lundi 30 novembre 2015

"Nous manifesterons pendant l'état d'urgence". L'appel des 58.


L’interdiction de manifester met en cause la liberté d'expression, d’opinion, et fait le jeu des ennemis de la démocratie et de la liberté. 

Suite à la manifestation de solidarité avec les migrantEs de dimanche 22 novembre à Paris, 58 personnes ont été identifiées par la police. Il leur est reproché « la violation de l’arrêté d’interdiction de manifester ». 

Moins de 48H plus tard, des forces de police ont été mobilisées pour amener à leur domicile des convocations et mener les auditions. Les poursuites sont lancées. 

dimanche 29 novembre 2015

S’opposer à l’état d’urgence, par Laurent Lévy et Marie-Pierre Toubhans




Mercredi 24 novembre, Bernard Cazeneuve, s’est engagé à envoyer une circulaire aux préfets « pour que ces perquisitions se fassent, même si on est dans un état d’urgence, dans le respect du droit ».
Cet engagement du ministre de l'intérieur pourrait sembler surprenant : les préfets ont-ils besoin d'une circulaire particulière pour leur rappeler qu'ils doivent respecter la loi ? Doit-on penser qu'ils ont coutume d'outrepasser leurs droits ? Mais au delà de cet aspect comique, le sens de cette annonce est toutefois autre, et s'il vise à rassurer l'opinion publique sur le fait que l'état d'urgence n'est pas le contraire de l'état de droit, il masque une autre réalité : le fait que pour l'essentiel, les perquisitions administratives arbitraires sont désormais parfaitement légales. Les excès auxquels elles ont déjà donné lieu ne sont pas des violations de la loi mais de simples mises en œuvre par les préfets des pouvoirs que leur confère l'état d'urgence. Le problème des perquisitions administratives arbitraires, contrairement à ce que semble dire Bernard Cazeneuve, ce n'est pas leur illégalité. C'est au contraire leur légalité.

samedi 28 novembre 2015

Notre-Dame-des-Landes : la tracto vélo est arrivée à Versailles



Voici la déclaration lue aujourd’hui lors du banquet des convois « Cap sur la cop » sur la place d’armes devant le château de Versailles :

« Salut à tous et toute et merci d’être venus nous accueillir et partager un repas.

Nous sommes partis de Notre Dame des Landes samedi dernier avec 5 tracteurs, un triton, une cabane, une cantine mobile et 200 cyclistes de 1 à 70 ans. Nous roulons aujourd’hui depuis 7 jours. Nous sommes toujours ensemble et plus nombreux qu’au départ. Notre tracto-vélo a été une entité à la fois soudée et riche de sa diversité à l’image du mouvement anti-aéroport.

vendredi 27 novembre 2015

Le poujadisme du drapeau, par Philippe Marlière


Orchestré par un État qui galvaude les valeurs universalistes dont il se réclame pour se précipiter dans la guerre, l’appel à afficher le drapeau tricolore n’est pas l’hommage que méritaient les victimes des attentats. Ce fut orchestré depuis les sommets de l’État : pavoisez de drapeaux tricolores vos fenêtres, prenez des selfies sous ces drapeaux et postez-les sur les réseaux sociaux. 

Imaginons un instant que ce soit le Front national qui ait tenté d’exploiter ainsi les tueries de Paris. Nombreux sont ceux qui auraient crié à la récupération nationale-chauvine, à l’insulte aux morts ou au mauvais goût. Comme c’est un gouvernement socialiste qui est à l’origine de cette indignité, c’est la sidération nationale. 

Mobilisations « Cop 21 » interdites par l'état d'urgence


Alors que la COP21 s’apprête à ouvrir ses travaux, le gouvernement accentue ses mesures visant à empêcher les mobilisations pour sauver le climat. 

Après avoir interdit la marche pour le climat prévue à Paris le 29 novembre, ainsi que celles de Nantes, Rennes et de nombreuses autres villes françaises, l’État assigne à résidence jusqu’au 12 décembre deux militants actifs des luttes écologistes, en particulier contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

Après les perquisitions effectuées dans plusieurs lieux et domiciles soupçonnés d’abriter de dangereux contestataires, le gouvernement franchit un pas supplémentaire dans sa politique d’intimidation et de répression, illustrant à quel point l’État d’urgence nous prive de nos libertés les plus fondamentales. 

mercredi 25 novembre 2015

Face au djihadisme, que serait une réponse de gauche ?, par Clémentine Autain


 
Les attentats ont plongé le pays dans une émotion légitime et suscité le besoin d’affirmer notre unité. Mais chacun sait que les réponses, multiples, pour lutter contre le djihadisme sont de nature politique. Et qu’elles doivent préserver la démocratie.


Force est de constater que les thèses du FN ont le vent en poupe. À gauche, ne pas céder aux sirènes d’une voie guerrière, autoritaire et sécuritaire est une exigence intellectuelle et politique. Nous avons la responsabilité de ne pas faire sombrer la perspective d’une vie meilleure et d’un monde de paix dans les décombres des attentats.

Pour sauver le climat, changeons de système : marche citoyenne à Nantes samedi 28 novembre, 14h Miroir d'eau


Alerte sur le climat 

Les activités humaines émettent des gaz à effet de serre (GES) qui dérèglent le climat : 

• augmentation des températures, canicules et hausse du niveau de la mer, 

• risques accrus de tempêtes, typhons, inondations, 

• menaces sur l’agriculture et la biodiversité, 

Macron : le "terreau" du djihadisme et le fumier du libéralisme, par Jerôme Latta (Regards)


S’exprimant sur les attentats de Paris et les racines du terrorisme, le ministre de l’Économie n’a pas pu s’empêcher de réciter son bréviaire libéral, sans en percevoir l’inanité – en pareilles circonstances et pour un tel sujet.

Huit jours : c’est le temps qu’il aura fallu à Emmanuel Macron pour livrer son analyse des attentats. Le temps a peut-être semblé long à un ministre perfusé à l’omniprésence médiatique. Rappelons qu’il figurait à la une du Monde daté du 13 novembre, sous le bandeau "Enquête sur la start-up Macron" tandis qu’en pages intérieures, le quotidien allait jusqu’à titrer ladite enquête "Le fantasme Macron" et à affirmer que « le ministre de l’Économie incarne un rêve dans la déshérence de la gauche ». 

Va-t-en-guerre, par Sébastien Budgen


Il est peut-être temps de prendre suffisamment de recul pour admirer le génie de la stratégie antiterroriste occidentale, évidemment marquée par sa grande cohérence stratégique et tactique.

1) Combattre les assassinats aveugles et les tirs contre des civils par des assassinats aveugles et des tirs contre des civils ;

2) Combattre les atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques par des atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques ;

mardi 24 novembre 2015

« Soyons des va-t-en-paix ! », par Clémentine Autain


Nous sommes sur une terrasse à Paris, en concert au Bataclan, au Stade de France à Saint-Denis. Face à la barbarie qui a frappé aveuglément, la compassion, la tristesse, l’amour de la vie nous relie. Fidèle à son sens étymologique, l’émotion nous met en mouvement. Mais dans quelle direction ? Quels choix politiques nous permettront d’anéantir Daech ? 

L’heure est venue de tirer les leçons de quinze ans d’inefficacité politique à combattre l’intégrisme islamique et le terrorisme. Designer notre horizon est le seul moyen de déployer une stratégie efficace. 

dimanche 22 novembre 2015

Manifeste pour la sauvegarde des terres agricoles en voie d’épuisement, de bétonnage et d’accaparement

Ce manifeste, cosigné par Ensemble! 44, a été lancé par un regroupement d’acteurs issus de la société civile à l’occasion de la « Journée mondiale des sols » du 5 décembre 2015, de l’année 2015 déclarée « Année internationale des sols » par la FAO et de la « Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques » de Paris (décembre 2015).

Les menaces auxquelles nous devons faire face 

Les terres agricoles sont soumises à deux facteurs combinés de détérioration physique :

Les attentats du 13 novembre à Paris : la terreur de l’Etat islamique, l’état d’urgence en France, nos responsabilités, par Pierre Rousset et François Sabado


 
Solidarité avec les victimes !

Les 13 novembre constitue un changement dans la situation politique nationale et internationale. L’Etat islamique (EI, Daesh) a encore frappé ; et plus fort encore. En janvier, les cibles étaient les journalistes de Charlie Hebdo, la police et les juifs. Cette fois-ci, c’est la jeunesse du pays qui est visée. Ils n’ont pas tué n’importe où et n’importe qui : ils se sont attaqué aux jeunes, à la jeunesse sous toutes ses couleurs, quelque soient ses origines, ses religions (ou absence de religion), ses opinions politiques. Au moins 130 morts, plus de 350 blessés – un millier au bas mot de témoins directs du carnage. Beaucoup d’entre nous ont des proches parmi les victimes et, sinon, nous avons des amis qui en ont. L’onde de choc, l’émotion, est profonde.

