samedi 30 mai 2009

Européennes : les Alternatifs appellent à voter indistinctement pour le Front de Gauche ou le NPA




Les élections européennes du 7 juin prochain sont importantes :

- parce que les directives européennes sont maintenant plus nombreuses que les lois françaises ;

- parce que ces élections ont lieu en pleine crise économique mondiale : c'est à l'échelle européenne qu'il faut apporter d'autres réponses que celles qui veulent remettre en selle le capitalisme et faire payer la crise aux peuples ;

- parce que ce sont les premières élections de l'Union européenne à 27 États, qui dessineront le Parlement pour les prochaines années !

- parce que ce sont les premières élections consécutives à l'agression israélienne à Gaza en janvier : l'Union européenne peut et doit jouer un rôle actif pour le soutien au peuple palestinien et à une paix juste et durable au Proche-Orient.

Contre les politiques libérales qui favorisent les profits capitalistes et aggravent la situation des peuples, les mobilisations citoyennes et les mouvements sociaux sont indispensables mais ne suffisent pas !

Il est tout aussi nécessaire de refuser ces politiques et de proposer des alternatives au moment des élections : refusons de nous laisser faire, ne nous abstenons pas et allons voter pour des politiques publiques au service du plus grand nombre, pour réorienter radicalement l'Union européenne à gauche, dans le sens de l'écologie, de la démocratie active, de l'égalité des droits et de l'Europe sociale, comme nous l'avons fait ensemble en 2005!

Le 7 juin, deux listes en France se situent clairement dans l'héritage du « NON de gauche » de 2005 : celle du FRONT DE GAUCHE, conduite par Jacques Généreux et celle du NOUVEAU PARTI ANTICAPITALISTE, conduite par Laurence De Bouard. Un score important sur ces listes confirmerait la volonté des citoyen-ne-s d'une autre Europe alternative au consensus libéral et anti-démocratique actuel entre droite et social-démocratie.

LES ALTERNATIFS 44, FAVORABLES AU RASSEMBLEMENT DES COMPOSANTES DU NON DE GAUCHE SUR UNE SEULE LISTE, REGRETTENT CETTE DIVISION ET APPELLENT A VOTER INDISTINCTEMENT POUR L'UNE OU L'AUTRE DE CES DEUX LISTES LE 7 JUIN PROCHAIN.

vendredi 29 mai 2009

Marche des Fiertés Lesbienne, Gay, Bi et Trans samedi 30 mai à Nantes


La Gay Pride de Nantes se déroulera samedi 30 mai, à partir de 14 heures Place du Commerce. Les Alternatifs 44 soutiennent cette marche festive pour l'égalité des droits démocratiques et sociaux des lesbiennes, gays, bi & trans. Elle est aussi pour nous l'occasion de dénoncer la complicité du gouvernement français face à la répression vécue par un grand nombre d'homosexuel-le-s dans le monde. Le témoignage de notre camarade strasbourgeoise Bernadette H. en est une des dernières et dramatiques illustrations.

Ce que j'ai vu

Policarpio, Ronnie et Jonjee sont attendus au TGI à partir de 10H45 où on va statuer sur la prolongation éventuelle de leur séjour au CRA de Geispolsheim, où ce n’est pas encore tout à fait l’enfer, mais presque.

Une vingtaine de personnes, certaines à titre personnel, d’autres pour représenter leur association, leur appartenance politique, sont venues les soutenir : Festigays, Le2 Strasbourgeoises, TaPaGes, Support Transgenre Strasbourg, La Lune, Les Epines, NPA, CNT Interpro67, Octobre Verre (Moselle), SudEduc67, Les Alternatifs, RESF, Commission Justice et Paix, Fraternités Laïques Dominicaines . L’habitude aidant, chacun sait que la dame blonde entrevue derrière une porte n’augure rien de bon pour ceux qui vont comparaître, il s’agit de Mme Humbert, présidente, qui n’est là que pour les maintiens en rétention, et rien d’autre, comme elle le précise chaque fois.

Dans le couloir, on se salue, on se reconnaît d’autres séances du même type, on accueille l’interprète de langue Tagalog, on voit passer Ronnie tenu en laisse comme un chien par un gendarme. Le rassemblement alerte une secrétaire qui nous informe de la sévérité du tribunal, et les forces de police qui renforcent leur "dispositif" en postant deux gardiens à l’entrée du public dans la salle, lesquels, on le verra bientôt, sont là pour contenir nos "débordements".

Après la fouille et quelques hésitations nous entrons en salle 136, - d’où madame la présidente est justement sortie-, pour assister aux audiences.

Un haut-le-corps précède le coup d’oeil circulaire qu’elle jette vers la salle en entrant et en déclarant que l’on doit se lever lorsqu’entre "le" tribunal. (Pourtant c’est une dame)

Un Egyptien, arrêté à Vesoul sans passeport mais avec un titre portugais n’a pas compris qu’il ne doit pas parler. "Vous devez écouter sans intervenir sur ce que le tribunal dit". Comme il n’obtempère pas, elle crie "le tribunal n’est pas une foire d’empoigne". 15 jours supplémentaires de rétention.

Un sans-papiers, jeune, docile, se présente comme Palestinien. Le représentant de la Préfecture l’accuse de fausse identité. Algérien quinze jours auparavant, il ne s’est pas rendu au Consulat d’Algérie où il était convoqué. 15 jours supplémentaires.

Madame la Présidente tend l’oreille au moindre murmure et tance les jeunes personnes du public qui se permettent des commentaires. Entrée de Ronnie, né en 1973," arrêté par les Allemands" (excusez cette formulation d’un autre âge) : avez-vous un passeport ? En France depuis 2001 (-sous quel gouvernement, au fait ?NDR) il n’a pas fait de démarches de régularisation. La préfecture l’accuse de dissimulation d’identité, l’avocat conteste, quinze jours. Ronnie nous fait à tous un signe de la main en partant, auquel nous répondons tous.

Pendant l’interruption de séance avant l’arrivée de Jonjee, le jeune policier s’adresse à un jeune homme "et toi, là, enlève cette cigarette de ton oreille ! " Une dame s’indigne : "pourquoi tutoyez-vous ce monsieur ?" première réponse "ça ne vous regarde pas, ce que je dis à ce monsieur", puis "Monsieur, voudriez-vous enlever cette cigarette de votre oreille, c’est un manque de respect au tribunal". La dame continue : "Pourquoi n’a-t-il pas le droit de consulter son téléphone, alors que vous, vous envoyez des textos en pleine séance ?" La police (pourtant c’est un homme) fournit ses explications. "Il a été appelé, c’est différent. Mon téléphone à moi est silencieux". Un gradé passe de temps en temps. Il a trois galons et pas de veste. Il inspecte ses "hommes", parle en même temps que le tribunal, ne se fait pas reprendre. Six gendarmes et deux policiers, plus lui, ça fait neuf forces de l’ordre.

Jonjee : petite femme frêle aux cheveux très longs, en attente de reconduite à la frontière ; sort du CRA où elle partage la cellule avec un homme. Son statut de transsexuel, en traitement hormonal, non autorisé au CRA, a été attesté par le corps médical. L’avocat lit des références sérieuses à ce sujet. Madame la présidente s’obstine à dire "Monsieur". La préfecture (pourtant c’est un homme qui parle) dit qu’il n’y a pas de laissez-passer pour elle, qu’il faut la maintenir en détention. Jonjee revient s’asseoir, elle pleure. Madame la présidente s’absente pour délibérer, revient sans lire le résultat, appelle Policarpio. Quelqu’un tente de sortir. Non, ce n’est pas possible avant la fin de l’audience. Il ne reste qu’une personne, le policier fait le signe "un" avec le pouce.

Policarpio, la cinquantaine, tient la tête basse, abattu. Il parle d’une voix très faible, demande le droit de préparer ses affaires avant de partir. Il sait ce qui l’attend. La greffière note-t-elle ? Les demandes sont les mêmes, les réponses aussi. Prolongation de quinze jours pour lui et Jonjee, aucun argument de l’avocat retenu, Jonjee reste un homme. Il est midi quarante, nous sommes refoulés dans la salle, puis on nous laisse repartir, distance de sécurité.


message diffusé sur les réseaux hier

Jengie, Policarpio et Ronnie, trans’ et homos menacéEs d’expulsion, passent devant le Juge des Libertés DEMAIN, JEUDI 28 MAI À 10H30 AU TRIBUNAL DE GRANDE INSTANCE DE STRASBOURG. Le Juge des Libertés doit statuer sur leur mise en liberté ou leur maintien en rétention.

Ronnie et Policarpio sont homosexuels et vivent en couple depuis 1994 ; ils ont du fuir leur pays en raisons de graves menaces homophobes et vivent en France depuis 8 ans. Jengie, (ou Rogelio de son prénom d’état civil), est une femme transgenre ; elle a du fuir les Philippines en 2005 en raison des persécussions qu’elle subissait en tant que transsexuelle, homme vers femme. Ces trois personnes sont sous le coup d’un arrêté préfectoral de reconduite à la frontière. Les renvoyer aux Philippines les mettrait en situation de grave danger en raison des discriminations et violences homophobes et transphobes qu’elles y subissent.

L’expuslion de Policarpio est prévue pour samedi 30 mai, mais si il est libéré demain, il reste un espoir ! Policarpio est désespéré et dit que si on le sépare de son compagnon Ronnie, il va se suicider !

Il est absolument vital qu’il y ait du monde demain pour assister à l’audience, qu’il soit visible que ces trois personnes sont soutenues ! Même si vous n’êtes pas disponibles, parlez-en autour de vous, passez des coups de téléphones, essayez de trouver du monde qui puisse venir demain matin. Si la mobilisation est insuffisante, aucun espoir d’empêcher l’expulsion.

mardi 26 mai 2009

Les Alternatifs 44 solidaires des mobilisations des paysans producteurs de lait de Loire Atlantique



Les Alternatifs 44 soutiennent les mobilisations de paysans producteurs de lait face à l’effondrement du prix du lait. En retirant en moyenne 30% de la recette des producteurs, les industriels laitiers condamnent à la misère et à la faillite de nombreux paysans. Alors que le prix de revient moyen d’un litre de lait est estimé à 30 centimes d’euro, il n’a été payé que 21 centimes aux producteurs en avril !

La crise laitière actuelle est la conséquence directe de la politique laitière européenne d’augmentation des quotas décidée par l’Union Européenne et soutenue par le gouvernement français. C’est cette politique qui conduit aujourd’hui à l’indexation du prix du lait sur les produits industriels échangés sur le marché mondial (alors que ces derniers ne correspondent qu’à 7% de la production).

Pour les Alternatifs 44, seule la mise en place d’une politique d’adaptation de l’offre à la demande de consommation et le maintien d’une gestion publique de la production, basée sur la maîtrise et la répartition des volumes, et garantissant la rémunération par le prix aux paysans, peut amener une réponse durable à la crise actuelle.

Pour garantir le respect du droit à la souveraineté alimentaire, Il est urgent que l’Europe tourne le dos à sa politique agricole actuelle et que soit remise en cause l’énormité des marges des circuits de distribution. La convergence des mobilisations paysannes et ouvrières est le plus sur moyen de faire pression sur le gouvernement Sarkozy-Barnier pour y parvenir.

samedi 16 mai 2009

Les femmes de Redeyef ont besoin de notre soutien.



La Tunisie n’est pas une destination de vacances idéale. C’est une dictature qui réprime très durement les mouvements sociaux.

La population de Redeyef, dans le bassin minier de Gafsa, au sud ouest de Tunis, s’est soulevée, début 2008, pour l’emploi, la dignité et le développement régional et contre la corruption et le favoritisme.

La seule réponse de l’état tunisien a été l’envoi de la police et de l’armée pour tenter d’étouffer toute résistance. Au cours de cette répression plus de quatre cents personnes ont été arrêtées, des centaines ont été blessées et il y a même eu trois morts.

Actuellement une trentaine de manifestants croupissent en prison, condamnés à de lourdes peines (de 3 mois à 8 ans !) au mépris des lois tunisiennes et après de faux semblants de procès.

Les femmes de Redeyef qui ont courageusement participé au soulèvement de 2008, se mobilisent à nouveau pour exiger la libération des prisonniers et dénoncer les conditions inhumaines de leur détention. Malgré l’étroite surveillance policière dont elles font l’objet, elles ont organisé le 10 mai, une manifestation. Le 11, réunies chez l’une d’entre elles, elles ont été encerclées par la police.

Ces femmes ont besoin de notre soutien

Vous pouvez signer la pétition en ligne : petition.tunisie@gmail.com

et adresser vos messages de soutien à :

maghrebsoladirete@ras.eu.org

redeyef.nantes@yahoo.fr.

Collectif Nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef

soutenu par : AC ! Nantes, Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération Nationale du Travail (CNT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue des droits de l'Homme (LDH), Logis St Jean, Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union syndicale Solidaires, Washma...

Pour la Libération des prisonniers du Bassin Minier en Tunisie.

PETITION

Suite aux très sévères, condamnations prononcés à l'encontre d'un groupe de syndicalistes et de jeunes chômeurs (Adnane Hajji, Béchir Labidi, Tarel H'limi, Adel Jayar, Taib Ben Othmane et leurs camarades*), qui revendiquaient pacifiquement leur droit à l'emploi, au développement régional et à un environnement sain, dans la région du bassin minier de Gafsa au sud de la Tunisie et devant les abus graves et les exactions des autorités tunisiennes dont sont victimes les accusés ( Avocats et observateurs nationaux et internationaux en sont témoins),

Les personnes signataires :

- appellent les autorités tunisiennes à libérer tous les prisonniers et à abandonner les poursuites à l’encontre de Mouhieddine Cherbib (Président de la Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives) et Elfahem Boukadouss (Journaliste au canal "El Hiwar Ettounsi") condamnés par contumace.

- appellent les forces politiques, syndicales, associatives, les organisations de droits humains et toutes les forces vives dans le monde à redoubler d'efforts et accentuer leur pression pour la libération de tous les prisonniers, l'arrêt des poursuites contre tous ceux et celles qui ont été jugés dans cette affaire, leur réintégration dans leur travail et la levée du blocus qu'imposent les autorités tunisiennes sur la région du bassin minier de Gafsa.


Nom Prénom Ville Signature



*Les condamnés à la prison ferme, en appel le 04 Février 2009 : Adnane Hajji . Béchir Labidi.(8 ans) - Tarek H’limi. Taieb Ben Othman . Adel Jayar (6 ans) -.Rachid Abdaoui (4 ans) - Abid Khléf . Modhaffar Labidi (3 ans).- Fayçal Ben Amor . Haroun Halimi . Ghanem Chraiti . Ridha Azzeddini . Abdessalem Hlaili . . Sami Amaidi . Boubaker B. Boubaker . Hafnaoui B. Othman . Mahmoud Raddadi . Hédi Bouslahi (2 ans)

petition.tunisie@gmail.com

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Ceux qui peuvent, même si la communication n'aboutit pas, qu'ils et elles appellent Mme Hajji, pour avoir des infos, témoigner leur solidarité, ou simplement signaler qu'elles ne sont pas seules et que l'attention internationale reste présente, selon vos attributs et objectifs. MERCI.

Tél de Mme HAJJI : 00 216 96 23 00 46


Une soixantaine de femmes qui s’est installée à Redeyef en solidarité et protestation au domicile de Mme Jomaa Hajji, épouse du leader syndicaliste emprisonné Adnane Hajji (lequel avait dirigé le mouvement social massif et pacifique en 2008 dit "du bassin minier de Gafsa"), serait actuellement encerclée par la police. Parmi elles, de nombreuses épouses et soeurs de détenus politiques du mouvement du bassin minier. Elles protestent contre les conditions d’incarcération écoeurantes des prisonniers, soumis à des conditions extrêmes et des brimades, ainsi que contre l’extrême pauvreté à laquelle elles et leurs foyers sont réduits depuis ces emprisonnements.

