dimanche 24 février 2013

Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES, suivi communiqué CGT radio France


Les porteurs du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes viennent de lancer une campagne de communication sur des médias de Bretagne et des Pays-de-laLoire, parmi lesquels France Bleu Loire Océan. Les collectivités du Syndicat Mixte Aéroportuaire, partenaires de la réalisation du futur Aéroport du Grand Ouest, financent du 18 au 28 février 2013 une campagne de communication. Un slogan : l’aéroport du Grand Ouest « un vrai + pour nous tous ». Cette campagne de 300 000 euros doit toucher les habitants des Pays de La Loire et Bretagne. Le plan médias se décline dans les espaces publicitaires des gares de Nantes, Angers, Rennes, des centres commerciaux de Nantes (Atlantis et Beaulieu) et Rennes (Colombia) ainsi que dans la presse quotidienne régionale (Ouest-France, Presse Océan et Courrier de l’Ouest, 20 minutes Nantes et Rennes) et la presse hebdomadaire régionale (L’Hebdo de Sèvre et Maine, Le courrier du Pays de Retz, L’Echo de la Presqu’île et L’Eclaireur). Des spots radio sont également diffusés sur les antennes de FBLO, Chérie FM, NRJ, RTL2, Hit West et Virgin radio 85. 

Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES 

Nous, journalistes de France Bleu Loire Océan demandons solennellement à la direction de Radio France d’empêcher la diffusion sur notre antenne d’un spot publicitaire acheté par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, et qui vante les mérites du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain. Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance. 


Nous ne comprenons donc pas comment, dans ces conditions, la direction de Radio France peut cautionner la diffusion de cette campagne promotionnelle, sauf à considérer qu’elle vaut plus que notre travail. 

Signé par les journalistes titulaires de France Bleu Loire Océan 

Publicité pour l’aéroport de Notre-Dame-des Landes Radio France commet une faute !  

C’est un (très) mauvais coup porté à la crédibilité de l’antenne de France Bleu Loire Océan et, au-delà, à toutes celles de Radio France. Malgré les demandes des élus du personnel de cette station locale et de la CGT Radio France, la direction refuse de retirer une campagne de publicité achetée par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, structure qui regroupe plusieurs collectivités du Grand Ouest porteuses du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

Pendant une semaine, les 120.000 auditeurs quotidiens de France Bleu Loire Océan entendront donc un message vantant les mérites de cet aéroport. Cela signifie qu’un simple spot risque de mettre à mal des mois (des années !) de travail des journalistes de cette station pour respecter la neutralité indispensable au traitement de ce dossier qui déchaîne tant de passions et d’oppositions. 

Cela veut dire que la crédibilité de la radio et de ses personnels va être anéantie par un simple contrat signé par Radio France Publicité, sans même que le directeur de la station et l’équipe locale en ait été informés ! 

Comment dans ces conditions continuer à assurer notre mission de service public, comment aller sur le terrain demain, à Notre-Dame-des-Landes, et expliquer aux opposants à l’aéroport que non, Radio France ne prend aucun parti dans cette affaire ? La CGT dénonce une erreur de Radio France Publicité, qui devient une faute dès lors qu’elle est cautionnée par la direction générale et par la direction de France Bleu ! 

La CGT demande une nouvelle fois au PDG de faire cesser cette campagne de publicité, même s’il faut pour cela ne pas honorer un contrat signé : l’exigence d’un service public indépendant et de qualité, tel que le défend notre organisation syndicale, est à ce prix ! 

La CGT Radio France

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