lundi 13 septembre 2010

Retraites : il n’y a pas de fatalité a ce que nous vivions plus mal pour que l’oligarchie financière profite mieux. Nous ne cèderons pas !


Si l’on continue à s’inscrire dans la logique du système capitaliste financiarisé, il ne peut pas y avoir de réponse sociale au problème du financement des retraites . C’est tout l’enjeu de l’affrontement en cours avec la politique du gouvernement Sarkozy . Cette politique s’inscrit clairement dans la logique défendue par les oligarchies financières dans tous les pays européens.

Ce projet ultra libéral a sa cohérence :
- peser sur les salaires au nom de la compétitivité
- marchandiser tous les aspects de la vie (aujourd’hui le système de santé et les retraites, demain le système éducatif).
- précariser les salriéEs, notamment les jeunes et les femmes, en dérégulant le marché du travail.
- réduire toujours plus la part du salaire « socialisé » (les cotisations sociales) pour contraindre au chacun pour soi.


Le but est clair : faire de nous des serviteurs dociles du système, des consommateurs aliénés, et tuer l’espoir d’une alternative sociale et écologique.



La réforme des retraites défendue par le pouvoir et le MEDEF illustre cette logique d’ensemble :
- elle protégerait le parasitisme financier et exonèrerait les hauts revenus d’une contribution significative à la solidarité
- elle pèserait fortement sur les plus fragiles, en particulier les femmes, et contribuerait à une précarisation accrue des couches populaires
-eElle paupériserait une partie des retraités et conduirait inéluctablement celles et ceux qui le pourront à se tourner vers des retraites par capitalisation : le casino des fonds de pension.


… l’utilité sociale et écologique plutôt que la loi du fric,


A ce projet global de régression doit être opposée une forte mobilisation sociale, citoyenne et politique. Et un projet alternatif. Cette alternative nécessite :
- une nouvelle répartition des richesses, et une réforme fiscale supprimant les ”niches“ favorisant l’évasion fiscale ”légale” des privilégiés et le bouclier fiscal, la taxation de la spéculation financière…
- une réduction du temps de travail pour faire reculer le chômage et pour le droit à l’emploi pour toutes et tous.
- la sécurisation des parcours professionnels.
- des droits de contrôle des salariéEs et des organisations syndicales dans les entreprises, notamment pour la reconversion sociale et écologique d’activités économiques.
- l’appropriation sociale du système bancaire pour en finir avec la gangrène spéculative.
- des services publics rénovés et élargis permettant l’intervention des salariéEs et usagerEs.


A court terme, un projet alternatif pour les retraites passe par la taxation de la finance, la fin de l’exonération des cotisations sociales des heures supplémentaires et l’instauration de cotisation sociales sur les stock option au même niveau que les salaires…


La mobilisation sociale a franchi un pas important le 7 septembre, il faut l’enraciner, l’élargir et l’inscrire dans la durée. Elle a besoin d’une gauche unitaire et clairement de gauche et écologique , d’un front syndical large, combatif et propositionnel, de l’initiative des salariéEs, jeunes, chômeurs…  Les Alternatifs seront partie prenante de tous les débats permettant de clarifier les enjeux, de toutes les initiatives, grèves, manifestations.


Il n’y a pas de fatalité a ce que nous vivions plus mal pour que l’oligarchie financière profite mieux.

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