mercredi 25 février 2009

Appel aux organisations syndicales et aux travailleurs de France


UNION GENERALE DES TRAVAILLEURS DE GUADELOUPE

Pointe-à-Pitre, le 23 février 2009
Aux organisations syndicales de France,
Aux travailleurs de France


A l’appel de 49 organisations dont l’ensemble des organisations syndicales de Guadeloupe, dont l’UGTG, une grève générale a commencé le 20 janvier 209 pour exiger du patronat, des Collectivités, de l’Etat :

- Le relèvement immédiat et conséquent des salaires, du minima vieillesse, des minima sociaux. Sachez qu’en Guadeloupe plus de 100 000 personnes vivent en dessous du seuil de pauvreté sur une population d’environ 450 000 habitants.

- La défense et la création d’emplois, la formation notamment pour la jeunesse.

- La défense et le développement de la production. La défense et l’amélioration du droit et des libertés syndicales.

- La baisse des loyers.

- La protection du patrimoine écologique…

Des manifestations ont rassemblé 25000, puis 65000 et 100000 participants, soit à peu pris 20% de la population de la Guadeloupe. Le 8 février, après 18 heures de négociation, un pré accord sur les salaires est établi entre les parties sous la médiation du Secrétaire d’État à l’Outre Mer et des services de la Direction du travail. Ce pré accord prévoit une aide de 108 millions de l’État aux entreprises. Le Secrétaire d’État revient sur sa position ce qui met en cause cet accord et fait durer le mouvement.

Après la mort d’un syndicaliste dans la nuit du 17 au 18 février, le Premier ministre et le Président de la République affirment vouloir « dénouer la crise –une crise sociale » ; mais que proposent-ils pour augmenter les salaires ? Une prime exonérée de cotisation sociale basée sur le RSA, Revenu de Solidarité Active, y compris pour les salariés touchant 1.4 smic.

C’est un recours à des dispositifs « aide aux pauvres » qui est proposé aux salariés en guise d’augmentation de salaires, c’est une prestation sociale.

De plus, cette prestation, comme celles d’avant, RMI, API, par ses conditions d’application, par les effets pervers qu’elle va générer, risque de démanteler encore un peu plus la famille guadeloupéenne. Les patrons, quant à eux, ne demandent pas mieux car cela peur permet de faire des propositions minimes d’augmentation de salaires, 70€, voire 50€. C’est un mépris des pour les travailleurs de Guadeloupe qui ne demandent pas la charité mais qui exigent une plus juste rétribution de leur travail. Nous ne pouvons l’accepter.

Nous allons reprendre les discussions avec les patrons en présence des représentants de l’Etat, avec la volonté de négocier pour obtenir ces 200€ car cela est possible si les autres parties sont animées de la même volonté.

Nous nous adressons à vous afin que vous fassiez largement connaitre aux travailleurs et à la population la réalité de notre revendication, à l’inverse de la propagande gouvernementale et médiatique présentant les organisations de Guadeloupe impliquées dans la grève générale et singulièrement les organisations syndicales, comme menant une politique extrémiste, raciale et violente.

Les travailleurs de Guadeloupe et leurs organisations depuis 5 semaines font preuve d’une extrême responsabilité.

Recevez, chers camarades, nos salutations fraternelles.

Le secrétaire Général
E. DOMOTA

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