Matthias Fekl et François Hollande ont annoncé
vouloir « demander l'arrêt des négociations du Tafta ». Si elle doit
être confirmée par des actes, cette bonne nouvelle, mérite examen :
qu'exprime-t-elle ? Quel crédit faut-il lui apporter ? Signifie-t-elle
la fin des négociations ? Que change-t-elle vraiment ? Et que
devons-nous faire ?
Une victoire des mobilisations citoyennes
Rappelons-nous : c'est en catimini que le Conseil européen a confié un mandat de négociations à la Commission européenne le 14 juin 2013, des négociations à propos desquelles François Hollande affirmait vouloir « aller vite » pour éviter « une accumulation de peurs, de menaces, de crispations ». Sans la détermination des nombreuses ONG, associations, syndicats et collectifs citoyens qui n'ont cessé d'exiger la transparence des négociations, d'en critiquer le contenu et de redoubler d'efforts pour informer la population, nul doute que ces négociations seraient restées opaques et inconnues du grand public – comme la très grande majorité des négociations d'accords commerciaux.