jeudi 28 février 2013

Notre Dame des Landes : après la décision du tribunal de Saint Nazaire, indignation et résistance !


En ordonnant aux paysans de quitter immédiatement la ferme de Bellevue sous peine de payer 50 euros par jour de retard et en condamnant les occupants à verser 1000 euros à la société Aéroport du Grand Ouest – groupe Vinci, le tribunal de Saint Nazaire vient de donner un sérieux coup de main aux promoteurs  de la destruction du bocage de Notre Dame des Landes. A Saint Nazaire, l’indignation et la résistance auraient à l’évidence conduit Stéphane Hessel en prison !


Parce qu’ils refusent la politique de la terre brûlée par la destruction systématique et méthodique des fermes tant que l’examen de tous les recours contre le projet de nouvel aéroport n'est pas épuisé, les Alternatifs affirment leur indignation face à cette décision d’(in)justice et se joignent à l’appel à la résistance des organisations paysannes.

Nouvelle victoire des Fralib : Unilever doit prendre ses responsabilités


Le Tribunal d'instance vient d'invalider le troisième PSE que le groupe Unilever a initié pour fermer l'usine de conditionnement de thés et d'infusions de Fralib de Gémenos (13) . Il s'agit d'une nouvelle victoire des salariés de cette entreprise. 

En lutte depuis maintenant 884 jours (presque deux ans et demi), les salariés exigent d'Unilever le maintien de la production sur place. Pour cela, ils ont développé un projet de reprise en SCOP de l'entreprise qui intègre une dimension politique et écologique. L'objectif est, non seulement le maintien de la production, mais l'abandon de tout composant chimique grâce à la relance d'une filière locale de production d'arômes. De même, ce projet cherche à s'inscrire dans une démarche de commerce équitable tant du point de vue des fournisseurs que des réseaux de distribution. 

Mais un tel projet ne peut prendre forme en un jour. C'est la raison pour laquelle les salarié-es exigent d'Unilever un plan de commandes sur plusieurs années ainsi que le transfert de la marque Eléphant, marque marseillaise plus que centenaire, que le groupe ne compte plus exploiter. 

mardi 26 février 2013

L'appel du Front de Gauche : sécuriser l'emploi, pas le patronat ! Mobilisons-nous le 5 mars ! Manifestations à Nantes, Saint Nazaire, Ancenis, Châteaubriant 10h30 à l'appel des syndicats CGT, FO, FSU, Solidaires.


Pas de transcription dans la loi de l’accord du 11 janvier

Le conseil des ministres du 6 mars examinera le projet de loi qui transcrit fidèlement l’accord dit de «sécurisation de l’emploi», initié largement par le MEDEF. Ce texte, minoritaire, signé par des organisations représentant seulement 38% des salariés, est une régression sociale inédite : temps partiel ajustable, expérimentation du CDI intermittent, mobilité forcée et modulation du salaire et du temps de travail quand il y a des difficultés dans l’entreprise. C’est le retour des accords « compétitivité emploi » de Sarkozy ! 

Les parlementaires s’apprêtent donc à légiférer à partir d’un projet de loi qui satisfait le patronat, et pour cause : il facilite les possibilités pour les grands groupes de rendre l’emploi toujours plus flexible et précaire. Le chantage de la direction de Renault sur les salariés avec l’accord de compétitivité anticipe ce que serait cet accord. 

Pour les parlementaires du Front de gauche, cet accord minoritaire du 11 janvier ne peut pas être imposé à la représentation nationale. Le Parlement n’est pas une chambre d’enregistrement ! 

dimanche 24 février 2013

Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES, suivi communiqué CGT radio France


Les porteurs du projet de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes viennent de lancer une campagne de communication sur des médias de Bretagne et des Pays-de-laLoire, parmi lesquels France Bleu Loire Océan. Les collectivités du Syndicat Mixte Aéroportuaire, partenaires de la réalisation du futur Aéroport du Grand Ouest, financent du 18 au 28 février 2013 une campagne de communication. Un slogan : l’aéroport du Grand Ouest « un vrai + pour nous tous ». Cette campagne de 300 000 euros doit toucher les habitants des Pays de La Loire et Bretagne. Le plan médias se décline dans les espaces publicitaires des gares de Nantes, Angers, Rennes, des centres commerciaux de Nantes (Atlantis et Beaulieu) et Rennes (Colombia) ainsi que dans la presse quotidienne régionale (Ouest-France, Presse Océan et Courrier de l’Ouest, 20 minutes Nantes et Rennes) et la presse hebdomadaire régionale (L’Hebdo de Sèvre et Maine, Le courrier du Pays de Retz, L’Echo de la Presqu’île et L’Eclaireur). Des spots radio sont également diffusés sur les antennes de FBLO, Chérie FM, NRJ, RTL2, Hit West et Virgin radio 85. 

