jeudi 27 juin 2013

Ecole : il faut une autre refondation dans l'optique de l'émancipation et de l'autogestion



Le Sénat a adopté  en deuxième lecture le projet de  loi de refondation de l’école va débuter qui au final a été peu modifié lors de son examen par les assemblées parlementaires.

Certes les régions devront se concerter avec les recteurs d'Académie pour décider de la carte des formations professionnelles, certes la mise en œuvre  du service public d'orientation tout au long de la vie n'est pas confiée à la région seule.
Mais l'essentiel demeure: les créations de postes sont insuffisantes pour récupérer les postes supprimés sous le quinquennat de Sarkozy, largement compenser les départs en retraite à venir et tenir compte de la démographie scolaire. Plus inquiétant encore aucune garantie n'existe  puisque l'annonce de cette augmentation de moyens est placée en annexe et non dans le corps du projet de loi. 

 Le socle commun, pilier de la réforme Fillon de 2005 et qui établit une école à plusieurs vitesses est maintenu quasiment tel quel.

mercredi 26 juin 2013

Université d’été 2013 des Alternatifs

L’université se déroule à Beaulieu, en peine campagne au pied du massif du Vercors, entre Valence et Grenoble. Le lien avec des producteurs locaux est prioritaire pour les repas.
L’hébergement sera possible sous trois formes :
  • camping
  • gîtes ruraux confortables
  • hôtel
Tarifs
pour 4 nuitées/ 4 petits déjeuner et 7 repas
Hôtel ou chambre individuelle en gîte rural 320 euros (personnes imposables)
Hébergement collectif confortable en gîte rural 220 euros (personnes imposables)
Camping (matériel non fourni) 100 euros
Tarifs solidaires
Personnes non imposables 70 euros
Hors minima sociaux 40 euros
Une journée (une nuit, petit déjeuner, 2 repas
Hébergement collectif confortable en gîte rural
90 euros (personnes imposables) Chèques : A.F. Alternatifs
LE PROGRAMME (état 26 mai)
Le programme n’est pas encore entièrement finalisé, de nombreux/ses invitéEs confirment leur présence.

lundi 24 juin 2013

26 Juin : Journée internationale de solidarité avec la lutte des travailleurs de Vio.Me

La lutte des travailleurs de Vio.Me. est désormais une longue histoire mais elle est aussi un combat d’avenir.
VioMetC’est l’histoire d’une usine abandonnée par ses employeurs, oubliée par l’État et le gouvernement, et ignorée des bureaucraties syndicales. C’est l’histoire d’une usine où, comme dans nombre d’endroits, les travailleurs ont perdu leur emploi dans le contexte d’un désastre que les dirigeants appellent restructuration économique, et que nous préférons nommer crise et faillite du capitalisme mondialisé. C’est une histoire de désastre et de destruction, comme il y en a tant d’autres autour de nous.
Mais, c’est avant tout l’histoire d’une fraction de la classe ouvrière qui refuse de baisser les bras. C’est l’histoire d’une auto-organisation des travailleurs sur la base de la démocratie directe basée sur la conscience d’une unité de classe dans laquelle les principes d’organisation sont l’intérêt collectif et les assemblées générales. C’est l’histoire de la reprise et de l’autogestion de l’usine Vio.Me., où le besoin d’un travail et d’une rémunération digne sont le déterminant principal. C’est l’histoire d’une communauté de lutte où les problèmes quotidiens trouvent des solutions collectives. C’est une histoire de créativité.

vendredi 21 juin 2013

Bilan et perspectives de la réunion du 15 juin : une étape importante dans la construction d'une nouvelle force politique - par les Alternatifs

La réunion du 15 juin 2013 rassemblait pour la première fois de manière significative des représentant-e-s d'organisations politiques, des délégué-e-s des collectifs constitués dans une trentaine de départements et des militant-e-s des mouvements sociaux et altermondialistes non-encarté-e-s. Les Alternatifs, Convergences et Alternative, FASE et Gauche Anticapitaliste étaient présents. Les deux courants de Gauche Unitaire se sont exprimés : un courant trouve le processus trop rapide et pas assez clarifié et souhaite reporter le début de la démarche après les élections de 2014, l'autre s'y engage clairement. 

