jeudi 31 mai 2012

Citoyens grecs et irlandais, refusez l'austérité, par Thomas Coutrot, David Flacher, Pierre Khalfa, Catherine Lebrun, Damien Millet et Michel Rousseau, membres du Collectif national d'audit citoyen de la dette publique.



Si vous refusez l’austérité, nous vous excluerons de l’euro. Tel est le message que les dirigeants européens, de José Manuel Barroso («si un pays ne respecte pas les règles, mieux vaut qu'il parte») à Angela Merkel en passant par Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne et –dans quels termes méprisants!– Christine Lagarde, directrice du FMI, adressent ouvertement depuis quelques jours aux peuples irlandais et grecs qui vont voter respectivement le 31 mai et le 17 juin prochains. Plus surprenant, le tout nouveau ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclarait récemment lui aussi à destination de «nos amis grecs» qu’«on ne peut pas à la fois vouloir rester dans l'euro et ne faire aucun effort».


Peut-on sérieusement reprocher aux Grecs et aux Irlandais de ne vouloir faire «aucun effort» alors qu’on sait les ravages provoqués par la crise financière puis les politiques d’austérité dans ces pays? S’ils refusaient ces politiques en votant «non» au Pacte budgétaire lors du référendum prévu le 31 mai ou en élisant le 17 juin une majorité de gauche hostile au «mémorandum», les peuples irlandais et grec ne diraient aucunement non à l’euro. Leur vote affirmerait, tout au contraire et avec une grande lucidité, que ce sont ces fameuses «règles» de la zone euro qui ont mené à l’impasse actuelle et qu’il faut changer de toute urgence. En exigeant une refonte de l’euro, les peuples irlandais et grecs rendraient un immense service à toute l’Europe, engluée dans l’obstination suicidaire de ses dirigeants.

Résister avec le peuple grec, par le Comité pour l'annulation des dettes du tiers monde (CADTM)


Lors des élections du 6 mai dernier, les électeurs grecs ont sanctionné les forces de la coalition qui ont appliqué les plans d’austérité et se sont soumis aux diktats de la Troïka (FMI, BCE et Commission européenne). La Nouvelle Démocratie et le PASOK ont payé le prix de leur totale soumission aux créanciers de la Grèce. Le LAOS, parti d’extrême droite et membre de la coalition précédemment au pouvoir, a quasiment disparu de la scène publique.


Le CADTM salue le peuple grec qui manifeste sans relâche depuis mai 2010 son opposition aux violations des droits économiques, sociaux, civils et politiques qui lui sont infligées afin de rembourser une dette illégitime à des banques et à des institutions qui sont les véritables responsables de la crise internationale. Au printemps 2012, la population grecque a utilisé les urnes pour exprimer son rejet de l’austérité après avoir eu recours à une douzaine de grèves générales, à de multiples manifestations de rue ou encore à de nombreuses occupations de places publiques.


Syriza, la principale coalition de gauche radicale désormais deuxième force politique du pays, a mené campagne pour l’abandon des politiques d’austérité, pour un arrêt des remboursements et un audit de la dette publique de l’Etat grec, pour une refonte totale du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne et du statut de la BCE, pour le rétablissement des salaires et des pensions fortement amputés suite aux accords signés avec la Troïka, pour une fiscalité réellement redistributive, pour un audit des banques et la nationalisation de celles qui ont reçu des aides publiques, pour la levée de l’immunité des parlementaires et des mandataires publics.

mercredi 30 mai 2012

Marche des Fiertés samedi 2 juin à Nantes, 14h Cours des 50 Otages. "la lutte contre les LBGT-phobies reste d’une actualité criante"


Ce samedi 2 juin a lieu la Marche des Fiertés à Nantes. Elle rappellera avec panache que la honte est dans le camp de ceux qui n’acceptent pas l’égalité des droits. Le temps des discriminations et des humiliations droit prendre fin. Nous savons le chemin qui reste à parcourir. Chaque jour nous amène son lot d’injustices, de ségrégation, de négation du droit de choisir de mener sa vie comme on la souhaite.



Le droit au mariage ne règlera pas tout. Il n’est qu’une étape, symbolique certes, dans la reconnaissance des droits des couples, à l’homoparentalité. Mais bien d’autres revendications restent nécessaires, au quotidien, dans la société comme au travail, comme le changement d’identité par voie administrative des personnes trans, le droit au don du sang, le droit au séjour pour les personnes persécutées. Et la lutte contre les LBGT-phobies reste d’une actualité criante.


