"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
lundi 17 septembre 2012
Construire l’unité la plus large face à l’enlisement, préparer une alternative solidaire et autogestionnaire, féministe et écologiste, c’est ouvrir la voie à un vrai changement.
La politique Hollande-Ayrault ne se distingue pas de celle de la Droite sur le terrain écologique (du nucléaire aux grands projets inutiles), avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, avec les Rroms, avec l’illusion de possibles concertations et compromis avec le patronat... Pour changer vraiment, tout dépend de notre mobilisation. L’analyse des Alternatifs.
François Hollande et la majorité P.S. n’ont certes pas été élus sur la promesse d’une transformation radicale de la société. Mais un grand nombre de celles et ceux qui avaient choisi de chasser Sarkozy et sa clique avaient aussi, pour le moins, quelques espoirs de changements. Or, l’enlisement du pouvoir, quatre mois après la séquence électorale, est évident. Quelques unes des mesures les plus antisociales de Sarkozy ont été supprimées, quelques signes pour l’Ecole, les droits des femmes et des homosexuel-le-s sont donnés, mais restent très limités, des mesures fiscales moins iniques que celles de la droite sont annoncées...
Cependant, dans différents domaines majeurs, la politique Hollande-Ayrault ne se distingue que symboliquement, ou pas du tout, de celle de la Droite. C’est le cas sur le terrain écologique, du nucléaire aux grands projets inutiles C’est le cas avec le projet de ratification du Traité européen d’austérité, recul majeur par rapport aux engagements du candidat Hollande. La mobilisation la plus large est à l’ordre du jour pour combattre ce déni de démocratie, expliquer encore les enjeux sociaux de cette capitulation politique : nous serons en masse dans la rue le 30 septembre pour nous y opposer. C’est le cas pour ce qui concerne les Rroms, mis à la rue et expulsés sans que soit mise en oeuvre une politique simplement humaine.
Enfin, l’illusion gouvernementale des concertations et compromis avec le patronat se heurte à la réalité d’un capitalisme financier prédateur : la multiplication des plans de licenciements et de liquidation d’entreprises en témoigne, PSA, Doux, Sanofi, Fralib, et l’obsession du MEDEF reste la déréglementation du droit du travail.
La riposte est d’abord la défense de l’emploi et des droits sociaux, le combat pour l’éradication du chômage et de la précarité, en particulier par la réduction du temps de travail, mais, pour les Alternatifs, cette riposte doit aussi prendre en compte les reconversions nécessaires pour maintenir les activités productives dans une nouvelle logique écologique, durable, socialement utile.
C’est pourquoi nous voulons porter, avec d’autres et en particulier avec l’ensemble de la gauche alternative - dont nous souhaitons le regroupement dans une nouvelle force politique -, un projet alternatif, rouge et vert, féministe et autogestionnaire.
Rien de décisif ne sera gagné sans mobilisation sociale, sans une démocratie active pour construire l’unité la plus large et faire reculer la résignation, sans ouvrir maintenant des brèches dans un système de domination capitaliste, productiviste, autoritaire, et ainsi prouver que «c’est possible».
Rien de décisif ne sera gagné sans l’appropriation sociale, outil pour l’émancipation des salariéEs, l’intervention des usagerEs et consommateurs/trices, la réorientation de l’économie.
L’aspiration autogestionnaire n’est ni une vieille lune ni une utopie pour après demain, elle est aujourd’hui présente dans des pratiques alternatives et quand les travailleurs/ses défendent leur emploi et réfléchissent à la transformation de la production, par exemple chez Fralib ou Sanofi. Construire l’unité la plus large face à l’enlisement, préparer une alternative solidaire et autogestionnaire, féministe et écologiste, c’est ouvrir la voie à un vrai changement.
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