vendredi 6 juillet 2018

Nantes, après la mort d'Aboubakar Fofana, l'exigence de justice et de vérité.

Entre 1000 et 1500 personnes, dont une large majorité d'habitant.e.s du quartier et un très grand nombre de jeunes ont répondu présents à l'appel de la famille et des amis d'Aboubakar Fofana hier soir à Nantes.

Beaucoup d'émotion et de larmes dans le cortège qui pendant une heure a sillonné le quartier avant de revenir devant le pavillon où le jeune homme de 22 ans a été tué d'une balle tirée à bout portant. 

Colère à fleur de peau chez un grand nombre de jeunes serré derrière la famille brisée. Et volonté de se faire entendre pour que justice soit rendue. 

ci-dessous la déclaration publiée jeudi en début d'après-midi par Ensemble!44 :

mardi 12 juin 2018

Blocage des raffineries : stop au double discours !, par la Confédération Paysanne

La FNSEA mobilise donc ses troupes pour défendre les intérêts du groupe Avril, concurrencé par le pétrolier Total, pour capter le marché des agrocarburants. Pour rappel, le groupe Avril importe par an 200.000 tonnes d'huile de palme quand Total à La Mède s'est vu autoriser par l’État la possibilité d'en importer 300.000 tonnes par an. 

Le revenu et l'avenir des paysannes et des paysans ne se jouent pourtant pas devant les raffineries mais dans les cabinets ministériels où régulièrement la FNSEA* demande toujours plus de dérégulation, de libéralisme et toujours plus « d'accès au marché » ! On se souvient notamment de sa position très favorable aux accords de libre-échange avec le Maroc lorsqu'il s'était agi de mettre la main sur la filière huile ! 

samedi 9 juin 2018

Europe, la crise sans fin, par Jean-Marie Harribey, Esther Jeffers, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, économistes, membres d’Attac et de la Fondation Copernic


«Les marchés tremblent» titrait en page intérieure le Monde,le 31 mai. En fait, loin de trembler, «les marchés», c’est-à-dire les milieux financiers, ont décidé de reprendre le jeu spéculatif qu’ils avaient joué contre la Grèce en 2010, en liquidant les actifs italiens en leur possession et en particulier les obligations d’Etat. 

Sans atteindre (loin de là) les niveaux de la Grèce, les taux d’intérêt de la dette italienne s’envolent et les pays considérés comme les plus vulnérables, tels l’Espagne ou le Portugal, se voient aussi touchés. Le scénario de la crise de 2010 semble se reproduire. 

A l’époque, la Banque centrale européenne avait évité le pire en mettant en place le programme SMP (Securities Markets Programme) qui lui avait permis d’acheter 217 milliards d’euros d’obligations d’Etat sur le marché secondaire de mai 2010 au début 2012. Par la suite, Mario Draghi avait déclaré que la BCE ferait «tout ce qui était nécessaire» pour sauver la zone euro et annonçait la mise en place d’un programme de rachat illimité d’obligations souveraines, l’OMT (Outright Monetary Transactions), qui finalement n’a jamais été activé, ce qui n’a pas empêché la BCE d’inonder les marchés financiers de liquidités. 

mardi 5 juin 2018

ZAD, signature de 15 convention, ommuniqué de Copain 44, d'habitant.e.s de la zad, Acipa, Naturalistes en lutte

Aujourd'hui 15 conventions agricoles viennent d'êtres signées sur plus de 170 ha. Celles-ci concernent la majeure partie des terres que le mouvement a mises en culture pendant la lutte contre le projet d’aéroport. Elles se relient à la quasi totalité des lieux de vie encore debout. Ces conventions singulières continuent de se baser sur les liens tissés pendant la lutte et sur la perspective d'un horizon commun. 

L'implication dans chaque projet représente bien plus que les signataires individuels : nous partons toujours des connections entre chaque activité et de la dimension collective de leur mise en oeuvre. 

Six des projets agricoles inscrit dans la démarche commune n'ont pas été jugé immédiatement "conventionnables". Quatre parce qu'ils concernaient des parcelles, considérées comme "conflictuelles". Deux autres parce que l'activité projetée sur les parcelles n'avait pas encore démarré au moment du comité de pilotage de mai. 

lundi 4 juin 2018

Climat, "Si nous ne faisons pas l'impossible, nous devrons faire face à l'impensable! », par Maxime Combes

Un an après la sortie de Trump de l'Accord de Paris, le slogan "Make Our Planet Great Again" de Macron est resté lettre morte" Emmanuel Macron et son gouvernement ont révélé leur véritable nature : prononcer des discours écolos offensifs à l'international et ne pas les mettre en œuvre au niveau national. 

Le 1er juin 2017, le président américain Donald Trump annonçait son intention de faire sortir les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat. À peine quelques secondes plus tard, Emmanuel Macron lançait un tapageur et super efficace "Make our planet great again", s'auto-propulsant comme le meilleur rempart international face au négationnisme climatique incarné par Donald Trump. 

À l'heure où l'image compte autant, si ce n'est plus, que les actes, Macron est ainsi devenu l'anti-Trump gardien de l'intégrité de l'Accord de Paris, adoubé par la presse internationale et les faiseurs d'opinion. De New York à Davos, en passant par Saint-Louis au Sénégal, il n'a d'ailleurs manqué aucune occasion pour entretenir cette image flatteuse au cours de l'année écoulée. 

dimanche 27 mai 2018

Marée populaire : plus de 6000 manifestant.e.s en Loire-Atlantique

« Petite marée mais vraie unité », le titre de Presse Océan de ce dimanche matin tape juste. Entre 5 et 6000 manifestant.e.s à Nantes, près d’un millier à Saint Nazaire, cette première marée unitaire n’a certes pas été un raz-de-marée mais bien une journée réussie de manifestations populaires contre Macron et sa politique. 

Même Macron même combat. 

Déterminée et chaleureuse, la manifestation nantaise s’est plutôt bien déroulée compte-tenu de l’émotion causée par la perte d’une main d’un jeune militant présent sur la ZAD de Notre-Dame-des Landes et auxquels nombre de manifestant.e.s ont tenu à rendre hommage en défilant avec une main gantée ou peinte de rouge. 

La solidarité avec la lutte des cheminot.te.s étaient évidemment au cœur de cette manifestation, avec d’abord la présence de nombre des grévistes et la certitude partagée que l’intransigeance martelée par Macron vise d’abord à faire exemple en cassant un secteur particulièrement combatif de la classe ouvrière. Les applaudissements qui ont salué l’intervention du représentant de l’intersyndicale des cheminot.te.s en témoignent. 

mardi 24 avril 2018

« La France rebelle s’est réveillée » – Entretien avec Clémentine Autain

Piles de dossiers entassées dans son bureau, la députée Clémentine Autain nous accueille quelques heures avant son passage dans Zemmour & Naulleau, où elle a croisé le fer avec Marlène Schiappa et les deux polémistes. L’atmosphère est optimiste, la mobilisation sociale bat son plein. L’occasion est bonne pour aborder son nouvel ouvrage sur Mai 68 intitulé Notre liberté contre leur libéralisme qui rappelle les fondamentaux du mouvement et en critique les récupérations. Mais aussi pour discuter de son rôle comme députée et de son opinion sur la stratégie de la France insoumise, et des rapports avec les autres mouvements comme le PCF et Generation.s.  

LVSL – Lors de la dernière élection, Jean-Luc Mélenchon a adopté une stratégie et une esthétique qui ont surpris un certain nombre de militants habitués aux marqueurs traditionnels de la gauche que sont la couleur rouge, l’Internationale, la référence permanente aux « valeurs de la gauche », etc. Que pensez-vous de ces choix ? 

samedi 21 avril 2018

ZAD Notre-Dame-des-Landes : 14 députés européens écrivent à Macron

Bruxelles, vendredi 20 avril 2018 
Emmanuel Macron 
Président de la République 
Palais de l’Elysée 55 rue du Faubourg Saint-Honoré 
75008 Paris 

Monsieur le Président, 

Nous avons écouté avec attention le discours que vous avez prononcé mardi dernier en plénière du Parlement européen. Vous avez, avec raison, souligné l’importance de redoubler nos efforts en termes de lutte contre le réchauffement climatique et en faveur d’une agriculture durable. 

Le changement de nos modes de production et de consommation, est, à n’en pas douter, un levier majeur pour faire face aux crises climatiques et environnementales. C’est pourquoi nous voulons vous faire part de notre attachement aux expériences agricoles novatrices, ambitieuses et soutenables. 

lundi 16 avril 2018

ZAD de Notre-Dame-des-Landes : bourbier, fiasco, parfum de 68.

« Comment sortir du bourbier sur la ZAD ? » interroge sur toute sa « une » le quotidien Presse Océan de ce jour. « L’expulsion de la ZAD tourne au fiasco et les manifestations continent » titrait pour sa part Ouest-France dans son édition dominicale du 15 avril, le journaliste Jean-François Martin concluant ainsi son article « Au bout du compte, après plus de 4 000 grenades tirées, non seulement la situation ne s’est pas arrangée d’un iota mais, au contraire, s’est aggravée par rapport à lundi matin, début de l’opération. Il faudra du temps, beaucoup de temps, pour faire revenir l’Etat de droit dans la ZAD ». 

A ces constats de la presse locale, le Président de la république a réaffirmé « tout ce qui devra être évacué le sera », reprenant à son compte l’échéance du 23 avril, fixée par la Préfète de Région, pour proposer un éventuel projet agricole. 

samedi 14 avril 2018

« Maintenant le Peuple ! Pour une révolution citoyenne en Europe » , appel commun Bloc de gauche, Podemos, France Insoumise

Catarina Martin, pour le Bloc de  gauche portugais, Pablo Iglesias pour Podemos, Etat espagnol et Jean-Luc Mélenchon pour la France Insoumise viennent de signer, jeudi à Lisbonne, ce texte d'accord sur l'Europe.  Nous le publions ci-dessous intégralement.

"L'Europe n'a jamais été aussi riche qu'aujourd'hui. Elle n'a jamais non plus été aussi inégalitaire. Dix ans après l'explosion d'une crise financière pour laquelle nos peuples n'auraient jamais dû avoir à payer, nous constatons aujourd'hui que les gouvernants européens ont condamnés nos peuples à une décennie perdue. 

L'application dogmatique, irrationnelle et inefficace des politiques d'austérité n'a réussi à résoudre aucun des problèmes structurels causés par cette crise. Au contraire, elle a généré une immense souffrance inutile pour nos peuples. 

jeudi 12 avril 2018

Toutes et tous sur la ZAD dimanche midi !

« L’opération est arrivée à un point où tout ce qui était évacuable a été évacué » a déclaré ce midi le Président de la République, après une matinée où les forces de gendarmerie s’étaient essentiellement consacrées à la protection du déblaiement de la trentaine de lieux de vie détruits. 