La gauche «est en train de sombrer dans la spirale du tout sécuritaire». Entretien avec Noël Mamère


Noël Mamère est l’un des six députés (dont trois écologistes et trois PS) à avoir voté contre la prolongation de trois mois de l’état d’urgence, le jeudi 19 novembre 2015 à l’Assemblée nationale française. Rue89 

Pourquoi s’opposer au gouvernement sur l’état d’urgence ? 

Noël Mamère: La prolongation de l’état d’urgence est accompagnée d’une profonde réforme de la loi de 1955 encore plus attentatoire à nos libertés, comme l’élargissement des assignations à résidence ou le recours à la justice administrative. Ce recul historique de la gauche, en train de sombrer dans une spirale tout sécuritaire, va être confirmé par une réforme constitutionnelle aussi floue que dangereuse pour nos droits fondamentaux.

samedi 21 novembre 2015

La démocratie n’est pas la guerre, par Edwy Plenel


Le débat sur l’état d’urgence est une question d’efficacité : quelle est la bonne riposte au défi totalitaire de l’État islamique ? La surenchère sécuritaire de la présidence Hollande est une réponse de court terme, inspirée par l’immédiateté politicienne plutôt que par le souci de solutions durables. Concédant à l’adversaire une victoire symbolique, elle désarme notre société autant qu’elle la protège, mettant en péril nos libertés individuelles et nos droits collectifs. 

vendredi 20 novembre 2015

Nous ne céderons pas ! - appel unitaire


Ceux qui ont fait subir à Paris et à Saint Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais nous refusons qu’il devienne un prétexte pour changer nos vies. 

Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Ceci ne justifie pas la direction prise par le président de la République et le gouvernement. 

Ne pas opposer pleurer et comprendre, par Samy Johsua


De nombreuses contributions, confrontées au choc des attentats, s'inspirent de Spinoza pour nous dire « ni rire, ni pleurer, comprendre ». Mais parfois à force de distance on rate ce qu'il y à comprendre. La posture de l’Ecclésiaste, « Rien de nouveau sous le soleil » n’est pas toujours la meilleure. Nous laissant souvent en pure contemplation du désastre et démunis de toute possibilité d'agir. 

Alors que la mobilisation est urgente contre la violence généralisée, les impasses sécuritaires, la fragmentation sociale et morale du pays, le racisme, l’antisémitisme et l’islamophobie, comme l'est au moins autant la réflexion sur les choix internationaux. 

Notre-Dame-des-Landes : assemblée générale de l'ACIPA

 
Association pivot de la résistance au projet d’aéroport de Notre-Dame-des-landes, l’ACIPA a tenu son assemblée générale le 14 novembre prochain. Nous vous invitons à lire la résolution adoptée par cette assemblée. 

 « Les adhérents de l’ACIPA, réunis en assemblée générale le 14 novembre 2015, réaffirment leur détermination à obtenir l’abandon du projet d’aéroport à Notre Dame des Landes, par l’abrogation de la Déclaration d’Utilité Publique du 09 février 2008. 

Nous rappelons, comme l’a fait à plusieurs reprises le Président de la République lui-même, que les recours juridiques doivent aller à leur terme, ceci englobant les procédures d’appel. 

jeudi 19 novembre 2015

Non à l'état d'urgence !


Les députés viennent d'approuver la prolongation de l'état d'urgence, députéEs du Front de gauche incluEs. 

Pour « Ensemble! », si des mesures sont nécessaires pour assurer la sécurité des populations, l'état d'urgence fait peser de graves menaces sur les libertés publiques et le droit de manifestation. 

Déjà, plusieurs manifestations ont été interdites : celles contre les violences faites aux femmes le 21 novembre, en solidarité avec les réfugiéEs le 22 novembre, et, à l'occasion de la Cop 21, les 29 novembre et 12 décembre. 

Etat d’urgence : ils ne sont que six députés à s’être opposés à sa prolongation




Ils ne sont que six députés, Pouria Amirshahi, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun, Isabelle Atard, Sergio Coronado et Noel Mamere à avoir refusé de voter la prolongation de l’état d’urgence. 

Ils ne sont que six sur 558 à avoir refusé un état d’exception aussi inutile pour protéger du terrorisme qu’attentatoire aux libertés démocratiques. 

Nous vous invitons à lire ci-dessous les explications de vote de Pouria Amirshahi et de Sergio Coronado.

Pourquoi je voterai contre la prolongation à 3 mois d’un état d’urgence

Solidarité face aux attentats, Agissons pour un monde plus juste - Marches citoyennes à Nantes et Saint Nazaire, samedi 21 - 16h


Nous affirmons notre solidarité, notre compassion avec les victimes et leurs familles et partageons leur souffrance. 

Nous condamnons avec la plus grande vigueur les attentats qui ont frappé Paris le vendredi 13 novembre 2015 et réaffirmons notre condamnation générale de tous les actes terroristes. 

Le terrorisme ne se résume ni à un homme, ni à un groupe. Il est diffus et se développe sur le terrain des inégalités, des injustices, des violences qui règnent sur notre planète. 

mercredi 18 novembre 2015

Après les attentats, renforcer la solidarité, préserver la démocratie, par Ensemble!

Plusieurs jours après les attentats du 13 novembre, il est encore difficile de prendre la mesure du choc qui a frappé la société française. Plusieurs milliers de personnes ont eu un-e proche, un-e ami-e, un-e collègue de travail frappé-e par les terroristes. L’ensemble de la population a su faire preuve de solidarité. Les nombreux hommages publics qui ont eu lieu en témoignent. 

La peur ne doit pas l’emporter. Il faut dans les prochains jours, amplifier les initiatives qui démontrent notre capacité collective à la mobilisation citoyenne, l’expression populaire, à la convivialité et à la solidarité, afin de surmonter cette épreuve. Des moyens suffisants doivent être mis en œuvre pour arrêter les responsables de ces crimes atroces, protéger les populations et prévenir de nouveaux attentats.

Etat d’urgence ? Principes et réalités de 1955 à nos jours, par Paul Alliés

Une des premières et principales annonces gouvernementales après les attentats de vendredi concerne l’instauration de l’Etat d’urgence. Une mesure peu ou mal commentée. Quelle est sa nature, sa portée ? Est-elle adaptée à la situation ?

L’Etat d’urgence a été conçu et défini par une loi du 3 avril 1955 portée par le gouvernement Edgar Faure (qui venait de succéder à Pierre Mendes-France) pour renforcer la guerre en Algérie sans pour autant abandonner les pouvoirs aux militaires (ce que fera Guy Mollet un an plus tard). Les communistes et les socialistes de l’époque avaient voté contre. 

mardi 17 novembre 2015

Etat d'urgence, par le Syndicat de la Magistrature


Vendredi soir, des attentats meurtriers ont touché la France en plein cœur, faisant plus de cent vingt morts et plusieurs centaines de blessés dans une salle de concert, des bars ou dans la rue. Le Syndicat de la magistrature apporte son entier soutien et exprime toute sa solidarité aux victimes et à leurs proches, ainsi qu’aux nombreux professionnels mobilisés, chacun dans leur domaine, après ces attentats. 

Guerre


Nous appartenons à une génération qui n'a pas connu la guerre. 

Du moins nous ne l'avons pas faite, on ne nous a pas collé un uniforme sur le dos et une arme entre les mains. Pas même le temps d'un service militaire, bien souvent. 

Alors nous avons forcément été sensibles, même malgré nous, au mythe de la fin de l'histoire - fin de la guerre froide, fin de la guerre tout court. Comme dans le Golfe en 1991, la guerre ne pouvait plus exister que comme une anomalie, le résultat toujours évitable des agissements d'un fou. 

La justice, pas « l’état de guerre », par Roger Martelli


L’horreur des massacres nourrit l’univers de la guerre. Or, couplée à la peur, l’obsession de la guerre mine un peu plus la démocratie. Ne rien faire face à la barbarie est impensable. Glisser vers l’état de guerre et le choc des civilisations est une folie. Que faire, donc ? 

