samedi 28 octobre 2017

Solidarité avec la Catalogne ! rassemblement à Nantes mardi 31 octobre, 18h Commerce.

Le gouvernement central de Madrid a décidé, en usant de son arsenal répressif, de ne pas reconnaître le référendum catalan du 1er octobre et mettre la Catalogne sous tutelle. 

Quelles que soient les convictions des uns et des autres sur l’indépendance et la République catalane, nous affirmons que c’est à Barcelone que l’avenir du peuple catalan doit se décider et pas ailleurs. 

Oui au droit du peuple Catalan à l’auto-détermination, à choisir son propre avenir ! 

Halte à la répression ! 

jeudi 26 octobre 2017

La gauche du 21ème siècle, Christophe Aguiton à Nantes le 22 novembre


Christophe Aguiton présentera son livre "La gauche du 21ème siècle" le mercredi 22 novembre prochain à 20h, salle de la Manufacture des tabacs à Nantes, à l'invitation du mouvement Ensemble!. A ne pas manquer.

Le livre est édité aux éditions La Découverte, 17 euros.

lundi 23 octobre 2017

Etat espagnol-Catalogne. L’article 155 et la mise entre parenthèses de la démocratie, par Jaime Pastor

Suite à la décision ferme du régime tripartite (Parti Populaire, Ciudadanos, Parti socialiste ouvrier espagnol), avec le roi Felipe VI à sa tête, visant à donner l’interprétation la plus dure, et en même temps la plus discutable, de l’article 155 de la Constitution [1], nous entrons irrémédiablement dans les jours clés, en termes de rapports de forces, de l’épreuve qui depuis quelques années a pris jour concernant la revendication majoritaire du peuple de Catalogne, soit celle ayant trait à son droit légitime de décider de son avenir. 

En effet, avec l’intention de faire de Mariano Rajoy le président de la Catalogne, de dissoudre le Parlement catalan afin de pouvoir convoquer de nouvelles élections et de placer sous son contrôle la police régionale [Policia de la Generalitat de Catalunya-Mossos d’Esquadra] et les médias – entre autres mesures – le régime vise à mettre fin à l’autonomie catalane. 

jeudi 19 octobre 2017

Catalogne : droit à l'autodétermination et auto-organisation, par Richard Neuville

Dans la phase récente du processus d’autodétermination de la Catalogne, les Comités de défense du référendum (CDR) ont été l’une des expressions les plus marquantes de l’auto-organisation. En effet, ils ont joué un rôle essentiel pour la tenue du référendum dans des conditions de répression extrême et lors de la grève générale du 3 octobre. Depuis, ils poursuivent leur activité dans les mobilisations contre la répression, la présence de « forces d’occupation » et la suspension probable des institutions catalanes. Ils viennent de créer une coordination nationale. 

Les Comités de défense du référendum ou Comités de défense de la République (CDR) sont des groupes de volontaires qui ont été créés officiellement en septembre 2017 par des associations indépendantistes catalanes dans le but initial de faciliter la réalisation du référendum d’indépendance du 1er octobre (1-O), qui avait été suspendu par le tribunal constitutionnel espagnol et menacé par le coup de force de l’État espagnol le 20 septembre. 

mercredi 11 octobre 2017

Un penseur d’actes, Che Guevara (1928-1967), un texte de Daniel Bensaïd

Un chapitre du Vol de la mésange, intitulé « Adieu », parle d’une séparation amoureuse avec en toile de fond la traque du Che suivi à la radio. Sans jamais le nommer, le chapitre s’achève sur : « Au petit jour le brouillard était revenu, les faisceaux du phare s’y diluaient, la corne de brume hurlait de plus belle. On était le 9 octobre 1967, et la radio annonçait que la veille, les forces spéciales boliviennes avaient enfin abattu, dans une vallée perdue des Andes, cet homme dont le souvenir n’allait plus jamais les quitter. » 

Pendant ces jours où nous refusions d’y croire, où nous voulions nous rassurer en imaginant une intoxication orchestrée, nous partagions cependant cette intuition d’une perte irréparable, sans mesurer encore ce que cette perte signifiait. À travers le Che, après Lumumba en 1961, Malcolm X et Fanon en 1965, Ben Barka, avant lui, et d’autres après lui (Cabral), c’était une génération décapitée. 

mardi 10 octobre 2017

10 octobre : très forte mobilisation des fonctionnaires en Loire-Atlantique


A l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, CFDT, UNSA, CGC, CFTC, entre 8 et 10 000 personnes ont manifesté ce matin dans les rues de Nantes. Elles et ils étaient plus de 4000 à Saint-Nazaire, ce qui fait de ce 10 octobre une journée de mobilisation des fonctionnaires  tout à fait exceptionnelle. 

Infirmières et travailleurs/ses de la santé, enseignant-e-s, postier-e-s, etc.... ont crié leur mécontentement et leur colère face aux manques d'effectifs et aux restructurations incessantes pour colmater les brèches. Elles et ils ont redit combien le service public était un bien commun au service de toutes et tous qui exige des conditions de travail et de salaire dignes (justice sociale) et de bonnes conditions d'accueil des usagers (égalité des droits et solidarité). L'exact contraire du projet de budget préparé par le gouvernement qui articule suppressions de postes par milliers et gel des salaires.

Contre la répression et pour la démocratie, soyons solidaires du droit à l’autodétermination de la Catalogne !, par Ensemble!

Un mouvement de fond secoue la Catalogne avec des répercussions non seulement en Espagne mais dans toute l’Europe. 

Après le référendum du 1er Octobre réprimé brutalement par les forces de police liées au gouvernement central de Madrid, la grève générale du 3 Octobre a été un grand succès avec sans aucun doute les manifestations les plus puissantes enregistrées en Catalogne depuis la Transition. La presse évoque 700 000 personnes à Barcelone, 60 à 70000 à Gérone et 10000 à Figueras, ce qui pour ces deux dernières villes égale leur population ! 

Le discours du Roi, censé avoir un rôle fédérateur, a été une véritable déclaration de guerre contre les Catalans. Il s’est aligné sur les secteurs les plus durs du Parti Populaire (droite) et a donné le ton sur ce qui attend les Catalans dans les jours à venir. 

vendredi 6 octobre 2017

Catalogne-Etat espagnol. Cette maison est en ruine. Ce roi est un danger. Ce président un obstacle, par Manuel Gari

Le 1er octobre Rajoy a perdu la première bataille contre le mouvement populaire indépendantiste. Il a affirmé que l’on ne verrait pas une seule urne; il y en a eu. Il a affirmé que cela serait un divertimento (un théâtre) et cela a été un acte de désobéissance civile massif et pacifique. Il a cru à son propre mensonge: tout cela, à ses yeux, était l’œuvre d’une poignée de dirigeants politiques sécessionnistes qui manipulent la société. 

Il s’est retrouvé face à un mouvement social en voie de croissante auto-organisation. Il a réduit anti-démocratiquement la démocratie à ce qui est légal et l’exercice de cette dernière à l’espace confiné des salons des institutions. Il s’est retrouvé face à la rue créant une nouvelle légitimité source d’une légalité à venir. 

mercredi 4 octobre 2017

Quand la liberté s’éteint en silence, par Edwy Plenel (Mediapart.fr)

L’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. En faisant entrer dans le droit commun l’état d’urgence, une majorité de députés, socialistes compris, a ainsi choisi de sortir la France de l’État de droit.

Un État de droit est celui dont le droit protège n’importe lequel de ses résidents de l’arbitraire de l’État. C’est un État mis à l’abri de l’absolutisme administratif ou policier. C’est un État où l’État est subordonné à des règles de droit qui lui sont supérieures et qui s’imposent à son action. C’est un État dont les citoyens sont en sûreté parce qu’ils sont assurés de ne pas être livrés aux abus de pouvoir étatiques. C’est en somme un État où l’État ne fait pas la loi.

Ouh là là, comme ils sont énervés tous les partisans de NDDL ! , par Françoise Verchère, co-présidente du CéDpa

Philippe Grosvalet menace d’aller en justice, car « avec ou sans E.Macron l’aéroport se fera ! ». « Le Président n’est pas au dessus des lois », ajoute-t-il. Certes, mais il nous semblait que l’aéroport était un projet d’État et que donc l’État seul pouvait décider de sa poursuite ou de son abandon, non ? Et de quelle loi exactement parle P. Grosvalet ? Mystère… 

