mardi 12 juin 2018

Blocage des raffineries : stop au double discours !, par la Confédération Paysanne

La FNSEA mobilise donc ses troupes pour défendre les intérêts du groupe Avril, concurrencé par le pétrolier Total, pour capter le marché des agrocarburants. Pour rappel, le groupe Avril importe par an 200.000 tonnes d'huile de palme quand Total à La Mède s'est vu autoriser par l’État la possibilité d'en importer 300.000 tonnes par an. 

Le revenu et l'avenir des paysannes et des paysans ne se jouent pourtant pas devant les raffineries mais dans les cabinets ministériels où régulièrement la FNSEA* demande toujours plus de dérégulation, de libéralisme et toujours plus « d'accès au marché » ! On se souvient notamment de sa position très favorable aux accords de libre-échange avec le Maroc lorsqu'il s'était agi de mettre la main sur la filière huile ! 

samedi 9 juin 2018

Europe, la crise sans fin, par Jean-Marie Harribey, Esther Jeffers, Pierre Khalfa, Dominique Plihon, économistes, membres d’Attac et de la Fondation Copernic


«Les marchés tremblent» titrait en page intérieure le Monde,le 31 mai. En fait, loin de trembler, «les marchés», c’est-à-dire les milieux financiers, ont décidé de reprendre le jeu spéculatif qu’ils avaient joué contre la Grèce en 2010, en liquidant les actifs italiens en leur possession et en particulier les obligations d’Etat. 

Sans atteindre (loin de là) les niveaux de la Grèce, les taux d’intérêt de la dette italienne s’envolent et les pays considérés comme les plus vulnérables, tels l’Espagne ou le Portugal, se voient aussi touchés. Le scénario de la crise de 2010 semble se reproduire. 

A l’époque, la Banque centrale européenne avait évité le pire en mettant en place le programme SMP (Securities Markets Programme) qui lui avait permis d’acheter 217 milliards d’euros d’obligations d’Etat sur le marché secondaire de mai 2010 au début 2012. Par la suite, Mario Draghi avait déclaré que la BCE ferait «tout ce qui était nécessaire» pour sauver la zone euro et annonçait la mise en place d’un programme de rachat illimité d’obligations souveraines, l’OMT (Outright Monetary Transactions), qui finalement n’a jamais été activé, ce qui n’a pas empêché la BCE d’inonder les marchés financiers de liquidités. 

mardi 5 juin 2018

ZAD, signature de 15 convention, ommuniqué de Copain 44, d'habitant.e.s de la zad, Acipa, Naturalistes en lutte

Aujourd'hui 15 conventions agricoles viennent d'êtres signées sur plus de 170 ha. Celles-ci concernent la majeure partie des terres que le mouvement a mises en culture pendant la lutte contre le projet d’aéroport. Elles se relient à la quasi totalité des lieux de vie encore debout. Ces conventions singulières continuent de se baser sur les liens tissés pendant la lutte et sur la perspective d'un horizon commun. 

L'implication dans chaque projet représente bien plus que les signataires individuels : nous partons toujours des connections entre chaque activité et de la dimension collective de leur mise en oeuvre. 

Six des projets agricoles inscrit dans la démarche commune n'ont pas été jugé immédiatement "conventionnables". Quatre parce qu'ils concernaient des parcelles, considérées comme "conflictuelles". Deux autres parce que l'activité projetée sur les parcelles n'avait pas encore démarré au moment du comité de pilotage de mai. 

lundi 4 juin 2018

Climat, "Si nous ne faisons pas l'impossible, nous devrons faire face à l'impensable! », par Maxime Combes

Un an après la sortie de Trump de l'Accord de Paris, le slogan "Make Our Planet Great Again" de Macron est resté lettre morte" Emmanuel Macron et son gouvernement ont révélé leur véritable nature : prononcer des discours écolos offensifs à l'international et ne pas les mettre en œuvre au niveau national. 

Le 1er juin 2017, le président américain Donald Trump annonçait son intention de faire sortir les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat. À peine quelques secondes plus tard, Emmanuel Macron lançait un tapageur et super efficace "Make our planet great again", s'auto-propulsant comme le meilleur rempart international face au négationnisme climatique incarné par Donald Trump. 

À l'heure où l'image compte autant, si ce n'est plus, que les actes, Macron est ainsi devenu l'anti-Trump gardien de l'intégrité de l'Accord de Paris, adoubé par la presse internationale et les faiseurs d'opinion. De New York à Davos, en passant par Saint-Louis au Sénégal, il n'a d'ailleurs manqué aucune occasion pour entretenir cette image flatteuse au cours de l'année écoulée.