mardi 28 février 2017

Notre-Dame-des-Landes : déclaration du collectif paysan COPAIN 44

Le collectif Copain réuni en assemblée générale a fait le point sur la situation actuelle et aboutit au consensus suivant, qu’il souhaite diffuser largement. 

Depuis juin 2016, les discussions sur l'usage des terres ont repris, et c'est laborieux et compliqué. Cependant, nous gardons l’envie de faire quelque chose tous ensemble dans cette zone en mettant en pratique le contenu du texte dit « des 6 points » : attention et respect des uns envers les autres, développement de la diversité, entre autre au niveau agricole, maintien et entretien des communs, recherche d’une démarche pour qui veut prendre place sereinement dans la zad. 

L’élaboration des « 6 points » a apporté de la sérénité sur la ZAD et pour l’ensemble du mouvement. Ce texte n’est pas remis en cause collectivement, c’est essentiel. De même, qu’il est essentiel de tout faire pour que les nouveaux l’intègrent comme un élément structurant de la culture locale, ce qui est en cours. 

dimanche 26 février 2017

Nantes : plus de 3000 contre Le Pen et ses idées

A l’appel des syndicats CGT, Solidaires, UNEF, d'ATTAC de l’Assemblée A l’Abordage, de l’association Place au Peuple, et des partis et mouvements politiques PCF, JC, NPA et Ensemble, tous membres du collectif unitaire contre l’extrême-droite, plus de 3000 personnes ont manifesté samedi après-midi dans les rues de Nantes pour dénoncer le FN à la veille du meeting que la candidate FN tient ce dimanche au Zénith de Nantes. 

Ouverte par les cortèges syndicaux, et malgré un dispositif policier délirant transformant le centre ville en véritable camp retranché, c’est une manifestation jeune, massive et combative qui a sillonné la ville criant son refus du racisme et de la Haine. 

samedi 25 février 2017

Nantes 27 février : soutien aux amianté-es du Tripode, par les UD 44 CGT, FO, CFDT, Solidaires, CFTC, UNSA

1800 salariés de l’Insee, du Trésor Public, du Ministère des Affaires Étrangères et du restaurant Tripode ont été exposés intensément à l’amiante dans l’immeuble Tripode Beaulieu à Nantes entre 1972 et 1993. A cause de cette présence massive d’amiante, la tour a été évacuée de ses occupants en 1993, désamiantée (350 tonnes) et détruite en 2005. 

Les études épidémiologiques arrachées par les salariés aux ministères démontrent l’impact catastrophique des flocages d’amiante sur la santé des anciens du Tripode. Comparés à d’autres salariés ayant des emplois similaires, ils cumulent une grave perte d’années d’espérance de vie, un nombre de cancers bien supérieur, des difficultés respiratoires, des fibroses pulmonaires, etc. 

vendredi 24 février 2017

« Le colonialisme est un crime au profit du capitalisme français », par Ensemble!

Les propos tenus par E. Macron à la télévision algérienne sur le colonialisme en tant que « crime contre l’humanité » ont suscité un débat virulent, des condamnations à droite et des précisions juridiques ou des silences à gauche. 

Nous rejetons les conceptions de la droite et de l’extrême-droite nostalgiques du colonialisme au point de le considérer comme un « échange de cultures », niant l’asservissement des sociétés colonisées considérant l’histoire française comme un « roman national » contraire à toute science historique, voulant obliger les enseignants à évoquer un pseudo-aspect « positif » de la colonisation… 

De très nombreux actes du colonialisme français, parfaitement documentés, répondent à la définition de l’article 212-1 du Code pénal sur les crimes contre l’humanité. 

Conjurer Mélenchon par Le Pen: le jeu dangereux de Pujadas et sa clique, par Olivier Tonneau

Face à Jean-Luc Mélenchon, hier 23 février, Pujadas et sa clique ont exécuté tous les pas de leur danse habituelle : Poutine, Cuba et surtout, à toutes les sauces et jusqu’à l’écoeurement, Marine Le Pen. Que l’on soutienne ou non le candidat de la France Insoumise, chacun devrait s’inquiéter que France 2 se risque, pour l’abattre, à faire le jeu du Front National. Retour sur une sale soirée. 


Hasard ou connivence, l’émission tombait au bon moment puisque Yannick Jadot venait dannoncer au journal de 20h quil se retirait de la campagne présidentielle au profit de Benoît Hamon, concluant par un appel vibrant à Mélenchon : parlons-nous, rejoins la grande aventure ! Sous-entendu : Mélenchon refuse de parler. Jadot se mettait ainsi d’emblée au service de la stratégie du PS qui n’a bien sûr jamais eu l’intention de faire alliance avec Mélenchon – on imagine l’apoplexie des Valls, Cazeneuve et autres Cambadélis.

jeudi 23 février 2017

Les raisons d’une rupture, par Denis Sieffert. L'édito de Politis

La France insoumise est le fruit d’un long processus. Le train est lancé à pleine vitesse. Il était bien tard pour l’arrêter ou lui faire prendre une autre direction. 

Ne nous racontons pas d’histoires. D’unité, ils ne voulaient ni l’un ni l’autre. Et ils l’ont manifesté chacun à sa façon. Mélenchon, en adressant à Hamon une lettre comminatoire dont le ton témoignait d’une faible empathie. Hamon, en privilégiant ses contacts avec ses amis socialistes, et pas toujours des plus recommandables. 

En affirmant ainsi ses priorités socialistes et écologistes, le vainqueur de la primaire de la « Belle Alliance populaire » (sic) a servi à son partenaire putatif un argument facile. 

Notre-Dame-des-Landes : Jean Marc Ayrault - Rectifions certaines contre-vérités !, par le CéDpa

 Le CéDpa, collectif d'élu.e.s opposé.e.s au projet de nouvel aéroport à Notre Dame des Landes, souhaite réagir aux propos tenus par Jean Marc Ayrault dans la presse d'aujourd'hui (OF du 21 février 2017). 

L’article de Ouest-France du 21 février consacré à Jean-Marc Ayrault nous oblige à nouveau à rectifier certaines contre-vérités. 

« Il y a eu un referendum » affirme JMA. C’est faux : il y a eu une consultation pour avis ; les mots ont encore un sens et ils devraient en avoir un pour notre ministre des Affaires étrangères. Comme nous l’avons régulièrement expliqué, pourquoi cette consultation pour avis, dont le périmètre était incohérent et les conditions d’organisation scandaleusement partiales, aurait-elle plus de poids que les avis négatifs des commissions scientifiques ? 

mercredi 22 février 2017

Les faux-semblants de l'union, par Roger Martelli (Regards.fr)

Les appels se sont multipliés pour une candidature unique à gauche et pour la fusion des candidatures Hamon-Jadot-Mélenchon. Objectif : un second tour gauche-FN et la victoire à gauche. Mathématiquement, le raisonnement se tient. Mais politiquement ? 

La victoire de Benoît Hamon à la primaire socialiste a relancé la donne à gauche. Face à ce qui était annoncé comme une débâcle à gauche, elle permet de reposer en grand les questions les plus fondamentales : qu’est-ce qui fait gagner la gauche et qu’est-ce qui la fait perdre ? 

Ce débat doit être public. C’est lui qui conditionne les progrès ou les limites de l’unité. Regards souhaite que ce débat ait lieu. Il entend en même temps y contribuer. En énonçant d’emblée quelques faits, pour commencer.

mardi 21 février 2017

De quoi Macron est-il le nom? par Noël Mamère

Le projet d’En Marche est donc tout à fait nouveau dans la société française : créer un bloc social regroupant les groupes sociaux qui veulent s’insérer dans le flux de la mondialisation économique, financière, technologique, géopolitique du monde. 

Emmanuel Macron est la nouveauté de cette élection présidentielle. Il surprend, car il refuse de se plier à la logique des partis, comme à celle de la présentation de programmes. Pour lui, seul compte le projet et son  projet,  c’est son message ! Et comme le disait Mac Luhan, « le médium, c’est le message ». Et, dans ce cas, qui est le media ? Rien d’autre que lui-même, son image et son personnage. 