Le phénomène Daesh ne relève pas d’une rationalité classique. Il n’est pas à proprement parler le fruit des politiques occidentales, pas plus que le nazisme de l’entre-deux-guerres n’était le résultat du traité de Versailles qui humilia l’Allemagne meurtrie. 

lundi 16 novembre 2015

Se sortir de la guerre, par Roger Martelli


Comment échapper à la logique qui a conduit aux tueries d’hier soir à Paris, quand celles-ci l’alimentent, comment lui substituer un sursaut civique pour enrayer la spirale d’une guerre qui nous atteint aujourd’hui de plein fouet ? 

Un pays abasourdi par un déchainement de violence inouïe… La sidération devant l’horreur d’un massacre inédit chez nous, depuis bien longtemps… Ce qui, depuis si longtemps et la plupart du temps dans l’indifférence, est le lot récurrent de nombreux pays d’Afrique et d’Asie envahit notre horizon. Ni Karachi, ni Bombay, ni Bagdad, ni Mogadiscio, ni Ankara, mais Paris. 

Ce sont des monstres mais ce sont vos monstres, par José Fort


Les barbares qui ont semé la mort et la désolation vendredi soir à Paris sont des monstres. Personne ne le conteste. Mais s'en tenir à ce constat et à la compassion pour les familles martyrisées ne suffit pas. 

Ces monstres ont été enfantés par le désordre mondial enclenché par les guerres menées au nom de la « démocratie » par les Bush, Sarkozy, Cameron et quelques autres. 

Des questions de bon sens n'obtiennent étrangement aucune réponse. D'ou vient l'argent ? D'où viennent les armes ? 

dimanche 15 novembre 2015

D’abord, faire de la politique !, par Pierre Khalfa


Face au massacre opéré par Daesh, c’est d’abord la sidération qui l’emporte. Les mots, quel que soit le sentiment qu’ils expriment - condamnation, écœurement, solidarité, recueillement –, semblent toujours en deçà de l’événement lui-même. 

Le premier réflexe est celui de serrer les rangs. Face à une agression intolérable, l’unité nationale semble s’imposer. « Nous sommes en guerre » nous répètent à satiété la plupart des responsables politiques. Et à la guerre, tout est permis pour gagner. 

samedi 14 novembre 2015

Face à la terreur, opposons la liberté et la démocratie, par Clémentine Autain


Les attaques terroristes meurtrières de vendredi sont effroyables. Je veux exprimer toute ma solidarité et ma compassion à l’égard des personnes touchées par ce drame. L’injustice se mêle à l’horreur. Nous devons redoubler de solidarité et de fraternité. 

Ces attentats constituent une suite particulièrement sanglante des attaques contre Charlie Hebdo et l’hypercasher, contre le musée du Bardo, à Sousse en Tunisie ou encore à Beyrouth il y a trois jours. Elles font écho aux tragédies que vit le Moyen-Orient. Ces actes sont le fait de groupes terroristes inspirés et organisés par Daesh, à l’idéologie totalitaire et sectaire, et porteuse de guerres entre les peuples. 

Après les attentats de Paris : contre la peur, la solidarité !


Aujourd’hui, nous sommes dans un moment de deuil. 
Les attaques terroristes meurtrières qui ont eu lieu vendredi 13 novembre ont causé de très nombreuses victimes. Elles constituent une tragédie effroyable. 

Notre compassion et notre solidarité vont à toutes les personnes qui sont touchées par ce drame, aux familles des victimes et à tous leurs proches. 

Ces attentats s’inscrivent dans la suite des attaques de janvier dernier contre Charlie Hebdo et l'hypercasher, contre le musée du Bardo ainsi qu'à Sousse en Tunisie. Elles font écho aux tragédies que vit le Moyen-Orient (Liban, Syrie, Irak, Turquie, Palestine...). 

La peur est notre ennemie, par Edwy Plenel


Vendredi 13 novembre, toute une société fut, à Paris et à Saint-Denis, la cible du terrorisme : notre société, notre France, faite de diversité et de pluralité, de rencontres et de mélanges. C’est cette société ouverte que la terreur voudrait fermer ; la faire taire par la peur, la faire disparaître sous l’horreur. Et c’est elle qu’il nous faut défendre car elle est notre plus sûre et plus durable protection.

Un vendredi soir d’automne, sous un temps clément. Fin de semaine, temps de sortie, moment de détente. Joies des retrouvailles amicales, des concerts musicaux, des matchs sportifs. Sociabilités populaires et juvéniles. Hommes et femmes mêlés, jeunesses sans frontières, plaisirs variés où l’on peut, selon les goûts ou les envies, boire, fumer, danser, se côtoyer, se mélanger, se séduire, s’aimer, bref aller à la rencontre des uns et des autres.

