La droite avec ses deux listes « sarko-compatibles » qui recueillent respectivement 646 voix (25,4%) pour la liste Trillard et 458 voix (18%) pour la liste Guerriau, et dont les deux élus ont dès ce soir fait allégeance au sénateur Larcher pour la présidence du Sénat, est la grande perdante des Sénatoriales en Loire Atlantique.
A Gauche, l’alliance PS/Europe Ecologie-Les Verts obtient 1264 voix, 49,8%, résultat remarquable qui lui permet d’obtenir 3 sièges de sénateurs, deux pour le PS, M. Vaugrenard et Mme Meunier, et un pour Europe Ecologie-Les Verts, M. Dantec.
Avec 144 voix, 5,7%, la liste A Gauche vraiment, soutenue par le Parti de Gauche, la Gauche Unitaire et les Alternatifs n’est certes pas parvenue à conserver à la gauche antilibérale le poste précédemment tenu par François Autain, mais elle a démontré que la gauche de transformation sociale et écologique bénéficiait d’un véritable ancrage politique quand elle savait s’unir en restant fidèle à ses objectifs. C’est une leçon majeure pour les échéances politiques à venir.
Pour les Alternatifs 44, malgré la caricature démocratique qu’est le mode d’élection censitaire des sénateurs avec, en Loire Atlantique, un peu plus de 2600 grands électeurs décidant pour plus de 900 000 citoyen-ne-s, ces résultats illustrent l’ampleur croissante du rejet de Sarkozy et de sa politique. Et c’est tant mieux !
Reste maintenant à juger à leurs actes et à leurs choix politiques – et en tout premier lieu sur les questions du cumul des mandats et des réponses aux mobilisations syndicales et écologiques -, les trois nouveaux sénateurs de gauche, dont, le moins qu’on puisse dire, est qu’ils ne seront pas bridés par la clarté des engagements pris devant les électeurs.
Anciens partisans de la Constitution européenne, ils vont désormais devoir chaque jour, et publiquement, apporter des réponses politiques concrètes à la triple crise actuelle, capitaliste, écologique et démocratique. Pour ou contre la soumission aux décisions de la fameuse troïka, Union Européenne, FMI, BCE ? Pour ou contre la fameuse réduction des déficits publics ? Pour ou contre la rigueur maintenue sur l’emploi public ? Pour ou contre la nationalisation des Banques et des services publics privatisés ces vingt dernières années ? Retraite à 60 ans à taux plein ou application de la contre réforme Woerth-Fillon ? Appliquer ou s’opposer à la contre-réforme des collectivités locales ? Oui ou non au projet d’aéroport de Notre Dame des landes ? Sortir ou non du nucléaire ? Réformer ou non le Sénat ? Régulariser ou non les sans papiers ? Les questions, les urgences, ne manquent pas.
Des réponses apportées dépendront notre soutien ou notre opposition. En toute indépendance.
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