Décidément très en verve, le même P. Grosvalet affirme qu’il faut absolument une ligne ferroviaire digne de ce nom entre Nantes et Rennes, qui passerait par… NDDL bien sûr. Aurait-il oublié qu’il avait lui-même à l’automne 2014 regretté (en off, certes, à la table du déjeuner suivant la session) que viennent en débat public les fameuses Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne Pays de Loire, dans lesquelles s’insérerait cette ligne, jugeant alors que tout cela était programmé entre 2030 et 2050 et qu’il était bien inutile d’en parler en 2014 ? Ne serait-il pas temps de reconnaître que la liaison tram-train Nantes-Châteaubriant n’a pas été pensée intelligemment ? Mais peut-être ne veut-il pas faire de peine à Jacques Auxiette, ancien président de la région, et à Gilles Bontemps ancien vice-président communiste, qui se sont « arrangés » avec la commande publique mais qui pourfendent avec ardeur les « hors la loi » de NDDL ? (cf article de Médiacités du 20 septembre 2017) 

mardi 3 octobre 2017

Procès Merah : ni oubli, ni pardon, par Robert Hirsch

5 ans après les meurtres de Montauban et Toulouse, le frère de Merah est jugé pour complicité. En mars 2012, un mois avant l'élection présidentielle, Mohamed Merah assassinait 3 militaires à Montauban, répondant aux exhortations du terrorisme islamiste. Et, quelques jours plus tard, dans une école juive de Toulouse, il massacrait un enseignant et trois enfants. Un de ceux-ci, une petite fille de 8 ans s'étant enfuie, l'assassin la tint par les cheveux avant de la tuer, montrant ainsi sa rage antisémite. 

Dans les jours suivants, si une certaine émotion saisit le pays, elle ne provoqua, à l'exception de Toulouse, nulle manifestation de masse. A Paris, 4000 personnes défilèrent, sans l'extrême gauche, peu pressée de dénoncer l'antisémitisme quand il ne vient pas de l'extrême droite, et ce depuis le début des années 2000. On est loin des manifestations massives que connut la France après l'attentat contre la synagogue de la rue Copernic en 1980 ou après la profanation au cimetière juif de Carpentras. 

lundi 2 octobre 2017

Entre le gouvernement espagnol et la Catalogne, l’histoire d’une séparation, par Richard Neuville

Le référendum organisé dimanche par les forces indépendantistes catalanes, ainsi que la féroce répression qui s’en est suivie, trouvent leur explication dans la lente dégradation d’un processus qui avait démarré de manière favorable dans les années 2000, avant de se heurter aux refus réitéré de toute forme de concession de la part du gouvernement central. Les revendications catalanes sont alors progressivement passées d’une autonomie négociée, à une volonté d’indépendance pure et simple. Celle-ci ne peut être que renforcée par les événements des derniers jours. 

L’auteur de cette tribune, Richard Neuville, est militant syndical et politique et co-animateur de l’association Autogestion. 

«Catalogne: non à la répression! Oui au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes! Soutien à la grève du 3 octobre!»

Par le Réseau syndical international de solidarité et de luttes 

Depuis des semaines, l’Etat espagnol use de menaces et de répression en Catalogne. Interventions de la Guardia civil dans nombre de bâtiments officiels de la Generalitat de Catalunya, arrestations de responsables de l’administration et de ministres, harcèlement, violence et emprisonnement de militants et militantes de divers mouvements sociaux et politiques, lieux de vote pris d’assaut et interdits à la population, urnes volées, tirs sur des manifestants et manifestantes pacifiques… 

Les événements actuels montrent à quel point le spectre du franquisme est encore présent. 

Catalogne : le droit à l'autodétermination du peuple est un droit inaliénable !, par Ensemble!

Après avoir refusé de négocier catégoriquement depuis des années, le gouvernement espagnol a opté pour la répression policière et judiciaire afin d’empêcher la tenue du référendum catalan du 1er Octobre dans de bonnes conditions et pour discréditer la volonté populaire et souveraine du peuple. 

Depuis le 20 septembre, l’escalade répressive et judiciaire est allée crescendo : perquisitions dans les bâtiments du gouvernement catalan, arrestation de 14 hauts responsables, saisie de matériel de vote, envoi de 5 000 policiers et militaires, remise en cause de l’autonomie de la police catalane, les Mossos, en la plaçant sous l’autorité directe d’un colonel de la Garde Civile, fermeture de 160 sites internet officiels et mise sous tutelle des finances de la Generalitat de Catalogne en raison du risque de financement du referendum. De plus, le parquet général a ordonné la mise sous scellés de 2 700 bureaux de vote à partir de vendredi 29 septembre.