"Résister à la haine et à la peur que les assassins veulent incruster en nous", par Jean-luc Mélenchon

Qu’il est douloureux, ce froid qui monte dans les os quand on vit des moments comme celui-ci dans Paris, sachant la souffrance des autres, retenus en otages et sentant la mort rôder, blessés transis, familles des morts sidérées et déchirées. De là où nous sommes chacun, nous leur tenons la main. 

Sur les lampions de la fête, dans les bars et les lieux de gaieté vidés, une bise d’angoisse passe. Je vois sur mon écran de télé ce que les navettes de voitures à gyrophares en bas de ma rue me font deviner. 

vendredi 13 novembre 2015

Vengeance patronale à Air France


Quatre salariés licenciés pour « faute lourde », un cinquième - délégué syndical – dont le licenciement sera demandé à l'inspection du travail. Onze autre mis à pied sans solde pendant quinze jours pour « effraction ». Les cinq licenciés seront de plus traduits devant le tribunal de Bobigny le 2 décembre prochain. 

C'est ce que la direction d'Air France appelle une décision « juste, équitable, proportionnée et rigoureuse ». 

jeudi 12 novembre 2015

Ecologie, anticapitalisme et COP 21


Vous avez aimé la loi Macron ? Vous allez adorer Macron 2, par Thomas Clerget (Regards)


Emmanuel Macron a présenté la future loi "Noé", visant à adapter l’économie aux bouleversements du numérique. Préparant, au passage, les esprits à une nouvelle libéralisation qui s’annonce encore plus profonde que les précédentes. 

Pour la présentation des grandes lignes du projet de loi Macron 2, lundi 9 novembre au ministère de l’Économie, celles et ceux qui s’attendaient à une conférence de presse classique en ont été pour leur étonnement. Emmanuel Macron avait une nouvelle fois décidé de casser les codes. Sous des lumières bleues tamisées, une douzaine d’intervenants, dont le ministre de l’Économie, se sont succédé micro en main pour convaincre un parterre de journalistes, de chercheurs et de représentants d’organisations professionnelles des réformes à conduire face à la révolution numérique. 

mercredi 11 novembre 2015

Nous toutes contre les violences faites aux femmes


Le week-end dernier plus sieurs centaines de milliers (entre 250 et 500 000 selon les estimations) de femmes ont manifesté à Madrid contre les violences machistes. C’est de très loin la plus grande démonstration de force des femmes contre les violences dont elles sont victimes, en Espagne comme en France et dans le monde. En France justement, une marche est organisée à paris le 21 novembre prochain à l’appel des associations féministes et d’un large front d’organisation, dont Ensemble ! En publiant ci-dessous le texte de l’appel, nous vous invitons à le partager le plus largement possible.

mardi 10 novembre 2015

Philippe Grosvalet : surenchère dans la goujaterie


Jusqu’où ira-t-il ? Lors du précédent mandat, Philippe Grosvalet s’était déjà illustré par son agressivité à l’encontre de Françoise Verchère, à chaque fois où, opposante à la construction d’un nouvel aéroport, elle défendait le maintien et le développement de Nantes Atlantique et des milliers d’emplois en sud Loire qui y sont liés. 

Cette fois-ci, M. Grosvalet franchit une nouvelle étape en s’en prenant directement à la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, en l’invitant à fermer sa G… ou à démissionner. 

lundi 9 novembre 2015

Après l'attentat contre un squat de migrants, rassemblement mardi 10 novembre 18h Place Royale à Nantes


Rassemblement de solidarité avec les migrants demain mardi 10 novembre 18h Place Royale à Nantes
Partie prenante du collectif de soutien aux expulsés de la rue des Stocks, Ensemble !44 se félicite de l’organisation d’une riposte unitaire à la tentative criminelle d’incendie du squat de migrants du Bas Chantenay à Nantes.

Ensemble ! invite tous les nantaises et tous les nantais à se rassembler à 18h Place Royale demain mardi 10 novembre pour :
– Affirmer leur condamnation de cet acte criminel contre le squat de migrants du bas Chantenay,
– Exiger que tout soit mis en œuvre pour mettre un coup d’arrêt aux exactions violentes, racistes et islamophobes des groupuscules néo-nazis,
– Demander la mise en place, sous l’égide de l’Etat et des collectivités locales, d’un plan départemental d’accueil garantissant le logement et la sécurité pour tous les migrants et réfugiés.

dimanche 8 novembre 2015

Nantes : tentative d'incendie contre un squat de migrants. Ils veulent tuer !


En lançant, au cœur de la nuit, deux bouteilles enflammées dans la maison occupée par des migrants dans le Bas Chantenay, l’extrême-droite est passée à un nouveau stade de violence. 

Quelques semaines après s’en être pris aux lieux de culte, église catholique et mosquée, attenant au squat de Doulon, et en copiant les néo-nazis allemands coupables de pareils crimes, ses affidés ont cette fois clairement voulu tuer. 

samedi 7 novembre 2015

Nantes, après le rassemblement sit-in contre les violences faires aux femmes, par Aline Chitelman


Imaginez. Mercredi 4 novembre 2015. Il est 19h30, il ne pleut pas, vous arrivez devant le Carré Feydeau à Nantes pour participer à un sit-in contre les agressions dont sont victimes les femmes sur l'espace public, suite au double viol d'une passante le 24 octobre. 

Militant-e féministe à Nantes de longue date, 19H30, vous êtes en terrain connu, cela vous évoque immédiatement les manifestations organisées le 25 novembre « femmes sans peur la nuit ». Vous avez mis votre autocollant : quand une femme dit non, c'est non. 

vendredi 6 novembre 2015

Agglomération nantaise : ouverture des commerces les dimanches avant Noël, CGT, FO, CFTC, FSU et Solidaires dénoncent le passage en force


Depuis l’an dernier, une minorité syndicale a passé une entente avec les représentants patronaux de la métropole nantaise pour permettre l’ouverture des commerces les dimanche avant Noël à Nantes. Les syndicats qui le refusent ont été invités à quitter les réunions, le texte ne leur est communiqué ni avant ni après signature, on piétine toutes les lois et tous les usages en la matière. 

On apprend tout de même par la presse que de deux demi-journées l’an dernier on passerait à deux journées de travail de 7H en 2015. 

Espagne : contre les violences faites aux femmes, marche nationale samedi 7 novembre


Le mouvement féministe espagnol organise une grande manifestation nationale contre les violences faites aux femmes à Madrid samedi prochain 7 novembre. Dans l’Etat espagnol, une femme est assassinée chaque semaine et est violée toutes les 7 heures. Une situation qui ressemble hélas en tous points à celle que nous connaissons en France. Nous publions ci-dessous le texte du manifeste des féministes espagnoles. 

Le mouvement féministe DÉNONCE :

- que les violences machistes représentent la manifestation la plus violente de l’INÉGALITE DE GENRE et représentent la plus grande violation des DROITS HUMAINS DES FEMMES subie par notre société. 

Le Code du travail menacé de démantèlement, par Ensemble!


L'ardeur à « réformer » du gouvernement ne connaît plus de limites. C'est au tour du Code du travail d'y passer. 

Depuis hier, le timing est fixé : une loi en 2016 et un « nouveau Code du travail » deux ans plus tard. Une fois de plus, le gouvernement met en scène la politique voulue par le Medef. 

Malgré les précautions de langage lors de la présentation par M. Valls et Mme. El Khomri, ministre du Travail, l'objectif est clair : limiter les droits fondamentaux, inverser la hiérarchie des normes par le biais de conventions d'entreprises suite à un accord majoritaire des syndicats. 

jeudi 5 novembre 2015

Code du travail : un nouveau cadeau au MEDEF, réactions de la CGT et de Solidaires


Code du travail : qu’on lui coupe la tête !, par Solidaires

Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté le 4 novembre les pistes retenues par le gouvernement pour réformer le code du travail, le « révolutionner » même aux dires de Manuel Valls. Ces orientations s’inscrivent en toute logique dans le plan de communication du gouvernement avec d’abord le petit livre opportun des duettistes Badinter/Lyon-Caen, suivi du rapport Combrexelle. Il s’agit donc de simplifier, de libérer, de sécuriser… au seul profit des entreprises et des patrons.. 

Aux régionales, pour une alternative à gauche, par Ensemble!


