samedi 21 mars 2009

Après le succès du 19 mars, il faut monter d'un cran !


« Manifestation monstre à Nantes », « Marée humaine sur fond de crise » titre « Presse Océan ». Pour « Ouest-France », « La mobilisation est monté d’un cran » et « Encore plus nombreux contre la crise ». 87 000 personnes a comptabilisé Ouest-France, tandis que l’intersyndicale annonce 75 000 manifestants à Nantes, 20 000 à Saint Nazaire, 5000 à Ancenis et 1500 à Châteaubriant, soit plus de 100 000 manifestant-e-s dans le département. Au-delà de la traditionnelle polémique sur les chiffres, une chose est sure : l’ampleur des manifestations a, en Loire Atlantique, progressé de près de 25% par rapport à ce qu’elle avait été le 29 janvier.

Forte présence du secteur privé et la Guadeloupe dans toutes les têtes.

Dans les quatre villes, les salarié-e-s des entreprises privées représentaient sans conteste la majorité des cortèges. A la mesure de l’explosion du chômage que connaît le département et du mal à boucler les fins de mois qui frappe nombre de familles et beaucoup de jeunes sans travail. Forte présence aussi à Nantes des étudiant-e-s mobilisés depuis plusieurs semaines contre la réforme Pécresse.

Le refus des licenciements - le slogan interdiction des licenciements était massivement repris dans nombre de cortèges – et l’exigence d’une augmentation des salaires, des minimas sociaux et des retraites de 200 euros par mois, étaient les slogans les plus repris. Et beaucoup des manifestant-e-s avaient en tête la longue grève aux Antilles qui a forcé le gouvernement et le patronat à céder, explicitement revendiquée comme le modèle à suivre par FO et Solidaires.

Répression encore

La fin de la manifestation nazairienne a été marquée par de vifs affrontements entre plusieurs centaines de jeunes ouvriers et les forces de police et par plusieurs interpellations. Cette violence d’une frange de la jeunesse témoigne aussi de son exaspération face au quotidien qui leur est imposé. Comme l’écrit l’un des animateurs du CODELIB – en lien en cliquant sur le titre de cet article –
« 10 comparution immédiates ce vendredi soir, suite à la manif : le procès s'est finalement ouvert à 19H00 pour finir vers minuit 30 ! 1 a pris 8 mois fermes avec mandat de dépôt
- 6 ramassent 4 mois (assortis de 2 mois de sursis pour quelques-uns)
- le plus jeunes (18 ans le 11 mars !) ramasse 6 mois avec sursis !

Tous prolos plutôt jeunes, plutôt avec boulot, et sans antécédents pour la plupart.
Dossiers bien maigres : la parole des policiers prise pour argent comptant jusqu'à la caricature 2 autres ont refusé la comparution immédiate : incarcérés a moins jusqu'à leur procès le 21 avril ! Le tribunal de Saint-Nazaire continue de fusiller pour l'exemple.
Parodie de justice : entre mépris de classe et cynisme judiciaire
».

Monter d’un cran !

C’est évidemment la question qui est posée. A tous, syndicats ouvriers et partis politiques. En aucun cas le rendez-vous aux traditionnelles manifestations du 1er mai ne répond à cette nécessité de monter d’un cran. Dans tout juste deux semaines, l’Académie de Nantes sera en vacances. C’est donc sans délai qu’une nouvelle échéance de mobilisation nationale doit être fixée, en lien avec les grèves actuelles dans l’éducation et dans les entreprises en lutte.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire