mardi 30 juin 2009

Les Alternatifs saluent la mémoire d’André Fichaut, militant brestois du NPA.


C’est avec une grande émotion que les Alternatifs de Bretagne ont appris le décès du camarade André Fichault. Depuis de longes années, les plus âgés d’entre nous ont partagé nombre de combats militants avec André Fichaut, sur tous les terrains de l’émancipation humaine et de la transformation sociale.

Homme de conviction, militant communiste internationaliste depuis la fin de la seconde guerre mondiale, André Fichaut aura su rester fidèle à sa classe et marquer durablement plusieurs générations militantes, à Brest et bien au-delà. Syndicaliste à EDF, il aura aussi grandement contribué à redonner toute leur actualité et dimension politique aux notions de contrôle ouvrier et d’autogestion.

Vacciné à jamais contre le stalinisme, André Fichaut aura, toute sa vie militante, fait preuve d’une grande ouverture d’esprit et d’une volonté de rassembler les forces disponibles pour changer la société.

Les Alternatifs s’associent à la tristesse de la famille d’André Fichaut et de ses amis et camarades du NPA et ils les assurent de toute leur amitié.

Jean-Louis Griveau (Les Alternatifs 29) et François Préneau (Les Alternatifs 44)

Plus de 50 000 chômeurs en Loire Atlantique !



A la fin mai 2009, le chiffre officiel des demandeurs d’emploi en Loire Atlantique est de 47 336, soit une progression catastrophique de 34 % en un an.

Autre information, terrible, donnée par les services de Pôle Emploi, en un an le nombre de jeunes hommes de moins de 25 ans au chômage en Pays de la Loire a progressé de 98,8% !

C’est dire que nous sommes, en réalité, déjà bien au-delà des 50 000 chômeurs en Loire Atlantique, plus d’un-e salarié-e sur dix. Et que c’est un été véritablement meurtrier pour l’emploi qui se profile.

Face à une telle situation, les Alternatifs 44 appellent toute la gauche politique, syndicale et associative du département à se retrouver au plus vite pour, ensemble, développer une solidarité active avec les salariés des entreprises du département frappés par des suppressions d’emplois et des délocalisations.

Mais, au-delà de ces ripostes ouvrières et populaires et pour leur donner un débouché durable, c’est à la construction d’un autre possible qu’il est urgent de s’atteler : pour une véritable alternative, autogestionnaire, écologiste et solidaire, au libéralisme et au capitalisme en crise. Une responsabilité commune à toutes les forces et courants de la gauche antilibérale. Une responsabilité qui sera au cœur des débats de l’université d’été 2009 des Alternatifs qui se tient du 3 au 6 juillet prochain à Dunkerque.

dimanche 28 juin 2009

L'Ecologie c'est pas du cinéma !


Mouvement profond qui traverse l'opinion en regard des menaces qui pèsent sur la planète et celles et ceux qui y vivent, multitude des résistances quotidiennes, l'écologie est un enjeu qui rassemble, et nécessite que se croisent, exigences sociales, démocratiques environnementales.

Les Alternatifs se réjouissent et sont partie prenante de deux démarches qui s'inscrivent dans une dynamique de rassemblement :

- l'appel contre l'EPR 2, qui regroupe associations, formations politiques et une organisation syndicale, avec un rassemblement le 28 juin à Dieppe,
près de Penly (76)

- la semaine de mobilisation et de débats sur le site menacé par le le projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes (44)


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2ème EPR : L'énergie contre les citoyens

Signataires : Agir pour l'environnement, ATTAC, CAP 21, Greenpeace, Les Alternatifs, Les Amis de la Terre, Les Verts, NPA, Parti de Gauche, Réseau Sortir du nucléaire, Solidaires.

Changements climatiques, raréfaction des ressources, crise pétrolière, libéralisation des marchés de l'électricité et du gaz, la question des services énergétiques est au coeur de nos sociétés. Elle constitue également un des enjeux majeurs du 21ème siècle. Et si le sujet est aujourd'hui au coeur de l'actualité et de l'agenda politique, il reste certains tabous qui échappent au débat public et démocratique. C'est notamment le cas du nucléaire et plus particulièrement du programme EPR, que le gouvernement est en train d'avaliser en présentant au Parlement la programmation pluriannuelle des investissements (PPI). Prise en dépit du bon sens et au mépris de la démocratie, cette programmation n'est pas la réponse aux enjeux graves auxquels nous devons faire face.

L'annonce de la construction d'un 2ème EPR à Penly, faite par Nicolas Sarkozy le 30 janvier dernier, est un véritable déni de démocratie. Aucun débat public, pas de consultation, censure dans le cadre du grenelle de l'environnement, le parlement et le ministre de l'Energie court-circuités. Le président de la République persiste à décider seul, alors que l'énergie doit être une affaire de citoyens. L'EPR ne répond pas aux besoins énergétiques de la France. Notre pays est déjà en surproduction électrique et n'a pas besoin de nouvelles centrales. Les nouveaux réacteurs EPR vont en fait augmenter les exportations d'électricité, déjà très importantes. Le risque et les déchets resteront quant à eux en France. En outre, l'EPR n'est qu'une vitrine commerciale pour vendre des réacteurs à l'étranger.

Faire le choix d'un programme EPR, c'est tourner le dos aux exigences actuelles de sobriété et d'efficacité énergétique et se mettre en totale contradiction avec les engagements, pourtant bien insuffisants, du Grenelle de l'environnement. Celui-ci prévoyait une baisse des consommations énergétiques et le développement des énergies renouvelables, tout en laissant de côté la question épineuse du nucléaire. On voit aujourd'hui quelle voie le gouvernement a choisi... Augmenter la production d'électricité nous enferme dans la logique qui a prévalu jusqu'à présent : pas de maîtrise de l'énergie, les renouvelables reléguées au second plan.

L'EPR n'est pas une solution pour lutter contre les changements climatiques. Au niveau mondial, le nucléaire ne représente que 2 à 3% de la consommation finale d'énergie. Selon l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), même en triplant le nombre de réacteurs d'ici 2050, c'est-à-dire en construisant 30 réacteurs par an, on ne réduirait que de 6% les émissions de gaz à effet de serre.

L'EPR ne répond pas à la crise économique. Il s'agit d'un projet coûteux (4 à 5 milliards d'euros) qui dépasse largement les prévisions initiales et qui ne tient pas compte du coût de la gestion des déchets et du démantèlement. Les énergies renouvelables et la maîtrise de l'énergie sont bien plus créatrices d'emplois et porteuses d'avenir. Des études confiées à des cabinets indépendants ont montré qu'à investissement équivalent, un programme éolien produirait deux fois plus d'électricité et créerait près de 5 fois plus d'emplois stables.

Enfin, l'EPR ne répond pas aux problèmes du nucléaire : risque, déchets, prolifération. Pire, il les aggrave ! En effet, les déchets qui seront produits par l'EPR seront beaucoup plus dangereux que ceux produits actuellement. Pour toutes ces raisons, nous, associations, partis politiques et syndicats nous prononçons, collectivement, contre le programme EPR et demandons son arrêt immédiat, ainsi que l'organisation d'un réel débat démocratique sur l'avenir de la filière nucléaire française.

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Semaine de Résistance, du 1er au 9 août 2009

Inutile, coûteux, anti-écologique et antisocial

NON À L'AÉROPORT NOTRE DAME DES LANDES DU 1ER AU 9 AOÛT 2009 SEMAINE DE RESISTANCE
A La Rolandière à Notre Dame des Landes (44)


www.resistance-ndl.org

Initiative de la Coordination Anti-Aéroport* soutenue par : ATTAC, CIRCA (clowns activistes), Décroissants radicaux, Europe-écologie , Faucheurs et Semeurs volontaires (44), FASTI, Greenpeace, Nouveau Parti anticapitaliste, Objecteurs de croissance, le Parti de Gauche, les Alternatifs, Réseau Action-Climat, Réseau No Pasaran, Utopia.

COORDINATION ANTI-AÉROPORT : ACCV, ACIPA, ADECA, A l'est de l'erdre, ANDE, ATTAC 44-56, BVV, Bretagne Vivante, Collectif anti-marées noires, Confédération Paysanne, FEA, FNAUT, GND, Greenpeace 44, Les Alternatifs 44-56, Les Verts 44, LPO, MALICE, MEI 44, NATUR-ACTION, NATURE AVENIR, NATURE ET PROGRÈS, OBJECTEURS DE CROISSANCE, SDN-L&V, SOLIDARITÉS-ECOLOGIES, SP 2015, VAS, VAT

mardi 23 juin 2009

Appel du collectif des élu-es contre le projet d'aéroport de Notre Dame des Landes



Madame, Monsieur, Chèr-e Collègue,

Le projet d'aéroport imaginé sur le site de Notre Dame des Landes dans les années 60 revient régulièrement sur la place publique. En dépit des incohérences du projet et des incertitudes quant à son financement, le décret déclarant d'utilité publique les travaux nécessaires à sa réalisation a été signé le 9 février 2008.

Cinq recours en annulation contre ce décret sont actuellement engagés devant le Conseil d'Etat, respectivement présentés par une coordination d'associations, par le Conseil Général de Vendée, par Bernard FOURAGE de la société ESG INFRA, par la Communauté de Communes Erdre et Gesvres et par la commune de Vigneux de Bretagne.



Tant que la haute juridiction administrative n'a pas statué, la réalisation de ce projet peut et doit encore être discutée. Les élus sont de plus en plus nombreux à douter de la cohérence d'un projet vieux de 40 ans avec les aspirations de notre monde actuel. Et les questions restées sans réponse demeurent nombreuses:

1 - L'aéroport international actuel est-il saturé? Nous pouvons fortement en douter; en effet, grâce à un meilleur emport (nombre de passagers par avion), le nombre de mouvements n'a pas évolué depuis 1997!

2 - Les hypothèses de trafic présentées par les porteurs du projet (9 millions de passagers en 2050) justifient-elles de construire un nouvel aéroport de la taille de Roissy en termes de surfaces utilisées (Roissy accueille actuellement 55 millions de passagers!)?

3 - Le choix du site de Notre Dame des Landes n'est-il pas une aberration écologique? Qui, de nos jours, peut envisager de détruire 1.400 ha de bocages classés en ZNIEFF pour construire un nouveau projet, quel que soit ce projet, dans un département où disparaissent quotidiennement 4 ha d'espaces agricoles ou naturels?

4 - Ce projet ne respecte pas les recommandations issues du Grenelle de l'Environnement qui prévoit le gel de la création de nouvelles plate-formes aéroportuaires. Or, ne s'agit-il pas, à Notre Dame des Landes, d'une nouvelle plate-forme et non d'un transfert. Peut-on parler de transfert lorsque l'on passe de 400 ha à 1.400 ha, lorsque l'on passe d'une seule piste à 2 pistes et lorsque le site d'origine n'est pas fermé mais continuera d'être exploité?

5 - Ce projet ne bénéficie toujours pas d'un plan de financement prévisionnel et, pourtant, la Région des Pays de la Loire, le Département de Loire Atlantique et Nantes Métropole se sont malgré tout engagés à le soutenir financièrement en dépit de sa sous-évaluation chronique. Qui peut encore croire à un coût de 581 millions d'€ (alors qu'une simple extension de Roissy avec un nouveau terminal est chiffrée à 850 millions d'€! ou que l'ajout d'une piste, d'un terminal et d'une aire de stationnement à Stansted Airport à Londres est évalué à 2,9 milliards d'€)? Et au détriment de quels autres investissements s'effectuera ce soutien?

