lundi 1 août 2011

La répression ne peut être un mode de régulation des conflits collectifs - réaction de la Ligue des droits de l'Homme après les violences policières à Nantes Atlantique


Des opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ont investi de manière pacifique l'aérogare de Nantes Atlantique le 27 juillet dernier, voulant ainsi protester de nouveau contre le projet de construction du deuxième aéroport de Nantes. Cette manifestation a donné lieu à une répression policière qui pour beaucoup d’observateurs a semblé disproportionnée.


C'est pourtant exercer une des libertés publiques fondamentales que de contester collectivement ce qu'on estime injuste ou injustifié et de pouvoir le manifester publiquement. Le droit de manifester doit être totalement respecté. Toute limitation éventuelle doit être motivée, par la protection des droits des personnes notamment et accomplie de manière proportionnée et adaptée et, ne doit pas avoir pour effet de dissuader les personnes de participer à des manifestations et actions collectives.


L'Histoire montre que les conflits collectifs et la résistance ont permis, en plusieurs occasions, de défendre et de faire progresser les droits de tous. La société se doit de gérer les conflits par un véritable dialogue constructif, respectueux de la personne humaine et de les faire déboucher par la négociation.


Par delà les points de vue divers sur les revendications et les formes d'action des uns ou des autres, la Ligue des droits de l'Homme est convaincue de l'absolue nécessité que, dans une démocratie, la répression ne peut être un mode de régulation des conflits collectifs.

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