Lettre ouverte des journalistes de France Bleu Loire Océan à notre PDG, Monsieur Jean-Luc HEES 

Nous, journalistes de France Bleu Loire Océan demandons solennellement à la direction de Radio France d’empêcher la diffusion sur notre antenne d’un spot publicitaire acheté par le Syndicat Mixte Aéroportuaire, et qui vante les mérites du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. 

Nous estimons qu’il porte atteinte à notre travail et à notre crédibilité. Nous craignons d’en subir les conséquences sur le terrain. Sur ce sujet polémique, nous ne cessons de faire vivre le débat entre les pro et les anti-aéroport sur notre antenne, nous ne cessons de respecter une stricte neutralité, en lien avec les valeurs du service public de l’audiovisuel, nous ne cessons de résister aux pressions exercées sur nous de part et d’autre en toute indépendance. 

samedi 23 février 2013

ANI, énumération résumée des 54 reculs qu’il contient en 27 articles - par Gérard Filoche

Voici un résumé de l’ANI point par point.  Un résumé quantitatif : sur les 27 articles de l’accord, les 2 seuls prétendument favorables aux salariés ne le sont pas. Un résumé qualitatif : rien contre le chômage, tout pour les grands patrons et les actionnaires l’ANI ne fera pas un emploi en plus, pas un précaire en moins Les 54 reculs, énumérés un par un : 

 1/ Acceptation, déjà dans le titre de l’accord, d’un changement de « modèle économique et social » qui dit son nom : « au service de la compétitivité des entreprises ». On ne peut mieux dire que la vie, le salaire, les conditions de travail des salariés seront subordonnés aux bénéfices des actionnaires. 

 2/ Acceptation de démanteler toujours plus la sécurité sociale en réservant au passage au CAC 40 (AXA, Allianz…) le gâteau des cotisations d’une nouvelle complémentaire santé (4 milliards d’euros), payé à moitié par les salariés et les petites entreprises (article 1). Anticipation de la « mise en concurrence de la sécurité sociale », préparation pour 2016 de la mise en cause du monopole de l’URSSAF de collecter les cotisations. 

 3/ Acceptation que la seule chose qu’on peut, sans trop y regarder, oser mettre en avant pour dire qu’on n’a pas tout perdu dans cet accord « historique » (l’extension de la complémentaire santé ci-dessus évoqué) soit un engagement conditionnel : si le gouvernement touchait un tant soit peu aux exonérations de cotisations sociales des contrats en question. (article 1) 

 4/ Acceptation d’une simple promesse d’engagement de…négociation…dans un délai d’un an (couverture santé) ou deux (prévoyance) pour « améliorer l’effectivité de la portabilité de la couverture santé et prévoyance pour les chômeurs » (article 2) Alors que précédents ANI sur le même sujet de 2008 et 2009 pour allonger cette « portabilité » n’ont toujours pas donné lieu au bilan qui y était prévu.

mercredi 20 février 2013

Un ANI qui nous veut du mal - Appel unitaire national


L’accord national interprofessionnel (ANI), ou « accord emploi » du 11 janvier signé par le patronat et certaines organisations syndicales représente un recul social majeur. Les soi-disant « nouveaux droits pour les salariés » sont en réalité de portée limitée et comportent nombre de dérogations et de dispositions qui en permettent le contournement. Par contre, les mesures en faveur du patronat portent des coups sévères au droit du travail. 

Cet accord s’inscrit dans le droit fil des préconisations, appliquées partout en Europe, de la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne, Fonds monétaire international) : démantèlement du droit du travail, chantage à l’emploi pour baisser les salaires et les droits sociaux au nom de la compétitivité. Il contribuera ainsi à la spirale dépressive dans laquelle les politiques d’austérité enfoncent l’Union européenne. 

L’accord aggrave encore, après les lois Fillon de 2004 et 2008 qu’il faut abroger, la remise en cause de la hiérarchie des normes en permettant de nouveau qu’un accord d’entreprise soit moins favorable que la convention collective et que la loi : en cas de « graves problèmes conjoncturels » de l’entreprise (quelle entreprise ne connaît pas de problèmes conjoncturels et surtout qui en juge ?), il ne laisse d’autre choix au salarié que d’accepter la baisse de son salaire et l'augmentation de son temps de travail sous peine de licenciement. 

Le budget et la stratégie Hollande sont scratchés ! par Jean-luc Mélenchon


La stratégie économique de François Hollande est dans le mur. Le fait mettra son temps à se montrer dans toute son ampleur mais il est, hélas, avéré. La nouvelle équipe nous a englués dans les sables mouvants de l’austérité sans fin vers laquelle se dirigeait déjà le précédent gouvernement. Plus elle se débattra plus elle s’enfoncera. En plus de la récession et d’un chômage sans précédent il va falloir subir l’outrageante inquisition de la commission européenne et des ordres en allemand de la nuée de dogmatiques au pouvoir outre-Rhin. Voilà le cadre d’action des prochains mois et le sens des prochaines rencontres au suffrage universel. 

Et ce n’est pas le numéro de boniments hypocrites servi aux Grecs cette semaine par François Hollande qui changera cette triste réalité. D’ailleurs eux-mêmes répondent aux problèmes posés par une nouvelle grève générale. 

Plus vite on remplace le gouvernement de Jean Marc Ayrault par une gauche de combat, plus courte sera la souffrance. Nous, nous sommes prêts. 

La stratégie Hollande, avec la mise en place du gouvernement Ayrault, a misé sur la paix des braves avec la Finance moyennant de gros câlins au patronat et une indifférence paternaliste très ostentatoire envers les souffrances du populaire. Ici le symbole binaire de la meute des ministres aux universités du MEDEF, d’un côté, et du freinage pendant neuf mois de la loi d’amnistie sociale a bien fonctionné.

lundi 18 février 2013

Quand Auxiette aime, il ne compte pas… surtout quand c’est avec l’argent public ! Le syndicat mixte aéroportuaire dépense 300 000 euros pour faire la pub du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.


Les six collectivités locales qui financent le syndicat mixte aéroportuaire pour l’aéroport de Notre Dame des Landes (Région Pays de Loire, région Bretagne, conseil général de Loire Atlantique, Nantes Métropole, CARENE et Cap Atlantique) viennent d’investir 300 000 euros d’argent public pour mener une campagne de publicité pour promouvoir le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes. 

Mis en échec par la mobilisation citoyenne, Auxiette, le président de la Région Pays de Loire et du syndicat mixte aéroportuaire, tient sa revanche : des 190 000 euros initialement prévus pour la campagne sur les réseaux sociaux, auxquels il avait été contraint de renoncer, il passe à 300 000 euros en espaces publicitaires, spots radios et ouverture d’un nouveau blog pour tenter de convaincre du bienfondé de la construction d’un nouvel aéroport. 

Les payeurs, c'est-à-dire les citoyens des six collectivités locales, apprécieront ce véritable gaspillage d’argent public. Sans compter qu’il faut vraiment prendre les habitants pour des c… pour croire que cette campagne de pub fort onéreuse convaincra du bien-fondé de la fermeture de l’actuel aéroport de Nantes Atlantique pour construire Notre Dame des Landes !

Mali : Il est indispensable de sortir de la spirale du conflit qui aggrave cette situation et appauvrit encore la population, résolution de la coordination générale des Alternatifs des 16 et 17 février


La réaction à l'intervention des forces françaises n'a pas fait consensus au sein des Alternatifs : pour certains, il s'agissait de stopper l'avancée d'une colonne jihadiste en direction de Bamako ; pour d'autres, il s'agissait d'une intervention impérialiste pour défendre les intérêts de la France et de l'Union européenne. 

En revanche, ceux ci se retrouvent pour : 
- condamner avec la plus grande fermeté l'agression dont est victime le Mali depuis plusieurs années de la part de groupes islamistes liés à la mouvance jihadiste de al-Qaïda. Il condamnent avec la même vigueur les enlèvements d'étrangers, les exactions de ces groupes islamistes contre la population civile (lapidations, amputations, mutilations...) qui ont entraîné le départ d'un quart de la population du Nord Mali de ses foyers (plus de 400 000 personnes) 

- défendre les droits des peuples enfermés dans des frontières héritées de la période coloniale, et notamment l'autonomie du peuple touareg dont certains éléments, suite à l'oppression étatique malienne, ont conclu une alliance mortelle avec les jihadistes. 

-dénoncer l'absence de débat démocratique préalable à toute intervention militaire française (sur ses objectifs politiques et sur sa nature) et sur la concrétisation des suites politiques de cette intervention (les aides apportées à l'Etat malien ne se traduisent aujourd'hui par aucun engagement concret) 

- condamner la tonalité va-t-en guerre de la majorité de la classe politique française et en particulier d'un chef de l'Etat parlant, comme finalité politique, de la destruction d'êtres humains, fussent-ils terroristes. 