C’est pour poursuivre ce combat contre les stéréotypes et pour la dignité que les Alternatifs 44 appellent citoyennes et citoyens, français ou étrangers, à participer à cette marche samedi à Nantes, à partir de 14 heures, Cours des 50 otages.

mardi 29 mai 2012

Notre santé en danger : une alternative est nécessaire !


Marisol Touraine est en charge d'un "ministère des affaires sociales et de la santé" au sein du premier gouvernement Ayrault. Elle a évoqué plusieurs  aménagements de la loi HPST : les Alternatifs, avec de nombreuses organisations syndicales  et politiques et  diverses associations, regroupées au sein du mouvement National "Notre  Santé en Danger", exigent son abrogation.

Ni clientes-clients passifs, ni carte Vital Gold pour les plus favoriséEs et soins au rabais  pour les autres : les Alternatifs défendent une politique publique respectant les usagères  et usagers des services de prévention, de soins et de protection sociale, et garantissant les  solidarités sociales et territoriales. Une telle politique nécessite la remise en cause des dépassements d'honoraires, des franchises médicales, des partenariats public/privé aboutissant à la main mise des multinationales sur la santé  ...

samedi 26 mai 2012

Hongrie : "Voilà, le panorama de mon pays. Une démocratie en défaite, démolie par un gouvernement autoritaire, une gauche dispersée et non-fiable, un mouvement d’extrême-droite, néo-nazi fort et agressif, Mais aussi un désir de démocratie et de république qui se présente sous la forme d’une multitude de groupes civiques !


Ce week-end des 26 et 27 mai, se tient sur la plateau des Glières le rassemblement des citoyens et citoyennes résistants. Une délégation hongroise représentative de plusieurs réseaux de résistance aux dérives ultra-droitières du gouvernement Urban y participe. Au nom de cette délégation, le sociologue et militant Mihaly Csako est intervenu. Son intervention, que nous vous invitons à lire ci-dessous, est très riche sur les formes actuelles du mouvement social en Hongrie.

Citoyens Résistants d’Hier et d’Aujourd’hui, Bonjour !

J’arrive d’un pays où nous apprenons résister. J’arrive de la Hongrie. Après 20 ans d’expérimentation avec la démocratie, mon pays est retombé dans l’autoritarisme qu’on a déjà connu entre les deux guerres et sous le régime dit le socialisme réel. L’autoritarisme actuel n’est pas rouge, mais tricolore. C’est pourquoi nous devons apprendre ou rapprendre résister.


Malheureusement, ce régime autoritaire de Viktor Orbán est issu des élections démocratiques de 2010, quand les hongrois ont en eu assez de la corruption et de l’incompétence du gouvernement socialiste.  Avec une majorité de 56 pour cent des voix  le parti de Viktor Orbán a gagné plus que 2/3 des sièges  et il s’en sert pour construire un régime autoritaire.

jeudi 24 mai 2012

L’avenir de l’Europe se joue en Grèce par Etienne Balibar, philosophe, Michaël Löwy, philosophe et sociologue et Eleni Varikas, professeure de science politique


La situation de la Grèce en ce moment est sans précédent depuis la fin de l’occupation allemande en 1944: réduction brutale des salaires et des retraites. Chômage des jeunes à 50%. Entreprises, petits commerces, journaux, maisons d’édition en faillite. Des milliers de mendiants et SDF dans les rues. Impôts extravagants et arbitraires et coupes à répétition sur les salaires et retraites. Privatisations en série, sabordage des services publics (santé, éducation) et de la sécurité sociale. Les suicides se multiplient. On pourrait continuer la liste des méfaits du « Mémorandum ».


En revanche, les banquiers, les armateurs et l’Eglise (le plus grand propriétaire foncier), eux, ne sont pas imposés. On décrète la réduction de tous les budgets sociaux mais on ne touche pas au gigantesque budget de la « défense »: on oblige la Grèce à continuer à acheter un matériel militaire de milliards d’euros chez ces fournisseurs européens qui sont aussi – pure coïncidence – ceux qui exigent le payement de la dette (Allemagne, France).


