Le 7 mai dernier, au terme d’une soirée électorale où une manifestation avait lieu à Nantes, deux jeunes, qui n’y avaient pas participé, étaient violemment agressés. L’un d’entre eux, Erwan, sorti du coma, est toujours hospitalisé et les médecins lui ont délivré une interruption de travail d’un an.
La semaine dernière, quatre individus ont été arrêtés, dont trois militants du GUD et un sympathisant. Ils ont avoué avoir participé à l’agression et s’être trompés de personne, ayant eu l’intention de s’attaquer à un militant antifa, ce que n’est pas Erwan.
Depuis quelques mois en effet, le GUD tente de se réimplanter à Nantes. Il n’a pas réussi à revenir à la fac, où il s’est attaqué au local de l’UNEF. Le 3 février, il a soutenu un meeting de Breizh Info avec Le Gallou, le chantre de la « préférence national ». A la fin de cette réunion publique, quelques dizaines de militants du GUD, pourvus de matraques et de battes de base-ball, ont défilé en ville et dévasté un bar. Le tout dans une totale impunité, les forces de police n’étant pas intervenues, alors qu’elles sont promptes à s’attaquer aux manifestations de gauche comme celles contre la loi travail.
Au-delà de sa violence, cette organisation, souvent liée à l’action du Front National, défend des points de vue plus ouvertement fascistes, diffusant une idéologie raciste, antisémite, homophobe. S’opposant à l’accueil des migrants, lesquels ont subi diverses agressions à Nantes dans les locaux où ils s’étaient réfugiés.
C’est pour toutes ces raisons qu’une délégation composée de la CGT, de Solidaires, d’Ensemble et du NPA, reçue à la préfecture le jeudi 22 juin, a demandé la dissolution du GUD.
De plus, la CGT, Solidaires, VISA, ATTAC, Ensemble et le NPA, membres du Collectif unitaire contre l’extrême droite et ses idées, ont publié le communiqué suivant :
« Les déclarations du procureur de la République après les arrestations opérées dans l’affaire des agressions de Duchaffault du 7 mai (qui ont provoqué de très graves blessures) mettent en cause des militants du GUD. Ceci confirme les craintes du Collectif contre l’extrême droite et ses idées quant à l’activité de ce groupe fasciste. Depuis des mois, diverses exactions venant de ce milieu ont été signalées dans notre ville. Le 3 février, par exemple, après un meeting soutenu par le GUD, certains de ses militants ont défilé en ville, munis de barres de fer et dévasté un bar, sans être inquiétés par la police. C’est pourquoi il nous paraît indispensable que la dissolution de cette organisation dangereuse soit prononcée rapidement ».
Même si nous savons que cela ne mettra pas fin aux activités de l’extrême droite, c’est une mesure symbolique qui fait partie de notre combat contre la bête immonde. Ce combat, nous continuerons de le mener au sein du Collectif unitaire contre l’extrême droite et ses idées.
L’élection de 9 députés d’extrême droite le 18 juin confirme la nécessité et la permanence de la lutte antifasciste.
Nantes, le 26 juin 2017
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