dimanche 30 avril 2017

À nos amis de gauche qui deviennent fous, par Michel Broué

"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde
(Brice Parain, ami d'Albert Camus) 

Ce titre (« À nos amis de gauche qui deviennent fous ») est celui d'un article paru dans Le Monde du 18 avril 2002. Je trouvais « fous » ceux qui se préparaient à disperser leurs voix plutôt que de se concentrer sur le vote Jospin. 

Aujourd'hui la « folie » dont je parle n'est pas de même nature. On devient fou de déception, fou d'incertitude, voire fou d'inquiétude. Et aussi, fou de devoir encore et encore voter « contre », fou de se demander si « être contre » nécessite ce vote crève-cœur.

samedi 29 avril 2017

Nantes, un bastion socialiste partagé entre les votes Macron et Mélenchon, par Christophe Batardy et Jean Rivière

Nous vous invitons à lire ci-dessous une analyse du vote à Nantes publié sur le site Metropolitique.

Quelques jours après le premier tour de la présidentielle, deux géographes proposent une première analyse des dynamiques électorales à Nantes. Dans ce laboratoire du socialisme municipal, si les votes au centre et à gauche dominent la scène locale, ils dessinent également des lignes de partage que les vifs conflits locaux suscités par le quinquennat Hollande ont contribué à structurer.

vendredi 28 avril 2017

Le supplice Macron, par Laurent Mauduit (Mediapart.fr)

L'appel au vote Macron fonctionne comme un supplice chinois. Car le candidat d’En Marche a l’insupportable talent d’alimenter, chaque jour un peu plus, les raisons que l’on aurait de ne surtout pas voter pour lui, tellement il incarne un projet de régression sociale. Et chaque jour un peu plus, il donne du crédit à la possibilité d'une catastrophe démocratique. Ce qu'il faut à tout prix éviter. 

Pour quiconque a des valeurs ancrées à gauche et rêve d’une République démocratique et sociale, le vote Macron fonctionne comme un supplice chinois. Car le candidat d’En Marche a l’insupportable talent d’alimenter, chaque jour un peu plus, les raisons que l’on aurait de ne surtout pas voter pour lui, tellement il incarne un projet de régression sociale, tellement aussi il symbolise ce système oligarchique français qui anémie notre démocratie. Mais c’est comme une terrible et implacable fatalité : le rejet légitime que suscite cette candidature, l’aversion quasi-viscérale qu’elle engendre dans ce qui reste du « peuple de gauche » rend aussi chaque jour un peu plus possible l’insupportable perspective d’une victoire de la candidate néo-fasciste du Front national.

Le grand chambardement, par Denis Sieffert (Politis)

On aurait tort de croire que la fuite des dirigeants socialistes vers Macron relevait seulement de la trahison ; elle opérait une recomposition amorcée depuis longtemps dans les esprits. 

En apparence, les leçons de ce premier tour de présidentielle sont simples. En haut de l’affiche, au rang des vainqueurs, figurent évidemment les deux finalistes. La candidate du Front national, et un homme, Emmanuel Macron, heureux bénéficiaire d’un concours de circonstances. 

Il y faut ajouter un troisième nom, à nos yeux tout aussi évident, celui de Jean-Luc Mélenchon. Sa défaite électorale est une incontestable victoire politique. Toute recomposition à gauche devra nécessairement passer par lui. 

jeudi 27 avril 2017

Redire la vérité sur le Front National, par Regards.fr

Alors que la confusion se répand dans cet entre-deux tours, il faut rappeler la vraie nature du FN. Et, avant de mener l’opposition à Macron, faire en sorte que le refus absolu de l’extrême droite l’emporte le 7 mai, le plus largement possible. 

Marine Le Pen est arrivée au second tour de l’élection présidentielle et elle est en tête dans plus de la moitié des villes de France. Elle réunit un record de suffrages : 7,7 millions d’électeurs se sont portés sur son nom. Elle a engrangé deux millions de voix supplémentaires durant le quinquennat Hollande-Valls. 

Pour une fois, le Front national a trouvé une vraie opposition dans le projet d’un autre "grand candidat". Jean-Luc Mélenchon a poursuivi son engagement de tout temps contre le FN. Il a su le contrer en parlant au cœur et à la raison par la qualité de ses arguments, la cohérence et l’espoir humaniste de son propos. 

mercredi 26 avril 2017

Mélenchon à 19,5 %, un tremplin pour demain, par François Ruffin

19,5 %, c’est excellent. Hourra au candidat. Bravo à son équipe. Désormais, nous sommes la gauche ! Pas « la gauche de la gauche », pas « la gauche radicale », encore moins « l’extrême gauche », « la gauche » tout court, toute simple, simplement parce que nous n’avons pas dérivé sur le radeau des naufragés de la pensée, entraîné par les seuls courants du marché, de la mondialisation, du conformisme. 

Je l’écrivais par avance, la semaine dernière : « Notre gauche à 15, 16, 17 %, c’est déjà énorme. C’est déjà plus que, avouons-le, je ne croyais, je n’espérais. Quoi qu’il advienne, second tour ou pas, troisième place ou pas, Jean-Luc Mélenchon a remis notre gauche debout, sur les rails, prête à affronter les puissances d’argent, l’Europe des marchands, plaçant en son cœur l’environnement.

lundi 24 avril 2017

Changer pour ne rien changer ? Mais battre l'extrême droite, par Noël Mamère

L’élection présidentielle est décidément la « mère des batailles ». Contrairement aux pronostics, elle est toujours celle qui mobilise le plus. L’abstention n’est pas en hausse. Les affaires n’ont pas dégouté les Français. Mais elle est en même temps, le triangle des Bermudes des illusions perdues. 

Après un quinquennat, où l‘ennemi était censé être la finance, voilà qu’un représentant de cette même finance va être élu Président. Ce triomphe de la maxime du Comte de Lampedusa : «Tout changer pour ne rien changer» a quelque chose de désespérant. Pour ma part, ayant vécu, en première ligne, le 21 avril 2002, je suis abasourdi par ce nouvel échec de la démocratie, mais, comme au soir de cette funeste journée, j’appelle à voter Emmanuel Macron pour faire barrage à l’extrême droite encore plus forte qu’il y a quinze ans. Face à une telle situation, il n’y a pas d’hésitation possible et pas besoin d’attendre je ne sais quelle « consultation » des électeurs. Quand l’urgence démocratique est là, on répond aussitôt présent. Mais ce premier tour n’est pas seulement un mauvais remake d’il y a 15 ans ; il pose aussi les bases d’un bouleversement politique historique :

Bilan du 1er tour, entretien avec Roger Martelli


La gauche est vivante, par Roger Martelli (Regards.fr)

Les résultats sont tombés, sans grande surprise. Marine Le Pen et Emmanuel Macron s’affronteront au second tour. Mais le résultat de Jean-Luc Mélenchon ouvre une nouvelle page dans l’histoire de la gauche : premières analyses.


Des analyses plus fines seront proposées une fois entrées les données locales du vote. Les réflexions qui suivent restent donc très générales. Elles s’appuient sur les seules estimations fournies par les instituts de sondage et les résultats partiels fournis par le ministère de l’Intérieur (à minuit).

1. La gauche était annoncée en déroute et la droite piaffait, persuadée qu’elle tirerait les marrons du feu. Le résultat est plus complexe qu’elle ne l’entendait. Si l’on additionne les voix d’Arthaud, d’Hamon, de Mélenchon et de Poutou, on obtient tout juste 27,3 % contre 48,6 % pour la droite. Mais si l’on tient compte qu’une part des voix de Macron provient de la gauche [1], on se trouve plutôt dans un rapport autour de 42-58 %.

dimanche 23 avril 2017

Battre Le Pen le 7 mai, construire une gauche digne de ce nom

Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont les seuls candidats restant en lice au second tour le 7 mai. La gauche est éliminée, et malgré l’espoir soulevé par la campagne populaire et massive de JL Mélenchon, dans laquelle était impliqué le mouvement Ensemble !, JL Mélenchon ne sera pas présent au second tour. 

Le score de Jean Luc Mélenchon avec 19 % des voix constitue évènement considérable. Il démontre la vitalité, à gauche, des aspirations au progrès social, à la préservation de l’environnement, au renouveau démocratique et notamment au passage à la 6ème République pour en finir avec le présidentialisme. 

Il faut désormais empêcher une victoire de l’extrême-droite qui ferait courir un grave danger aux libertés fondamentales, aux droits démocratiques et sociaux, ce d’autant plus que la constitution de la cinquième République donne des pouvoirs considérables au président. 

vendredi 21 avril 2017

Jean-Luc Mélenchon : le soutien de Catarina Martins et Marisa Matias, dirigeantes du Bloc de gauche Portugais

Jusqu'au bout du suspense, par Roger Martelli (Regards.fr)

Cette fois, nous y sommes. Les urnes dénoueront dimanche l’incroyable imbroglio d’une longue année pré-électorale. Dans l’instant, on ne sait qu’une chose : rien ne sera plus comme avant.

Il y eut dans le passé des élections présidentielles que l’on pensait décisives, dès le début, et qui l’ont été : ce fut le cas en 1981. Il y en eut d’autres qui furent des surprises totales, comme celle de 2002. Celle de 2017, elle, semblait jouée par avance. La gauche était enlisée par un quinquennat désastreux. On attendait une percée spectaculaire du Front national et, tout naturellement, une victoire de la droite. On se préparait même, bon gré mal gré, à un remake caricatural de 2012. Nicolas Sarkozy avait repris en main l’UMP et le PS cherchait à mettre en selle, au nom du vote utile, un des ténors de l’exécutif, si possible François Hollande, à défaut Manuel Valls. Dans les deux camps, des primaires étaient organisées, pour donner le plus de légitimité possible aux candidatures censées être les plus efficaces contre une Marine Le Pen sûre de parvenir au second tour.

«Faire gagner la gauche passe par le vote Mélenchon»

Autour de l'écrivaine Annie Ernaux, des écrivains, artistes, cinéastes et intellectuels appellent à voter Jean-Luc Mélenchon pour « faire gagner la gauche et faire battre la droite et l'extrême-droite ». Tout en précisant qu'ils ne sont pas « le petit doigt sur la couture du pantalon » et qu'ils ont ou auront des divergences avec le candidat de la France insoumise. 

Nous nous inscrivons dans la lignée de ceux qui ont combattu dès son origine les institutions monarchiques de la Vème République. Et parce que nous avons une haute idée de la démocratie, nous considérons que pour la faire vivre, il est nécessaire qu'une critique radicale du capitalisme soit possible : de sa domination économique, politique, mais aussi culturelle, cognitive, psychologique. 

Nous sommes écœurés par la désinformation et la censure qui sévit partout (et notamment la caricature du programme de Jean-Luc Mélenchon et des Insoumis), orchestrée par les propriétaires de la plupart des moyens d'information. 

« Ces quelques heures peuvent être décisives », par Pauline Graulle (Politis.fr)

Pour son dernier discours de campagne de premier tour, Jean-Luc Mélenchon, aux côtés de Pablo Iglesias et Marisa Matias, s'est fait le candidat de « l'Europe insoumise ». Son dernier mot : « Adios ! » 

Pour son ultime jour de campagne, Jean-Luc Mélenchon a prononcé un discours résolument européen, empli de chaleur et d'émotion. C'est en petit comité, devant quelques centaines de personnes réunies en haut du parc de Belleville, à Paris, pour un « apéro insoumis » sous le soleil, que le leader de la France insoumise a mis, vendredi, un point final à sa campagne de premier tour. 

Pourquoi je vote et je ferai voter jusqu'au bout pour Jean Luc Mélenchon, par Myriam Martin

Ce dimanche 23 avril nous allons pouvoir voter « utile », pour un candidat qui propose un programme, un projet, en faveur de la majorité de la population. C'est à dire un projet qui concerne les salarié-e-s, les précaires, les chômeurs-ses, les retraité-e-s, les jeunes. 

Un projet qui privilégie l'intérêt général à celui particulier des plus riches et des plus puissants. Un projet qui explique qu'une alternative est possible, qu'il n'est pas inéluctable de subir la disparition des acquis sociaux, des services publics, la destruction programmée de la planète, une autre société est possible, un autre horizon est atteignable. 

A l'heure actuelle, la réaction, les représentants des puissances et des plus riches mais aussi les supplétifs des classes dominantes, supplétifs qui dirigent aujourd'hui le pays et qui présentent un bilan calamiteux, une partie des médias, se déchaînent contre Jean Luc Mélenchon. 

mercredi 19 avril 2017

Pourquoi je vote Jean-Luc Mélenchon, par Clémentine Autain

Si je vote Jean-Luc Mélenchon, c’est parce que je crois que notre pays a besoin d’un changement radical de politique. 

Depuis trente ans, les politiques néolibérales ont aggravé la précarité du plus grand nombre et creusé les inégalités, il est temps de changer le modèle économique et social. Jean-Luc Mélenchon porte dans la durée la cohérence de la lutte pour une transformation sociale, écologique et démocratique de la société. 