La Grèce est devenue un laboratoire pour l’Europe. On teste sur des cobayes humains des méthodes qui seront ensuite appliquées au Portugal, à l’Espagne, à l’Irlande, à l’Italie et ainsi de suite. Les responsables de cette expérience, la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, FMI) et leurs associés des gouvernements grecs, n’étaient pas inquiets : a-t-on jamais vu des cochons d’Inde, des souris de laboratoire, protester contre une expérimentation scientifique ? Miracle! Les cobayes humains se sont révoltés : en dépit de la répression féroce menée par une police largement infiltrée par les néonazis, recrutés au cours des dernières années, les grèves générales, les occupations des places, les manifestations et les protestations n’ont pas arrêté depuis une année. Et maintenant, comble de l’insolence, les Grecs viennent de voter contre la continuation de l’« expérience », en réduisant de moitié le score des partis de gouvernement (la droite et le centre gauche qui, à l’encontre de son programme, a signé le mémorandum) et en multipliant par quatre le soutien à Syriza (coalition de la gauche radicale).

mercredi 23 mai 2012

Québec : contre l’explosion des frais de scolarités et contre la « loi matraque », centième jour de grève des étudiant-e-s. Les Alternatifs appellent à la solidarité !



Depuis plus de cent jour, les étudiants du Québec sont massivement mobilisés contre la décision du gouvernement Charest, droite libérale, d’augmenter massivement les frais de scolarité, qui passeraient de 2168 dollars canadiens (1700 euros) à 3793 euros à la rentrée 2016 (plus de 3000 euros) !


Sourd à la grève et à la mobilisation croissante du mouvement étudiant - entre 150 et 250 000 étudiant sont en grève et Québec et Montréal connaissent des manifestations monstres - le gouvernement Charest a fait voter une loi spéciale, la loi 78, interdisant toute manifestation spontanée et obligeant les organisateurs d’une manifestation citoyenne « de plus de dix personnes » à communiquer leur parcours et les moyens de transport au moins huit heures avant le début de la manifestation. Plus inquiétant encore, l’article 29 de cette loi inique précise que "quiconque, par un « acte », « omission », « consentement » ou « conseil » amène une autre personne à violer les dispositions de la loi 78, commet lui-même une infraction passible d’une amende.

mardi 22 mai 2012

Mobilisé-e-s pour la Navale ! Les Alternatifs soutiennent l'appel intersyndical à manifester mercredi 23 mai à Saint Nazaire, 10h, terre plein de Penhoët



Avec l’annulation de la commande des deux paquebots pour Viking River Cruises, la situation de l’emploi et du devenir des Chantiers Navals de Saint Nazaire est de plus en plus critique. C’est le constat commun que font l’ensemble des syndicats des Chantiers rejoints par toutes les unions syndicales du département en appelant à une grande journée de mobilisation et de manifestation à Saint Nazaire demain mercredi 23 mai.



Cette situation critique des Chantiers Navals est aussi à mettre au passif de la politique conduite par Sarkozy et son gouvernement depuis cinq trop longues années. Elle appelle aujourd’hui une vraie rupture et des décisions rapides de la part du nouveau gouvernement pour la relance d’une politique de construction navale.


L’Etat est aujourd’hui actionnaire à 33% des Chantiers de Saint Nazaire. Il lui faut reprendre directement en main la contrôle des Chantiers Navals pour mener une politique incitative de développement du transport maritime et de renouvellement d’une flotte vieillissante.

lundi 21 mai 2012

Législatives 2012 : en Loire Atlantique, les Alternatifs appellent à voter à gauche du PS en faveur des candidat-e-s partisans d’une Europe anti-libérale et qui s’opposent au projet de Notre Dame des Landes



Au premier tour de l’élection présidentielle, nous avons appelé à voter Jean-Luc Mélenchon, au second tour nous avons voté François Hollande pour virer Sarkozy. Pour les législatives des 10 et 17 juin prochain, il s’agira d’abord de sortir l’actuelle majorité de droite en donnant une large majorité le plus à gauche possible.


Chacune et chacun le sait, nous vivons une crise économique et une crise de civilisation qui se combine avec une crise écologique et une crise de la démocratie. Face aux cures d’austérité que veulent imposer la Troïka (BCE, UE et FMI) sur les salaires, les retraites la protection sociale et les services publics, pour diminuer les injustices et les discriminations, pour gagner l’égalité des droits et mettre en œuvre des changements sociaux et une transformation écologique de la société, nous devons mener de front la bataille politique pour une Assemblée nationale qui reflète les options populaires et une bataille sociale pour la défense de l’emploi et le développement des services publics.


Pour les législatives, les Alternatifs 44 ont proposé aux forces du Front de Gauche et de la gauche radicale une démarche unitaire de rassemblement. Force est de reconnaître que, dans notre département, cela n’a pas été possible. Le refus par le Front de Gauche d’un pluralisme intégrant une candidature des Alternatifs en Loire-Atlantique, et, encore plus fondamentalement, l’opposition de la fédération du PCF de Loire-Atlantique au puissant mouvement social des paysans expulsés de leur terre et des associations et partis opposés à l’aéroport de Notre Dame des Landes, ne l’ont pas rendu possible.

