lundi 6 décembre 2010

Faire de la résistance à Notre Dame des Landes un enjeu écologique national

Rendez-vous vendredi 10 décembre à 8 heures 30 devant la mairie de Notre Dame des Landes pour une nouvelle démonstration de l'opposition à la construction de l'aéroport.

La confirmation par l’Etat du plan de financement de l’aéroport de Notre Dame des landes et le vote, le 18 octobre dernier, du plan de financement par la Région Pays de Loire, le Conseil Général de Loire Atlantique et Nantes Métropole ont rapidement été suivis sur le terrain d’une accélération dans la mise en œuvre des dispositions légales préalables au début des travaux. Il en est ainsi de l’enquête publique sur l’aménagement du foncier lié qui s’est traduite, à la demande de la Préfecture de Loire Atlantique et du Président PS du Conseil général, par un véritable déferlement policier dans le bourg de Notre Dame des Landes (1900 habitant-e-s). Sous le titre «Des poulets dans mon jardin », le quotidien Ouest France écrit fort justement dans son édition du 3 décembre dernier « Dans la commune du futur aéroport, il y a des gendarmes et CRS partout. Surtout certains jours d’enquête publique. Vraiment partout : planqués dans les jardins, perchés sur les murets… Autant d’uniformes dans une si petite commune, on n’avait jamais vu ça. Sauf à Plogoff à la grande époque des rassemblements antinucléaires ».


Cette présence policière délirante n’a pas empêché que s’exprime, avec force, l’opposition des habitants à la destruction de leur terroir. Plus de 500 manifestant-e-s-e-s le 27 novembre, au bénéfice de la présence des enquêteurs le samedi matin. Un peu moins évidemment quand cette présence est en semaine, mais la manifestation avec un troupeau de vaches du vendredi 3 décembre, avec le slogan « on veut des vaches pas des poulets » aura réussi à marquer l’opinion sur la détermination des paysans à défendre les terres agricoles.



Mais, à mesure qu’avance le véritable rouleau compresseur, policier bien sur, mais surtout politique, notamment l’encontre des élus locaux, et médiatique, des décideurs de tous bords, le doute sur la possibilité de les mettre en échec s’insinue et, pour la première fois, une division, latente depuis de nombreux mois, s’exprime publiquement entre les militant-e-s de l’ACIPA, l’association citoyenne qui depuis le début organise la mobilisation, et un noyau vaguement autonomes de « nouveaux habitants » qui squattent les maisons rachetées par le Conseil général. A l’évidence, la mobilisation peine à trouver un nouveau souffle. Pour les Alternatifs, il y a urgence à lui donner une dimension nationale en fixant rapidement de nouvelles étapes à la mobilisation citoyennes pour déboucher, au début de l’été 2011, sur une réelle mobilisation nationale des opposants à un projet inutile et écologiquement et socialement désastreux.


L’enjeu des prochaines semaines pour les associations et partis politiques unis dans la même volonté d’empêcher un gâchis écologique et financier irrémédiable est de poursuivre et intensifier l’information et les mobilisations locales pour réussir à faire de la résistance à Notre Dame des Landes un enjeu écologique national …. comme l’avait été Plogoff à la fin des années 1970.

(article paru dans Rouge et Vert, le journal national des Alternatifs, de décembre2010)

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