jeudi 23 février 2017

Notre-Dame-des-Landes : Jean Marc Ayrault - Rectifions certaines contre-vérités !, par le CéDpa

 Le CéDpa, collectif d'élu.e.s opposé.e.s au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, souhaite réagir aux propos tenus par Jean Marc Ayrault dans la presse d'aujourd'hui (OF du 21 février 2017). 

L’article de Ouest-France du 21 février consacré à Jean-Marc Ayrault nous oblige à nouveau à rectifier certaines contre-vérités. 

« Il y a eu un referendum » affirme JMA. C’est faux : il y a eu une consultation pour avis ; les mots ont encore un sens et ils devraient en avoir un pour notre ministre des Affaires étrangères. Comme nous l’avons régulièrement expliqué, pourquoi cette consultation pour avis, dont le périmètre était incohérent et les conditions d’organisation scandaleusement partiales, aurait-elle plus de poids que les avis négatifs des commissions scientifiques ? 


« Ceux qui réclamaient le referendum l’ont obtenu mais le résultat ne leur plaît pas alors maintenant ils sont contre. » poursuit-il. Encore une contre-vérité. Aucune des associations d’opposants n’a demandé la tenue d’un referendum. Au contraire, dès 2015 lors de l’audition devant la commission Richard, chargée après la mort de Rémi Fraisse de réfléchir aux dysfonctionnements du débat public, nous avons dit que ce n’était pas une solution: « Nous sommes circonspects sur cette proposition car les questions que pose un referendum sont nombreuses : le périmètre, la formulation de la question (pour ou contre un projet ou bien un choix entre plusieurs solutions ?) le temps de l'information de la population, les moyens matériels et financiers donnés aux parties présentes, tout peut être sujet à débat... et à manipulation. La France n'a pas la culture de la « votation citoyenne » contrairement à la Suisse. Dès lors proposer un referendum in fine n’est-ce pas surtout révélateur d'un sérieux déficit de concertation et de débat en amont ? Nous pensons donc préférable de faire porter l'effort sur l'élaboration des projets dans la transparence, l'indépendance et la responsabilité, pour reprendre les mots de François Hollande. » (plate-forme commune des douze mouvements d’opposition aux GPII). 

Nous n’avons bien sûr été entendus ni sur ce point ni sur aucune autre de nos propositions pour sortir de l’impasse. 

Décidément, le mensonge se porte bien en politique. Et JMA n’échappe pas à la règle, malgré toutes les qualités de son étoffe...

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