Mais alors, que représente-t-il et, surtout, qui ? En fait, cet OVNI politique n’a pas les mêmes gènes que François Bayrou, comme beaucoup le pensaient, à commencer par moi-même. Ce dernier est un notable centriste pur sucre issu de la démocratie chrétienne. Son ni droite ni gauche n’est autre qu’une sorte de centre droit flirtant avec le centre gauche. Il respecte le jeu traditionnel des partis, s’inscrit dans la lignée du MRP, du Centre Démocrate, de l’UDF, en cherchant à rassembler les classes moyennes dans une France polarisée entre une gauche représentant les intérêts des salariés et une droite défendant ceux du patronat.

8 mars : journée de lutte pour l'égalité. Appel national

Elles étaient plus de 300 000 à manifester en Pologne pour le droit à l'avortement.

Elles étaient en grève en Islande pour obtenir l'égalité des salaires Elles étaient en grève en Argentine contre les violences 

Elles se sont mobilisées contre Donald Trump aux Etats-Unis 

En France, elles étaient des dizaines de milliers à manifester contre la loi El Khomri, puis dans l'action le 7 novembre dernier à 16h34 pour l'égalité salariale et partout, elles continuent à se battre pour leurs conditions de travail. 

Nous appelons à l'action et à la grève pour les droits des femmes le 8 mars 

lundi 20 février 2017

Toutes et tous dans la rue contre les violences policières ! Appel unitaire des organisations de Jeunesse

par Ensemble! Jeunes, Jeunes Ecologistes, Jeunesse Ouvrière Chrétienne, Lycéen.ne.s et étudiant.e.s autonomes, NPA jeunes

Aux cris de «Justice pour Théo, la police tue des innocents», des milliers de manifestant.e.s ont protesté dans plusieurs villes du pays ce week-end. Que ce soit à Bobigny, Nantes, Bordeaux, Caen, Rouen ou Strasbourg, la colère s’est exprimée contre le viol de Théo par la Police à Aulnay-sous-Bois dans la cité des 3000. Ce qui est arrivé à Theo nous rappelle pourquoi Zyed et Bouna courraient !

« La solidarité avec la lutte pour une Syrie libre et démocratique est plus que jamais nécessaire ». Déclaration unitaire

par le Cedetim, le Collectif Pour une Syrie Libre et Démocratique, EELV, Ensemble !, le NPA et Solidaires.
Suite à la dramatique chute d’Alep, une propagande se développe qui vise à faire croire que la perspective d’une fin de guerre se dessine. Cela grâce au travail réalisé par la Russie de Poutine, et à un accord avec la Turquie et l’Iran. Les écrans de plusieurs télévisions françaises se sont ouverts à Bachar al-Assad pour qu’il se présente comme le vainqueur de ce long affrontement, donc devant être considéré comme un interlocuteur acceptable.

Militantes et militants de gauche et écologistes, associatifs, syndicalistes, par la présente déclaration nous voudrions dire ce qui, après la chute d’Alep, nous paraît être l’urgence d’une action unitaire, dans la durée, en solidarité avec le peuple syrien.

vendredi 17 février 2017

Jean-Luc Mélenchon s'adresse à Benoît Hamon

Bonjour Benoit,

Lors de mon meeting à Strasbourg j’ai pris l’initiative de te proposer publiquement une rencontre. J’ai proposé la fin de la semaine prochaine compte tenu des rudes obligations de mon calendrier. 

Tu avais dit que tu me contacterais des ton investiture. Mais tu n’en as pas eu le temps. Il en résultait un harcèlement de questions exclusivement sur ce thème de la part des médias et il devenait difficile de s’épargner le ridicule d’une situation qui semblait bloquée. Or, elle ne l’est pas de mon fait. 

J’ai rencontré avec grand plaisir Yannick Jadot à Strasbourg et je te verrai de même. Demain nous allons échanger une première fois, de vive voix. 

