"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
samedi 11 décembre 2010
Solidarité avec Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM
Habiter Nantes, principal port de la traite négrière, nous lègue une dette historique qui ne se limite pas à maintenir vivante la mémoire de l’odieux commerce triangulaire mais exige une attention et une solidarité permanentes au combat de celles et ceux qui, en Martinique et en Guadeloupe, luttent contre les conséquences actuelles du colonialisme.
Ainsi, mercredi prochain 15 décembre, Ghislaine Joachim-Arnaud, secrétaire générale de la CGTM, est convoquée devant le tribunal de Fort-de-France suite à une plainte pour incitation à la haine raciale déposée par Jean-François Hayot, membre d’une famille les plus riches de l’île au l’association Respect DOM, pour avoir écrit sur le livre d’or d’une télé locale le slogan repris par des milliers de martiniquais lors de la grève générale de février et mars 2009 : « Matinik sé ta nou, maitik sé pa ta yo. An ban bétéché pwofitè, volè ; nous ké fouté yo déwô ».(« La Martinique est à nous, la Martinique ce n‘est pas à eux. Une bande de békés voleurs, profiteurs ; nous allons les foutre dehors »).
Ghislaine Joachim-Arnaud est explicitement citée à comparaitre pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en l’occurrence les békés à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non appartenance à une ethnie, une nation ou une race déterminée ».
Pour les Alternatifs 44, il s’agit d’une claire volonté de criminaliser comme raciste tout le puissant mouvement social qui s’est développé, en Martinique et en Guadeloupe, contre les inégalités sociales et l’exploitation brutale imposées au peuple martiniquais par une minorité béké.
Les Alternatifs 44 font leur la phrase écrite par Ghislaine Joachim-Arnaud, cri de rassemblement des travailleurs et du peuple martiniquais contre leurs exploiteurs. Ils assurent Ghislaine Joachim-Arnaud, qui est également responsable de Combat Ouvrier, l’organisation sœur de Lutte Ouvrière en Martinique, et la CGTM de leur entière et totale solidarité.
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