S’il est difficile, en l’attente d’une déclaration officielle de la Préfète de Région- officielle cheffe de guerre – et alors que les grenades en tous genres pleuvent toujours sur les terres de Notre-Dame-des-Landes, d’affirmer que cette déclaration présidentielle signifie la fin de l’offensive militaire, il apparaît cependant probable que le (pieux) mensonge présidentiel sur la réussite de l’évacuation exprime bien la volonté de sortir de ce qui s’apparente de plus en plus pour le gouvernement à un bourbier politique.

mercredi 11 avril 2018

ZAD, 3ème jour de l'intervention : l'urgence de la solidarité

Ignorant les appels multiples à l’arrêt à un cessez-le-feu, le Premier Ministre a estimé ce matin que cette intervention militaire pour évacuer la ZAD de Notre Dame des Landes «a fait l’objet d’une très grande préparation pour éviter au maximum les incidents» et qu’elle se déroule avec «beaucoup de maitrise». Au vu de l’ampleur des destructions et du nombre croissant de blessés, on croit rêver ! 

Sur le terrain, malgré les très nombreuses fermetures de route – qui, à juste titre, excède de plus en plus les riverains – plusieurs centaines de personnes sont venus pique-niquer sur la ZAD et, à l’appel de la Confédération Paysanne, plusieurs dizaines de tracteurs sont déjà entrés ou convergent vers la ZAD pour protéger les exploitations agricoles menacées. 

mardi 10 avril 2018

Déclaration des porteurs d'activités agricoles et autres de la ZAD face aux expulsions en cours

Aujourd'hui, (mardi 10 avril), à la Rolandière, nous étions une trentaine de personnes représentant les diverses activités agricoles, paragricoles, artisanales et culturelles sur la ZAD. Nous avons porté un message collectif pour répondre aux contre-vérités répandues depuis hier par ceux qui nous expulsent. 

Nous avons des projets extrêmement divers dans leurs formes mais nous sommes absolument solidaires, d'autant plus quand la préfecture essaie de nous diviser par des chantages à la destruction de nos activités et lieux de vie. Hier, la ferme des cents noms a été détruite. 

Ce matin encore, les gendarmes cherchaient à s'attaquer au grand potager collectif des Rouge et Noir et au jardin de plantes médicinales qui le jouxte.

Aujourd'hui toutes les activités et les habitations de la zone sont menacées. Le gouvernement a fait le choix d'interrompre le dialogue, de militariser la zone, de venir détruire avec des tractopelles, des blindés et des milliers de gendarmes mobiles l'espoir qui a été semé sur les terres de Notre-Dame-des-Landes. 

ZAD Notre-Dame-des-Landes : la politique de la terre brulée

Au deuxième jour de l’intervention militaire sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, une évidence s’impose : ce n’est pas seulement évacuer la ZAD que veut le gouvernement mais c’est aussi briser celles et ceux qui, depuis des années, ont choisi de lier leurs vies au refus de la destruction du bocage et des zones humides de Notre-Dame-des-Landes. 

En détruisant par la force des dizaines de lieues de vie et de nombreuses parcelles cultivées, en blessant et mutilant des dizaines de personnes qui s’opposent à cette politique de la terre brûlée, le gouvernement sait très bien qu’il ment en reniant ses propres engagements antérieurs de modération et de dialogue. 

Evacuation de la ZAD :une "opération délicate et respectueuse de l'humain". Valérie Oppelt, députée La république en marche de Nantes

Ci-dessous les communiqués des quatre principales composantes de la résistance citoyenne au soir de la première journée d'expulsion de la ZAD.

L’ACIPA est scandalisée par les évènements en cours sur la ZAD 

L’ACIPA est scandalisée par les évènements en cours sur la ZAD. L’ACIPA a toujours défendu que la RD281 devait rester libre après l’abandon du projet d’aéroport pour la circulation de la population et l’accès aux parcelles agricoles. Mais cette route ne sert-elle pas aujourd’hui de prétexte à une intervention plus générale ? 

L’ACIPA avait appelé à protéger les lieux de vie, qui doivent pouvoir concrétiser leurs projets agricoles, culturels, sociaux et ruraux. Le mouvement est en train de travailler sur ces projets et était en réflexion pour apporter des solutions plus individuelles sous forme de convention d’occupation précaire dans ces projets collectifs. Des réunions de concertation ont d’ailleurs déjà eu lieu avec la préfecture de Loire-Atlantique. 

lundi 9 avril 2018

 Non aux expulsions à Notre-Dame-des-Landes

Après l’abandon du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, le gouvernement affiche son obstination en expulsant une partie des habitants de la ZAD. Loin des journalistes, interdits de pénétrer sur la zone, les forces de l’ordre ont commencé à évacuer et à détruire cette nuit de nombreux lieux de vie. 

Alors que la préfecture de Loire-Atlantique prétendait chercher une solution apaisée, c’est la violence de l’Etat qui se manifeste aujourd’hui. Cet Etat qui cherche à diviser les habitants de la zone à défendre, alors que tous et toutes ont construit à travers à les résistances, un de ces nombreux autres mondes possibles. 

Le gouvernement refuse ainsi une sortie pacifique du conflit, comme cela avait pu être possible au Larzac dans les années 1980, et revient sur ses propres engagements en expulsant le lieu Les Cent Noms ; ce dernier devait pourtant être préservé de l’expulsion puisque faisant partie des projets agricoles reconnus. 

dimanche 8 avril 2018

Urgence au Brésil : résister à l’attaque contre la démocratie

L’emprisonnement, par décret et sans aucune preuve de l’ex-président Lula, le 5 avril, représente une nouvelle offensive contre les libertés démocratiques. De tous les jugements prononcés contre les hommes politiques impliqués dans le scandale Lava-Jato, celui de Lula a été le plus expéditif, et correspond à la volonté de la classe dominante de tout faire pour empêcher sa participation aux futures élections, de bloquer tout espace d’expression pour la gauche. 

Car Lula conserve une grande popularité, une immense sympathie auprès des travailleuses et des travailleurs, et recueillerait 40% des intentions de vote. Il symbolise ce que la bourgeoisie haït le plus : qu’un ouvrier dirige le pays. C’est dans ce contexte que le juge Sergio Moro avait prononcé la condamnation sans preuves de Lula à douze ans de prison. 

ZAD de Notre-Dame-des-Landes : déclaration d'Ensemble! 44

Le Premier Ministre vient encore de confirmer ce week-end la décision du gouvernement d’évacuer la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, au mépris des appels convergents des associations et collectifs citoyens d’œuvrer, par le débat, à une issue pacifique respectueuse de tous les actrices et acteurs de la résistance citoyenne qui ont conduit à l’abandon du projet d’aéroport. 

Seules des raisons tactiques et politiciennes peuvent expliquer cet acharnement du gouvernement. 

mercredi 4 avril 2018

Non à la casse du service public ferroviaire ! Pour la défense et le développement de tous les services publics ! Appel unitaire

Le mouvement unitaire du 22 mars a constitué un beau premier succès en défense du service public. En réponse, le gouvernement apporte pour seule perspective la casse de la SNCF. Elle s’accompagne d’une attaque frontale contre les cheminot-es, la préparation de la privatisation de l’entreprise publique via la mise en concurrence et la fermeture programmée de milliers de kilomètres de voies ferrées . 

Depuis trop longtemps, l’abandon progressif du transport de marchandises par train qui s’est traduit par la fermeture de gares de triage et la prime accordée à la route et au transport routier plombe la SNCF et notre environnement. De plus, l’ouverture par E. Macron de lignes de transports par cars au détriment du rail est un non-sens écologique et un mépris pour les personnes à faibles revenus, alors qu’il faudrait plutôt développer des tarifs sociaux SNCF. 

samedi 31 mars 2018

Tandis que reviennent en Europe les démons de l'entre-deux guerres, empêchons que Puigedemont subisse le sort de Companys , par Yorgos Mitralias

Voici donc que l’indomptable Catalogne et son peuple intrépide se trouvent de nouveau, après 80 ans (!), à l’épicentre de cette tragédie européenne toujours recommencée! 

Aujourd’hui comme alors les protagonistes du drame, qui menace – une fois de plus – de foutre en l’air notre vieux continent, sont exactement les mêmes : 

- D’un coté, les présidents traqués bien que très démocratiquement élus de la République Catalane en révolte, qui demandent l’asile à nos « démocraties » européennes. 

- Et de l’autre, l’Allemagne qui les emprisonne avant de les livrer à leurs bourreaux de Madrid qui défendent par tous les moyens « l’unité » de l’État des Bourbons et des épigones de Franco !… 

Nouveaux assassinats de Palestiniens : l’impunité de Natanyahou doit cesser ! , par Clémentine Autain

L’armée israélienne a de nouveau fait preuve d’une brutalité meurtrière contre le peuple palestinien. Ses snipers ont tué 12 manifestants palestiniens et blessé des centaines d’autres aux frontières de Gaza. 

Ces manifestants gazaouis étaient réunis ce vendredi 30 mars était pour « La journée de la terre » en référence au soulèvement palestinien du 30 mars 1976 contre la confiscation de 2.500 hectares de terres en Galilée. Cette « Journée de la Terre » marquait le début d’un processus de masse « La marche du retour » qui doit durer jusqu’à la mi-mai. 

Gaza subit un blocus par l’Etat d’Israël avec la complicité du régime égyptien depuis une douzaine d’années. L’évacuation par les forces israéliennes est en trompe l’oeil puisqu’elles contrôlent toujours les frontières. 

mardi 27 mars 2018

Fin de la trêve hivernale : refusons les expulsions ! Plus personne à la rue ! Mobilisation samedi 31 Mars 2018

NANTES Commerce 12 h 00 Banquet de rue – 14 h 00 Manifestation 

La trêve prend fin le 31 mars, tout comme le programme hivernal d’hébergement des sans abris. Sur le territoire de Loire Atlantique, des centaines de personnes vont se retrouver sans toit, dès le 1er Avril, jetées à la rue avec le concours des forces publiques. 

Qui sont-elles ? Précaires, chômeurs, travailleurs pauvres, jeunes, retraités, demandeurs d’asile, militant-e-s mobilisé-es sur des occupations, sont celles et ceux qui subissent : la précarisation généralisée, l’exclusion et la répression, une crise du logement et de l’hébergement sans précédent. Mais aussi d’anciens expulsés non relogés, alors que la loi DALO oblige à un relogement. 

Toujours plus d’expulsions : 

lundi 26 mars 2018

Nouvelles incarcérations en Catalogne, arrestation en Allemagne de Puigdemont : Catalans et Catalanes, vous n’êtes pas seul.e.s ! Liberté pour les prisonnier.e.s politiques !

Communiqué de Anticapitalistas (section de la IVe Internationale dans l’Etat espagnol) à propos des nouvelles incarcérations survenues en Catalogne. 

Ce vendredi 23 mars, le juge Llarena a donné un nouveau coup à la démocratie, en emprisonnant et en lançant des mandats d’arrêt contre différent-e-s représentant-e-s du peuple de Catalogne. Pour cela, il a utilisé une fausse accusation de rébellion (en appliquant, en outre, de manière également abusive, la prison préventive, grâce à des jugements préconçus aussi aberrants comme la supposée conclusion à propos des inculpé-e-s selon laquelle « on n’apprécie pas dans leur sphère politique interne un élément puissant permettant d’apprécier que le respect envers les décisions de ce juge instructeur soit permanente ») contre ceux et celles qui simplement, avec plus de 2 millions de personnes, ont participé à un processus de mobilisation populaire, de forme non-violente, afin d’exercer leur droit à voter pour pouvoir décider de leur futur. 

jeudi 22 mars 2018

22 mars : 10 000 manifestant.e.s à Nantes, 3000 à Saint-Nazaire

Forte mobilisation des fonctionnaires ce jeudi 22 mars en Loire-Atlantique. A l’appel de l’intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CGC et des syndicats étudiants UNEF et SUD étudiants, près de 10 000 personnes ont longuement manifesté dans les rues de Nantes, beaucoup, beaucoup de fonctionnaires, mais aussi des salariés du privé, un bon nombre de retraités et plusieurs centaines de jeunes, étudiants et lycéens. A Saint-Nazaires, ils et elles étaient près de 3000. 

Et partout une même détermination : faire obstacle à la casse des services publics, défendre le pouvoir d’achat et des conditions de travail des fonctionnaires et salariés de l’Etat et des collectivités locales, et l’espoir partagé que la mobilisation des cheminot.e;s mettra en échec Macron et son gouvernement. 

lundi 19 mars 2018

Défendons tous les services publics ! Solidarité avec les cheminots et les cheminotes ! Déclaration unitaire

Voilà des années que les gouvernements successifs ont fait le choix de la privatisation des transports contre le climat, l’égalité et le social : sous-investissent dans le rail et investissement massif vers autoroutes et autocars, privatisés qui favorisent notamment l’explosion du trafic de marchandises par poids lourds. 

Depuis 1997 et la création de RFF, la SNCF est toujours plus segmentée, pour casser le corps social cheminot et poursuivre les privatisations préconisées par les « directives » européennes. 

Aujourd’hui Macron pousse au bout la logique, de l’éclatement de la SNCF. Partout en Europe, les recettes qu’il veut appliquer produisent la disparition de lignes, l’explosion des prix, la vétusté des installations et des trains, la disparition du fret. 

« La sélection à l’entrée de l’université ne passera pas par nous »

« Nous soussignés, membres du personnel de l’Université de Nantes, refusons l’instauration de barrières à l’entrée de nos filières de formation en Licence, induite par le tri et le classement des dossiers envoyés par les lycéens. 

Nous réaffirmons le principe de l’université comme service public ouvert à tous les bacheliers qui le souhaitent, dans les formations de leur choix, le baccalauréat constituant le premier grade universitaire. 

Les dysfonctionnements d’APB (admission post-bac) sont attribuables à une pénurie de places et à l’accumulation de manques de moyens. Ils ne sauraient légitimer le filtrage systématique de toutes les demandes. 

Brésil : notre camarade Marielle Franco assassinée !, par la rédaction d'Inprecor/international Viewpoint

Militante active du mouvement LGTB, de la Marche mondiale des femmes, conseillère municipale du Parti socialisme et liberté (PSOL) à Rio de Janeiro et en charge de la commission d’enquête sur les violences commises par l’armée et la police contre les jeunes afro-descendants à Rio, Marielle Franco a été assassinée la nuit du 14 mars 2018. 

Elle avait 38 ans et, selon le politologue Maurício Santoro, elle « incarnait un espoir de renouveau, à l’heure où la plupart des leaders politiques de Rio sont en prison ou sur le point de l’être », pour corruption. 

Samedi 10 mars, elle relayait sur son compte Twitter des accusations des habitants de la favela d’Acari contre le 41e bataillon de police, l’un des plus brutaux de Rio. « Cette semaine, deux jeunes ont été tués et jetés dans une fosse. Aujourd’hui, la police a menacé les habitants. Ça arrive depuis toujours mais ça a empiré avec l’intervention ». « Marielle Franco enquêtait sur des assassinats apparemment commis par des policiers désireux d’éliminer des gens qui en savaient trop sur leurs agissements », expliquait à Libération Zeca Borges, coordinateur du Disque-Denúncia de Rio, un service qui permet à la population de dénoncer anonymement des faits de violence. Elle revenait d’une réunion publique de femmes noires « qui font bouger les choses ». 

lundi 5 mars 2018

8 Mars : pour l'égalité professionnelle, nous voulons des actes, l'appel des huit grands syndicats français

Peu d'échos dans les médias pour ce qui est pourtant un événement social majeur : les huit plus grandes organisations syndicales françaises, CGT, CFDT, FO, FSU, UNSA, CGC, CFTC, Solidaires viennent de rendre publique une déclaration commune formalisant leurs propositions pour une égalité professionnelle réelle et exigeant du gouvernement des actes. A lire ci-dessous cette déclaration intégrale.