USA/Israël : la complicité des deux extrême-droites, par Jacques Fontaine

Les élections législatives israéliennes de 2015 et l’élection présidentielle étasunienne (2016) ont vu la victoire de forces particulièrement réactionnaires qui ont de nombreux points communs, et tout d’abord, la haine de l’autre, la haine de l’étranger, haine de celui qui est différent du modèle dominant, juif sioniste en Israël, WASP (White anglo-saxon protestant) aux EU, mais aussi haine de tous ceux qui ne pensent pas comme Netanyahou ou Trump (gauche radicale, mouvements de soutien aux migrants, associations pacifistes ou féministes…). La proximité idéologique de ces deux pouvoirs facilite leur rapprochement. 

Certes, nous avions espéré plus d’Obama. Néanmoins, il s’est distancié en plusieurs occasions de Netanyahou, le point d’orgue de cette distanciation étant son refus d’opposer le veto des EU à la résolution 2334 du Conseil de sécurité de l’ONU condamnant la colonisation sioniste en Palestine (adoptée le 23 décembre dernier) ; quelques heures avant son départ de la Maison Blanche, il a fait un chèque de 205 millions d’Euros à la Palestine ; certes, c’est peu au regard des milliards donnés à Israël, mais il ne faut pas en négliger la portée symbolique. 

mercredi 15 février 2017

Théo : du crime à la provocation délibérée, par Jean-Luc Mélenchon

Ce qu’a subi Théo est le scandale de trop. C’est un évènement d’une exceptionnelle gravité. Du fait de l’acte dont il est question. Des policiers violeurs, torturant par pur sadisme un passant dans la rue que leur avait signalé sa seule couleur de peau. Une inspection générale qui veut faire croire qu’enfoncer une matraque dans l’anus d’une personne en contrôle d’identité puisse être un accident. 

Une absence quasi-totale d’anticorps dans la profession qui ne dit pas un mot pour son honneur alors qu’elle est en majorité écœurée par le comportement de ses collègues, preuve qu’elle est déjà sous l’emprise d’un régime interne d’intimidations. Des syndicalistes policiers qui ont l’exclusivité de la parole pour la profession et qui couvre le crime et l’aggrave encore par des complaisances affichées avec le racisme le plus trivial (« bamboula » !!) complaisamment relayé par tout l’appareil médiatique rivalisant d’obscénité. 

Pour le droit de manifester, par l'Observatoire nantais des libertés dans l'état d'urgence

Le mercredi 8 février, à Nantes, s'est tenu, à l’appel de réseaux sociaux, un rassemblement en soutien à Théo, jeune d'Aulnay-sous-Bois victime de violences de la part de policiers en exercice. Environ 400 personnes y ont participé. 

Alors même que, selon la presse et les témoignages, le rassemblement se tenait dans le calme, les forces de police ont commencé à faire pression, par leur nombre (au moins 16 fourgons de CRS) et par la mise en place des barrages filtrants aux entrées de la place du Bouffay. 

Lorsque les participants sont partis en manifestation, la tension a monté, les forces de police lançant des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants et encerclant une partie d'entre eux sur le parking de la Petite Hollande ; des personnes ont été frappées à coup de matraque.

lundi 13 février 2017

Justice pour Théo, par Noël Mamère

Le temps des émeutes est-il revenu ? Quelle que soit l’importance du geste que représente la visite du Président de la République au chevet de Théo, violé par la matraque d’un policier, il ressemble fort à une tentative d’enrayer une extension des révoltes dans les quartiers populaires. Cette visite restera comme le symbole de la totale incapacité de la gauche de gouvernement à réduire le fossé grandissant entre les habitants des quartiers populaires et l’Etat. 

Douze ans après la révolte des banlieues, suite à la mort de Zyed et Bouna, à Clichy-sous-Bois, non seulement rien n‘a changé dans les cités mais un affrontement permanent s’est instauré entre la jeunesse et les policiers. Les scènes de guérilla urbaine sont maintenant devenues monnaie courante. 

Un changement de période ? Stratégie des mouvements et projet d’émancipation, par Gustave Massiah

Nous sommes dans une période de grands bouleversements et de très fortes incertitudes. Nous vivons probablement un changement de période dans lequel se crispent les anciennes tendances et s’amorcent de nouvelles. La citation de Gramsci est d’une grande actualité « le vieux monde se meurt ; le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres ». Il faut à la fois lutter contre les monstres et construire le nouveau monde. Il n’y a pas de fatalité, ni dans le succès, ni dans l’échec.