Convergence pour une gauche alternative, résolution adoptée par la coordination générale des Alternatifs des 16 et 17 février


Le congrès des Alternatifs de novembre 2012 proposait un processus de convergence pour une gauche alternative s'engageant en 2013 et pouvant aboutir à une organisation commune rouge et verte après la séquence électorale de 2014. 

Les Alternatifs se réjouissent que plusieurs courants (C&A, FASE, G.A), membres comme eux du Front de Gauche, se soient prononcés en faveur d'une convergence de gauche alternative. D'autres (GU) sont encore en débats . 

Dans une vingtaine de départements, des convergences locales se mettent en place, les configurations politiques sont diverses mais la volonté de rassemblement commune. 

Les Alternatifs avaient proposé que se mettre en place un collectif de liaison associant, au niveau national, des représentant-e-s de courants politiques qui publient le bulletin de débat "Trait d'Union" et des militant-e-s non organisé-e-s politiquement et partie prenante de l'Appel Médiapart/Collectif Tous ensemble : c'est aujourd'hui chose faite. Une démarche est engagée, dans la perspective d'un mouvement politique commun pleinement démocratique, plusieurs réunions l'accompagneront en 2013. 

dimanche 17 février 2013

Notre Dame des Landes : l'élan pour une lutte prolongée, résolution de la coordination générale des Alternatifs des 16 et 17 février


Malgré la répression, la mobilisation ne faiblit pas : 
- sur place, où se conjuguent l'opposition des paysan-e-s et des habitant-e-s à l'expropriation, des alternatives portées par plusieurs centaines de d'opposant-e-s, la colère de toute une population contre la collusion entre pouvoirs politiques et économiques ; 
- dans toute la France, où plusieurs centaines de collectifs de solidarité se sont créés, alors que de multiples initiatives et réunions témoignent d'un large soutien militant dont les Alternatifs sont partie prenante. 

La lutte à Notre Dame des Landes est un point d'ancrage et une référence pour de nombreux combats contre un capitalisme et un modèle de développement destructeurs, un motif d'engagement pour de nombreux jeunes. Elle rejoint d'autres combats contre les grands projets inutiles et imposés. 

Le 11 mai 2013, les collectifs de soutien organisent une chaîne humaine, les Alternatifs participeront à cette action, comme ils seront présents lors du grand rassemblement des 3 et 4 août. 

samedi 16 février 2013

Notre Dame des Landes : le point sur l'action des paysans à la ferme de Bellevue


Il y a bientôt trois semaines que nous, paysans du Copain 44 et autres, avons sauvé la Ferme de Bellevue d'une destruction programmée imminente, en l'entourant des tracteurs vigilants. Une semaine plus tard, après quelques travaux d'aménagement, plusieurs d'entre nous ont amené des bêtes pour que la ferme vive et pour la maintenir opérationnelle. Six vaches, une dizaine de moutons, une douzaine de poules, un cochon, provenant d'une dizaine d'élevages différents ont ainsi investi la ferme. Un veau est né depuis, et d'autres animaux viendront agrandir le troupeau.

Depuis trois semaines, paysans, membres des comités de soutiens et zadistes s'affairent pour nettoyer, reconstruire, pour partie, et faire vivre la ferme. Pourquoi occuper cette ferme? C'est la première ferme en production, dont le corps de ferme et la quasi totalité des 130ha se situe sur la ZAD, qui cesse son activité sans repreneur. Depuis sa création, le Copain 44 milite pour que les terres de Notre Dame des Landes restent agricoles et nourricières. Nous pensons, pour beaucoup, que ce projet fou et inutile ne verra pas le jour, et nous nous opposerons donc par tous les moyens à la destruction de toutes autres fermes ou habitations. 

Suivant les productions, une ferme comme celle-ci pourrait faire vivre plusieurs paysans. Préserver la ferme de Bellevue c'est aussi maintenir les terres en état de produire, celle de Bellevue, mais aussi celle de tous les paysans en activité sur la Zad.

jeudi 14 février 2013

La mort du petit cheval ! Pour un contrôle citoyen de la nourriture


Les médias se sont emballés – ont galopé ? – à propos d’une « nouvelle crise sanitaire » révélée par la découverte de viande de cheval au lieu et place de viande bovine dans des plats préparés de marque Findus. 