Le mouvement déclenché par la révélation des violences sexuelles subies par des actrices dans le cadre de leur travail a permis de rendre visible l’ampleur des violences sexistes. 

Nos organisations syndicales alertent sur la nécessité d’agir globalement sur les questions d’égalité professionnelle et sur les violences au travail, dans le public comme dans le privé. 

mercredi 28 février 2018

SNCF : la mobilisation sur les rails. Communiqués de la CGT, de Sud Rail, de FO et de la CFDT.

Par la voix du Premier Ministre, le gouvernement vient de confirmer sa volonté de passer en force via les Ordonnances pour mettre fin au statut des cheminot.es et imposer sa contre-réforme de la SNCF. Tous les syndicats de l'entreprise en appelle à la mobilisation des salarié.e.s pour répondre à l'épreuve de force décidée par le Président de la République. Ci-dessous les réactions des fédérations CGT, SUD Rail, FO et CFDT des cheminot.e.s

De la continuité dans la casse, 
par la Fédération CGT des cheminots

Le 26 février 2018, le Premier Ministre a présenté les principaux axes et la méthode envisagés concernant la réforme de la SNCF. Ces éléments confirment la volonté d’un passage en force, sans avoir pris en compte les remarques des Organisations Syndicales.

vendredi 23 février 2018

Bure : la lutte continue.

Sur décision gouvernementale, une violente intervention de plusieurs centaines de gendarmes mobiles, a expulsé du site du bois Lejuc les opposants à l'enfouissement à Bure de 85 000 mètres cubes de déchets radioactifs hautement toxiques pendant des centaines d'années. La maison de la résistance a été investie. Plusieurs militants arrêtés sont en garde à vue. 

Cela fait des années que la résistance à Bure s'est développée pour s'opposer à la mise en place d'une véritable poubelle nucléaire, sans égard pour l'avenir de la population et de la nature. 

jeudi 22 février 2018

Le Programme Action Publique 2022 contre les services publics

CAP 22 a été lancé par le 1er ministre E. Philippe en octobre 2017. L’enjeu est clair : « accompagner rapidement la baisse des dépenses publiques avec un engagement ferme : réduire de trois points la part de la dépense publique dans le PIB d'ici 2022. » 

Pour cela la destruction des services publics est au programme : « Cela pourra notamment conduire à proposer des transferts entre les différents niveaux de collectivités publiques, des transferts au secteur privé, voire des abandons de missions. » 

Pour E. Macron, peu importe les besoins des citoyens et l’aménagement équilibré du territoire ; les économies et les besoins de rentabilité financière priment sur tout le reste. 

dimanche 11 février 2018

Samedi 10 février : Notre Rêve des Landes

Notre Rêve des Landes. L’autocollant fleurissait partout et les sourires étaient partagés. Combien étions-nous à serpenter les routes et chemins de la ZAD ce samedi 10 février ? 20 000 c’est sûr, 30 000 c’est vraisemblable. 

Les jeunes étaient massivement présents à cette manif carnaval. Beaucoup y étaient venus avec des plantations témoignant ainsi leur volonté de voir fleurir la nature. Les plus anciens ne cessaient de se tomber dans les bras, se rappelant les années où mobiliser n’était pas facile. Tous les stands étaient débordés, mais la bonne humeur et la joie étaient partagées. Et même la pluie a eu la délicatesse d’attendre 17h avant de caresser les visages. 

vendredi 9 février 2018

La FI doit discuter sans humilier. Entretien avec Clémentine Autain (Politis)

La France insoumise veut-elle le rassemblement à gauche ? La députée insoumise Clémentine Autain demande à Jean-Luc Mélenchon d’infléchir sa stratégie. 

Creuser encore le sillon de l’autonomie stratégique. Telle est la leçon tirée par Jean-Luc Mélenchon à la suite des deux élections législatives partielles du dimanche 28 janvier, et qui ont écarté la France insoumise (FI) du second tour. Dans une intéressante interview au JDD, Adrien Quatennens, député « insoumis » du Nord, a enfoncé le clou, jugeant que l’unité de la gauche était devenue un « repoussoir », et que le rassemblement conduirait à reconstituer « le radeau de la méduse » avec du « vieux bois mort ». Clémentine Autain, élue députée FI avec le meilleur score de France à gauche (37,5 % au premier tour) avec le soutien du PCF, critique la ligne stratégique choisie par la direction de son mouvement et appelle à davantage de démocratie interne. 

Quelles leçons tirez-vous des législatives partielles à Belfort et dans le Val-d’Oise, où la droite l’a emporté dimanche dernier ? 

samedi 3 février 2018

Nantes : 500 contre Erdogan et sa sale guerre et en soutien au peuple kurde

Plus de 500 manifestant.e.s se sont rassemblées ce samedi après-midi à Nantes à l'appel des associations démocratiques kurdes pour dénoncer l'invasion de l'enclave kurde d'Afrin, en territoire syrien, et la guerre meurtrière menée contre les combattant.e.s kurdes - qui ont déjà payé le prix fort pour chasser l'Etat islamiste - et contre les populations civiles et affirmer leur soutien au peuple kurde.
Beaucoup de kurdes dans la manifestation qui a sillonné le centre ville pendant près de deux heures mais aussi des militants des partis de gauche, PCF, JC, Alternative Libertaire, NPA, Génération, Ensemble!

vendredi 2 février 2018

Halte à la guerre de la Turquie contre les Kurdes

Soutien au peuple d'Efrîn 
Manifestation à Nantes samedi 3 février 14h Place du Commerce 

Le 21 janvier dernier, l’armée turque est entrée en Syrie pour, selon le Président turc Erdogan, « liquider les terroristes l’enclave d’Efrîn ». Pour le président turc, les terroristes sont les combattants kurdes qui ont permis de défaire les islamistes de Daesh et de les chasser de la région. 