La Commission d'Enquête sur l'utilité publique du projet avait donné en 2007 un avis favorable à la seule majorité de 5 voix sur 7 et avait indiqué que ce projet était un pari sur l'avenir. Etes-vous prêt-e-s à prendre ce pari?

Dans une situation économique mondiale très difficile, ne faudrait-il pas à nouveau se pencher sur les solutions alternatives qui ont toujours été écartées sans études sérieuses et notamment la solution de piste est/ouest proposée par l'association Solidarité Ecologie sur le site actuel. Ce site ne pourrait-il pas, à moindre coût, être desservi par plusieurs modes de transport (terminal de tram à 800 mètres seulement et voie ferrée existante à proximité). Cette solution n'aurait-elle pas l'avantage d'améliorer la sécurité et de diminuer la gêne sonore en limitant presque totalement le survol des zones urbanisées?

En votre qualité d'élu-e-s ayant le souci d'un aménagement raisonné de notre territoire, nous vous proposons donc de créer un collectif d'élu-e-s doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre Dame des Landes pour demander aux porteurs du projet de le réétudier dans une logique de développement durable, de maîtrise de l'étalement urbain et de maîtrise des coûts.

Si le maintien de ce projet vous interpelle, si vous avez des doutes sur son utilité réelle, ou encore sur son financement, rejoignez-nous au sein de ce collectif!

Bien cordialement,

Signataires: Jean-Paul NAUD (Maire NDL), François AUTAIN (Sénateur), Hervé BOCHER (CG 44), Emmanuelle BOUCHAUD (CR Pays de la Loire), Thierry BRULAVOINE (CM St Nazaire), Gilles DENIGOT (CG 44), Chantal LEDUC-BOUCHAUD (CG 44), Isabelle LOIRAT (CM Nantes), Jean-Philippe MAGNEN (Adjoint Maire de Nantes), Claude NAUD (CG 44), François de RUGY (Député), Françoise VERCHERE (CG 44), Marcel VERGER (CG 44), Bertrand VRAIN (CM Nantes)

% ---------------------------------------------------------------------------------------------------



Rejoignez-nous dans le collectif d'élu-e-s doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre Dame des Landes!



Réponse: Je soussigné-e, M



Elu-e de:

Accepte de rejoindre le collectif d'élus doutant de la pertinence de l'aéroport de Notre Dame des Landes en vue de demander aux porteurs du projet de le réétudier dans une logique de développement durable, de maîtrise de l'étalement urbain et de maîtrise des coûts.

Signature:





A retourner à la mairie de Notre Dame des Landes - par fax au 02 40 57 23 29

ou par mail: collectif.elus@notre-dame-des-landes.fr

vendredi 19 juin 2009

UNIVERSITE D'ETE DES ALTERNATIFS du 3 au 6 juillet à Dunkerque


Samedi 4 juillet, en fin d'après midi
débat politique animé par Denis Sieffert (Politis
)

avec la participation de :

- Clémentine Autain (La Fédération)
- Marc Dolez (Parti de Gauche)
- Pierre-François Grond (Nouveau Parti Anticapitaliste)
- Francis Parny(Parti Communiste Français)

et des porte parole des Alternatifs


Le programme initial s'enrichit de nouveaux ateliers, en outre nous avons sollicité la participation de deux organisations avec lesquelles nous nous retrouvons souvent, notamment pour les débats sur les mobilisations sociales, Alternative Libertaire et le P.C.O.F.

La soirée festive du samedi 4 juillet sera organisée avec la participation de la Choral'ternative, une chorale "chant pour chant à gauche" de l'agglomération rouennaise.

Sera également présent le groupe des Zouteboums, dans la grande tradition des "bandes", les vischerbende, du carnaval dunkerquois (site web : les
zouteboums)


Nouveaux ateliers

SCIENCE, TECHNOLOGIES, contrôle et expertise populaire et citoyenne.
Avec Lionel Larqué (Fondation Sciences Citoyennes), Elodie Vieille-Blanchard (Commission Ecologie des Alternatifs).

La Fondation Sciences Citoyennes est une association loi 1901 créée en 2002. Elle a pour objectif de favoriser et prolonger le mouvement actuel de ré-appropriation citoyenne et démocratique de la science, afin de la mettre au service du bien commun. Trois axes de travail sont au coeur de son engagement :

- 1. l'accroissement des capacités de recherche et d’expertise de la société civile, des forces associatives, consuméristes, syndicales et citoyennes (création d'un tiers-secteur scientifique),

- 2. la stimulation de la liberté d'expression et de débat dans le monde scientifique,

- 3. la promotion de l'élaboration démocratique des choix scientifiques et techniques.


L'EUROPE SOCIALE AURA-T-ELLE LIEU ?

Avec Antoine Schwartz, chercheur en sociologie politique, Acrimed et Raisons d'Agir,
co-auteur de "L'Europe sociale n'aura pas lieu" (Raisons d'Agir)

Dans "L'Europe sociale n'aura pas lieu" (Raisons d'agir Éditions), François Denord et Antoine Schwartz revisitent cinquante ans de construction libérale de l'Union européenne. Salutaire et décapante, leur thèse nous invite à mettre fin à cet engrenage.


LA SOUVERAINETE ALIMENTAIRE : LES PEUPLES CONTRE LA MACHANDISATION DU MONDE

Avec la commission Agriculture Alimentation des Alternatifs Emile Ronchon, agroéconomiste, Michel Buisson.

Des déplacements collectifs sont organisés au départ de Nantes. Pour s'y inscrire, envoyer un courrier électronique à 44@alternatifs.org

jeudi 18 juin 2009

La direction de France Telecom a-t-elle décidé de fermer le site Orange de Donges ?



Une centaine de salarié-e-s de France télécom manifestait ce jeudi matin, à l’appel du syndicat SUD, devant le siège de la direction de l’UPR Ouest à Nantes. Dans le collimateur des manifestants : l’aggravation des conditions de travail, les suppressions de postes, les pressions au départ de l’entreprise, les mobilités forcées et le projet de fermeture de plusieurs sites dont celui de Donges où 90 salarié-e-s travaillent actuellement.

Malgré les nombreuses questions des salarié-e-s en grève, la direction de France Télécom ne confirme ni n’infirme sa décision de fermer Orange Donges. Officiellement la décision sera prise au début de l’automne 2009 car le bail s’achève en février 2011. Officiellement, car, depuis de nombreux mois, la direction de France Télécom s’active pour vider l’établissement d’un maximum de salarié-e-s tandis que certains cadres ne font pas mystère que la fermeture est décidée et qu’ils sont chargés de la mettre en œuvre.

Pour une commune de 7000 habitants, la fermeture d’un établissement regroupant une centaine d’emplois n’est pas un détail mais l’annonce d’une catastrophe sociale. Comment les habitant-e-s et leurs élu-e-s pourraient-ils accepter qu’une des entreprises les plus cotées du CAC40 décide de tirer un trait sur une centaine d’emplois locaux, de jeter ses salariés sur les routes et de les inciter à s’expatrier ?

L’exact contraire de ce que demandent non seulement les salariés mais toutes celles et ceux pour qui l’aménagement équilibré et le développement durable ont encore du sens. Une commune volonté qu’il s’agit maintenant de rapidement concrétiser en mobilisations populaires et massives pour contraindre la direction de France télécom à renoncer à son funeste projet.

vendredi 12 juin 2009

Deux militants du collectif 44=Breizh devant le Tribunal de Nantes


Deux militants bretons, Jonathan Guillaume et Josselin, du collectif 44=Breizh, sont convoqués devant le Tribunal de Nantes mardi prochain 16 juin. Contrôlés par la police près de Nozay, à proximité d’un panneau Pays de la Loire barbouillé de peinture, ils sont soupçonnés en être les auteurs.

Cette convocation devant le Tribunal pourrait prêter à sourire si 6 militants du collectif 44=Breizh ne venaient pas d’être lourdement condamnés pour des barbouillages sur le Palais de Région des Pays de la Loire et si Jonathan Guillaume n’était pas à nouveau convoqué, le 19 octobre prochain, suite à son interpellation à la terrasse de café à Nantes, le 25 avril dernier, à l’issue d’une manifestation dont lui et ses camarades ont explicitement condamnés les violences des autonomes.

Les Alternatifs 44 connaissent bien Jonathan Guillaume, animateur nantais de la Gauche indépendantiste bretonne, avec lequel ils partagent notamment la volonté d’une Bretagne solidaire enfin réunifiée. Si nous ne partageons pas nombre des modes d’expression du collectif 44=Breizh, tel le barbouillage des bâtiments publics, nous ne saurions accepter l’acharnement judiciaire dont Jonathan Guillaume est l’objet et l’évidente volonté politique de criminaliser le militantisme des jeunes activistes du collectif 44=Breizh.

C’est pourquoi les Alternatifs 44 réaffirment leur solidarité avec Jonathan et Josselin et qu’ils seront présents mardi devant le Tribunal de Nantes.

jeudi 11 juin 2009

Les Alternatifs 44 appellent à manifester samedi prochain 13 juin


- 15h Nantes CHU, Bd Philipot - 15h Saint-Nazaire Ruban Bleu
- 15h Châteaubriant, Place de la Mairie - 10h30 Ancenis square de l’éperon


Une semaine après les élections européennes et alors que Sarkozy et ses hommes liges annoncent une nouvelle vague de contre-réformes, les syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires, CGC et Unsa appellent à quatre manifestations dans le département. Les Alternatifs 44 soutiennent cet appel unitaire et invitent les salariés et les jeunes à y participer nombreux.


Une nouvelle fois l’ensemble des syndicats appelle à manifester dans tout le pays samedi 13 juin. Sans illusion – mais qui peut en avoir ? - sur la capacité d’une telle journée pour peser vraiment sur le gouvernement et le patronat, les Alternatifs appellent leurs militant-e-s et sympathisant-e-s à s’associer à ces rassemblements et manifestations interprofessionnelles pour y défendre la nécessité d’un programme d’urgence face à la crise du capitalisme et pour tirer les indispensables leçons d’un semestre de luttes sociales marqué par les exceptionnelles journées de mobilisation des 29 janvier et 19 mars, et, à un degré moindre, par l’ampleur du 1er mai.

Face à l’explosion du chômage, et nous n’en connaissons, hélas, que le haut de l’iceberg, et à ses ravages, il manque un programme d’urgence qui permette de faire converger les centaines de conflits locaux, où, la plupart du temps le dos au mur, salariés et syndicats essaient de sauver le maximum d’emplois. Face à ces bagarres, il manque une volonté commune du mouvement syndical de centraliser le rapport de force pour imposer de vraies mesures d’urgence. Sur ces deux points, indissociables, le débat traverse tout le mouvement syndical et interroge vertement la stratégie actuelle des confédérations syndicales.

Veto sur les licenciements.

Pas un département, pas une ville qui ne soient frappés par une ou des menaces de fermeture d’entreprise. Accorder au Comité d’entreprise un droit de véto suspensif, de 6 mois ou un an, sur tout plan social est un impératif. Pour les entreprises de moins de 50 salariés, l’Inspection du travail, en lien avec les délégués du personnel quand ils existent, doit systématiquement décider d’un moratoire de 6 mois ou d’un an sur toute restructuration conduisant à des suppressions d’emplois. Cette période de répit doit être mise à profit par les salariés, en lien avec les collectivités locales et avec le soutien de l’Etat, pour élaborer un (ou des) plan alternatif aux licenciements, y compris sous forme de reprise de la production en autogestion.

Le recul imposé par les salariés de Continental, avec l’obtention d’indemnités de licenciements garantissant au minimum à chaque salarié le maintien de 75% de son salaire jusqu’en 2014, montre l’efficacité de la formidable épopée ouvrière qu’ils ont écrite, mais montre aussi que du fric il y en a dans toutes les grosses boites et qu’il était sans doute possible d’imposer le maintien de tous les emplois sur le site de Clairoix si la bagarre des Contis n’était pas restée isolée.

Défense des services publics.

L’absence de mobilisation centralisée du mouvement syndical contre la loi Bachelot est absolument dramatique. Comment peut-on accepter de laisser une grande majorité des établissements hospitaliers en sous-effectifs chroniques de personnels soignants ? Comment peut-on accepter de laisser la droite transformer l’hôpital public en entreprise rentable ? Là encore, c’est la finalité de la contre-réforme qu’il faut refuser. En accordant un droit de veto suspensif sur les restructurations et fermetures de postes au collectif des personnels de l’hôpital et aux organisations syndicales, permettant le maintien du réseau de soins, il devient d’ouvrir, là encore pour une période de 6 mois à un an, un débat public associant personnels soignants, usagers, syndicats et collectivités locales sur les solutions alternatives à la fermeture ou à la restructuration.

Sans perspective, la journée du 26 mai a été largement un non évènement. Appelée unitairement, en plein débat sur la loi Bachelot, pour imposer son retrait et exiger le droit aux soins pour tous, elle aurait sans aucun doute mobilisé des millions de personnes.

L’approche est fondamentalement la même face à la privatisation de la Poste que Sarkozy devrait confirmer avant l’été : c’est, bien sûr, l’affaire des postiers, mais c’est surtout l’affaire de toutes et tous.

Lutte d’ensemble

Que ne l’a-t-on entendu : « la grève générale ne se décrète pas ». Mais si on refuse de peser en ce sens, si on émiette les rendez-vous comme l’ont fait les syndicats nationaux, c’est surtout parce qu’on ne veut pas y aller, parce qu’on refuse toute véritable épreuve de force avec Sarkozy et le MEDEF. Comme me le disait un responsable national d’une fédération syndicale CGT, « plutôt que de nous appeler à faire cinq ou six journées dans le semestre, qu’ils nous appellent à faire cinq ou six jours consécutifs. Et on verra bien ce que cela donne. Dans mon syndicat, comme dans ma fédération, tout le monde est d’accord ».

Gageons que ces débats et exigences seront au cœur des défilés et rassemblements du 13 juin prochain

mercredi 10 juin 2009

Nouvelle manifestation paysanne à Nantes : "Le libéralisme nous détruit tous"


Les Alternatifs 44 soutiennent les mobilisations et manifestations des paysans producteurs de lait face à l’effondrement du prix du lait et au compromis pourri signé sous l’égide du gouvernement.

En retirant en moyenne 30% de la recette des producteurs, les industriels laitiers condamnaient t à la misère et à la faillite de nombreux paysans. Le compromis, accepté par la FNSEA, portant le prix du litre à 28 centimes soit au minimum 3 centimes de moins que le prix de revient, ne fait que prolonger leur agonie.

La crise laitière actuelle est la conséquence directe de la politique laitière d’augmentation des quotas décidée par l’Union Européenne et soutenue par le gouvernement français.

Pour les Alternatifs 44, seule la mise en place d’une politique d’adaptation de l’offre à la demande de consommation et le maintien d’une gestion publique de la production, basée sur la maîtrise et la répartition des volumes, et garantissant la rémunération par le prix payé aux paysans, peut amener une réponse durable à la crise actuelle.

Pour garantir le respect du droit à la souveraineté alimentaire, Il est urgent que l’Europe tourne le dos à sa politique agricole actuelle et que soit remise en cause l’énormité des marges des circuits de distribution.

La convergence des mobilisations paysannes et ouvrières est le plus sur moyen de faire pression sur le gouvernement Sarkozy-Barnier pour y parvenir.

lundi 8 juin 2009

Européennes 2009 : du pain sur la planche


Un taux d'abstention élevé dans tous les pays européens en dit long sur la défiance à l'encontre de l'Europe libérale, mais, plus profondément sur la crise de la politique. Les timides propositions des partis sociaux-démocrates européens n'ont pas convaincu, le PS français subit un grave revers. Dans beaucoup de pays, des droites nationalistes ou xénophobes marquent des points.

En France, les listes avec lesquelles les Alternatifs avaient constaté des convergences politiques importantes obtiennent un score appréciable puisque le total des suffrages du Front de Gauche et du NPA se situe aux environs de 11%, mais sans que la critique large du système capitaliste et les mobilisations sociales de la dernière période aient abouti à une forte poussée de la "gauche de gauche". Par ailleurs, de vraies divergences politiques traversent cet espace de la gauche de gauche, notamment autour de questions comme celles de l'indépendance à l'égard du PS et de la construction d'un bloc social majoritaire.

Le simple appel à l'unité ne peut permettre de dépasser ces contradictions : elles doivent être mises en débat, la construction de cadres unitaires sur le terrain social est indispensable, d'autant plus que le cycle des "journées d'action" du premier semestre trouve ses limites.

Les interrogations qui traversent la société sur l'avenir de la Planète, comme sur les modes de production et de consommation, se traduisent par des scores élevés des listes Europe Ecologie et, à la marge, des autres listes écolos. A l'évidence, le métissage entre exigences sociales et écologiques radicales ne s'est pas profondément concrétisé sur le terrain électoral.

La construction de l'unité contre les régressions sociales, les plans de licenciements, est une priorité des mois à venir, les débats stratégiques qui traversent la gauche antilibérale doivent être abordés de front, la convergence, le métissage, des exigences sociales et écologiques reste à construire : les Alternatifs, la gauche autogestionaire, s'engagent sur ces trois terrains.

jeudi 4 juin 2009

Etats-Unis : une nouvelle victime des intégristes anti-avortements


Le 31 mai dernier, le docteur George Tiller, défenseur du droit des femmes à l’avortement, et qui en pratiquait lui-même au sein de sa clinique, la Women’s Health Carte Services, a été assassiné. Dans la longue liste des exactions commises par ceux qui se réclament du droit à la vie, ce drame démontre, s’il en était besoin, que ces milices ne reculent devant rien. Il soulève notre indignation et nous conforte dans notre conviction que la défense du droit des femmes à disposer de leur corps est toujours d’actualité.

L’Europe n’est pas exempte de ces résistances à l’application de ce droit : « un enfant, si je veux, quand je veux ». Les intégristes religieux s’y opposent de toutes leurs forces : en Slovaquie, en Irlande, en Pologne, en Espagne, en Andorre, la possibilité d’accéder à des avortements sûrs et légaux n’est pas acquise.

Pour les Alternatifs, la condamnation de ce crime doit être un avertissement politique fort envoyé à tous les réfractaires aux droits des femmes, à tous les intégrismes religieux. C’est pourquoi ils soutiennent l’appel lancé par le Planning familial, l’Ancic et la Cadac aux autorités politiques françaises pour qu’elles dénoncent sans ambiguïté cet assassinat et réaffirment à cette occasion que ce droit est un droit fondamental en France.

Les Alternatifs, partout où ils sont présents, prendront toute leur place dans la lutte pour l’application de ce droit, et pour gagner de nouvelles avancées pour toutes et tous.