Grèce : SYRIZA ou la percée magistrale d’une expérience unitaire unique et originale par Yorgos Mitralias



Epouvantail pour « ceux d’en haut », espoir pour « ceux d’en bas », SYRIZA fait une entrée fracassante sur la scène politique de cette Europe en crise profonde. Apres avoir quadruplé sa force électorale le 6 mai, SYRIZA ambitionne maintenant non seulement de devenir le premier parti de Grèce aux élections du 17 juin, mais surtout de pouvoir former un gouvernement de gauche qui abrogera les mesures d’austérité, répudiera la dette et chassera la Troïka du pays. Ce n’est donc pas une surprise si SYRIZA intrigue fortement au delà de la Grèce, et si pratiquement tout le monde s’interroge sur son origine et sa vraie nature, ses objectifs et ses ambitions.


Cependant, SYRIZA n’est pas exactement un nouveau venu dans la gauche européenne. Né en 2004, la Coalition de la Gauche Radicale (SYRIZA) aurait dû attirer l’attention des politologues et des medias internationaux ne serait-ce que parce qu’elle était, dès ses débuts, une formation politique totalement inédite et originale dans le paysage de la gauche grecque, européenne et même mondiale. D’abord, à cause de sa composition. Formée de l’alliance de Synaspismos (Coalition), un parti réformiste de gauche de vague origine eurocommuniste ayant une représentation parlementaire, avec une douzaine d’organisations d’extrême gauche, qui couvrent presque tout le spectre du trotskisme, de l’ex-maoïsme et du « movimentisme », la Coalition de la Gauche Radicale constituait déjà à sa naissance une exception à la règle qui voulait –et continue à vouloir- que les partis plus ou moins traditionnels à la gauche de la social-démocratie ne s’allient jamais avec les organisations d’extrême gauche !

dimanche 20 mai 2012

« On dit au peuple grec qu’il a une dette mais personne ne sait d’où elle est issue ni ce que l’on paie ». Entretien avec Sofia Sakorafa, députée de Syriza, la gauche radicale et unitaire grecque


Sofia Sakorafa est députée de Syriza. Elle est aussi la parlementaire qui a obtenu le plus de suffrages (parmi tous les élus tous partis confondus. Cet interview a été réalisé par Gemma Saura et publié le 17 mai dans le quotidien espagnol La Vanguardia, traduction de Cécile Lamarque. Un poster de Hugo Chávez décore le bureau de Sofia Sakorafa (Trikala, 1957) dans le quartier de Exarchia, aux façades couvertes de graffitis anarchistes. Ex-députée du Pasok, elle fait partie de la coalition de gauche radicale Syriza et est la parlementaire qui a obtenu le plus grand nombre de suffrages le 6 mai. Ancienne lanceuse de javelot médaillée olympique, elle fut la première membre du Pasok à se rebeller et fut expulsée suite à son vote contre le premier plan d’ajustement. « Je ne pouvais pas rester au sein d’un parti qui a viré à droite et a appliqué une politique néolibérale qui rompt avec sa tradition et son programme ». « Il faut faire la lumière sur la partie de la dette qui est illégale et illégitime. »

Syriza est une coalition de groupes divers, dont certains défendent la sortie de l’euro. Ne devraient-ils pas être unis sur un thème si crucial ?

C’est très sain qu’il y ait des opinions différentes au sein d’un parti. L’antithèse, c’est le Parti communiste, qui maintient une ligne dogmatique que personne ne peut discuter. Au sein de Syriza, beaucoup d’opinions coexistent. Nous discutons et quand nous décidons d’une position, tous la respectent.

lundi 14 mai 2012

Solidarité avec le peuple grec - A Athènes comme partout, un même mot d’ordre : cette crise est celle des spéculateurs, faut pas payer !


Les milieux d’affaires voient avec inquiétude les résultats des dernières élections grecques. Pas les Alternatifs, qui se réjouissent du succès de SYRIZA. Depuis des mois, les Grecs subissent une politique d’austérité, véritable guerre sociale menée contre les classes moyennes et populaires au nom de la lutte contre la crise et dans l’intérêt des marchés et de la bourgeoisie.


Accompagnées d’un discours culpabilisant et méprisant contre le peuple grec, les conditions de « l’aide » internationale de la Troïka et, particulièrement des gouvernements français et allemands de Sarkozy et Merkel, ont donné ici le visage sinistre de l’équarrissage social au nom des grands équilibres financiers, des intérêts des bourses et des grandes entreprises ouest-européennes. C’est à une mise au pas de toute l’Europe au nom de la crise à laquelle nous assistons : en Grèce, en Italie, en Irlande, en Espagne, au Portugal déjà.


Nous exigeons que le nouveau gouvernement français se désolidarise de cette politique.

François Hollande élu : une victoire, une étape ...
Motions votées par la coordination générale des Alternatifs des 12 et 13 mai 2012


Au premier tour de la Présidentielle, la dynamique de la candidature Mélenchon, soutenue par le Front de Gauche et d'autres dont les Alternatifs, a été un événement majeur de la campagne. La force militante de cette campagne, le succès des grands rassemblements populaires ont reflété la volonté de résistance et d'alternative. Cette campagne a remis sur le devant de la scène la question du peuple et du conflit de classes mais a donné trop peu de place à l'écologie, à la situation des quartiers populaires et à la sortie de la crise de la dette.

Au second tour, nous avons ensemble chassé Sarkozy, chassé un candidat qui s'est aligné sur les thèses du Front National pour tenter d'être réélu.


Nous avons fait
 bloc pour battre la droite, sans illusions sur le programme proposé par 
François Hollande, mais avec résolution face au danger pour les droits 
sociaux, l'égalité, les droits démocratiques, que représentait le candidat sortant.


Cette victoire ouvre une situation politique nouvelle en France mais aussi en Europe.

mercredi 9 mai 2012

Album Daviais



Autre album



Un vrai bonheur!



L'ambiance a changé ici, au square Daviais à Nantes : les camarades grévistes de la faim, engagés à fond contre le projet de Notre Dame des Landes avec le comité de soutien et la Coordination sentent qu'une issue est possible et même probable. La visite d'Alain Gralepois, responsable du PS est un signe. Après 27 jours d'ignorance et de mépris, un contact est enfin renoué.

Bien sûr, personne n'attend, à ce stade, l'annonce de l'arrêt du projet de Notre Dame des Landes mais l'acceptation par le PS d'une rencontre dès 15 heures marque la volonté de discuter pour sortir de cette situation de blocage trop longtemps couvée par les promoteurs politiques de ce projet.

Notre Dame des Landes : une grande victoire d’étape


Au 28ème jour, Les Alternatifs 44 saluent l’issue heureuse arrachée de haute lutte par les grévistes de la faim du square Daviais à Nantes.

En mouvement contre les expulsions des paysans de leurs terres de Notre Dame des Landes, Michel, Marcel, Françoise, Gilles, Séverine, Marie, Sandrine et Robert, le comité de soutien et les associations et mouvements politiques de la Coordination ont, ensemble, réussi à obtenir la suspension des expulsions tant que les recours n’auront pas abouti.

Le résultat positif de l’accord avec les trois collectivités locales, Conseil Régional des Pays de la Loire, Conseil Général de Loire-Atlantique et Nantes Métropole marque non seulement une avancée par rapport aux positions initialement intransigeantes des trois présidents mais encore ouvre un espace de dialogue après une période de mutisme et de mépris de la part des promoteurs politiques du projet.

A côté des paysans exploitants qui vont pouvoir maintenir leur activité de façon moins tendue, la lutte prend un nouveau visage et renforce l’espoir de voir ce projet enfin abandonné. Le travail d’explication, de recours juridique et d’opposition sur le terrain continue.

Notre Dame des Landes est, plus que jamais, une culture de résistance

mardi 8 mai 2012

Du blé, du lait et des moutons, pas du béton


Tout étourdi de la défaite de Sarko, les fêtards de la nuit politique où chacun espère, à Gauche, qu'il annonce un printemps, la nuit a été courte et bruyante.

Ce matin, il y a déjà beaucoup de monde et le point presse de 11 heures apporte plusieurs informations d'importance :
Ils sont tous et toutes là, Michel, Gilles, Marie, Sandrine, Séverine et Robert. Dans une situation de santé précaire, Robert Chiron a dû interrompre le mouvement mais demande à rester présent auprès de nos camarades grévistes "Merci de me faire l'honneur de vous accompagner" a-t-il dit et il a lu un texte de soutien vibrant en mettant Notre Dame des Landes et le Larzac sur la même logique : "du blé, du lait et des moutons, pas du béton !". Sur la réponse dilatoire des 3 présidents Jean-marc Ayrault, Philippe Grosvalet et Jacques Auxiette, il a réaffirmé que, ici, tout le monde est à gauche et que ce refus de dialoguer n'est pas l'attitude attendue de la démocratie, "Nous gagnerons, comme au Larzac ; nous sauverons les terres de Notre Dame des Landes".

Gilles Denigot a fait remarquer que maintenant, après la victoire de François Hollande, ils ne pourront plus se défausser en disant que c'est un projet de l'état et le PS est désormais un acteur décisif non seulement dans la plupart des collectivités locales mais aussi au niveau de l'Etat.

Michel Tarin salue le changement de Président et il faut sortir du blocage, on attend une porte ouverte, "on est prêts, nous, à donner du temps au temps", une fois un vrai dialogue engagé et on continue.

dimanche 6 mai 2012

François Hollande élu : une victoire, une étape ...


Nous avons ensemble chassé Sarkozy. Chassé un candidat qui s'est aligné sur les thèses du Front National pour tenter d'être réélu.Nous avons fait bloc pour battre la droite, sans illusions sur le programme proposé par François Hollande, mais avec résolution face au danger pour les droits sociaux, l'égalité, les droits démocratiques, que représentait le candidat sortant.

Le danger persiste, celui d 'une droite extrême aux couleurs de l'extrême droite,d'une extrême droite tentant de remodeler la société à son image.

François Hollande est élu, la finance va engager l'offensive pour empêcher toute avancée sociale, pour balayer l'idée même de transformation de la société.Quelques éléments du projet du PS esquissent des pas en avant limités : réforme fiscale, moyens accrus pour le système éducatif, droit de vote des résidents non communautaires aux élections locales.. Mais ce projet de centre-gauche est étroitement limité par la crainte de tout affrontement réel avec les forces du capital comme de rupture avec les diktat de l'Europe libérale, en premier lieu la "règle d'or" Merkozy.


Le contre feu, c'est d'abord la mobilisation de toutes et tous, pour qu'après avoir fait sauter le verrou Sarkozy, s'ouvre une perspective. Mobilisation sur les terrains sociaux, démocratiques, écologiques - notamment pour l'abandon du projet de Notre Dame des Landes. Cette mobilisation rejoint celle des peuples européens contre le carcan,de l'austérité et la régression socialeimposée au nom d'une dette illégitime.

Hommage à Bobby Sands, soutien aux grévistes de la faim de Notre Dames des Landes


A l'initiative du groupe Saint-Herblain à Gauche, un rassemblement à la mémoire de Bobby Sands, mort le 5 mai 1981, et en soutien aux grévistes de la faim de Notre dames des Landes s'est tenu hier matin.  Une vingtaine d'herblinois et herblinoises étaient présents, dont des militants et militantes de Breizhistance, des Alternatifs et du NPA, etc.. Plusieurs personnes se sont ensuite rendus place Daviais pour rencontrer les grévistes de la faim. Ci-dessous le texte de l'hommage.

Hommage à B. Sands et soutien aux grèvistes de la faim de NDDL

samedi 5 mai 2012

Notre Dame des Landes : 25ème jour de grève de la faim. Les présidents de la Région du Département et de Nantes Métropole écrivent aux grévistes mais refusent de s'engager à suspendre les expropriations.


Le courrier est arrivé hier soir, à la presse locale et aux grévistes. Signé de M. Auxiette, Grosvalet et Ayrault, il demande aux grévistes d'arrêter la grève de la faim en échange de quoi les trois présidents "s'engagent solennellement" à ce que les onze paysans exploitants "puissent poursuivre l'exploitation des terres concernées jusqu'à ce que les recours et pourvois à ce jours engagés devant le Conseil d'Etat et la Cour de Cassation aient été définitivement jugés".

Pour les grévistes et les militant-e-s du comité de soutien, c'est la douche froide. 4 semaines de grève de la faim pour s'entendre dire que les expropriations vont continuer et que les seuls recours acceptables sont ceux déja déposés, le compte n'y est pas. La réponse est unanime, on continue la grève et on demande aux resonsables politiques qu'ils daignent enfin nous rencontrer pour débattre sur le fond du dossier et que, sans attendre, ils s'engagent  à arrêter toutes les expropriations et les expulsions tant que tous les recours n'auront pas été jugés. Le week-end va être long.

Intolérable : la loi sur le Harcèlement sexuel a été abrogée ! Nous exigeons une nouvelle loi ! 20 ans après son vote, exigeons un droit juste et efficace !


Le 4 mai 2012, le Conseil Constitutionnel, saisi d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité, a déclaré non conforme la loi sur le harcèlement sexuel et l’a immédiatement abrogée. La condamnation de Gérard Ducray, ancien secrétaire d’État, ancien ministre, élu municipal, avocat, condamné pour harcèlement sexuel à l’encontre de trois femmes en mars 2011 est, par conséquent, annulée, ainsi que toutes les procédures pénales en cours.


Pour la première fois dans l’histoire des luttes féministes, une loi est abrogée vingt ans après avoir été votée et alors même que l’AVFT avait alerté les pouvoirs publics sur sa nonconformité à la Constitution et sur son inefficacité pour les victimes. Jusqu’au vote, le cas échéant, d’une nouvelle loi, les victimes sont abandonnées par la justice. Le message d’impunité ainsi adressé aux harceleurs est révoltant.

vendredi 4 mai 2012

Notre Dame des landes : 24ème jour de grève de la faim. « Le Festin, on l’a eu hier ».


Ce matin, le campement se réveille doucement. Les traits sont tirés. Difficile de dormir parce qu’il y a toujours du bruit. Dans un coin, Séverine aidée par une amie, fait des étirements. Déjà plusieurs dizaines de militant-e-s sont présents pour témoigner leur soutien. Tous reviennent sur la pression policière invraisemblable qui a contraint, hier soir, à retirer le troupeau de génisses. Ordre du maire, comme l’a dit le commissaire ou ordre du Préfet, comme l’écrit ce matin la presse locale ? La réponse leur appartient, mais en attendant les forces de police avaient mobilisés bétaillères et vétérinaires. Et pendant une heure, la tension a été à son comble. Un avant goût de ce qui attend les paysans de Notre Dame des Landes ou une ultime provocation, faute d’arguments, face à la détermination des grévistes et à l’impressionnante mobilisation d’hier ?

« Ce matin au réveil, tout le monde était en forme, avec Michel on s’est dit que le festin on l’avait eu hier. Et quel festin ! », Gilles, 10ème jour de grève, est tout sourire et accueille chacun- d’un mot de sympathie.

jeudi 3 mai 2012

Notre Dame des Landes : au 23ème jour, extraordinaire démonstration de force de la Confédération Paysanne en soutien aux grévistes de la faim. Venu de Notre Dame des Landes, un troupeau de génisses installé au centre de Nantes.



Venus du nord, de l’est et du sud du département, dans d’impressionnants cortèges, ce sont 220 tracteurs avec les drapeaux de la Conf’ flottants au vent et plus de 1500 manifestant-e-s qui se sont rassemblés ce midi dans le centre de Nantes, devant les tentes et caravanes des six grévistes de la faim. Sous le soleil, et dans une ambiance particulièrement fraternelle, tour à tour Marcel et Sylvain pour les paysans de Notre Dame des Landes, puis Dominique Lebreton, porte-parole départemental de la Confédération Paysanne puis Philippe Collin, porte-parole national on longuement pris la parole, ponctués d’applaudissements et des « on lâche rien, on lâche rien », tandis que les drapeaux de la Conf’ – les plus nombreux – mais aussi ceux de SUD – Solidaires, de la coordination rurale et des partis politiques Alternatifs, Europe Ecologie Les Verts, PG, PCF (85).


Pour Marcel, premier gréviste de la faim, avec Michel qui en est aujourd’hui à son 23ème jour, cette mobilisation est d’abord « une réussite collective » des paysans de Notre Dame des landes « qui refusent de vendre leur terre ». « Nous sommes aujourd’hui 11 » complète Sylvain « 11 qui refusent de vendre et à qu’on menace d’exproprier. J’ai reçu hier la saisine du juge. La visite du juge pour estimer terres, bâtiments de la ferme et domicile n’est pas loin. Et nous, nous n’avons pas de plan B ». Et d’appeler au soutien de tous quand huissier et forces de polices se présenteront sur sa ferme. La réponse des la foule présente est unanime, « on lâche rien, on lâche rien ».

mercredi 2 mai 2012

Notre Dame des Landes : 22ème jour de grève de la faim. Robert Chiron, 71 ans, rejoint les grévistes.


« La santé tient encore, même si le souffle devient court ». Au 22ème jour de grève de la faim, malgré le soleil, la fatigue est prégnante et chacun remarque combien Michel doit faire appel à la volonté que chacun lui connait pour tenir. Et laisser éclater sa colère à la lecture de l’entretien que Sarkozy a accordé à Ouest France ce matin où le président candidat explique que sans aéroport, Notre Dame des Landes est « un terrain vague ». Jusqu’où peut aller le mépris d’un homme «qui ignore totalement le monde paysan et qui n’a pas encore pris conscience qu’il y a des paysans sur le site».



Tour à tour, Marie, Gilles, Sandrine et Séverine, ne diront pas autre chose : la fatigue est bien présente, pesante, mais elles et il réaffirment une détermination intacte pour bousculer cette surdité insupportable des deux candidats à la présidentielle et s’opposer à la destruction du bocage de Notre Dame des Landes.