La situation mondiale semble désespérante

 
De 2008 à 2015 s’ouvre une nouvelle séquence dans l’histoire longue de la situation mondiale. Depuis 2011, des mouvements massifs, quasi insurrectionnels, témoignent de l’exaspération des peuples. Les révoltes des peuples répondent à la crise structurelle officiellement admise depuis 2008. Elles confirment l’épuisement de cette phase de la mondialisation capitaliste. 

samedi 11 février 2017

Les violences faites aux femmes relèvent-elles des faits divers ? par Aline Chitelman

Presque chaque jour dans la presse, le harcèlement de rue, les agressions, les coups, les menaces, et jusqu'aux féminicides, sont reléguées à la rubrique judicière ou « faits divers ». 

Or de quoi s'agit-il en vérité ? De faits isolés ? D'abus de boisson ? D'hommes qui n'ont pas pu résister à leurs mâles instincts ? 

De par leur répétition, on peut difficilement admettre qu'il s'agisse de cas exceptionnels relevant d'un moment d 'égarement. 

De par les explications fournies lorsque ces « affaires » arrivent au tribunal on ne peut pas déduire que la boisson soit le motif de « dérapages » qui, par pure malchance, s'en prennent aux femmes. 

vendredi 10 février 2017

Le téléphone rose n’a pas sonné, par Jean-Luc Mélenchon

Je ne lui en veux pas. Benoît Hamon n’a pas eu le temps de me téléphoner depuis sa victoire contre Valls. Pourtant il disait dans sa campagne qu’il me contacterait dès le lendemain du vote interne au PS. De toute façon, je suis à la campagne cette semaine. 

Je ne lui en veux pas car j’aurai mal pris d’être calé entre un rendez-vous chez Cazeneuve, un autre chez Hollande ou bien juste derrière sa rencontre avec le groupe des parlementaires PS, à qui il fut dit que la démarche vers moi est essentiellement destinée à me marginaliser. Je préfère cette pause dans les postures car l’image serait très brouillée et négative pour moi si je figurais dans une telle série. 

Scandaleux: l'IGPN nie le viol de Théo à Aulnay-sous-Bois.

L'IGPN vole au secours des quatre policiers membres de la Brigade de surveillance du territoire (BST), dont l'un est poursuivi pour viol et les trois autres de « violences volontaires en réunion ». 

C'est bien ainsi qu'il faut comprendre le premier rapport de la police des polices. Alors que Théo est victime d'une lésion du canal anal de 10 cm de profondeur, d'une section du muscle sphinctérien nécessitant 60 jours d'ITT, l'IGPN ose parler d'une « opération qui tourne mal ». 

jeudi 9 février 2017

Le «système», c’est la Cinquième, par Paul Alliès

Le mot connaît un succès ravageur. Tous les candidats déclarés à l’élection présidentielle l’utilisent pour mieux s’en extraire: le «système» c’est les autres. Sauf qu’on ne sait plus trop à quoi il correspond. Il est en fait le syndrome d’un mal que personne ne nomme: l’irresponsabilité politique qui est au principe même de la Cinquième République. 

Un mot des définitions savantes. La science politique connaît une théorie du système politique. Elle la doit à des chercheurs américains (le plus connu étant sans doute David Easton, décédé il y a deux ans). S’inspirant de la novation portée par la cybernétique, ils considéraient que le gouvernement d’une société relève de la science des systèmes. Cette « gouvernance » (il y aurait beaucoup à dire sur ce terme) est donc une organisation de nature technologique et rien d’autre. Les détenteurs de l’autorité y sont professionnalisés à un point tel que la politique ou l’idéologie n’ont pas de place dans l’exercice de leurs fonctions. 

mardi 7 février 2017

Fillon ou l'implosion du politique, par Noël Mamère

Décidément, cette élection présidentielle ne ressemble à aucune autre. L’affaire Fillon n’est que la dernière touche de ce chamboule- tout. Le sentiment de ras-le-bol généralisé devant le si mauvais remake d’un film déjà revu cent fois, percute de plein fouet les « valeurs sûres » du jeu politique ancien. 

Le « Fillongate » dépasse de loin tout ce qu’on a connu des Chirac et autres bonimenteurs, dans la mesure où le candidat de la droite a remporté la primaire de son camp sur la vertu, l’intégrité et l’honnêteté, reprochant, en sous texte, à son principal adversaire de ne pas l’être. 

Aujourd’hui, malgré une conférence de presse visant à le réhabiliter, François Fillon est devant ses contradictions ; l’homme public soi-disant vertueux ne parvient plus à effacer l’homme d’argent, le gagne-petit, prêt à toutes les combines et à tous les conflits d’intérêt pour épaissir son matelas de châtelain. 

Retraites : la fin du droit au bonheur ? Entretien avec Christophe Ramaux


lundi 6 février 2017

Aux hésitants, par Samy Johsua

Le « désir de gauche » s’est exprimé nettement à la primaire PS. Oui, en faire réellement une alternative est une nécessité. Mais, pour l’heure, les conditions pour aller dans ce sens ne sont pas données par Benoît Hamon. Le soutien de la campagne de Mélenchon reste le choix le plus efficace pour y contribuer. 

Si Valls avait obtenu l’investiture… Voilà qui aurait manifesté un état désespérant du pays et de sa gauche. Le choix effectué par plus d’un million de personnes en faveur de Hamon est donc une excellente nouvelle. 

Les soutiens de Macron s’étant éloignés, il n’y a donc plus à gauche de base populaire pour le néo-libéralisme autoritaire. Après l’auto-élimination du chef de la bande, Hollande, c’est son porte flingue le plus zélé qui a pris le toboggan direct vers la sortie. On ne va pas bouder son plaisir. 

dimanche 5 février 2017

Collectif national d'Ensemble : déclaration politique

Les élections françaises de 2017 se déroulent dans un contexte international lourd de tensions : arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, interventionnisme de Vladimir Poutine, approfondissement des crises et des guerres au Moyen-Orient, attentats terroristes… 

Le monde est secoué de bouleversements qui ne vont pas manquer de se développer dans les prochains mois. La société française est elle-même travaillée par des tensions et des fractures multiples qui peuvent se concentrer dans une crise politique inédite dont la séquence électorale de 2017 peut être un moment de dénouement. 

Contre le pouvoir présidentiel, une nouvelle République, par Edwy Plenel

Contributeur du Club de Mediapart depuis l'origine, Paul Alliès, président de la Convention pour la Sixième République (C6R), publie aux éditions Don Quichotte un livre issu de ses chroniques. Ce "rêve d'autre chose" est l'outil indispensable pour accompagner la refondation démocratique qu'appelle l'actuelle crise de régime. C'est pourquoi j'ai accepté de le préfacer. Préface que voici. 

" Dans un passage trop méconnu de son maître ouvrage, De la démocratie en Amérique, Alexis de Tocqueville s’alarme de l’avènement durable d’une « tyrannie douce » où « les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent ». 

vendredi 3 février 2017

Ni aujourd'hui, ni jamais: un appel contre les politiques de Trump, par Médecins du Monde

Nous sommes témoins chaque jour du combat de femmes, d'enfants et d'hommes vulnérables, victimes de circonstances qui échappent à leur contrôle et qui n'ont pas accès aux soins médicaux élémentaires. Certaines politiques récemment mises en place par le président Trump constituent une violation des droits humains fondamentaux de ceux que nous soignons et vont directement à l'encontre des valeurs de notre organisation. 

Les actions du président Trump ont remis en cause trois de nos valeurs fondamentales. 

“Désir de gauche” et volonté d’alternative, par Samy Johsua

Une bonne nouvelle : après l’auto-élimination du chef de la bande, Hollande, c’est son porte flingue le plus zélé qui a pris le toboggan direct vers la sortie. On ne va pas bouder son plaisir. 

