Les candidat-e-s de la liste sénatoriale A gauche Vraiment ont rendu publics, vendredi 9 septembre, à la fois les engagements communs de cette liste d'union à laquelle les Alternatifs 44 apportent leur soutien et sa composition. Nous vous invitons à lire ci-dessous de larges extraits de cette présentation.
Certains d’entre nous sont élus, d’autres non ; certains appartiennent à un parti politique, d’autres non. Mais tous nous sommes à gauche, clairement, radicalement et nous voulons vous proposer un autre choix pour ces élections sénatoriales du 25 septembre.
Pourquoi une autre liste à gauche ?
Parce que nous ne pouvons nous reconnaître dans la liste dite d’union qui rassemble dans notre département Parti socialiste, Parti communiste, Europe Ecologie Les Verts.
Affirmer l’union ne suffit pas quand on sait les divergences entre les partis qui constituent cette liste ou les atermoiements sur les mesures à prendre pour répondre vraiment aux attentes face à la politique de la droite au pouvoir… Y-a-t-il vraiment convergence sur des sujets cruciaux comme l’augmentation des salaires, des retraites et des minima sociaux, sur la nécessaire taxation des profits et de la spéculation, sur la remise à plat des choix énergétiques et la sortie du nucléaire ? Ou bien plutôt grand écart comme c’est le cas pour l’aéroport de Notre Dame des Landes ? Il n’y a même pas position commune entre les élus potentiels de cette liste sur le non cumul des mandats qui est pour nous un impératif démocratique.
Affirmer que le temps est venu de l’alternance au Sénat ne suffit pas. Car ce n’est pas l’alternance autour du plus petit dénominateur commun pour obtenir des sièges que nous voulons mais une véritable rupture pour remettre à l’endroit ce que le capitalisme met à l’envers. Le vote utile, aux Sénatoriales comme à la Présidentielle ne peut être l’argument qui ferait disparaître comme par enchantement les contradictions voire les oppositions radicales.
Nos propositions :
Même si son mode de scrutin en fait le lieu par excellence de la représentation locale, le Sénat est législateur. Parler services publics de proximité, autonomie fiscale des collectivités ou organisation territoriale ne suffit pas si on ne s’engage pas à revenir sur les milliers de suppressions de postes d’enseignants, sur les sous-effectifs chroniques dans les hôpitaux, si on propose pas une réelle réforme fiscale qui garantisse un vrai partage des richesses. C’est pourquoi il faut d’abord parler des enjeux nationaux.
Au niveau national :
Nous voulons refonder la République : Une constituante sera nécessaire pour en finir avec la 5ème République. Le Sénat et son mode d’élection censitaire ne doit pas échapper à une réforme profonde. Il pourrait devenir une chambre plus démocratique, relais des collectivités locales et des initiatives citoyennes mais il faut revoir son mode d’élection, son fonctionnement, ses compétences.
Nous voulons reprendre la main sur l’économie et « les marchés » : cela impose non pas de voter la règle d’or comme le voudrait Sarkozy, mais de sortir du carcan du libéralisme dont la commission européenne et l’Union européenne telle qu’elles fonctionnent sont les chantres et les bras armés. La crise actuelle ne montre-t-elle pas chaque jour l’impuissance des politiques de droite ou social-démocrates face à un système économique dérégulé ?
Cela impose de défendre l’humain d’abord et donc les acquis sociaux largement mis à mal par la droite mais aussi par la social-démocratie responsable de la privatisation de nombreux services publics et prête à nouer des alliances contre nature avec de grands groupes capitalistiques (l’exemple que nous avons sous les yeux localement avec le prêt d’argent public à Vinci est à ce titre édifiant !). Cette reprise en main par le politique nécessitera une intervention publique forte et cohérente dans les secteurs clés : banques, énergie, transport, logement.
Au niveau local :
Nous voulons l’abandon du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, absurde écologiquement, économiquement et socialement et qui montre la soumission de nombreux élus à un modèle de développement productiviste destructeur. Nous refusons que l’argent public, rare pourtant, serve à augmenter les profits d’un groupe du CAC 40.
Nous voulons un autre modèle pour le département de Loire-Atlantique, où la relocalisation des productions serait créatrice d’emplois, où la préservation des ressources naturelles, sol, eau, air serait réelle, où l’effort public porterait sur un habitat économe en énergie et accessible pour tous, où l’on ne parlerait plus attractivité et concurrence mais équilibre entre les territoires et solidarité entre les habitants.
Nous refusons aussi l’organisation territoriale que prévoit la loi de réforme des collectivités locale votée en 2010, et notamment la possibilité de création d’un pôle métropolitain. En Loire-Atlantique, ce pôle pourrait regrouper les communautés de communes du Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de Nantes-St-Nazaire, soit 57 communes sur les 221 existantes. Cette création n’est pas acceptable car elle accentue le déséquilibre entre les territoires ruraux, exclus de cette entité, et les territoires urbains ou périurbains. Les élus de cette structure ne seraient pas élus au suffrage direct ce qui éloignerait encore un peu plus les citoyens des décideurs. Cela conduirait surtout à la fois à un élargissement du pouvoir de la ville centre (et de ses élus !) et à un fonctionnement à deux vitesses des territoires de Loire-Atlantique. Curieusement, alors que les parlementaires du PS se sont opposés à la loi de réforme des collectivités locales proposée par le gouvernement, les mêmes voudraient bien mettre en œuvre ce volet-là en Loire Atlantique… Mais la liste d’union se garde d’en dire le moindre mot !
Pour nous, il est nécessaire d’abroger la loi de réforme des collectivités locales et de proposer un nouveau texte permettant la mise en place de politiques publiques de solidarité sur l’ensemble du territoire, sans hégémonie aucune.
Pour les organisations et les élu-e-s se réclamant d’une gauche véritablement de gauche, les élections sénatoriales sont l’occasion d’affirmer leur claire opposition à la politique menée par Nicolas Sarkozy et à sa majorité, soutenue tant par la liste André Trillard que par celle de Joël Guerriau, mais aussi la nécessité d’une véritable alternative sociale, écologique et démocratique à gauche.
Si vous partagez nos analyses, n’hésitez pas à voter pour notre liste : A gauche vraiment !
Les candidat-e-s :
Benoît Rubin, conseiller municipal d'Héric (PG)
Françoise Verchère, conseillère générale du canton de Rezé( PG)
Michel Foucher, Saint-Brévin les Pins (Communiste)
Laurette Chesnais, Nantes (Gauche Unitaire)
Laurette Chesnais, Nantes (Gauche Unitaire)
Bertrand Vrain, conseiller municipal de Nantes (Alternatifs)
Nathalie Bruneau, conseillère municipale de Saint-Nazaire
Alain Moinard, conseiller municipal de La Montagne
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire