"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
samedi 27 août 2011
25 septembre, l'enjeu des élections sénatoriales en Loire Atlantique
Dans exactement quatre semaines, les 2562 «grands électeurs » du département désigneront les cinq sénateurs qui, pendant 6 ans, représenteront la Loire Atlantique au Sénat. Rappelons qu’actuellement notre département est représenté par trois sénateurs UMP, M. Trillard, Mme Gautier et Mme Papon, par un socialiste Charles Gautier, le maire de Saint Herblain, et par François Autain, membre du groupe communiste républicain et citoyen et des sénateurs du parti de gauche, qui ne se représente pas.
La lutte des places a été musclée au sein des grands partis d’alternance pour désigner les têtes de liste. A droite, Mme Papon et Mme Gautier ont été «convaincues» de ne pas se représenter sur la liste UMP que conduit André Trillard, seul sénateur sortant du département assuré de conserver son mandat. A noter que l’ancienne maire de Carquefou, Mme Gautier, qui n’a guère apprécié, c’est le moins qu’on puise dire, être mise sur la touche, a choisi d’apporter son soutien à une liste dissidente de centre droit conduite par l’actuel maire de Saint Sébastien Joël Guerriau, et que depuis lors la bataille fait rage entre deux listes que rien ne sépare du point de vue du programme mais que tout oppose quand Franck Louvrier, le conseiller de Sarkozy en quête d’un point de chute parlementaire dans le département, est à la manœuvre.
A gauche, le PS est parvenu sans grande difficulté, et sans gauchir le moins du monde son programme, à convaincre Europe Ecologie Les Verts et le PCF de faire liste commune, avec l’espoir de reprendre le siège gagné de haute lutte en 2005, sur une liste commune avec les Verts, par François Autain, sénateur du parti de gauche et éventuellement un troisième siège pour le candidat vert.
A l’issue de primaires internes au PS, c’est l’ancien député européen Yannick Vaugrenard qui a été désigné comme tête de liste, devant Michelle Meunier, vice-présidente du conseil général, qui bénéficie du refus par Europe Ecologie les Verts de la seconde place proposée par le PS, mais qui impliquait de désigner une femme, puis donc Ronan Dantec, adjoint au maire de Nantes, pour Europe écologie les Verts, et Sabine Mahé, maire de Trignac pour le PCF.
Très significativement, UMP et PS ont choisi de faire campagne sur des listes appelées respectivement «Vie et avenir de la Loire Atlantique» et «Unité, solidarité territoriale, proximité» dont la caractéristique commune est un encéphalogramme politique plat. Jugez-en, liste Vaugrenard, «Notre préoccupation : travailler à un bon équilibre du département soucieux des territoires ruraux, urbains et périurbains, notre volonté : rassembler pour une plus grande efficacité, notre détermination : être disponibles, attentifs, respectueux du travail des élue-e-s pour une plus grande efficacité, au service de l’intérêt général », liste Trillard : «Une équipe qui s’engage 1) en faveur des habitants, 2) en faveur de l’équilibre des territoires, 3) en faveur des communes et de leurs élus».
Si de tels choix à droite ne nous chagrinent pas, il est pour le moins dramatique qu’Europe ecologie les Verts et le PCF aient choisi de cautionner ce type de campagne (et pour le PCF 44 de ne s’être pas même battu pour conserver à la gauche radicale le siège occupé actuellement par François Autain). D’où une liste d’union-soumission au PS qui se tait sur nombre de sujets brûlants tels que la sortie du nucléaire, la nature même du Sénat, la soumission à l’Union européenne, la contre-réforme territoriale et, évidemment, le projet d’aéroport de Notre Dame des landes.
Si faire perdre à la droite la majorité au Sénat est un enjeu politique national réel, pour les Alternatifs, il est clair que cela ne saurait justifier un effacement de la gauche de transformation sociale derrière une liste PS/Verts/PCF qui ne porte pas du tout cette volonté de rupture… (et qui aboutirait à retirer au département son seul sénateur réellement à gauche !)
C’est pourquoi, les Alternatifs 44 souhaitent qu’une liste d’union de la gauche de transformation sociale et écologique, ancrée sur les réalités du département - et aussi sur le bilan de François Autain - soit présente à l’élection du 25 septembre.
Pour les Alternatifs, plusieurs axes doivent être mis en avant :
• Nécessité de refonder la République, et son fonctionnement bien peu démocratique, en se prononçant clairement pour une 6ème République et donc pour une réforme du Sénat et le refus de la contre-réforme territoriale. (A propos, Y. Vaugrenard, M. Meunier et R. Dantec sont-ils pour ou contre une grande métropole chapotant la majorité des communes du département ?)
• Nécessité de sortir du carcan du libéralisme dont la Commission Européenne et l’Union européenne sont non seulement les chantres mais clairement les bras armés,
• Nécessité de défendre les acquis sociaux largement mis à mal par la droite et de refuser l'austérité généralisée, promue par l'Union européenne, la Banque Centrale Européenne et le FMI et mise en musique par Fillon et Sarkozy, qui étrangle le budget de l'Etat et celui des collectivités locales,
• Refuser l’absurdité écologique et sociale du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes,
• Développer une agriculture paysanne
Au même titre que l’élection présidentielle, les sénatoriales ne sont pas une élection locale. Elles doivent être l’occasion pour les partis, courants et groupes locaux se réclamant d'une gauche véritablement de gauche d’affirmer une claire opposition à la politique conduite par Sarkozy et sa majorité actuelle - soutenue tant pas la liste Trillard que par la liste Guerriau - et la nécessité d’une véritable alternative à gauche, sociale, écologique et démocratique, auquel le PS a renoncé.
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