Quelle crise sanitaire ? La viande de cheval est une viande de consommation humaine courante et il n’y a pas si longtemps les boucheries chevalines étaient fréquentes en France. Les italiens restent d’ailleurs de gros consommateurs de viande équine et pour la plupart des diététicien-ne-s la viande de cheval est qualitativement supérieure à la viande bovine. Les commentaires sur le « cheval roumain » ont souvent révélé un racisme latent rappelant d’autres légendes urbaines autour des plats servis dans les restaurants chinois à base d’aliments pour chiens ou de chats de quartier mystérieusement disparus. 

Au-delà des fantasmes et de tabous alimentaires relevant du culturel - les anglais ne consomment pas de cheval, d’escargots et de grenouilles ; les australien-ne-s assimilent le lapin à un rat et les occidentaux se refusent à manger du chien, du singe ou des insectes - se pose la question du contrôle des citoyen-ne-s-consommateurs-trices sur leur alimentation . 

mercredi 13 février 2013

Nantes : un chômeur s'est immolé devant le centre de Pôle Emploi est


En fin de droit, un chômeur de 43 ans s’est immolé en milieu de journée devant le centre Pôle Emploi de Nantes Est. Les jours précédents, il avait alerté les services de pôle Emploi et plusieurs médias de son intention en contestant, au regard de son temps travaillé, sa mise en fin de droit. Son acte de désespoir ultime est donc sans conteste lié à sa situation sociale. 

Pour les Alternatifs, un tel drame a des responsables. Et ce ne sont pas les salarié-e-s de Pôle emploi, confrontés à l’explosion du chômage et à des règles de plus en plus drastiques pour renforcer le contrôle des sans-emplois et accroître les radiations et les fins de droit. Les vrais coupables sont ceux qui licencient et ceux refusent d'interdire les licenciements dans toutes les entreprises qui font de bénéfices et de garantir aux femmes et aux hommes sans emplois un revenu minimum d’existence décent c'est-à-dire au moins égal au seuil de pauvreté (1000 euros/mois). 

La violence extrême de ce suicide annoncé est terrifiante. Mais elle n’est que le sommet d’un iceberg de misère qui ne cesse de croître. Et qui chaque jour, le plus souvent dans le silence et l’indifférence, broie des êtres humains. Jusqu’à quand ?

Un Etat de moins en moins policé mais de plus en plus policier ! Vigilance et mobilisation pour la défense de nos droits démocratiques à manifester et à circuler librement

Rassemblement à Saint Nazaire en soutien à Elise et Erwan

« La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années », a reconnu, mardi dernier 5 février, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, ajoutant « aujourd’hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu’à des implosions ou explosions sociales ». Pour le premier flic de France, ces risques d’explosion sociale, « il faut les comprendre, mais on ne peut pas les admettre. On peut essayer de comprendre les raisons qui poussent des hommes et des femmes au désespoir mais on ne peut pas casser l’outil de travail». Vous avez bien lu : « casser l’outil de travail », et c’est un ministre d’un gouvernement soi-disant de gauche qui caractérise ainsi les mobilisations syndicales pour la défense de l’emploi ! 

De Notre Dame des Landes, à Florange, PSA et Good Year, les syndicalistes, les militant-e-s de tout bord et les citoyen-ne-s refusant de rentrer dans le rang sont devenus les cibles d’une pression policière et juridique sans équivalent. 

A Strasbourg, mercredi dernier 6 février, après que les cars des manifestant-e-s venant de Liège, Luxembourg et Florange aient été fouillés et plusieurs dizaines de sidérurgistes des entreprises Mitall refoulés, un jeune sidérurgiste belge, touché par un tir de flash-ball, a perdu un œil. 

Notre-Dame-des-Landes: enrôlé malgré moi ou les mésaventures d’un historien enrôlé malgré lui dans le camp des défenseurs du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes par la revue du conseil général de Loire-Atlantique, par Michel Gautier, spécialiste de l'histoire de la poche de Saint-Nazaire

l'article du journal du Conseil Général

Spécialiste de l’histoire de la poche de Saint-Nazaire, je reçois le 10 janvier dernier ce message de Matthieu Bonamy, journaliste au département de Loire-Atlantique:

 «Bonjour Monsieur, Je travaille pour le magazine du Département de Loire-Atlantique. Je cherche la confirmation d'une information qui m'a été donnée, dans le cadre d'un article sur l'histoire des aéroports dans le département: Alain Mustière, ancien président de la CCI, m'a dit qu'il y avait déjà eu une piste à Notre-Dame-des-Landes pour accueillir des avions américains à la fin de la guerre, juste à la frontière de la Poche de Saint-Nazaire. Je n'avais jamais entendu parler de cette piste provisoire. Pouvez-vous me dire si elle a bien existé et comment elle a été utilisée? Je vous remercie. Cordialement. » 

Dès le lendemain, je réponds à cette requête, en lui expliquant qu’il a bien existé un petit aérodrome militaire à Notre-Dame-des-Landes en 1944-45, mais pour une seule raison: sa proximité immédiate avec les premières positions de défense allemandes de la poche de Saint-Nazaire. 

