mardi 16 mai 2017

Pour gagner, cette fois il faudra occuper les entreprises !, par Gérard Filoche

Les médias et leurs commentateurs patentés nous abreuvent de cent mille bêtises à l’heure sur le chamboule tout politique, qui recomposerait le pays. Tout serait changé, changeable, différent, bouleversé. Plus de gauche plus de droite, un centre qui dévorerait tous les clivages. 

Ne vous laissez pas distraire, c’est du vent. Il n’y a que deux classes sociales, et deux camps, le centre n’existe pas, et, aussi gonflé qu’il soit, explosera, comme cela a toujours été le cas. 


La droite c’est les 1 % de l’oligarchie, la gauche, c’est le salariat qui produit l’essentiel des richesses et n’en reçoit pas la part qu’il mérite. 

Nous sommes deux catégories de citoyens : 

- Ceux qui n’ont que leur force de travail a vendre. Vous, nous, moi, toutes et tous, 93 % des actifs sont salariés. On vend notre force de travail au meilleur prix, avec le meilleur salaire possible, brut et net, pour vivre le mieux qu’on peut avec notre famille et nos enfants. 

- Ceux qui achètent notre force de travail, et font du profit et des dividendes dessus, ce sont les employeurs, actionnaires, rentiers, banquiers. Nous on est exploités, et eux, ils sont exploiteurs. 

Ce n’est ni moral ni scandaleux, c’est ordinaire, ça se passe comme ça dans toutes les entreprises, entre toutes les commerces et échanges. 

Pour que ca se passe bien, de façon civilisée, efficace, solidaire, démocratique, sans heurts, ni violences, ni barbarie, il faut des lois, des règles. Au travail, il faut un code du travail, pour partager les salaires, le temps de travail, les conditions de travail et l’emploi lui même. 

Ceux qui sont obligés de vendre leur force de travail ont besoin du maximum de règles, de protection, de garanties, d’un bon code du travail garant de l’emploi. Ceux qui l’achètent on besoin du maximum de dérégulation, du moins de droit du travail possible, de chantage sur l’emploi pour baisser les salaires. 

Il n’y a pas de « centre ». Il n’y a pas de « classe moyenne ». Il n’y a que deux classes sociales fondamentales. 93 % d’actifs donc sont salariés. 98 % des salariés gagnent moins de 3200 euros. 2 % sont des patrons ou assimilés classes supérieures dites « bobos ». Sur 7% d’actifs dits indépendants, près de la moitié, auto-entrepreneurs ou agriculteurs, gagnent moins que le Smic, Les autres peuvent gagner jusqu’à 600 fois le Smic, possèdent l’immobilier et la rente.

Environ 1 % possède la moitié du pays, 1000 entreprises produisent 50 % du Pib, 500 familles possèdent 450 milliards, une fois et demi le budget de l’état, 58 multinationales blanchissent 100 milliards par an qui échappent à nos impôts.

Il existe 600 milliards d’avoirs français dans les paradis fiscaux, 2 fois le budget de l’état. La France n’a jamais été aussi riche et les richesses aussi mal partagées Ce qui s’appelle la « crise » et le chômage » ça vient des inégalités, des surcroits de dividendes, ce n’est pas le cout du travail qui est trop élevé, c’est le cout du capital. 

Le problème n’est pas que ca ne « ruisselle » pas, c’est qu’ils « pompent » trop. Or pour sortir de la crise il faut partager, redistribuer. Le contraire de ce que veulent faire Macron et Philippe, donc ils vont nous faire mal, et ils vont donc échouer, leur politique fera des résultats pire que ce que nous vivons, Il ne nous reste qu’à les empêcher au maximum, nous défendre au maximum et puisque les élections ont été dénaturées, puisque Macron a été élu malgré lui, il faut lutter. 

Ils annoncent « l’épreuve de la rue » : non, la seule façon de gagner, on le sait après les 14 manifestations de la loi El Khomri, sera, comme en 36, en 45, en 68 d’occuper les entreprises, il n’y a que cela qui fera entendre la puissante majorité travailleuse, productrice, salariée du pays. 

Pour gagner cette fois, il faudra occuper les entreprises

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