Intervention faite par
Bruno Della Sudda, écrite en concertation avec Jean Louis Griveau et Henri Mermé lors de la réunion en visio conférence organisée par
l’appel « Se Federer » dimanche matin 18/0/2021 sur le thème : 2022, quels enjeux, quelle stratégie pour
les anticapitalistes
Avant d'en venir à 2022, quelques mots sur le contexte général.
Nous sommes dans une situation extrêmement paradoxale. Malgré la crise
sanitaire, et après la sidération qui a marqué le début du premier confinement,
les mouvements sociaux et les mobilisations citoyennes gardent une vigueur qui
n'est pas négligeable. Le niveau de conflictualité sociale reste significatif
et pas seulement pour des luttes (défensives) en défense de l'emploi (il y a
aussi des luttes pour les salaires). En
fait, depuis plusieurs années, depuis la mobilisation contre la loi "El
Khomri", il y a un mouvement social rampant et des mobilisations
citoyennes sous diverses formes (Gilets Jaunes, Notre Dame des Landes,
mouvement contre la casse des retraites etc). Dans la dernière période les
mobilisations pour le climat, pour la journée internationale pour les droits
des femmes, les manifestations contre la stigmatisation des habitant.e.s des
quartiers populaires et singulièrement contre l’islamophobie systémique et
contre les lois liberticides ont aussi été des temps forts. Il y a une vraie
colère sociale, liée en partie à la gestion de la crise sanitaire par la
Macronie, même si cette colère a du mal à s'exprimer pleinement du fait des
contraintes liées à la situation sanitaire.