Leur mouvement a donné lieu à un premier communiqué hier 10 mai, qui témoignait de leur action devant le siège de l’union locale de l’Union générale des travailleurs tunisiens. Alors que les villes ayant participé au mouvement de 2008 sont étroitement quadrillées par la police, et que leurs communications avec l’extérieur sont régulièrement entravées, ces femmes s’inquiètent enfin de la poursuite du mouvement de solidarité international avec les détenus.

Les Alternatifs 44 ont pu joindre Mme Hajji au téléphone ce samedi matin 16 mai et l'assurer de leur entière solidarité.

mercredi 13 mai 2009

Chantiers Navals de Saint Nazaire : le travail "forcé" se poursuit. Nouvelle grève de travailleurs bulgares.


L'Union syndicale multiprofessionnelle CGT de Saint Nazaire vient de rendre publique la grève de 11 salariés bulgares détachés en sous-traitance aux chantiers de St Nazaire que leur direction prétend payer 2,88 euros de l'heure ! Les Alternatifs s'associent à la CGT pour exiger des pouvoirs publics qu'ils imposent au donneur d'ordre le paiement effectif et immédiat des heures travaillés et engagent des poursuites contre les truands qui les exploitent.

Onze salariés bulgares détachés en sous-traitance sur le site de STX pour le compte de la société lituanienne LITUANA sont en grève pour exiger le paiement de leurs salaires.

Les salariés en lutte travaillent comme soudeurs à bord du paquebot en construction MSC Magnifica et effectuent 51 heures par semaine au tarif de 2.88 € de l’heure, montant indiqué sur leur contrat alors que verbalement on leur a promis entre 9,50 et 11 €.

Présente sur le site naval depuis 2007, la société LITUANA intervient sur des travaux de tuyauterie en sous-traitant direct de STX.

Depuis le 3 mai, ces onze salariés ont cessé le travail pour obtenir le paiement des mois de mars et avril. Certains salariés n’ont pas perçu de salaire depuis deux mois, d'autres se plaignent de ne pas percevoir ce qui avait été accordé à leur départ de Bulgarie.

Ils travaillent 51 heures par semaine sans aucune majoration des heures supplémentaires

Les salariés de LITANA ne perçoivent aucune indemnité de déplacement et la nourriture est à leur charge, contrairement à la législation française et européenne.

Aujourd’hui, le non paiement des salaires et le manque de garanties sur leur versement ont une nouvelle fois déclenché l’action collective.

De plus, les salariés exigent le versement des congés payés, la majoration légale des heures supplémentaires et le remboursement des frais de nourriture avec l’application des indemnités de grand déplacement prévue par la convention collective de la métallurgie française.

La société LITANA multiplie pressions et menaces et tente, en vain, de les rapatrier de force par voie aérienne. Soutenus par la CGT, les salariés ont refusé de quitter le territoire tant que leurs salaires ne seront pas versés intégralement dans les conditions prévues par le Code du travail français.

Le donneur d’ordre, STX est interpellé par la CGT ainsi que les pouvoirs publics.

Recrutés massivement en sous-traitance sur différents chantiers navals et terrestres d’Ukraine, Pologne, Scandinavie et actuellement de France, les salariés bulgares sont les proies faciles d’employeurs sans scrupules en provenance de Pologne et de pays baltes.

Le récent classement sans suite de la part du Parquet des infractions relevées par l’inspection du travail contre la société allemande ELBE en 2008, et priver ainsi les salariés lésés, de réclamer des poursuites contre leur employeur, est un signe encourageant pour ces bandits de tout poil.

La CGT met une nouvelle fois en garde les pouvoirs publics et la Direction de STX sur l’impunité dont bénéficient ces entreprises hors-la-loi.

La CGT exige des pouvoirs publics la fin du « travail forcé » sur le site naval, l’application ferme des garanties collectives et des sanctions sévères à l’encontre de ces marchands d’hommes qui trouvent dans les pratiques dénoncées un commerce humain particulièrement juteux.

mardi 12 mai 2009

Appel unitaire pour le retrait du projet de loi Bachelot-Sarkozy !


Le Collectif national contre les franchises et pour l’accès aux soins partout et pour tous, et pour une sécurité sociale solidaireappelle à MANIFESTER le 14 mai pour le RETRAIT DU PROJET DE LOI BACHELOT-SARKOZY

La Sécurité Sociale, l’hôpital public et la santé en général (de la prévention à la convalescence en passant par la médecine du travail, la médecine scolaire…), sont une des conquêtes sociales majeures, menacés par le projet de loi Bachelot.

Les objectifs du gouvernement :

- Privatiser tout ce qui est rentable

- Rétablir pour 2012 l’équilibre des comptes de la Sécurité Sociale

La méthode du gouvernement :

- Creuser le déficit de la Sécurité Sociale pour « justifier » ses réformes, baisser le coût du travail

- Faire gérer l’hôpital comme une entreprise privée : tous pouvoirs aux responsables ministériels, aux ARS et aux préfets et directeurs pour restructurer

- Réduire la part des remboursements de la sécurité sociale au profit des mutuelles et compagnies d’assurance privées (la Générale de santé se porte bien !)

- Supprimer encore plus de lits (100 000 déjà depuis 1992 –chiffre officiel - ), fermer services, hôpitaux, maternités (les deux tiers sont fermées), regrouper, restructurer. Le secteur médicosocial, la Sécurité Sociale sont évidemment aussi concernés

- Plan social à l’hôpital : 30 000 emplois à supprimer alors qu’on manque déjà de personnel

Les conséquences pour les assurés sociaux

- Se soigner sera de plus difficile. Les listes d’attente s’allongent, les déplacements se multiplient

- Se soigner sera de plus en plus cher. Les tarifs des complémentaires « santé » s’envolent.

- Médecine à 2 vitesses. Les dépassements d’honoraires atteignent maintenant des centaines ou milliers d’euros

C’est le système de soins dont les américains ne veulent plus que N. Sarkozy veut imposer. Le projet de loi Bachelot est un tout.

IL N’EST PAS AMENDABLE
Il y a URGENCE

Le projet de loi Bachelot a déjà été voté par l’Assemblée nationale.
La discussion au Sénat a déjà commencé

PERSONNELS, ÉLUS, ASSURÉS SOCIAUX ET USAGERS…:
tous ensemble le 14 mai partout où se tiendront des initiatives
et à Paris à la manifestation unitaire
11H de Montparnasse au ministère de la santé pour le
RETRAIT DE LA LOI BACHELOT-SARKOZY

samedi 2 mai 2009

Non à la politique de la peur


Là où nous sommes, nous sommes divers. Chacun de nous a ses engagements, son métier, son éthique de professionnel et de citoyen. Chacun des collectifs, chacune des organisations associatives, syndicales, politiques a ses orientations et ses priorités.

Mais nous sommes confrontés au même rouleau compresseur, à la déconstruction des rapports sociaux, des services publics, des garanties des libertés. Opposer les individus les uns aux autres, exploiter la peur, organiser la surveillance, la délation, l’intimidation, traquer les diffuseurs de solidarité, c’est préparer la « guerre de tous avec tous ». Pour nous, l’Etat sécuritaire n’est pas la solution, mais le problème.

Nous refusons cette destruction du lien social qui attise tous les conflits et qui est porteuse de violences d’Etat comme de violences sociales. Nous refusons le populisme sécuritaire qui désigne des boucs émissaires à la colère des victimes de la « pwofitasyon ». Nous voulons en finir avec ces « contre-réformes » qui, loin de répondre à la crise, en aggravent les effets délétères sur le vivre ensemble. Pour les remplacer par les vraies réformes, urgentes et nécessaires au retour du progrès social et de l’état de droit.

Nous appelons à la construction, face à la crise sociale et aux contre-réformes sécuritaires, d’une société de solidarités, d’égalité et de garanties effectives des libertés individuelles.

Nous en appelons à une conception du Politique qui, au lieu de se nourrir de la fragmentation sociale, place au cœur de l’éthique démocratique la construction de nouvelles solidarités sociales et citoyennes.

Le Collectif "Non à la politique de la peur" appelle à ce que convergent les talents et les efforts de celles et ceux qui s’opposent aux avancées sécuritaires et autoritaires du gouvernement, qu’elles se déploient sur un terrain général ou sur le champ professionnel.

Nous appelons tous les citoyens qui partagent cette volonté et cet espoir à participer aux manifestations syndicales unitaires et à se rassembler ce 1er mai pour porter les revendications communes.

Premier Mai : Arrêtons le massacre ! Ensemble contre la casse sociale et le sécuritaire !

Soutenu à Nantes par :

Collectif Nantais Contre les Dérives Sécuritaires, Comité de soutien à Mikaël, Confédération Générale du Travail-CGT, GASPRom-ASTI, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue des droits de l’Homme-LDH, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples-MRAP, Nouveau Parti Anticapitaliste-NPA, Parti Communiste Français-PCF, Parti Socialiste, SUD Animation, Union Syndicale Solidaires, (liste en cours)…

et au niveau national notamment par : Collectif contre les franchises et pour l’accès aux soins partout et pour tous, et pour une sécurité sociale solidaire, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité…

Collectif national NON à la politique de la peur

vendredi 1 mai 2009

1er Mai : plus de 30 000 manifestant-e-s en Loire Atlantique



20 000 manifestant-e-s à Nantes, 10 000 à Saint Nazaire, un millier à Ancenis (notre photo) et à Châteaubriant, les quatre manifestations intersyndicales organisées par CGT, CFDT, FSU, UNSA, CGC et Solidaires ont rassemblé globalement près de 10 fois plus de participants-e-s que celles des précédents 1er mai. Sans atteindre les chiffres de participation aux manifestations du 19 mars, ce 1er mai peut sans conteste être considéré comme un succès.

Tonalité anti-Sarkozy et débat sur les suites

L’aspect festif et familial de ces manifestations n’a nullement empêché qu’elles affirment un caractère clairement anti-Sarkozy et anti-gouvernemental et que, dans tous les cortèges, soient débattus la question des suites à donner.

La présence remarquée des cinq partis de gauche en concurrence aux européennes (PS, Front de Gauche, NPA, LO et Verts) témoignait de la division et des débats à gauche et du chemin à faire pour construire une réelle alternative anticapitaliste.

Comme l’affirmait le tract des Alternatifs diffusés sur la manifestation nantaise : « Jusqu’à quand allons-nous accepter de nous endetter collectivement pour le plus grand profit des actionnaires ?
Allons nous attendre que, demain, le système de protection sociale soit définitivement démantelé, et les services publics liquidés, pour éponger la dette publique ? Nous n’en sortirons que par la redistribution et le partage des richesses.

Cela passe par des mesures d’urgence :
• la nationalisation des banques et des établissements financiers, sous contrôle populaire ;
• le maintien intégral des salaires et des droits sociaux pour les salariés en chômage technique, le financement devant être assuré par le patronat et les actionnaires et non mis à la charge de la collectivité;
• la hausse substantielle des minimas sociaux et des plus bas salaires ;
• Une réduction forte du temps de travail ;
• Le droit de veto des travailleurs sur les licenciements ;

Ces mesures remettent en cause les profits des entreprises ? Travailleurs, usagers, citoyens, prenons en main la direction de ces entreprises pour permettre l’émergence d’une société humaine et écologique qui permettra :
• un revenu décent pour toutes et tous ;
• une reconversion ou une mutation progressive de secteurs comme l’industrie automobile dans une démarche sociale et écologiste.

L’heure est à la mobilisation sociale, à l’unité dans les luttes. Le capitalisme est victime de sa logique : faisons lui payer sa crise !
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