Les Alternatifs saluent la tonalité générale très positive de cette réunion large qui reflète, cette fois sans ambiguïté, la volonté partagée des quatre composantes, d'une partie de GU et de militant-e-s non encarté-e-s de construire un nouveau mouvement politique commun dans le Front de Gauche et les mouvements sociaux. 

De plus, et c'est pour nous très important, un acquis se dégage en ce qui concerne le projet de la forme de la future force politique commune : la conception générale se rapproche de celle d'un parti-mouvement, même si le terme fait discussion et c'est bien normal, et non plus celle d'un parti-guide à l'ancienne et à prétention avant-gardiste. 

jeudi 20 juin 2013

16 juin : des Assises à succès - Retour sur les Assises organisées par le Front de Gauche, par Bruno Della Sudda


Avec plus de 2500 participant-e-s à Montreuil, les Assises citoyennes pour changer de cap en France et en Europe ont été un succès incontestable L'initiative avait été prise par le PCF après le rassemblement et la manifestation pour la VI° république du 5 mai à Paris, avant de devenir une initiative de l'ensemble du Front de Gauche, élargie à de nombreuses forces associatives, citoyennes, altermondialistes et syndicales, invitées aux tables-rondes, mais également sur le plan politique à EELV, à la gauche du PS, au NPA.

Les tables-rondes thématiques ont été l'occasion d'un dialogue et d'un échange avec la salle, plus compliqué en ce qui concerne la table-ronde n°1 ("quelles ruptures démocratiques et quelle république ?") par le trop faible temps imparti à cet échange et le nombre important de demandes de parole.

Les deux tables-rondes plus généralistes de l'après-midi, réduites à une succession de prises de parole devant une assistance très nombreuse, ont permis de pointer ce qui fait accord et ce qui fait débat entre les différentes forces représentées.

lundi 17 juin 2013

Le TTIP : la pire menace pour les peuples d’Europe - par Raoul-Marc Jennar


TTIP, voilà un sigle nouveau auquel chacun doit se familiariser. Ce 14 juin, les gouvernements des 27 Etats membres de l’Union européenne (UE) ont donné mandat à la Commission européenne pour négocier avec le gouvernement des USA la création d’un marché commun transatlantique. Ce projet s’appelle, en anglais bien entendu, TTIP : Transatlantic Trade and Investment Partnership. En français, on parlera d’un partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement. Un décodage s’impose. De quoi s’agit-il ? Dans cette première partie, je vais m’efforcer de rendre public et lisible le texte du mandat. Dans une seconde partie, je fournirai des indications sur les dangers qu’il contient. 

En dehors des peuples 

Après le Parlement européen le 23 mai, les gouvernements viennent ainsi de donner le feu vert au Commissaire européen Karel De Gucht pour négocier ce projet au nom des 27 Etats (voir mon article du 29 mai, L’objectif ultime des libéraux de droite et de gauche : une Europe euro-américaine : http://www.jennar.fr/?p=2994). 

Que contient ce mandat ? Selon la volonté de la Commission européenne soutenue par les 27 gouvernements qui se prétendent démocratiques, ce document est « restricted », c’est-à-dire qu’il n’est pas public (en dépit d’une disposition qui affirme non sans humour que « rien dans cet accord ne devrait affecter le droit de l’UE ou des Etats membres concernant l’accès du public aux documents officiels »). Ce qui signifie qu’il ne peut y avoir aucun débat public sur les enjeux d’un projet qui, comme on va le voir, est d’une ampleur sans égale depuis la création du marché commun européen, en 1957. 

Après la réunion de travail du 15 juin, construire un courant politique commun dans le Front de Gauche


La réunion de travail qui s’est tenue le 15 juin 2013 à St Denis a constitué une étape positive du processus de rapprochement. Au-delà du « courant d’idées » constitués jusqu’à maintenant, il s’agit de travailler à constituer un courant politique commun dans le Front de gauche, courant rassemblant des composantes organisées et des individus non membres d’organisation. 

Les 200 militant-e-s, réuni-e-s à St Denis le 15 juin 2013 à l’appel de 4 organisations (Alternatifs, Convergence & Alternative, Fédération pour une Alternative Sociale et Écologique, Gauche Anticapitaliste), de militants de la Gauche Unitaire et d’animateurs de l’initiative « Tous ensemble » ont travaillé sur un socle commun, des textes qui ont été préparés et discutés : 
1- Notre orientation politique. 
2- Des convictions programmatiques partagées. 
3- Avec et dans le front de Gauche, dans les mouvements sociaux, construire une force politique nouvelle pour l’émancipation. 
4- Municipales 2014 

Notre regroupement s’inscrit pleinement dans le Front de Gauche. Notre objectif est de le construire, de l’élargir et de le doter d’un fonctionnement démocratique pour que les centaines de milliers de personnes qui aspirent à construire une alternative dans ce pays puissent s’y rassembler et qu’il se constitue à terme comme une nouvelle force politique de gauche porteuse d’une stratégie de transformation sociale et écologique. 

dimanche 16 juin 2013

Ne battons pas en retraite, face au gouvernement et au patronat - Préparons la riposte dès maintenant ! Déclaration unitaire


C’est une régression majeure que le gouvernement veut nous imposer, dans le droit fil de la feuille de route imposée par  les capitalistes aux travailleurs et aux peuples d'Europe. Au nom de la « compétitivité des entreprises » et de la « réduction des déficits », il faudrait accepter toujours plus de sacrifices. Et désormais amputer une nouvelle fois nos retraites ! Et taper sur les indemnités des chômeurs et des chômeuses ! 

Régression sociale à perpétuité 

La dernière réforme en date, celle de Sarkozy, est à peine mise en œuvre qu’on nous explique qu’il va manquer 20 milliards d’euros à l’horizon 2020. Dans la foulée des déclarations de Hollande, un premier rapport remis au gouvernement préconise des économies immédiates sur le dos des retraités : une revalorisation des retraites moins rapide que l’inflation (officielle…), un alignement de la CSG des retraité-e-s sur celle des salarié-e-s et toute une série d’autres mesures pour trouver rapidement 7 milliards supplémentaires. 

Le rapport Moreau confirme une nouvelle attaque sur la durée de cotisation portée à 43 ou 44 ans d’ici 2020. Mais il amorce également un changement de système qui semble se dessiner plus nettement : une révision annuelle du montant des pensions par un « comité des sages » qui pourrait, en dehors de tout débat politique, réviser encore et toujours à la baisse nos retraites au nom de considérations « techniques ». Un vol pur et simple présenté comme une fatalité qui pourrait nous emmener vers une régression permanente et sans limite ! 

vendredi 14 juin 2013

"Parler de démarrage des travaux en 2013 nous paraît donc relever de la provocation ou de l’inconscience" - Notre Dame des Landes : les élues du CéDpa suspendent leur participation aux concertations mises en place par la Préfecture - Lettres ouvertes au Président de la République et au Préfet de Région


Monsieur le Préfet, 
Nous avons le regret de vous informer que le C.A du CéDpa s’est réuni cette semaine et a décidé de suspendre sa participation au travail auquel vous nous aviez conviés à la suite du rendu des rapports des trois commissions sur le projet d’aéroport à Notre Dame des Landes. 

Nous étions déjà assez inquiets après nos premières réunions car nous avions senti que nous n’avions pas la même lecture des rapports et notamment du rapport scientifique, mais nous étions encore prêts à « jouer le jeu ». 

Cependant, depuis, plusieurs faits ont malheureusement renforcé notre méfiance : 

1) La commission du dialogue n’a visiblement pas l’intention de répondre au courrier que nous lui avons envoyé le 1er mai dernier. Or, n’ayant pas été invités lorsque vous avez présenté ce rapport en présence de Monsieur Chéreau, nous n’avons pas pu lui poser nos dernières questions. Ce silence est assez désagréable alors que nous avons répondu de notre côté à toutes les sollicitations qui nous ont été faites. Une première erreur du rapport (sur la création d’emplois) vient d’être pointée publiquement par une journaliste ( cf article de Rue 89) ; sans réponse à nos questions, nous allons donc soulever les autres. 

jeudi 13 juin 2013

Le fascisme tue. Ensemble, combattons-le ! - Appel unitaire à des manifestations les 22 et 23 juin prochain.


Le 5 juin, des militants d’extrême-droite ont tué Clément Méric, syndicaliste étudiant et militant antifasciste. Ce meurtre nous indigne et nous révolte ; il s’inscrit dans la suite de très nombreuses agressions commises par des groupes d’extrême-droite ces derniers mois. 

La situation exige des actes forts, permettant de mettre un coup d’arrêt à la propagation de ces idées et pratiques nauséabondes. 

 Dans le respect de leurs différences, les organisations soussignées appellent à s’unir pour rendre hommage à Clément et pour éliminer la haine fasciste. Confortés par des partis qui reprennent des propos et des pratiques de l'extrême droite, les groupes fascistes refont surface. Les dernières actions contre le mariage pour tous et toutes ont été l'occasion pour eux d'être mis sur le devant de la scène. 

Nous dénonçons la banalisation du FN et de ses idées xénophobes et racistes. L'exclusion, le rejet de l'autre, la fermeture des frontières, la désignation de boucs émissaires, la dénonciation de l'immigration comme responsable de tous les maux sont des attitudes qui, l'histoire en témoigne, conduisent au pire. L’Etat entretient un climat délétère en organisant des expulsions massives qui participent à la stigmatisation des immigré-es et des Roms. Au contraire, il est nécessaire d’agir avec détermination contre les commandos fascistes. 

Odieux et inacceptable en lui-même, le meurtre de Clément dépasse le drame individuel. Agressions contre les lesbiennes, bi-es, gays et les personnes trans, contre les immigré-es et les personnes issu-es de l'immigration, les musulman-es, actes antisémites, violences envers des militant-es antifascistes et des organisations progressistes, se sont multipliées dans toute la France comme à travers toute l'Europe. Le mensonge, la haine, la violence, la mort, voilà ce que porte l’extrême-droite, de tout temps et en tous lieux. 

Ni secte, ni club ! "Concrétiser notre volonté d'aider à toutes les avancées collectives au sein du Front de Gauche et au-delà et, dans un même mouvement; assumer les tâches d'un mouvement politique à part entière" - Contribution de Jean-Jacques Boislaroussie*


L'organisation que nous voulons créer sera une composante du Front de Gauche. Composante d'un front composite que nous souhaitons contribuer a enraciner socialement et démocratiser en dépassant une dimension essentiellement cartellisée. Elle se doit aussi d'être une force politique a part entière, ne pas se limiter au rôle d'aiguillon du PCF et du PG et contribuer a tous les combats pour l'émancipation. 

Pour ce faire il est nécessaire d'être au clair 
- sur la réalité du Front de Gauche et les tâches que nous nous assignons en son sein 
- sur l'articulation entre la construction de la nouvelle force et la perspective a plus long terme d'une recomposition/refondation politique d'ensemble à gauche du PS 
- sur les ambitions et les tâches de la nouvelle force 

Sur le Front de Gauche 

Il structure un spectre et des cultures politiques plus larges que ceux de courants comme le Bloc de Gauche ou Syriza. C'est un acquis essentiel. Des organisations comme le PCF ou le PG s'enracinent dans des traditions longues de la gauche française autour de questions comme celles de l'Etat, de la République, du rapport luttes/institutions. 

Collectif nantais « Uni-e-s Contre une Immigration Jetable » - Journée mondiale des Réfugiés - Manifestation devant la Préfecture le 20 juin à 17 heures 30


La France n’est plus une terre d’accueil 6 juin : rafle policière au faciès de sans-papiers à Barbès. 40 personnes sont embarquées en centre de rétention. 6 mai : 2 enfants de 4 et 6 ans, à l’école à Nîmes, sont emmenés par les flics en centre de rétention pour rejoindre leur mère menacée d’expulsion. Partout en France des mineurs isolés étrangers sont délaissés et mis à la rue, après avoir subi des examens médicaux dégradants qui les déclarent majeurs. 

A Nantes, la plateforme pour les demandeurs d’asile a encore revu à la baisse ses conditions d’accueil en n’assurant même plus un suivi individuel. Cette nouvelle dégradation se rajoute à toutes les atteintes aux droits des personnes étrangères, déjà dénoncées par nos associations depuis plusieurs années. 

Ces discriminations, ces conditions indignes sont fondées sur une politique xénophobe largement inspirée par les idées de l’extrême-droite : 

- politique du chiffre sur les expulsions - restrictions en tout genre sur les droits des demandeurs d’asile - logements insuffisants laissant de nombreuses personnes à la rue 

Non à l'accord transatlantique ! Veto de la France pour préserver l’exception culturelle ! déclaration du Front de Gauche

 
Confirmé par le Président Obama, un vaste accord de libre-échange USA-UE sera bien négocié cette année. Cet accord fait peser une menace sur les règles de santé publique, écologiques, sociales et culturelles en Europe. Plus largement les services publics, les normes, les marchés publics sont mis en danger par cet accord transatlantique qui permettrait aux sociétés multinationales américaines et européennes d'avoir juridiquement prise sur les États. 

