vendredi 19 août 2011

Les peuples ne doivent pas payer la crise de la dette publique !


La crise des subprimes en 2007 et 2008 a été surmontée par l'intervention des Etats, qui se sont massivement endettés pour venir au secours d'institutions financières défaillantes et relancer le capitalisme globalisé. Ces Etats se sont trouvés ainsi fragilisés, et, dès le 5 octobre 2009, une première attaque spéculative a débuté contre la Grèce, elle menace désormais de nombreux pays européens. La perte de la notation AAA par les USA accentue la folie des marchés, bien décidés à imposer leur loi. Il est vain de vouloir "les rassurer" et de céder aux injonctions des agences de notation, comme tentent de le faire le FMI et l'Union européenne, soutenus en cela par la droite et la social-démocratie, scandaleux d'épargner les vrais responsables de la crise et de frapper les classes populaires par la réduction des budgets sociaux voire une hausse de la TVA


La crise de la dette réouverte risque de déboucher sur une profonde récession et une régression sociale massive en Europe.  Une politique de rupture est la seule alternative :

- transformation de la Banque Centrale Européenne en un outil financier public sous le contrôle du parlement européen, en lui permettant de participer au financement des budgets des Etats
- pas de réduction des services et des investissements publics.
- taxation des transactions financières
- refus du diktat antidémocratique baptisé «règle d'or» de l'équilibre budgétaire
- moratoire sur le remboursement de la dette publique et annulation des dettes illégitimes
- appropriation sociale du système bancaire sous contrôle populaire et sans indemnisation des actionnaires
- instauration d'une fiscalité frappant prioritairement le capital, la spéculation et les gros revenus, pour rééquilibrer les budgets publics, et engager la reconversion écologique de l'économie et la transformation autogestionnaire de la société.


La mise en oeuvre d'une telle politique exige une puissante mobilisation populaire à l'échelle de l'Europe. Les islandais ont su refuser de payer pour la faillite de leurs banques. Les manifestations en Grèce, celles des indignés espagnols nous montrent le chemin.


Aider à l'émergence d'une telle mobilisation, puis la soutenir et l'amplifier dans l'unité, c'est le défi qui est aujourd'hui posé à l'ensemble de la Gauche de transformation sociale et écologique.

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