lundi 5 septembre 2011

Notre Dame des Landes : lassitude démocratique ? - A propos de l'entretien de Jacques Auxiette à Ouest-France


L'entretien donné par Jacques Auxiette, président du Conseil régional, à Ouest France du 3 septembre dernier sonne pour le moins comme un aveu de lassitude démocratique.
En affirmant, à propos du projet de NDDL, "Mais ce projet a été décidé démocratiquement, il est enclenché, on ne discute plus, les financements sont actés", le président du Conseil régional rabaisse l'exercice démocratique à son niveau minimal puisque, si les assemblées délibérantes ont bien majoritairement voté les délibérations proposées par les présidents, le débat de fond n'a jamais eu lieu : le débat public tronqué de 2003 n'ayant pas pris en considération des études pour les solutions alternatives, toujours refusées par les dirigeants socialistes et pourtant demandées par différentes directives ; circulez, il n'y a rien à dire.


Ce caporalisme politique ne correspond pas à l'idée qu'on peut se faire de conceptions de gauche, d'autant que le M. Auxiette semble ignorer à quel point le dossier soumis à enquête publique a été élaboré avec des données de base très contestables et, comme par hasard, allant toujours dans le sens d'une pseudo rentabilité du projet. La mise en cause de ces données totalement dépassées met en jeu sa viabilité affichée.

Quant à l'affirmation: "il faut aller vite pour prolonger le tram-train jusqu'au futur aéroport ... Ce qui n'exclut pas qu'on complète la desserte par des cars", elle fait l'impasse sur deux aspects : d'abord le financement de ce Tram-Train, de 100 à 150 millions d’euros augmente le coût global assuré par les collectivités de 50 % et ensuite cette liaison ferrée met en cause l'équation pour l'exploitant VINCI qui compte bien sur ses 7500 places de parking payant pour assurer, comme à Nantes-Atlantique, l'équilibre de l'exploitation.


A l’heure où l’opposition croissante à la construction d’un nouvel aéroport a permis de faire de Notre Dame des Landes un enjeu politique national, pour les Alternatifs, l’urgence est toujours de démonter – et démontrer aux citoyens - l’absurdité écologique et économique d’un projet construit sur du sable et de poursuivre et développer la mobilisation citoyenne.

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