mercredi 29 décembre 2010

Aurore Martin ne doit pas être extradée vers l’Espagne - Appel unitaire


Militante du parti indépendantiste basque Batasuna (légal en France), Aurore Martin est sous le coup d’une extradition imminente vers l’Espagne depuis que la cours d’appel de Pau a validé le mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole. Elle risque 10 à 12 ans de prison. C’est en réalité son engagement politique qui est condamné puisque le mandat d’arrêt porte sur la participation de cette citoyenne française à des réunions et des conférences de presse de l’autre côté des Pyrénées.

Nous, signataires de cet appel, condamnons le recours à la procédure qui conduit à ce qu'un citoyen soit poursuivi par les autorités d'un Etat européen pour des faits que la France ne considère pas comme illégaux. Nous considérons que ce recours traduit une volonté non de lutter contre le terrorisme mais de criminaliser l'action politique et d'instrumentaliser la justice. Aussi nous exigeons du gouvernement français qu'il n'exécute pas ce mandat d'arrêt à l'encontre de cette militante politique. Nous appelons également les autorités européennes à réviser profondément la procédure du mandat d'arrêt européen afin de garantir les libertés individuelles et à ne pas permettre de tels dévoiements de cette procédure.


Les Alternatifs - Alternative Libertaire - Europe Ecologie/les Verts - Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique - Gauche Unitaire - Mouvement Politique d'éducation Populaire - Nouveau Parti Anticapitaliste - Parti Communiste Français - Parti de Gauche - Union syndicale Solidaires…

lundi 20 décembre 2010

Non à l'extradition d'Aurore Martin, suivi lettre d'Aurore Martin au Journal du Pays Basque


La cour de cassation n’a pas cassé l’arrêt de la cour d’appel de Pau validant le mandat d’arrêt européen délivré par la justice espagnole à l’encontre de la militante basque Aurore Martin. La dirigeante du parti indépendantiste Batasuna risque donc à tout instant d’être transférée à Madrid pour y être jugée devant une juridiction d’exception où elle risque 12 ans de prison.

C’est sa participation à des manifestations et des meetings en Pays Basque Sud et son appartenance à une organisation illégale en Espagne et légale ici qui serait jugée ! C’est donc une violation de la liberté d’expression et une façon de réduire au silence des opposants politiques. Aujourd’hui si Aurore Martin est envoyée, abandonnée par la France, en Espagne, ce sera, en plus de sa propre souffrance et d’une réelle injustice, un très mauvais coup porté à l’espoir d’une résolution démocratique et pacifique au conflit en Pays Basque.

Les Alternatifs demandent donc au gouvernement français de prendre ses responsabilités et appellent à une mobilisation de toutes les organisations de Gauche pour l’arrêt immédiat des poursuites à l’égard d’Aurore Martin.

Loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) : intolérable !


L'Assemblée nationale vient d’achever l’examen “article par article”, de la loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure (LOPPSI 2) en 2ème lecture, et a durcit le texte. Cette loi s’inscrit dans une suite de lois toutes plus répressives les unes que les autres. Parmi les articles adoptés il y a le 32 ter A. Il donne tout pouvoir au Préfet, sans aucune intervention du juge, de mettre en demeure les occupants d’un terrain ou d’habitations “précaires” de quitter les lieux dans un délai de 48heures, au nom de la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques. Sont visés par cet article des habitants de bidonvilles, d’habitations de fortune, de campements de sans abris, et également des personnes ayant choisi d’habiter caravanes, roulottes, camions, tipis, yourtes, auto et éco-constructions. Plutôt que de rendre le droit au logement effectif, le gouvernement et sa majorité poursuivent leur politique répressive. C’est pour dénoncer cette scandaleuse disposition que quelques centaines de manifestant-e-s se sont rassemblés à l’appel de l’UCIJ, de RESF et du DAL à Nantes samedi dernier 18 décembre.


L’adoption par les députés de l’ensemble de la loi sera effectuée mardi 21 décembre en deuxième partie de l’après midi, puis elle sera rediscutée au Sénat courant janvier.


De nombreuses associations, collectifs, syndicats – dont les Alternatifs - appellent à un grand rassemblement mardi 21 décembre à 17h, à l'Assemblée nationale, lors de l’adoption générale de la loi, et appellent à une journée nationale de manifestations en janvier avant la lecture au Sénat.

dimanche 12 décembre 2010

Un logement ou un hébergement d’urgence pour toutes et tous. Après les promesses, des actes ! Manifestation samedi 18 décembre à Nantes.

En 2007, Nicolas Sarkozy : “Je veux, si je suis élu président de la République, que d’ici à deux ans, plus personne ne soit obligé de dormir sur le trottoir et d’y mourir de froid. Parce que le droit à l’hébergement, je vais vous le dire, c’est une obligation humaine ». En novembre 2010 : Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement et à l’Urbanisme, rappelle le principe d’accueil inconditionnel dans les centres d’hébergement d’urgence : « Il y a une mise à l’abri humanitaire, quelle que soit la situation individuelle des personnes ».
Et pourtant, à Nantes, comme ailleurs, des personnes isolées, des familles avec des enfants souvent très jeunes vivent dans des conditions indignes : ils trouvent refuge dans des hébergements très précaires (squats, garages, voitures , caves…) ou sont à la rue lorsque leur appel au 115 reste sans solution.

80% des demandeurs d’asile isolés sont sans hébergement.

samedi 11 décembre 2010

Solidarité avec Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM


Habiter Nantes, principal port de la traite négrière, nous lègue une dette historique qui ne se limite pas à maintenir vivante la mémoire de l’odieux commerce triangulaire mais exige une attention et une solidarité permanentes au combat de celles et ceux qui, en Martinique et en Guadeloupe, luttent contre les conséquences actuelles du colonialisme.


Ainsi, mercredi prochain 15 décembre, Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM, est convoquée devant le tribunal de Fort-de-France suite à une plainte pour incitation à la haine raciale déposée par Jean-François Hayot, membre d’une famille les plus riches de l’île au l’association Respect DOM, pour avoir écrit sur le livre d’or d’une télé locale le slogan repris par des milliers de martiniquais lors de la grève générale de février et mars 2009 : « Matinik sé ta nou, maitik sé pa ta yo. An ban bétéché pwofitè, volè ; nous ké fouté yo déwô ».(« La Martinique est à nous, la Martinique ce n‘est pas à eux. Une bande de békés voleurs, profiteurs ; nous allons les foutre dehors »).

lundi 6 décembre 2010

Portugal : entretien avec Francisco Louça, député du Bloc de gauche* et son porte-parole au Parlement.


Grève générale le 24 novembre dernier, à l'appel commun des deux grandes centrales syndicales CGT-P et UGT, contre la politique d'austérité décidée par le gouvernement socialiste de José Socrates, soutenu par la Droite, élection présidentielle le 24 janvier prochain, le Portugal est au coeur de l'actualité sociale et politique européenne. Nous avons demandé à Francico Louça*, député du Bloc de gauche, et porte-parole de son groupe parlementaire, de répondre à nos questions.


Rouge et Vert : Le Portugal est actuellement touché de plein fouet par la crise économique et le gouvernement socialiste est totalement à l’unisson de ses homologues européens en matière de généralisation d’une politique d’austérité musclée contre les salariés et le peuple. A ton avis, où va le Portugal et comment expliques-tu cette situation ?


Francisco Louça : Le Portugal est aujourd’hui le pays le plus inégalitaire de l’Union Européenne, et aussi le plus touché par le chômage. A cela il faut ajouter que 20% des travailleurs sont précaires et que la pauvreté frappe 20% de la population du pays.

Faire de la résistance à Notre Dame des Landes un enjeu écologique national

Rendez-vous vendredi 10 décembre à 8 heures 30 devant la mairie de Notre Dame des Landes pour une nouvelle démonstration de l'opposition à la construction de l'aéroport.

La confirmation par l’Etat du plan de financement de l’aéroport de Notre Dame des landes et le vote, le 18 octobre dernier, du plan de financement par la Région Pays de Loire, le Conseil Général de Loire Atlantique et Nantes Métropole ont rapidement été suivis sur le terrain d’une accélération dans la mise en œuvre des dispositions légales préalables au début des travaux. Il en est ainsi de l’enquête publique sur l’aménagement du foncier lié qui s’est traduite, à la demande de la Préfecture de Loire Atlantique et du Président PS du Conseil général, par un véritable déferlement policier dans le bourg de Notre Dame des Landes (1900 habitant-e-s). Sous le titre «Des poulets dans mon jardin », le quotidien Ouest France écrit fort justement dans son édition du 3 décembre dernier « Dans la commune du futur aéroport, il y a des gendarmes et CRS partout. Surtout certains jours d’enquête publique. Vraiment partout : planqués dans les jardins, perchés sur les murets… Autant d’uniformes dans une si petite commune, on n’avait jamais vu ça. Sauf à Plogoff à la grande époque des rassemblements antinucléaires ».


Cette présence policière délirante n’a pas empêché que s’exprime, avec force, l’opposition des habitants à la destruction de leur terroir. Plus de 500 manifestant-e-s-e-s le 27 novembre, au bénéfice de la présence des enquêteurs le samedi matin. Un peu moins évidemment quand cette présence est en semaine, mais la manifestation avec un troupeau de vaches du vendredi 3 décembre, avec le slogan « on veut des vaches pas des poulets » aura réussi à marquer l’opinion sur la détermination des paysans à défendre les terres agricoles.

vendredi 3 décembre 2010

Des vaches, pas des avions, ni des gardes mobiles : nouvelle journée de mobilisation à Notre Dame des Landes


Nouvelle journée de mobilisation ce vendredi matin à Notre Dame des Landes à l'occasion de la présence des commissaires enquêteurs avec un défilé des vaches et une exigence reprise par les présents, dont une petite centaine de paysans "des vaches, pas des avions, ni des gardes mobiles".

A noter que cette journée s'est aussi traduite ce matin par l'interpellation de 6 jeunes qui ont refusé la fouille de leur véhicule par les gardes mobiles en possession d’une réquisition du procureur de la République (terrorisme, détention d’armes, détention d’explosifs) les autorisant à fouiller les voitures, et contrôler les identités des personnes présentes. Nos six camarades ont scandaleusement été emmenés menottés par les flics de Châteaubriant. Les Alternatifs condamnent avec la plus grande vigueur le déploiement policier délirant et la mise en place d'un dispositif  judiciaire d'exception. Ils exigent l'annulation de toute poursuite contre les manifestant-e-s.Prochaine journée de mobilisation, vendredi prochain 10 décembre à partir de 9 heures.