Et c’est les larmes aux yeux que Michel accueille un sixième gréviste de la faim, Robert Chiron, docteur en science et fondateur de l’association Bolivia Inti.

Notre Dame des Landes : manifestation de soutien aux grévistes de la faim demain jeudi 3 mai 13h square Daviais à Nantes

Au 22ème jour de grève de la faim, la situation semble désespérément bloquée. Pire, au mépris du travail des paysans de la zone de Notre Dame des Landes et des centaines d’emplois induits, Nicolas Sarkozy explique aujourd’hui, dans la presse, que, sans aéroport, Notre Dame des Landes ne serait qu’un « immense terrain vague », tandis que François Hollande, malgré son engagement, n’a toujours pas répondu toujours pas aux demandes du comité de soutien en s’engageant publiquement à suspendre les expropriations et expulsions en cours tant que tous les recours ne seront pas jugés.


Chaque jour qui passe est un jour de trop pour la santé des désormais six grévistes de la faim. L’indifférence devient complicité. Les Alternatifs 44 appellent les nantaises et nantais à répondre présents à l’appel des syndicalistes paysans de la Confédération Paysanne et du comité de soutien aux grévistes de la faim en se retrouvant nombreux square Daviais, en bas de la rue Jean-Jacques Rousseau, demain jeudi 3 mai à 13h pour affirmer leur soutien aux grévistes de la faim et leur opposition à la construction d’un nouvel aéroport totalement inutile au regard des besoins et de l’existant.


mardi 1 mai 2012

1er mai : 15 000 manifestant-e-s à Nantes, les grévistes de la faim acclamés !


A 10h30, les groupes de manifestant-e-s étaient encore bien clairsemés, mais l'optimisme était pourtant déja présent chez les militant-e-s... avec le soleil. Une heure et demie plus tard, ce sont près de 15 000 manifestant-e-s qui défilaient dans les rues de Nantes dans un cortège coloré où Sarkozy et sa politique étaient la cible. "Qu'il dégage, lui et sa politique", le slogan faisait consensus !
Au coeur de la manifestation et du cortège de la Confédération Paysanne et de l'union syndicale Solidaires, le comité de soutien aux cinq grévistes de la faim était présent tandis que des centaines de manifestant-e-s arboraient l'auto-collant ou le badge "Notre Dame des Landes, aéroport, NON !".

Et à la fin du long ruban intersyndical, vers 13h30, ce sont encore plusieurs centaines de personnes qui se sont rendus square Daviais pour soutenir et acclamer les cinq grévistes de la faim, debout pour accueillir ce 1er mai de lutte. C'est d'abord Michel, qui a entamé aujourd'hui sa quatrième semaine de grève de la faim, qui a pris la parole pour dire toute sa détermination et celle de ses quatre camarades et leur commune volonté d'aller au bout de la lutte engagée. Puis Julien et Agnès, pour le comité de soutien, et Cédric pour la Conf'44, ont fait le point sur les contacts en cours notamment du côté du candidat socialiste François Hollande et lu le courrier qui lui a été transmis en lui demandant des réponses écrites et précises. Ils ont aussi rappelé l'importance de la manifestation de jeudi prochain* pour encore faire grandir le rapport de force. Et c'est aux cris de "on lâche rien" et avec la chorale "voix de garage" que, longtemps encore, les discussions se sont poursuivies.

* Jeudi 3 mai, rendez-vous à 13h suare Daviais. Venus de tout le département, les paysans et les tracteurs de la Confédération Paysanne rentreront dès 11h dans la ville par Pirmil, La Haluchère et le Cardo pour rejoindre le centre ville et les cinq grévistes de la faim à 13h.

Un "nouveau Larzac" sous les pieds de Jean-Marc Ayrault, par Anne-Sophie Mercier. Un nouvel article du quotidien Le Monde


Deux agriculteurs, Michel Tarin (à gauche) et Marcel Thébault (à droite) posent devant un tracteur en face de la préfecture, le 12 avril 2012 à Nantes, alors qu'ils ont entamé une grève de la faim pour protester contre le futur aéroport nantais de Notre-Dame-des-Landes.


Il y a presque trois semaines, ils ont tranquillement installé leur tente au cœur de Nantes, garé leurs caravanes à proximité, amené quelques moutons bêlants et sautillants, histoire de bien attirer l'attention. Délocaliser la lutte, ne pas se laisser enfermer dans le bocage nantais, donner à leur combat une dimension nationale : les paysans opposés à la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), dont certains entament leur vingtième jour de grève de la faim, n'ont jamais oublié cette règle et n'ont pas l'intention de baisser les bras.