Le discours de François Hollande, jeudi dernier à la
Salle Wagram, se voulait le signal d’une «reconquête» pour le dernier
carré de grognards rassemblés autour d’un Président isolé, moqué,
vilipendé, mais qui croit en son destin et surtout à sa chance, malgré
tout.
Réduit à la défense d’une rhétorique vide, à sept
mois de la fin de son mandat, il a tenté une anaphore subliminale en
valorisant son meilleur ennemi, Nicolas Sarkozy : « Moi Président, je
suis l’ultime rempart de la démocratie contre ceux qui veulent la
détruire ; Moi Président, je suis le protecteur du « vivre ensemble »
contre tous ceux , fondamentalistes islamistes ou droite et extrême
droite, qui veulent lui substituer le communautarisme ou la République
blanche et chrétienne ; Moi Président, je défends, comme jadis De
Gaulle, une certaine idée de la France contre l’identité heureuse ou
malheureuse»…