Depuis deux semaines, les combats font rage et beaucoup de victimes dans la population de la région. Dans l’indifférence de la communauté internationale. Pire, le Ministre français des affaires étrangères qui il y a encore quelques semaines félicitait les combattants kurdes pour leur lutte contre Daesh a repris à l’Assemblée nationale la fable de la lutte contre des terroristes faisant ainsi crédit à l’invasion et à la barbarie turque. 

mercredi 31 janvier 2018

Grève des EHPAD : pour une service public du 4ème âge.

La mobilisation des personnels des EHPAD mardi 30 janvier, à l’appel des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, Sud…) a fortement médiatisé la dégradation des conditions de travail et son pendant : la non prise en compte des besoins des personnes âgées pouvant aller jusqu’à la maltraitance. 

Dans des établissements censés prendre en soin des personnes âgés en situation de dépendance, c’est une véritable déshumanisation du travail qui est décrite par les personnels mobilisés : sentiment de travailler « à l’usine » en s’occupant de plusieurs dizaines de patients pour un ou une aide-soignant.e, absence de soins, du minimum d’hygiène… jusqu’au mélange des différents plats d’un repas pour gagner du temps, impossibilité d’être à l’écoute des personnes. 

La mémoire courte, par Françoise Verchère (CéDpa)

Depuis plusieurs semaines, il n’y en a que pour Saint-Aignan de Grandlieu : commune « sacrifiée », morte même, habitants en colère, maire en croisade. On en finirait par oublier deux ou trois vérités, tant il est vrai que décidément dans ce dossier d’aéroport, les faits auront été malmenés en permanence. 

Première vérité : les habitants des Couëts, quartier de Bouguenais, sont plus nombreux à être concernés par les nuisances sonores des avions. 

Sur les 1751 logements actuellement dans le PGS, donc a priori les plus exposés, la majorité est située à Bouguenais. La moitié de tous les logements du PGS ont déjà été insonorisés pour une dépense moyenne subventionnée de 14 000 €. Ce sont les compagnies aériennes qui financent ce fonds depuis 2003 par une taxe spéciale. Les bâtiments publics (écoles, collège, crèches, etc.) ont droit aussi à cette aide. L’école Saint-Pierre et le groupe scolaire Jules d’Herbauges à Saint-Aignan ont été insonorisés. Le collège de Bouguenais aussi, sauf la section professionnelle SEGPA, ce que dénoncent à juste titre les médiateurs. Demandez-vous qui en est responsable... Le taux d’aide a oscillé depuis la mise en place de cette aide entre 80 % et 100 %. Il n’est donc pas besoin d’inventer un nouveau dispositif mais de le faire fonctionner au mieux. A 100 % effectivement. Ici à Nantes, mais aussi sur les autres plates-formes aéroportuaires où davantage d’habitants sont concernés (comme le rappelle le rapport des médiateurs, page 22). 

mercredi 24 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : une page s'est tournée : une autre a commencé à s'écrire !

Communiqué du CéDpa post conférence de presse du lundi 22 janvier, quelques jours après l’abandon par le gouvernement du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. 

Depuis 2009, notre collectif, qui transcende les positionnements politiques, s’est fortement engagé dans la lutte contre le projet d’aéroport en bâtissant un solide argumentaire basé sur des nombreuses contre-expertises et études indépendantes, en participant à toutes les instances mises en place ( commission du dialogue, médiation etc), en portant des recours juridiques mais aussi en s’associant à la résistance sur le terrain quand cela a été nécessaire. 

En décembre, le rapport des médiateurs tordait enfin le cou aux mensonges répétés à l’envi depuis des années et prouvait comme nous le disions que l’optimisation de Nantes-Atlantique était bel et bien une alternative crédible. 

Le 17 janvier, le gouvernement décidait d’abandonner le transfert à NDDL. 

samedi 20 janvier 2018

L’abandon de l’aéroport de NDDL était la seule décision raisonnable, par Françoise Verchère (Le Monde)

Nous ressentons d’abord un immense soulagement. Le soulagement de savoir qu’il n’y aura pas de destruction de terres agricoles, pas de saccage de la biodiversité, pas de perturbation de cette vaste zone humide, et donc que tous ceux qui y habitent, humains, vaches et tritons, ne verront pas leur vie bouleversée par la réalisation d’un aéroport. 

Le soulagement aussi de constater que le rapport des médiateurs a confirmé la véracité de tous les arguments que nous avions développés jusqu’ici en vain, permettant ainsi au gouvernement de prendre la seule décision qui était raisonnable et que nous attendions depuis si longtemps : l’abandon d’un projet inutile, coûteux et destructeur. 

jeudi 18 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : victoire et vigilance !

Un immense soulagement et une grande satisfaction, c’est ainsi que les militant-e-s qui luttent depuis des années contre le projet de Notre Dame des Landes accueillent l’annonce de l’abandon du projet par le gouvernement. Mais, ils et elles savent aussi que la vigilance est nécessaire alors qu’un déploiement de forces policières sans précédent se met en place. 

Victoire

Notre collectif ENSEMBLE 44 a produit une banderole que nous mettons en avant dans toutes les manifs : « Notre Dame des Landes, culture de résistances ». En effet, cette lutte est un puissant symbole de ce que nous refusons et de ce que nous désirons, avec des dizaines de milliers, si souvent venu-e-s manifester de toute la France et d’autres pays à nos côtés. 

mercredi 17 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : communiqué commun du mouvement anti-aéroport, suite à la décision du gouvernement

Ce midi, le gouvernement vient enfin d’annoncer l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous notons que la DUP ne sera officiellement pas prorogée. Le projet sera donc définitivement nul et non avenu le 8 février. 

Il s’agit bien d’une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur. Celle-ci aura été possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers. 

Nous voulons d’abord saluer chaleureusement aujourd'hui toutes celles et ceux qui se sont mobilisées contre ce projet d’aéroport au cours des 50 dernières années. 

En ce qui concerne l’avenir de la zad, l’ensemble du mouvement réaffirme dès aujourd’hui : 

Notre-Dame-des-Landes : Victoire… et vigilance !

L’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes et le non renouvellement de la DUP viennent d’être confirmés par le Premier Ministre. 

C’est un immense soulagement pour celles et ceux qui, en Loire Atlantique comme dans tout le pays, agissent depuis tant d’années afin d’éviter ce projet inutile et nuisible. 

C’est une victoire de la résistance citoyenne contre l’arbitraire et les magouilles, permise par la mobilisation la plus importante qu’ait connue notre région, avec un énorme soutien partout en France et ailleurs ; permise sur le terrain par la résistance paysanne et l’occupation de la ZAD par des femmes et des hommes qui proposent une agriculture différente et l’autogestion de leurs activités. 

mardi 16 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : Nous nous engageons pour l'avenir de la zad - Communiqué commun national d'associations, syndicats et organisations

Depuis presque cinquante ans, des paysan.ne.s et habitant.e.s de la région nantaise résistent contre un projet d’aéroport qui viendrait détruire 1.650 ha de terres agricoles et de zones humides. Le gouvernement a annoncé qu’il trancherait en ce mois de janvier sur ce dossier brûlant devenu emblématique d’enjeux de fond et de choix de société. 

Au niveau national, nos organisations, associations et syndicats se sont engagés au fil du temps dans un mouvement large et populaire contre ce projet. La commission de médiation nommée il y a sept mois par le gouvernement a mis en évidence la faisabilité de la rénovation de l’aéroport actuel, alors même que les tenants du projet de transfert vers Notre-Dame-des-Landes s’évertuent depuis des années à refuser de prendre en compte les études qui le démontrent. 

Emmanuel Macron s’est engagé à agir vigoureusement contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Il serait alors absurde et dramatique que le gouvernement s’entête à vouloir construire cet aéroport. Il serait tout aussi dramatique qu’après avoir enfin abandonné ce projet, l’exécutif s’enferme dans une logique répressive visant à expulser celles et ceux qui auront su prendre soin de ce territoire. Il est pour nous impensable de laisser le gouvernement mettre fin brutalement à l’expérience singulière qui s’est construite à Notre-Dame-des-Landes. 

samedi 6 janvier 2018

vendredi 5 janvier 2018

Palestine : Libérez Ahed, Nour, Nariman TAMIMI, Salah HAMOURI, Munther AMIREH… et tous les prisonniers politiques. Marche pour leur liberté lundi 8 janvier à Nantes

Ahed TAMIMI, jeune fille de 16 ans du village de Nabi Saleh a été arrêtée à son domicile le 19 décembre dernier. Inculpée pour s’être rebellée contre les soldats de l’armée d’occupation israélienne qui envahissent régulièrement ce village, emprisonnent, blessent et parfois tuent les manifestants. Sa mère Nariman qui a voulu la défendre a été également arrêtée et inculpée de même qu’une cousine : Nour TAMIMI. Jugées ce lundi 8 janvier par un tribunal militaire, elles risquent de lourdes peines de prison. 

À travers ces arrestations, c’est la résistance palestinienne non-violente qui est visée. 

En 1977 une colonie israélienne ultra-orthodoxe s’installe sur les terres du village de Nabi Saleh. Quelques années plus tard, c’est la seule source d’eau du village qui est confisquée. 

Palestine-Israël. «Ma fille, ce sont des larmes de lutte», par Gidéon Levy et Bassem Tamimi

Gideon Levy, dans un article d’Haaretz daté du 20 décembre 2017, écrit sobrement: 

«Mardi dernier, les dites Forces de défense d’Israël (FDI) ont abattu Hamed al-Masri, 15 ans, d’une balle dans la tête, blessant grièvement l’adolescent de Salfit qui, par ailleurs, ne portait pas d’arme. 

Vendredi, les militaires ont fait de même avec Mohammed Tamimi, de Nabi Saleh, sans arme lui aussi, le blessant tout aussi grièvement à la tête. Vendredi encore, les militaires ont tué – toujours d’une balle dans la tête – Ibrahim Abu Turaya amputé des deux jambes [voir l’article d’Amira Hass publié sur ce site en date du 20 décembre 2017]. 

Et, le même jour, Ahed Tamimi était dans la cour de sa maison avec une amie et a giflé un homme des FDI qui avait fait irruption chez elle. Du coup, Israël est sorti de sa colère vasouilleuse: mais comment ose-t-elle?