Les prochaines élections régionales vont de toute évidence marquer une nouvelle étape de la crise politique qui travaille la société française. Cette crise politique qui domine aujourd’hui ne permet pas encore d’en prévoir l’issue. 

Les données des élections régionales sont cependant connues : le PS risque fort de payer à nouveau et très cher la politique qu’il mène au gouvernement, comme ce fut le cas aux élections municipales et départementales. 

mardi 3 novembre 2015

Notre-Dame-des Landes: non au béton pour les actionnaires, non à la répression policière !, par le Front de Gauche Bretagne

Sylvie Larue et Xavier Compain, Front de Gauche Bretagne

La volonté du gouvernement Valls de faire passer en force la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes en reprenant les travaux et en délogeant manu militari les habitants de la ZAD est dangereuse et inacceptable. 

A t-on vraiment besoin de dépenser des centaines de millions d'argent public au profit de Vinci par le biais d'un Partenariat Public-Privé gagnant gagnant pour la multinationale? 

Comment les langues du peuple ont été rendues illégitimes, par Marie-Jeanne Verny*

Chartes des langues régionale, le non du Sénat
En juin 1794, on ne parle exclusivement le français que dans 15 départements, sur 83. Il a donc fallu une volonté politique implacable pour l’imposer dans toute la France. Mais en éradiquant quasiment l’usage des langues régionales, c’est une part du patrimoine culturel qui a été effacée. 

Faire comme si deux langues ne pouvaient pas cohabiter a constitué le fondement de la politique linguistique en France depuis la Révolution. L’Ancien Régime refusant l’accès des classes subalternes à l’instruction au motif que cela créerait des déclassés et mettrait en péril l’ordre social, l’acquisition du français – celui des élites – devint une sorte de bastille à prendre, de sésame pour avoir droit à la parole. 

lundi 2 novembre 2015

Déclaration Chine-France sur le climat : rien de contraignant, rien de bien nouveau !, par Maxime Combes (ATTAC)


La déclaration commune des présidents chinois et français, ce lundi 2 novembre, a été saluée par François Hollande comme un « pas majeur » vers un accord « désormais possible ». La lecture du texte, et des formulations utilisées, incite à beaucoup plus de prudence.
 
La presse salue déjà une déclaration en faveur d'un « accord contraignant » à la COP21 (lire la déclaration ici). Pour Ségolène Royal, du voyage en Chine, la déclaration franco-chinoise est « un engagement solide, ambitieux & porteur d'espoir ». A moins de quatre semaine de l'ouverture de la COP21, les superlatifs sont de sortie comme en témoigne Laurence Tubiana, en charge des négociations pour la France, qui salue rien de moins qu'un « moment historique » et « un coup d'accélérateur » en vue de la Conférence de décembre. Qu'en est-il ?

D’une société coloniale à une société barbare, par Michel Warschawski


Où sont les opposants israéliens à la politique sanguinaire de Benyamin Netanyahou ?, interroge Michel Warschawski. Article paru dans Politis n° 1375 

Une confession. Il y a exactement quinze ans, le 13 octobre 2000, j’ai eu un moment de doute au sujet de mon engagement dans le combat pour les droits des Palestiniens. Des centaines de Palestiniens en colère venaient de lyncher et de tuer deux soldats israéliens égarés dans les Territoires. Le lynchage, que ce soit dans l’Oklahoma ou à Ramallah, a toujours été à mes yeux l’expression de la barbarie qui anéantit notre humanité. 

Notre-Dame-des-Landes : "reprise des travaux" ou opéraion de com ?, par l'ACIPA


Le 30 octobre 2015 en fin de journée, la préfecture de Loire Atlantique publiait un communiqué annonçant que l’État engageait la « reprise des travaux » du projet d’aéroport. 

L’ACIPA rappelle que les travaux à Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais commencé. Elle dénonce l’ambiguïté de ce communiqué : il s’agit d’une opération de communication autour d’un simple appel d’offres pour d’éventuels travaux. 

Pour un droit de travail protecteur des salariés : non au rapport Combrexelle !


La construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le Smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique. 

À peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du travail et transformer la fonction de la négociation collective. 

dimanche 1 novembre 2015

Ne signez pas l’accord sur les retraites complémentaires !


Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, etc (1) interpellent les organisations syndicales qui se sont prononcées en faveur de la réforme des retraites complémentaires pour qu'elles ne signent pas cet accord. 

« Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. »