Le tournant imposé par Emmanuel Macron, à propose de la Syrie, est concentré en une formule terrible : « Bachar n’est pas l’ennemi de la France, mais l’ennemi du peuple syrien » (dans un grand entretien accordé à plusieurs journaux internationaux, dont Le Figaro).
Rompant avec l’orientation que la diplomatie française a cependant tenue jusqu’à présent, le discours de Macron vise à imposer quelques innovations décisives qui peuvent se résumer ainsi :
Il n’existe qu’un « ennemi absolu » : les groupes terroristes ; contre cet ennemi, il faut la coopération entre tous ceux qui le combattent, en premier lieu la Russie ; la solution politique à rechercher pour la Syrie ne doit pas inclure le départ de Bachar al-Assad car il n’existe pas de « successeur légitime ».
Ainsi alors que Bachar al-Assad est coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’Humanité, que pour se maintenir au pouvoir il mène depuis six ans une guerre barbare contre son peuple, qui est cause de centaines de milliers de morts, de millions de déplacés, de la destruction du pays, lequel est livré à des occupations étrangères… Cela ne suffit pas pour qu’au dire de Macron il soit considéré comme un « ennemi de la France » !
Macron est dans l’erreur.
Parce que Bachar al-Assad est l’ennemi du peuple syrien, il est notre ennemi. Il devrait être celui de la France, même présidée par Emmanuel Macron.
Et c’est au seul peuple syrien de décider qui ne doit pas être au pouvoir, et qui peut légitimement y accéder.
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