La Primaire socialiste en a fourni l’occasion pour plus d’un million de votant-e-s. Difficile de savoir ce qui a primé, de l’envie irrépressible de se défaire de Valls ou de celle de soutenir la parole d’un socialiste de gauche “vieux style”. 

Dans les deux cas, c’est quand même bien d’un “désir de gauche” qu’il s’agit. La question est : qu’en faire ? Hamon a été de l’aventure Hollande pendant la moitié du quinquennat, comptable donc des reniements immédiats qui ont suivi l’élection, dont la signature sans gloire du Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). Plus de toutes les orientations libérales qui ont suivi. 

jeudi 2 février 2017

De l'inconnu en politique, ... l'éditorial de Politis, par Denis Sieffert

Il faut espérer que Benoît Hamon, qui s’est montré audacieux durant la campagne, saura poursuivre sur le chemin de l’audace et faire le choix résolu de la vraie gauche et de l’écologie. 

Longtemps, le paysage politique a paru d’une fixité désespérante. C’était vrai en France. C’était souvent vrai à l’échelle planétaire. Deux générations depuis la fin de la guerre ont vécu dans le confort intellectuel de cette histoire prévisible. 

« Confort » ne veut pas dire que le monde était facile à vivre, ni qu’il était exempt de tragédies, mais qu’il était facile à penser. En fait, Francis Fukuyama, faux prophète de la « fin de l’histoire », avait commis un contresens. Tout commence ou recommence, au contraire, à partir de ces années 1980 où se sont conjugués les deux événements considérables que furent la mondialisation libérale et la chute de l’URSS. Il y faut ajouter la prise de conscience écologique, qui n’a pas été une moindre révolution dans les esprits. 

Notre-Dame-des-Landes : lettre ouverte du CéDpa à Philippe Grosvalet, président du Conseil Départemental 44

Notre Dame des Landes, le 31 janvier 2017 

Objet : Notre Dame des Landes : nos réactions à votre lettre ouverte à B Hamon 

Monsieur le Président, 

Quelle rapidité pour écrire à Benoît Hamon ! Nous aurions aimé que vous répondiez à nos différents courriers avec la même célérité, puisque l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes occupe visiblement toutes vos pensées (en fait, vous n’avez pas répondu du tout). 

On aurait pu s’attendre à un petit moment de silence, voire de décence avant qu’en choeur caciques locaux et nationaux demandent au candidat finalement choisi de renier ses positionnements ( sur NDDL pour certains, sur le revenu de base pour d’autres et la liste n’est pas close) : jusqu’ici on attendait au moins d’être élu avant de ne pas tenir ses promesses, tout s’accélère décidément ! 

mercredi 1 février 2017

Jean-Luc Mélenchon s'adresse à Benoit Hamon


Mineurs réfugiés : quand l’urgence en cache une autre, par Cyril Lecerf Maulpoix (Regards.fr)

Entre violences, insuffisance de moyens et dispositifs inadaptés, les autorités maintiennent les migrants dans une extrême précarité dont les mineurs sont les premières victimes. 

Ce vendredi 27 janvier, devant le centre humanitaire de la Chapelle destiné aux hommes migrants primo-arrivants, ils sont quelques-uns à venir dans la rue chercher un petit-déjeuner proposé par le collectif Solidarité migrants Wilson sous des températures avoisinant les moins trois degrés. 

La semaine dernière, une vidéo avait tournée sur les réseaux sociaux, provoquant la colère des collectifs de soutien, où l’on voyait une trentaine de migrants tentant désespérément d’ouvrir de force les portes du centre. 

Résistance et solidarité contre D. Trump

Le télescopage dans le temps de l’attentat contre une mosquée à Québec et la signature du décret de D. Trump interdisant l’entrée aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane, à l’exclusion des monarchies du Golfe, donne un éclairage extrêmement inquiétant sur la situation politique dans un monde labouré par les conflits, les guerres, le retour des nationalismes, la xénophobie. 

« Ensemble! » condamne vigoureusement l’attentat islamophobe à Québec, s’incline devant les victimes et témoigne de toute sa solidarité à une communauté lourdement frappée.