vendredi 5 janvier 2018

Palestine : Libérez Ahed, Nour, Nariman TAMIMI, Salah HAMOURI, Munther AMIREH… et tous les prisonniers politiques. Marche pour leur liberté lundi 8 janvier à Nantes

Ahed TAMIMI, jeune fille de 16 ans du village de Nabi Saleh a été arrêtée à son domicile le 19 décembre dernier. Inculpée pour s’être rebellée contre les soldats de l’armée d’occupation israélienne qui envahissent régulièrement ce village, emprisonnent, blessent et parfois tuent les manifestants. Sa mère Nariman qui a voulu la défendre a été également arrêtée et inculpée de même qu’une cousine : Nour TAMIMI. Jugées ce lundi 8 janvier par un tribunal militaire, elles risquent de lourdes peines de prison. 

À travers ces arrestations, c’est la résistance palestinienne non-violente qui est visée. 

En 1977 une colonie israélienne ultra-orthodoxe s’installe sur les terres du village de Nabi Saleh. Quelques années plus tard, c’est la seule source d’eau du village qui est confisquée. 


Les habitants ont commencé à protester contre ce vol de terre et d’eau par une marche pacifique qui a lieu chaque vendredi depuis 2009. Ces manifestations qui ont la particularité de voir les femmes et les jeunes en tête de cortège sont violemment réprimées par des tirs de grenades, de balles d’acier caoutchouté ou de balles réelles ont fait de nombreux blessés. Nariman a été gravement blessée en 2014 à la jambe par un tir à balle réelle dont elle garde des séquelles, c’est le cas également de Manal, sa cousine l’année suivante. 

En 2011, Mustafa Tamimi, 28 ans est mort après avoir été frappé au visage par une grenade lacrymogène tirée à bout portant par un militaire israélien. Rushdie Tamimi 31 ans, frère de Nariman, est décédé le 21 Novembre 2012 après avoir été touché par un tir à balles réelles par des soldats israéliens. 

Par ailleurs, les incursions de l’armée sont très fréquentes dans le village, de jour comme de nuit, elles s’accompagnent de tirs de gaz dans les maisons, de projections de liquides pestilentiels à l’odeur persistante et se terminent par des arrestations visant particulièrement les jeunes voire les enfants. 

Si l’armée fait preuve d’autant d’acharnement, c’est que cette forme de résistance non-armée face à des soldats surarmés reçoit un écho positif dans le monde entier et qu’il est difficile de faire passer ces résistants pour des terroristes. 

En effet, les habitants de Nabi Saleh ont été reconnus comme « défenseurs des droits de l’homme » par Amnesty International, Bassem TAMIMI, père de Ahed a été reconnu « prisonnier d’opinion » par Amnesty International et « défenseur des droits de l’homme » par l’Union européenne. 

Cette forme de résistance, initiée à Bil’in a essaimé dans plusieurs villages : Ni’lin, Wadi fuqin, Walaja, Beit Omar, dans des camps de réfugiés comme Aïda à Bethlehem ou des quartiers de Jérusalem… tous les leaders sont confrontés à une répression violente et souvent arrêtés comme en ce moment, Munther Amireh de Bethlehem. 

Notre compatriote Salah HAMOURI est également victime de cet acharnement. 

Lui qui a passé 7 ans dans les geôles israéliennes, vient d’être à nouveau arrêté et mis en détention administrative pour 6 mois renouvelables. Son seul crime est de défendre en tant qu’avocat le droit des prisonniers 

A Nantes, nous sommes particulièrement concernés par ces arrestations : 

Nous avons visité, chez lui Salah en 2011 avec une délégation du Conseil régional après sa première libération et il a été reçu à Nantes en 2012.

Nous avons accueilli un groupe de jeunes de Nabi Saleh en 2015, parmi lesquels, Ahed, Nour et Nariman dans le cadre de représentations théâtrales à la Chapelle-sur-Erdre, une autre forme de résistance par la culture. 

Nous appelons à un rassemblement à Nantes, Croisement rue de la Barillerie / 50 otages Lundi 8 janvier à 17 h30, suivi d’une marche silencieuse en ville. 

- Pour soutenir la résistance populaire non-violente palestinienne 

- Pour exiger la libération des prisonniers politiques palestiniens 

- Pour appeler les autorités françaises à se mobiliser dans ce sens auprès du gouvernement israélien et sanctionner l’occupation et la colonisation. 

Plateforme 44 des ONG pour la Palestine : AFPS44 …et Collectif 44 pour une Paix Juste et Durable, Ensemble! 44, etc.... liste ouverte

 Contact : AFPS44, 21 allée BACO, 44000 Nantes afpsnantes@wanadoo.fr - https://www.facebook.com/AFPS44

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