Le Front de gauche s’oppose globalement à cet accord. La dimension culturelle est particulièrement touchée. La Commission européenne a en effet décidé d’inclure dans son mandat, les services audiovisuels et culturels, décision lourde de menaces pour la pérennité de l’exception culturelle. 

Le Front de Gauche s’insurge contre ce renoncement de la Commission européenne à soutenir l’exception culturelle et à respecter la Convention de l’UNESCO de 2005 : le secteur culturel ne doit pas être une monnaie d’échange dans le cadre d’un vaste accord de libéralisation et entrainer une remise en cause des politiques culturelles actuelles ou à venir. Les Etats-Unis veulent, en effet, profiter de ces nouvelles négociations pour tenter à nouveau d’affaiblir les protections qui existent en faveur de la diversité culturelle. Pour preuve leur souhait manifesté ces dernières années de rattacher une partie des services audiovisuels au secteur des nouvelles technologies pour mieux les exclure de l’application des règles de la diversité culturelle. L’exception culturelle serait alors réduite aux médias traditionnels et ne vaudrait plus pour la diffusion via Internet. De même, cela rendrait difficile toute contribution nouvelle au financement de la création des grands acteurs de l’Internet américains (Apple, Facebook, Amazon, Google, etc...). 

mardi 11 juin 2013

"Les injonctions de la Commission européenne pour accomplir des « réformes structurelles » sont mortifères" - Retraites : assez de mensonges, place à un vrai débat ! - par ATTAC et la Fondation Copernic



Une obsession récurrente anime les gouvernements depuis vingt ans : réformer les retraites. En France, le gouvernement Hollande-Ayrault projette une quatrième réforme à l’automne prochain en raison de trois arguments qui sont de faux prétextes : il y aurait un déficit plus important que prévu des caisses de retraites ; on vit plus longtemps et il faudrait travailler plus longtemps ; la Commission européenne l’exige pour ramener les déficits publics à 3 % du PIB. 

Le rapport présenté par Mme Yannick Moreau propose des solutions qui sont dans le droit fil des réformes précédentes ayant conduit à une diminution importante du montant des pensions sans résoudre aucun problème à long terme. 

 1) Les déficits annoncés des caisses de retraite (autour de 14 milliards en 2012, environ 20 en 2020) n’ont rien à voir avec le vieillissement de la population, il sont dus, pour des montants équivalents, à la crise qui bloque l’activité, l’emploi et les cotisations sociales. Poursuivre les politiques d’austérité ne peut qu’aggraver la situation. Les injonctions de la Commission européenne pour accomplir des « réformes structurelles » sont mortifères. 

Notre Dame des Landes : intervention de Marie Monique Robin le 9 juin à la Vache Rit - "Tous ces dérèglements majeurs, dont tout indique qu’ils vont s’accélérer, en provoquant des dégâts humains et matériels considérables, sont le résultat d’un système économique capitaliste, fondé sur la recherche illimitée du profit"


Intervention de Marie-Monique Robin

Merci, Dominique, d’avoir accepté de m’accompagner pour cette improbable remise de légion d’honneur. Je dis « improbable », parce que j’ai été très surprise de découvrir début janvier dans le Journal Officiel que Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie m’avait proposée pour être nommée chevalier de la légion d’honneur. Je dois reconnaître que ma première réaction a été de refuser cet insigne de la République institué par Napoléon. 

Plusieurs amis proches, mais aussi des représentants de ARTE et des Editions La Découverte, avec qui je travaille depuis des années, m’ont recommandé de l’accepter, en soulignant que recevoir la médaille c’était une manière d’honorer tous ceux et celles dont j’ai illustré les causes en « 28 ans de service », pour reprendre l’expression utilisée dans le décret présidentiel : les enfants victimes du trafic d’organes, les agriculteurs suicidés par l’agro-industrie, Paul Jacquin, l’instituteur tué par la rumeur, et Paul François, le paysan malade de Monsanto ; les disparus d’Argentine, les femmes battues, les enfants des rues de Bogota, les victimes de la pollution industrielle au Pérou, et tous ceux et celles qui oeuvrent aux quatre coins du monde pour qu’enfin triomphent les moissons du futur. 

Accepter la médaille républicaine c’était aussi une manière d’affirmer publiquement la nécessité des lanceurs d’alerte et des empêcheurs-de-penser-et-d’agir-en-rond qui, en France et partout dans le monde, dénoncent les tromperies admises comme des vérités, et démasquent les conflits d’intérêts et les arbitrages en faveur des puissants. 

Notre Dame des Landes : intervention de Dominique Méda le 9 juin à la Vache Rit - "ton message principal, c’est : le quatrième pouvoir, - en réalité le premier -, c’est VOUS. Prenez le, exercez le, faites valoir vos droits, soyez des citoyens pleinement engagés, saisissez vous de tout ce que les moyens modernes de communication vous permettent de faire, rendez vivante notre démocratie"


Intervention Dominique Méda

Chère Marie–Monique, chers tous, Nous sommes aujourd’hui rassemblés, famille, amis, admirateurs de Marie-Monique Robin, pour fêter tous ensemble la reconnaissance officielle qui est conférée à son œuvre et à sa personne par l’octroi de la légion d’honneur. Et je dois dire que je suis extrêmement fière que ce soit à moi qu’échoit la responsabilité d’expliquer pourquoi elle en est particulièrement digne. C’est par là que je voudrais commencer, avant de revenir sur les raisons pour lesquelles, lorsque Marie-Monique m’a proposé, un soir de décembre, de lui remettre cette décoration ici, à Notre-Dame des Landes, j’ai tout de suite accepté. 

Tu m’as raconté Marie Monique, combien les lieux et les proches qui ont abrité ton enfance avaient été déterminants pour ton œuvre : tu as grandi dans la ferme de tes parents, agriculteurs engagés et descendants d’une lignée d’amoureux de la terre depuis le 17ème siècle où tu as vu s’opérer la rationalisation de l’agriculture traditionnelle au cours de la Révolution verte. Ils t’ont transmis non seulement la passion de la terre mais aussi celle de l’engagement. Ils étaient membres de la Jeunesse Agricole Catholique ; tu mettras à ton tour ton désir de justice au service de plusieurs causes que tu défendras farouchement. 

En 1985, à la fin de tes études de journaliste, tu pars au Nicaragua pour soutenir la révolution et tu produis, quelques années plus tard, un documentaire consacré à Cuba et plus particulièrement à la prévention du Sida, Sida et Révolution. Tu ne cesseras ensuite, dans les films et livres que tu as réalisés, en étroite association avec ton mari, de promouvoir les droits humains fondamentaux et – c’est là que ta personnalité se précise – de dénoncer tous ceux qui font obstacle à leur promotion et leur épanouissement. 

lundi 10 juin 2013

L’autogestion est-elle communiste ? Le communisme est-il le contraire ou la condition d’une autogestion généralisée ? Où se situent les différences et de quelle nature sont-elles ? par Gilbert Dalgalian


Avant d’aborder le fond des questions, il importe de déblayer les gravats de l’histoire et de dénoncer une falsification historique. Car tout est plus compliqué lorsque médias et historiens utilisent un même terme – communisme – pour désigner le système stalinien et post-stalinien qui n’avait rien à voir avec le communisme. Le régime né de la révolution d’Octobre 1917 était-il voué à cette dérive bureaucratique ? Quelle aurait pu être une alternative viable à cette dérive ? L’autogestion socialiste ?  

Sans cette démocratie radicale la dérive bureaucratique devint une pente irréversible. La faute initiale fut bel et bien la sous-estimation du contrepoids démocratique indispensable et son corollaire : le substitutisme d’une avant-garde à toute régulation démocratique par le peuple. On commence par le substitutisme et on finit par l’usurpation de tout le pouvoir par un seul. 

L’alternative autogestionnaire L’autogestion – économique et politique – c’est d’abord la prise en compte du danger substitutiste : il est partout présent, aujourd’hui encore sous la forme de la « démocratie représentative ». Celle-ci désormais, sous la pression de la finance et de la religion du tout-libéral, est totalement vidée de son contenu. Ce détournement complet de la « démocratie représentative » oblige à la redéfinir pour ce qu’elle est devenue aujourd’hui : l’organisation minutieuse de la démission citoyenne généralisée. Qu’on ne s’étonne plus des taux d’abstention en progression vertigineuse à toutes les élections ! 

dimanche 9 juin 2013

Notre Dame des Landes : grâce à Marie-Monique Robin et à Dominique Meda, nous avons encore plus d'arguments et de détermination pour poursuivre ce combat... et le gagner !

Plus de 300 personnes étaient présentes ce samedi 9 juin pour accueillir Marie Monique Robin et assister à sa remise de la légion d'honneur par Dominique Meda. Beaucoup d'émotion quand le bus qui amenait la récipiendaire et ses amis et proches est arrivé à la Vache Rit, et cette émotion allait aller croissante pendant toute la cérémonie, nullement protocolaire mais très militantes, qui a suivi. 


Après l'accueil de Brigitte et de Sylvain Fresneau, rappelant que le combat de Notre Dame des Landes était d'abord « un combat paysan pour sauver la terre qui nourrit les hommes », et rappelant que si les paysans de la ZAD peuvent encore cultiver leurs terres et vivre dans leurs maisons, ils ne le doivent qu'au courage des grévistes de la faim mais que celles-ci sont désormais propriétés de Vinci, et une rapide intervention de Yannick Jadot, député européen d'Europe Ecologie Les Verts, dénonçant l'annonce faite le jour même par le Préfet de Région, dans la presse locale, d'une reprise des travaux à la Toussaint 2013, Dominique Meda, dans une longue et époustouflante intervention – qui devrait rapidement être disponible – fit le lien entre le fil à plomb qui a guidé la carrière professionnelle et militante de Marie-Monique Robin et la dégradation dramatique de la situation écologique, environnementale et sociale mondiale. 

Puis Marie Monique Robin a rappelé pourquoi, après avoir hésité à accepter une décoration qu'elle n'avait pas sollicité, elle avait décidé de se la faire remettre ici à Notre Dame des Landes, lieu aujourd'hui emblématique de la mobilisation paysanne et citoyenne pour défendre la terre nourricière. 

Deux heures de prises de parole d'une rare qualité qui resteront longtemps dans les mémoires des participant-e-s, la plupart militant-e-s de longue date contre le projet d'aéroport et toutes et tous indignés par les annonces du Préfet de Lavernée et du Président de Région Auxiette indiquant la reprise des travaux à la Toussaint 2013. 

vendredi 7 juin 2013

En hommage à Clément Méric, plus d'un millier de personnes dans les rues de Nantes ont crié leur rejet absolu du fascisme - Nouveau rassemblement samedi 16h Place Royale Nantes



A l'appel de ses camarades de Solidaires Etudiants, des réseaux antifascistes et de l'ensemble de la gauche syndicale et politique, CGT, Solidaires, Front de Gauche (PCF, PG, GA, GU, Alternatifs), NPA, AL, LO, PS, Ligue des Droits de l'Homme etc... plus d'un millier de personnes se sont retrouvés dans les rues de Nantes jeudi soir pour rendre hommage à Clément Méric et crier leur rejet absolu du fascisme.


Une première mobilisation massive et déterminée qui appelle à la poursuivre et à construire la riposte la plus large et la plus massive possible face  aux menées de l'extrême-droite.

Appel unitaire 
Levons-nous face aux extrêmes-droites

Le 5 juin, Clément Méric, 18 ans, a été tué pour ses idées. Clément Méric était un militant syndicaliste et antifasciste. La mort de Clément est le résultat de la montée des idées de rejet de l’Autre et d’intolérance. Cet assassinat fait suite à de nombreuses agressions homophobes, sexistes et racistes. La mort de Clément est le résultat de la banalisation des idées d’extrême droite.

Turquie : « Un printemps de la jeunesse et des gauches turques »


Les Alternatifs condamnent la répression extrêmement violente exercée par le gouvernement réactionnaire turc sur les manifestant-e-s mobilisés pour la défense du parc Gezi dans le quartier de Taksim à Istanbul.

Ils réaffirment leur solidarité avec les militant-e-s « rouges et verts » de Yeşil ve So, certaines sévèrement blessées, et avec leur lutte contre la destruction du parc en vue de la construction d'un centre commercial géant et d'une grande mosquée. 

Plus globalement, Les Alternatifs apportent leur soutien au mouvement qui se développe au sein de la population turque, selon ses propres termes : "contre l'autoritarisme pour la liberté d'expression, pour une politique respectueuse de l'humain et de l'environnement, pour une vie plus humaine et plus égalitaire".

jeudi 6 juin 2013

Clément Méric assassiné par des fascistes ! Crions notre horreur face à ce crime odieux ! Mobilisation contre l'extrême-droite !