Pour moi, il est le candidat de la vie face à ceux qui proposent la haine, le repli et la division comme issue pour les classes populaires. Lui est tourné vers l’unité du peuple, ce qui peut faire progresser les droits, permettre la liberté de chacun et de chacune. 

Jean-Luc Mélenchon : revivez le multi-meeting hologramme de Nantes


mardi 18 avril 2017

Pour une politique économique sérieuse et à la hauteur des enjeux, votons Mélenchon

Plus d'une centaine d'économistes de dix-sept pays à travers le monde appellent les citoyens à se prononcer, dimanche, pour le candidat de La France insoumise. 

"Alors que la France n’est toujours pas sortie de la stagnation économique qui fait suite à la crise de 2007-2008, Emmanuel Macron et François Fillon veulent poursuivre et intensifier les politiques de coupes dans les dépenses publiques, de démantèlement de l’Etat social et du droit du travail, menées sans relâche par les gouvernements précédents. Ces politiques ne servent que les plus riches. Elles ne conduisent qu’à plonger le pays dans le cercle vicieux du chômage et de la précarité, terreau de la montée du FN dont le faux vernis social peine à cacher la nature profondément raciste et xénophobe et l’incohérence des propositions économiques. 

Jean-Luc Mélenchon : "Liberté, Egalité, Fraternité", discours sur la Péniche insoumise


Attention, dangers!, par Noël Mamère

Le résultat du second tour dépendra beaucoup de la volonté de Benoît Hamon et de Jean- Luc Mélenchon de tenir compte de cette échéance, dès maintenant, dans leurs comportements, dans leurs discours et dans leurs actes… 

Le verdict des « primaires » réelles, celles du premier tour des élections présidentielles, sera rendu le dimanche 23 avril à 20 h. Après une folle campagne, marquée par l’élimination sans appel des figures marquantes des deux partis de gouvernement, en particulier celle des deux derniers présidents de la République, Sarkozy et Hollande, de deux premiers ministres, Valls et Juppé, voilà que nous arrivons à l’heure de vérité. 

Contrairement à ce que l’on a pu dire, y compris dans ces colonnes, cette campagne n’a pas été aussi négative qu’on le répète à longueur d’antenne dans les medias. Si les affaires l’ont minée de bout en bout, elles auront mis en évidence le besoin d’en finir avec un système politique obsolète, verticaliste, où les citoyens doivent se contenter de regarder en spectateurs les turpitudes de ceux qu’ils ont désigné comme leurs représentants. 

lundi 17 avril 2017

Clémentine Autain, entretien sur France info


Jean-Luc Mélenchon à Toulouse : meeting pour la Liberté.


Référendum en Turquie : un « oui » illégitime par Emre Öngün

Les sources pro-gouvernementales affirment que le « Oui » à la réforme constitutionnelle d’Erdogan a obtenu 51,3 % lors du référendum du dimanche 16 avril. Or, ces chiffres ne sont pas seulement contestables (voir plus loin), ils constituent la sanction d’un pari partiellement raté pour Erdogan. 

En mettant sur pied son projet de modification constitutionnelle, R.T.Erdogan voulait parachever son projet de reformatage de l’Etat autour du modèle de « l’homme fort » pour juguler la crise politique, sociale et économique endémique dans laquelle il a entraîné la Turquie. Cette modification de la Constitution fait légalement du président dans la République l’unique source de décision et d’initiative politique du pays. 

vendredi 14 avril 2017

On peut gagner. Tout peut changer, par Gilles Alfonsi

Bazooka, kalachnikof, bombes à fragmentation… les représentants de l’oligarchie sortent l’artillerie lourde pour tenter d’endiguer la vague insoumise. Le patron des patrons, Pierre Gattaz, met en garde contre « la catastrophe absolue qui ruinerait la France », tandis que Laurent Berger, patron de la CFDT, dénonce une « vision assez totalitaire ». 

Le Figaro épaule Fillon face au retour du communisme. Macron frise l’apoplexie devant le programme L’avenir en commun. Et le courageux capitaine de pédalo de retrouver le goût de militer… contre l’espoir d’une alternative digne de ce nom. Il y a comme un vent de panique à bord du Titanic libéral ! 

Le peuple syrien entre vrais ennemis et faux amis, par Ensemble !

Le président Trump a décidé, de manière unilatérale, sans aval de l’ONU, ni même concertation avec ses alliés de la coalition internationale intervenant en Irak et en Syrie, d’une frappe de missiles sur une base aérienne du régime syrien. Celle-ci est censée sanctionner le bombardement chimique infligé à la population de Kham Cheikhoun. 

Cet acte prend le contre-pied par rapport à à positions antérieures isolationnistes et à son appui à une prétendue « solution politique » qui inclurait le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad. Il fait ainsi la démonstration de son imprévisibilité et de sa conception inquiétante de l’exercice du pouvoir. Au risque d’augmenter les dangers de guerre, en particulier en Asie, et d'aggraver encore la déstabilisation d'une région qui subit depuis des décennies la politique de la puissance américaine. 

De toutes les forces de la gauche, avec Jean-Luc Mélenchon

Dans une situation troublée, les dangers menacent en nombre à l’occasion de la prochaine présidentielle. 

La droite s’est extrémisée avec un François Fillon, un candidat par ailleurs mis en examen, entre autres, pour détournement de fonds publics et qui promet une politique purement réactionnaire sur les plans sociaux et sociétaux. 

L’extrême droite de Marine Le Pen est plus menaçante que jamais, ajoutant à ses options antipopulaires et à son islamophobie violente, les vieux relents antisémites qu’elle cherchait à masquer. 

mardi 11 avril 2017

Présidentielle 2017 : l’élection de toutes les surprises ?, par Roger Martelli (Regards.fr)

Jusqu’à ce jour, les péripéties de l’élection présidentielle auront déjoué tous les pronostics. Ce signe de crise politique intense peut-il ouvrir sur de nouveaux enfermements ou sur une nouvelle espérance ? Les deux prochaines semaines seront cruciales.
 
Dans un article précédent, nous avions évoqué le constat d’une crise politique. Il n’est pas infirmé par les derniers sondages [1]. Pour l’instant, deux tiers des individus interrogés se disent certains d’aller voter (l’abstention, le 22 avril 2012 était de 20,5%). Et sur ceux qui affirment qu’ils iront sûrement voter, moins des deux tiers considèrent que leur choix est définitif. Ajoutons que près de 40% (Ipsos) disent que leur choix de tel ou tel candidat ne se fait pas par adhésion, mais par défaut.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la dispersion des intentions de vote soit toujours aussi grande. Aucun candidat retenu par les sondés ne dépasse le quart des suffrages exprimés. Extrême droite, droite "classique", centre et gauche se partagent l’électorat de façon presqu’équivalente.

lundi 10 avril 2017

Solidarité avec le Centre Culturel Kurde de Nantes-Saint-Herblain

Ensemble ! 44 condamne le lâche incendie criminel qui, dans la nuit de samedi à dimanche, a détruit les locaux du Centre Culturel Kurde de Nantes et assure ses responsables et tous les membres de la communauté kurde de Loire-Atlantique de toute sa solidarité. 

Si, dans l’attente des résultats de l’enquête en cours, il n’est pas possible d’identifier les coupables de cet acte criminel et leurs commanditaires, soulignons que ce n’est pas la première fois en France que des responsables d’associations kurdes sont menacés et que leurs locaux associatifs sont ainsi incendiés. Et que la destruction criminelle de locaux d’un centre culturel kurde signe le plus souvent la responsabilité de l’extrême-droite turque et de ses alliés français. 

Jean-Luc Mélenchon à Nantes mardi 18 avril 19h #LaForceDuPeuple

Le mardi 18 avril à 19h, Jean-Luc Mélenchon tiendra un meeting en hologramme à Nantes. Au même moment, il sera en meeting à Dijon et en hologramme dans 5 autres villes de France : Clermont-Ferrant, Grenoble, Montpellier, Nancy et à Le Port (La Réunion) à 21h heure locale. Suivez cette première mondiale en direct sur les réseaux-sociaux et participez en utilisant le hashtag #LaForceDuPeuple. 
Ouverture des portes : 17H00. 

samedi 8 avril 2017

Aux derniers hésitants, par Samy Johsua

Face aux dangers qui menacent et pour préparer l’avenir, la tâche de l’heure est de manifester au plus haut niveau possible l’existence d’un camp du renouveau démocratique, écologique et social. Avec la campagne et le vote pour Jean-Luc Mélenchon. 

Au lendemain de la spectaculaire victoire de Hamon à la Primaire, alors que les sondages le propulsaient à son plus haut, je m’étais adressé dans ces colonnes « Aux Hésitants » , défendant le vote Mélenchon alors apparemment en moins bonne posture. Ce ne sont donc pas les sondages qui lui sont devenus bien plus favorables qui importent dans mon argumentation. 

La victoire salutaire de Hamon signait la défaite des orientations social-libérales dans ce qui se réclame encore de la gauche. Mais elle manque de cohérence. Sur le contenu, puisque même sans mettre en discussion des points de son programme aussi importants que le revenu universel ou la défense de l’OTAN, le refus d’engager réellement la confrontation avec les traités européens suffit à prédire que le chemin à venir est connu : au mieux celui des illusions, au pire celui des reniements.

jeudi 6 avril 2017

Syrie : un crime de plus ! Pour Bachar al-Assad, ce ne sera pas encore le crime de trop...

Nouveau crime de guerre à Khan Cheikhoun. Un bombardement au gaz, qui a provoqué la mort de près d'une centaine de personnes, dont de nombreux enfants, et environ cinq cents blessés… 

A suivi un bombardement du centre hospitalier où secours était porté aux victimes. Une indignation internationale s'exprime. Après le bombardement au gaz de la Ghouta de l'été 2013 et l'accord russo-américain, l'arsenal chimique ne devait-il pas avoir été détruit ? Le Président américain ne venait-il pas d’annoncer qu'il n'était plus question d'écarter Bachal al-Assad d'une solution politique à envisager ? 

Pourtant, la province d'Idlib, la dernière à échapper au contrôle du régime, et où ont trouvé refuge beaucoup de rebelles et d'habitants d'Alep et d'autres villes martyres, subit quotidiennement des bombardements, dont des attaques au chlore. 

Ensemble! avec Jean-Luc Mélenchon

Corruption généralisée, enrichissement des plus riches, recul des droits sociaux et des libertés, destruction de la planète : ce système est à bout de souffle. 

Les candidats de droite, Macron, Fillon, ou d’extrême droite, Marine Le Pen, promeuvent une société dans laquelle les privilèges des puissants seraient intacts. 

Ancien ministre de Hollande, pendant cinq ans, Macron a mené une politique d’austérité et de casse du droit du travail.

mardi 4 avril 2017

« Gwiyann levé !» ( « Guyane debout ! »), par Noël Mamère

Comme en 2009, en Guadeloupe, Martinique et, déjà, en Guyane, la révolte gronde dans une des dernières colonies françaises. Les barrages, la grève générale, les manifestations rassemblent toutes les composantes du peuple guyanais. Les cahiers de doléances s’accumulent, reflétant la concentration des maux dont souffrent les confettis de l’Empire colonial français de jadis.  

Ce qui n’est pas une « ile » contrairement à la dernière macronitude souffre d’un ordre colonial qui persiste et signe. Dans ces territoires oubliés de la République, le taux de chômage est souvent supérieur à la métropole (22%), les services publics sont défaillants : 15 % de la population n’a pas accès à l’eau potable, 44 % des enfants quittent l’école au niveau du primaire. La pauvreté est au plus haut : le revenu moyen est de 1400 euros et près de la moitié des Guyanais vit avec moins de 500 euros par mois… Alors que les prix de nombreux biens de première nécessité sont plus élevés qu’en Métropole. 

Clémentine Autain sur LCI "24 heures en question"


Le mascaret, par Jean-Luc Mélenchon

J’ai fait ces lignes dans un moment bien spécial, j’en conviens. En quelques jours, une situation entièrement nouvelle pour moi s’est mise en place. Non seulement je suis donné en quatrième position mais, dorénavant, monsieur Fillon nous paraît à portée de dépassement. Bien sûr, nous aurons la sagesse d’attendre confirmation de cette tendance pour adapter les mots de la campagne à la situation. Sur le terrain, tous nos amis ont constaté qu’une vague se lève et remonte le courant des routines électorales préfabriquées. Nous étions déjà dans une démarche d’appuis enthousiastes, nous passons à une échelle de masse qui signifie bien d’autres choses à propos de ce qui couve dans le pays.
 
En responsabilité et avec méthode, notre dispositif de fin de campagne se déploie. Il va s’amplifier jour après jour jusqu’au 23 avril, dans trois semaines. Tous et toutes, vous pouvez vous y impliquer en passant par la plateforme jlm2017.fr. Je vous y donne rendez-vous en fin de lecture de ces lignes.