"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
mercredi 10 mars 2010
12 mars : dans la rue pour défendre et transformer le service public d'éducation
Pour l’école, défendre le service public
Le gouvernement s’est lancé dans une vaste entreprise de destruction du service public d’éducation :
-En lui enlevant les moyens de fonctionner :
Depuis 2003, 45000 emplois ont été supprimés dans le secon- daire, 16000 postes pour la prochaine rentrée. Les personnels d’orientation sont menacés dans leurs missions.
Par la loi sur la mobilité des fonctionnaires, le gouvernement projette de licencier en masse dans la fonction publique. Les « Etats Généraux de la sécurité à l’école » ne sont qu’ une vaste supercherie tant que le gouvernement refusera de restituer en nombre suffsant les postes en personnels nécessaires pour vivre et travailler dans de bonnes conditions dans les établissements scolaires.
- En ayant recours à la précarité à tout va :
Pour assurer la continuité du service public au moindre coût, le gouvernement multiplie les situations diffciles pour les personnels précaires placés en situation d”insécurité illimitée“ (Succession de contrats courts, interruption, chômage, alternance contrat- vacations). Peu lui importent les conditions de vie des personnels précaires, il faut augmenter leur nombre pour casser le statut des fonctionnaires.
- Pour faire des économies,
les enseignant-e-s stagiaires nouvellement nommé-e-s se succéderont dans les classes à temps complet sans réelle formation profession-nelle. Quel mépris pour les jeunes comme pour les future-s enseignant-e-s !
- En supprimant des heures de cours :
la réforme des lycées se traduit par la suppression de nombreuses heures de cours, renforce la hiérarchie des flières, et diminue les redoublements qui “coûtent trop cher“ mais c’est pour mieux encadrer les élèves en diffculté par des enseignant-e-s-tuteurs-tutrices qui auront la charge de les « réorienter ».
- Avec la suppression de la carte scolaire et la réforme des lycées qui laisse le soin à chaque établissement de décider pour 1/ 3 de l’horaire des classes, c’est la mise en place de la concurrence généralisée entre tous les établissements scolaires.
- En renforçant les pouvoirs des chefs d’établissement.
Tels des petits potentats locaux, ils désigneront une hiérarchie intermédiaire dont les décisions s’imposeront à toutes et tous, contournant ainsi les Conseils d’Administration composés des représentant-e-s élu-e-s des élèves, des personnels, des parents. Et il est même question de confer aux principaux et proviseurs ainsi promus petits chefs d’entreprise, l’évaluation pédagogique des enseignant-e-s…
Transformer le service public
Réussir la journée d’action du 12 mars dans le secondaire est important pour commencer à inverser le rapport de force mais une journée ne sera sans doute pas suffsante pour faire reculer le gouvernement. Il faut inscrire la mobilisation dans la durée, la généraliser comme le demandent les assemblées générales des enseignant-e-s en lutte, notamment dans la région parisienne.
Les Alternatifs, dans le mouvement qui s’engage, défendront inconditionnellement le caractère public du service d’Education. Ils soutiendront également de façon active toutes les propositions visant à renforcer le pouvoir des équipes pédagogiques et éducatives dans les établissements, les droits démocratiques des jeunes ainsi que toutes les initiatives qui iront dans le sens d’une transformation émancipatrice et autogestionnaire du sys- tème éducatif.
Nous souhaitons que partout se tiennent des assemblées géné- rales de tous les personnels de l’Education Nationale car l’unité de toutes et tous est indispensable pour s’opposer à la liquidation du service public menée par le gouvernement.
Mais nous n’oublions pas que l’Ecole d’aujourd’hui est profondément élitiste et sélective, qu’elle crée de l’échec et provoque parfois une haine de l’apprentissage scolaire.
Face aux réformes gouvernementales nous devons résister et proposer :
Il faut défendre le service public et en même temps réféchir toutes et tous ensemble – Elèves, parents, personnels de l’Education Nationale, syndicats, mouvements pédagogiques, citoyennes et citoyens - aux transformations nécessaires de l’Ecole dans le cadre de forums locaux pour la défense et la transformation de l’Ecole. C’est ainsi que nous pourrons élargir la mobilisation, construire l’unité des luttes et faire reculer le gouvernement
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