Clément Méric, jeune syndicaliste âgé de 18 ans et militant antifascite a été assassiné par des membres de mouvances d'extrême droite radicale, dans un contexte de violences fascistes qui s'est amplifié ces derniers mois, entre autres a la faveur de campagnes homophobes ou racistes. 

 Les Alternatifs saluent sa mémoire et s'associent à la peine et à la colère de ses camarades de Sud Etdiants et des combats antifascistes 

Deux rassemblements sont organisés ce jour 17h au passage du havre, Métro Havre Caumartin 

A l'appel du Collectif de Paris antifasciste et de Solidaires 18h30 Place St Michel A l'appel de diverses organsations, dont celles du Front de Gauche,... 

lundi 3 juin 2013

Réforme des collectivités, décentralisation, quels moyens pour la démocratie locale - Base de l’intervention de Bertrand Vrain à la Fête des Nouvelles de Loire-Atlantique (PCF) à Saint-Nazaire le 19 mai 2013



Nous vivons un triple et monumental paradoxe surréaliste. La situation économique dépressive étouffe les peuples mais laisse émerger une caste de riches, accaparant le travail social pour leur seul profit avec la complicité de bien des gouvernements. Cette situation génère des bouleversements sociaux dont on ne voit, ni l’évolution positive, ni l’issue. Alors que nos pays d’Europe n’ont jamais été aussi riches, la pauvreté et le chômage ne cessent de se développer et c’est la concurrence de tous contre tous. 

Deuxième paradoxe : la situation écologique de la terre n’a jamais été aussi inquiétante, tant du point de vue des multiples pollutions qui mettent à mal la santé publique que du point de vue du réchauffement climatique qui met en péril l’évolution même de nos territoires et qui générera dès demain migrations et guerres. Et pourtant les politiques publiques et les autorités internationales ne réagissent qu’avec timidité et restent dictées par des considérations d’accaparement des ressources et de gaspillage pourvu qu’il y ait à la clef création des profits pour les actionnaires. 

Troisième paradoxe : l’exercice démocratique n’arrête pas de se détériorer ou de se déliter, aidé par les injustices que les gouvernements n’arrivent pas à endiguer, lorsqu’ils en ont l’intention, ou par le cynisme des écarts entre les décisions prises par les peuples et celles des représentations, parlementaires ou européennes ; on a toutes et tous en mémoire le NON au TCE en 2005 suivi aussitôt de l’adoption par voie parlementaire du traité de Lisbonne, clone du même TCE. La légitimité des assemblées élues rentre ici en contradiction avec les mouvements de fond de la société. Avec de tels écarts, on ne s’étonnera pas que les taux d’abstention augmentent. 

samedi 1 juin 2013

Le PS, complice des délocalisations, par Raoul-Marc Jennar


Vous connaissez la BEI ? La Banque européenne d’investissement. Créée en 1957 par le traité de Rome, c’est la banque de l’Union européenne. Les actionnaires sont les 27 Etats membres de l’UE. Chaque Etat est représenté par son ministre des finances ou la personne qu’il délègue. Les décisions se prennent à l’unanimité. 

Et la BERD ? Banque européenne pour la reconstruction et le développement, créée en 1991 pour encourager les pays d’Europe de l’Est à s’adapter à l’économie de marché. Les actionnaires sont un grand nombre d’Etats, l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement. La France est représentée au Conseil d’Administration par une personne désignée par le ministre des finances. Donc, c’est le ministre socialiste Moscovici qui est responsable des décisions prises par ses représentants dans ces deux banques. 

Or, selon le Canard Enchaîné du 29 mai 2013, la BEI accordé en 2009 à Renault un prêt de 200 millions d’euros pour construire une usine au Maroc et, fin de l’an passé, un crédit du même montant à Ford Europe pour financer d’importants investissements en Turquie au moment où Ford Europe supprimait 4.500 emplois en Belgique et en Grande-Bretagne. 

Toujours selon mon palmipède préféré, la BERD a offert en 2012 à PSA, qui ferme son usine d’Aulnay, un prêt de 110 millions pour la production de voitures en Russie. Un prêt de 100 millions doit ’être octroyé à l’équipementier automobile Faurecia (filiale de PSA), qui vient de décider de la suppression de 3000 emplois en Europe occidentale, pour financer ses activités au Maroc, en Russie, en Tunisie et en Turquie.