mercredi 31 janvier 2018

Grève des EHPAD : pour une service public du 4ème âge.

La mobilisation des personnels des EHPAD mardi 30 janvier, à l’appel des organisations syndicales (CGT, CFDT, FO, Sud…) a fortement médiatisé la dégradation des conditions de travail et son pendant : la non prise en compte des besoins des personnes âgées pouvant aller jusqu’à la maltraitance. 

Dans des établissements censés prendre en soin des personnes âgés en situation de dépendance, c’est une véritable déshumanisation du travail qui est décrite par les personnels mobilisés : sentiment de travailler « à l’usine » en s’occupant de plusieurs dizaines de patients pour un ou une aide-soignant.e, absence de soins, du minimum d’hygiène… jusqu’au mélange des différents plats d’un repas pour gagner du temps, impossibilité d’être à l’écoute des personnes. 

La mémoire courte, par Françoise Verchère (CéDpa)

Depuis plusieurs semaines, il n’y en a que pour Saint-Aignan de Grandlieu : commune « sacrifiée », morte même, habitants en colère, maire en croisade. On en finirait par oublier deux ou trois vérités, tant il est vrai que décidément dans ce dossier d’aéroport, les faits auront été malmenés en permanence. 

Première vérité : les habitants des Couëts, quartier de Bouguenais, sont plus nombreux à être concernés par les nuisances sonores des avions. 

Sur les 1751 logements actuellement dans le PGS, donc a priori les plus exposés, la majorité est située à Bouguenais. La moitié de tous les logements du PGS ont déjà été insonorisés pour une dépense moyenne subventionnée de 14 000 €. Ce sont les compagnies aériennes qui financent ce fonds depuis 2003 par une taxe spéciale. Les bâtiments publics (écoles, collège, crèches, etc.) ont droit aussi à cette aide. L’école Saint-Pierre et le groupe scolaire Jules d’Herbauges à Saint-Aignan ont été insonorisés. Le collège de Bouguenais aussi, sauf la section professionnelle SEGPA, ce que dénoncent à juste titre les médiateurs. Demandez-vous qui en est responsable... Le taux d’aide a oscillé depuis la mise en place de cette aide entre 80 % et 100 %. Il n’est donc pas besoin d’inventer un nouveau dispositif mais de le faire fonctionner au mieux. A 100 % effectivement. Ici à Nantes, mais aussi sur les autres plates-formes aéroportuaires où davantage d’habitants sont concernés (comme le rappelle le rapport des médiateurs, page 22). 

mercredi 24 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : une page s'est tournée : une autre a commencé à s'écrire !

Communiqué du CéDpa post conférence de presse du lundi 22 janvier, quelques jours après l’abandon par le gouvernement du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes. 

Depuis 2009, notre collectif, qui transcende les positionnements politiques, s’est fortement engagé dans la lutte contre le projet d’aéroport en bâtissant un solide argumentaire basé sur des nombreuses contre-expertises et études indépendantes, en participant à toutes les instances mises en place ( commission du dialogue, médiation etc), en portant des recours juridiques mais aussi en s’associant à la résistance sur le terrain quand cela a été nécessaire. 

En décembre, le rapport des médiateurs tordait enfin le cou aux mensonges répétés à l’envi depuis des années et prouvait comme nous le disions que l’optimisation de Nantes-Atlantique était bel et bien une alternative crédible. 

Le 17 janvier, le gouvernement décidait d’abandonner le transfert à NDDL. 

samedi 20 janvier 2018

L’abandon de l’aéroport de NDDL était la seule décision raisonnable, par Françoise Verchère (Le Monde)

Nous ressentons d’abord un immense soulagement. Le soulagement de savoir qu’il n’y aura pas de destruction de terres agricoles, pas de saccage de la biodiversité, pas de perturbation de cette vaste zone humide, et donc que tous ceux qui y habitent, humains, vaches et tritons, ne verront pas leur vie bouleversée par la réalisation d’un aéroport. 

Le soulagement aussi de constater que le rapport des médiateurs a confirmé la véracité de tous les arguments que nous avions développés jusqu’ici en vain, permettant ainsi au gouvernement de prendre la seule décision qui était raisonnable et que nous attendions depuis si longtemps : l’abandon d’un projet inutile, coûteux et destructeur. 

jeudi 18 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : victoire et vigilance !

Un immense soulagement et une grande satisfaction, c’est ainsi que les militant-e-s qui luttent depuis des années contre le projet de Notre Dame des Landes accueillent l’annonce de l’abandon du projet par le gouvernement. Mais, ils et elles savent aussi que la vigilance est nécessaire alors qu’un déploiement de forces policières sans précédent se met en place. 

Victoire

Notre collectif ENSEMBLE 44 a produit une banderole que nous mettons en avant dans toutes les manifs : « Notre Dame des Landes, culture de résistances ». En effet, cette lutte est un puissant symbole de ce que nous refusons et de ce que nous désirons, avec des dizaines de milliers, si souvent venu-e-s manifester de toute la France et d’autres pays à nos côtés. 

mercredi 17 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : communiqué commun du mouvement anti-aéroport, suite à la décision du gouvernement

Ce midi, le gouvernement vient enfin d’annoncer l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Nous notons que la DUP ne sera officiellement pas prorogée. Le projet sera donc définitivement nul et non avenu le 8 février. 

Il s’agit bien d’une victoire historique face à un projet d’aménagement destructeur. Celle-ci aura été possible grâce à un long mouvement aussi déterminé que divers. 

Nous voulons d’abord saluer chaleureusement aujourd'hui toutes celles et ceux qui se sont mobilisées contre ce projet d’aéroport au cours des 50 dernières années. 

En ce qui concerne l’avenir de la zad, l’ensemble du mouvement réaffirme dès aujourd’hui : 

Notre-Dame-des-Landes : Victoire… et vigilance !

L’abandon du projet de construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes et le non renouvellement de la DUP viennent d’être confirmés par le Premier Ministre. 

C’est un immense soulagement pour celles et ceux qui, en Loire Atlantique comme dans tout le pays, agissent depuis tant d’années afin d’éviter ce projet inutile et nuisible. 

C’est une victoire de la résistance citoyenne contre l’arbitraire et les magouilles, permise par la mobilisation la plus importante qu’ait connue notre région, avec un énorme soutien partout en France et ailleurs ; permise sur le terrain par la résistance paysanne et l’occupation de la ZAD par des femmes et des hommes qui proposent une agriculture différente et l’autogestion de leurs activités. 

mardi 16 janvier 2018

Notre-Dame-des-Landes : Nous nous engageons pour l'avenir de la zad - Communiqué commun national d'associations, syndicats et organisations

Depuis presque cinquante ans, des paysan.ne.s et habitant.e.s de la région nantaise résistent contre un projet d’aéroport qui viendrait détruire 1.650 ha de terres agricoles et de zones humides. Le gouvernement a annoncé qu’il trancherait en ce mois de janvier sur ce dossier brûlant devenu emblématique d’enjeux de fond et de choix de société. 

Au niveau national, nos organisations, associations et syndicats se sont engagés au fil du temps dans un mouvement large et populaire contre ce projet. La commission de médiation nommée il y a sept mois par le gouvernement a mis en évidence la faisabilité de la rénovation de l’aéroport actuel, alors même que les tenants du projet de transfert vers Notre-Dame-des-Landes s’évertuent depuis des années à refuser de prendre en compte les études qui le démontrent. 

Emmanuel Macron s’est engagé à agir vigoureusement contre le réchauffement climatique et pour la préservation de la biodiversité. Il serait alors absurde et dramatique que le gouvernement s’entête à vouloir construire cet aéroport. Il serait tout aussi dramatique qu’après avoir enfin abandonné ce projet, l’exécutif s’enferme dans une logique répressive visant à expulser celles et ceux qui auront su prendre soin de ce territoire. Il est pour nous impensable de laisser le gouvernement mettre fin brutalement à l’expérience singulière qui s’est construite à Notre-Dame-des-Landes. 

samedi 6 janvier 2018

vendredi 5 janvier 2018

Palestine : Libérez Ahed, Nour, Nariman TAMIMI, Salah HAMOURI, Munther AMIREH… et tous les prisonniers politiques. Marche pour leur liberté lundi 8 janvier à Nantes

Ahed TAMIMI, jeune fille de 16 ans du village de Nabi Saleh a été arrêtée à son domicile le 19 décembre dernier. Inculpée pour s’être rebellée contre les soldats de l’armée d’occupation israélienne qui envahissent régulièrement ce village, emprisonnent, blessent et parfois tuent les manifestants. Sa mère Nariman qui a voulu la défendre a été également arrêtée et inculpée de même qu’une cousine : Nour TAMIMI. Jugées ce lundi 8 janvier par un tribunal militaire, elles risquent de lourdes peines de prison. 

À travers ces arrestations, c’est la résistance palestinienne non-violente qui est visée. 

En 1977 une colonie israélienne ultra-orthodoxe s’installe sur les terres du village de Nabi Saleh. Quelques années plus tard, c’est la seule source d’eau du village qui est confisquée. 

Palestine-Israël. «Ma fille, ce sont des larmes de lutte», par Gidéon Levy et Bassem Tamimi

Gideon Levy, dans un article d’Haaretz daté du 20 décembre 2017, écrit sobrement: 

«Mardi dernier, les dites Forces de défense d’Israël (FDI) ont abattu Hamed al-Masri, 15 ans, d’une balle dans la tête, blessant grièvement l’adolescent de Salfit qui, par ailleurs, ne portait pas d’arme. 

Vendredi, les militaires ont fait de même avec Mohammed Tamimi, de Nabi Saleh, sans arme lui aussi, le blessant tout aussi grièvement à la tête. Vendredi encore, les militaires ont tué – toujours d’une balle dans la tête – Ibrahim Abu Turaya amputé des deux jambes [voir l’article d’Amira Hass publié sur ce site en date du 20 décembre 2017]. 

Et, le même jour, Ahed Tamimi était dans la cour de sa maison avec une amie et a giflé un homme des FDI qui avait fait irruption chez elle. Du coup, Israël est sorti de sa colère vasouilleuse: mais comment ose-t-elle?