Voici ma lettre : 
« Monsieur, 

Je ne dispose pas de beaucoup d’éléments permettant d’alimenter votre article, sinon que je vous confirme qu’il a bien existé pendant toute la poche un petit aérodrome de campagne à Notre-Dame-des-Landes d’où décollaient les coucous d’observation américains qui venaient repérer le dispositif allemand de la poche. Une piste avait été aménagée sur un champ de 5 ha d’où décollaient les «mouchards» bientôt tellement redoutés des «empochés», sans doute plus même que des soldats allemands. Car, dès qu’on les voyait survoler la zone, on pouvait craindre de se voir bientôt arrosés d’obus. Les premiers obus tombent sur Guenrouët le 8 septembre 1944 mais ce n’est que le 7 décembre que le clocher sera abattu, comme nombre d’autres clochers et moulins du secteur, tous les points hauts de la zone pouvant servir de postes d’observation aux Allemands. Le clocher de Bouvron tombera le 18 novembre.

mardi 12 février 2013

1500 manifestant-e-s à Nantes, 500 à Saint Nazaire : la mobilisation sociale s'enracine !, suivi du discours de Didier Hude (FSU 44)


A l'appel de l'intersyndicale FSU, CGT, FO, SUD, 1500 enseignants et personnels de l'éducation se sont retrouvés devant la Préfecture de Nantes. Leur objectif : imposer le report de la réforme gouvernementale sur les rythmes scolaires (semaine de 4 jour et demi pour les enfants). 

Au même moment, 500 syndicalistes CGT se retrouvaient Place de l'Amérique Latine à Saint Nazaire pour dénoncer la politique gouvernementale d'austérité et de flexibilité et pour défendre l'emploi et les salaires. 

 Ces deux manifestations traduisent incontestablement un premier enracinement de la résistance sociale à la politique gouvernementale. Avec pour tous les manifestant-e-s, une certitude : avec Hollande-Ayrault, nous n'aurons que ce que nous imposerons !

Discours de Didier Hude, secrétaire de la FSU 44
Refonder la façon de penser la chose politique car la modernité technocratique, de thinck tanks en banch mark, n’est rien d’autre qu’une entreprise à embrigader par le dogme, à imposer l’austérité voulue des uns pour le profit des autres. L’Ecole en crève, comme le reste.

lundi 11 février 2013

Kenavo, Pierre - En hommage à notre camarade Pierre Gourmelon


Notre camarade, Pierre Gourmelon, est décédé Vendredi à l’hôpital de Brest. On savait qu'il avait de graves soucis de santé, même s'il était toujours très discret là-dessus. Mais nous étions loin d'imaginer que son cœur le lâcherait aussi brutalement. 

Nos chemins militants s'étaient rejoints dans les comités Juquin en 1988, dont il fut un militant actif en Finistère, et à l'Autre Gauche, expérience de rassemblement d'une gauche alternative à l'échelle départementale déjà vieille de plus de 20 ans. Puis ce fut l'aventure de Tous Ensemble à Gauche, portée par le succès de la liste du même nom lors des régionales de 1998. 

Militant des Alternatifs et de la FASE, il avait toujours des réflexions très pertinentes sur les questions dont nous débattions, une vraie vision politique d'avenir. Ses interventions étaient toujours pleines de bon sens et savaient ramener nos discussions aux fondamentaux d'une vraie politique de transformation. Il était aussi très attaché à la dimension bretonne du combat pour l'émancipation; à la culture régionale, bien sur, mais aussi aux bases économiques et sociales qui fondent une identité culturelle.

«Chokri Belaïd était un grand tribun des pauvres, des ouvriers et des femmes». Entretien de Jean-Luc Mélenchon au journal algérien El Watan

Jean-Luc Mélenchon dépose gerbe, au nom du Frontde Gauche,
sur la tombe de Chokri Belaid

Jean-Luc Mélenchon est le leader du Front de gauche en France qui regroupe 9 partis politiques de la gauche radicale. Lors de l’élection présidentielle française de 2012, il termine quatrième derrière Hollande, Sarkozy et sa première rivale politique Marine Le Pen, en totalisant 11,10% des voix. Né à Tanger en 1951, de parents originaires d’Oran et de Staouéli, ce philosophe de formation fait entendre la voix de la gauche radicale dans ses combats contre l’austérité en Europe. Au plan politique, sa philosophie est de privilégier les relations bilatérales franco-maghrébines. Ce qu’il nous explique dans ce long entretien, à la veille de la tournée maghrébine qu’il va entamer en Tunisie aujourd’hui, le 11 février, et qui le conduira au Maroc le 15 février. Demain (aujourd'hui lundi) il sera à Alger pour animer une conférence à l’Institut français. Avec une grande diplomatie et son franc-parler habituel, il défend ses positions politiques et appelle la gauche radicale algérienne et maghrébine à s’unifier autour d’un idéal commun. 

 - Le peuple algérien, notamment sa communauté établie en France, a découvert et admiré vos positions politiques lors de la présidentielle 2012. Plus de six mois après, quels enseignements tirez-vous de cette élection ? 

La campagne présidentielle du Front de gauche a fait émerger une nouvelle grande force politique en France, éduquée, autonome, disciplinée et conquérante. Pour la première fois depuis 30 ans, en rassemblant 4 millions de voix, une deuxième force politique de gauche a réalisé un score à deux chiffres. Au-delà de ce résultat électoral, notre campagne a lancé un processus d’implication populaire qui se prolonge et s’élargit aujourd’hui dans la résistance aux politiques d’austérité. Nous incarnons une alternative concrète aux politiques libérales qui détruisent le pays et appauvrissent le peuple. Cette alternative s’appuie sur une nouvelle synthèse politique que nous nommons éco-socialisme. Et sur la méthode de la révolution citoyenne qui veut que le peuple reprenne le pouvoir pour imposer l’intérêt général partout où règnent aujourd’hui les intérêts marchands et financiers. Notre programme sera au pouvoir en France avant dix ans. 

dimanche 10 février 2013

Notre Dame des Landes : la marche partie de Nice est arrivée !



Près d'un demi-millier de manifestants ce samedi square Daviais à Nantes pour accueillir la marche partie de Nice. 
Ce dimanche  le rendez-vous était dans la ZAD .... sous une pluie battante !


Le message de Michel TARIN :
"C'est avec beaucoup de regrets que je ne peux partager ce moment ici au square Daviais avec vous, mais après nos 28 jours de grève de la faim collective, je sors de 28 jours de chambre stérile et une carcasse un peu affaiblie.  Mais BRAVO pour votre exploit malgré la dureté de l'hiver et la longueur du parcours. Vous apportez un grand soutien à la lutte de Notre Dame Des Landes.  Je vous remercie toutes et tous pour les plus des 300 courriers et messages de sympathie et d'amitié que j'ai reçus depuis un mois et demi. 
Grâce à vous, ma tête reste dans la lutte et je suis sûr que nous allons conserver les terres de Notre-Dame-des-Landes, symbole de la préservation des terres nourricières pour les générations futures.
Ne lâchez rien". 
Michel TARIN, samedi 9 février 2013 

Hommage à Choukri Belaîd : près de 400 manifestant-e-s à Nantes



300 à 400 nantais-es, dont de nombreux tunisien-ne-s de Nantes, se sont retrouvés samedi 9 février Place Royale à Nantes pour dénoncer l'assassinat de Choukri Belaïd. La manifestation s'est terminée très symboliquement au monuments aux 50 otages.

jeudi 7 février 2013

La Tunisie en deuil. Manifestation samedi 9 février 16h Place Royale à Nantes


Mercredi 6 février 2013, à 7h50, à Tunis, Monsieur Chokri BELAÏD a été lâchement abattu de plusieurs balles devant son domicile, à proximité d'un commissariat de police. Chokri BELAÏD est né dans le quartier populaire de Jebel Djeloud à Tunis en 1964. Avocat de profession, il a prouvé son attachement aux valeurs démocratiques et républicaines en défendant chaleureusement les opposants au régime dictatorial de Ben Ali, notamment ceux d'Ennahdha, parti au pouvoir actuellement. 

Chokri BELAÏD a été parmi les premiers à soutenir les mouvements populaires de Redeyef en 2008. Il a aussi défendu les militantes et militants qui luttaient pour la dignité, le droit au travail et la justice. 

Chokri BELAÏD a créé le Parti Patriotique Démocratique Unifié et a appelé la gauche à s'unir - création du Front Populaire ; il était de plus en plus écouté par l'opinion publique. 

Le président du parti Ennahdha et le ministre de l'Intérieur n'ont pas cessé de le dénigrer, ce qui a incité ses ennemis à organiser son assassinat. Malgré des menaces de mort, le gouvernement ne l'a pas protégé. 

Nous condamnons cet assassinat. Nous demandons la vérité et une enquête judiciaire indépendante. Nous demandons au gouvernement français d'agir en ce sens. Manifestation : samedi 9 février 2013 à 16h, Place Royale à Nantes, en direction de la Préfecture, en passant devant le bureau de la République Tunisienne, rue Boileau. 

mercredi 6 février 2013

Pour une autre refondation de l’école - Grève nationale de l'Education mardi 12 février - Manifestation à Nantes, Préfecture, 11h


A près le bluff de la concertation estivale dont ont été exclus les élèves, les parents d’élèves à la base et les personnels de l’Education Nationale, le gouvernement laisse tomber le masque : une loi d’orientation très vague qui sera précisée au fur et à mesure par décret, donc sans aucun débat, comme viennent d’être signés les décrets sur les rythmes scolaires, le transfert aux régions de la carte de la formation professionnelle et de l’orientation qui démantèlent de fait l’Education Nationale. Des postes sont certes créés mais ces créations sont insuffisantes pour combler les suppressions opérées sous le quinquennat de Sarkozy , compenser les départs en retraite à venir, tenir compte de la démographie scolaire. Une lutte résolue contre l’échec scolaire nécessite d’autres moyens matériels et d’autres mesures autrement plus ambitieuses. 

Une autre refondation est nécessaire 

lundi 4 février 2013

Le MEDEF en rêvait : vont-ils le faire ? par Jean-Jacques Boislaroussie


Le gouvernement veut transcrire dans la loi le nouvel accord dit de « sécurisation de l’emploi » signé par trois syndicats (la CFDT, la CGC et la CFTC) et le patronat. Une telle loi favoriserait des accords d’entreprises permettant d’augmenter le temps de travail ou de baisser les salaires afin de « maintenir l’emploi ». Des accords de ce type ont déjà été signés dans quelques usines, mais une loi permettrait de généraliser les reculs sociaux. En d'autres temps, la social-démocratie allemande, avec Schröder, avait porté un projet cohérent de régression sociale : elle n'a pas fini d'en payer le prix. 

Le tir de barrage des experts et éditorialistes porte-voix du MEDEF contre le syndicat CGT de l'usine Goodyear d'Amiens Nord illustre bien l'enjeu. Gaëtan de Capèle dans le Figaro : "la fermeture de l'usine d'Amiens résume ce que le syndicalisme radical, retranché derrière une lutte des classes d'un autre temps, peut produire de pire. Parce que, pour s'être opposée à toute réorganisation, à tout plan de départs volontaires et pour avoir systématiquement fait échouer les solutions de reprise, la CGT a fini par condamner le site. Et parce que, au bout du compte, ce sont les salariés, bernés par une poignée d'extrémistes, qui vont payer l'addition." Pour Jean-Marc Sylvestre : "La fermeture annoncée de l'usine Goodyear restera comme la conséquence la plus cruelle de l'archaïsme syndical français soutenue par une démagogie politique particulièrement sophistiquée". 

Bref les syndicats sont invités, le pistolet de la fermeture des entreprises sur la tempe, à cautionner l'intensification du travail, le passage au 4X8, la baisse des salaires. Il est temps d'engager une riposte d'ensemble. 

Projet d'aéroport de Notre Dame des Landes : non merci ! Motion votée par le congrès départemental de la FSU

Dans le débat général considérant le « grand projet d’aéroport », à vocation internationale, de Notre dame des Landes, l’approche de la FSU est strictement syndicale. Elle repose sur des mandats syndicaux locaux ou nationaux. L’objectif recherché vise à porter appréciation sur un projet politique, social, économique et écologique qui va conditionner notre vie dans un avenir proche et plus lointain. En tant que composante du syndicalisme impliquée dans les enjeux de société, la FSU entend s’exprimer sans volonté d’instrumentalisation. 

Le congrès de la FSU de Loire-Atlantique porte une appréciation négative sur ce projet d’aéroport présenté comme devant se substituer à celui de Nantes Atlantique actuellement en service. Si l’aéroport actuel peut occasionner pour Nantes et une partie de son agglomération des nuisances sonores et des risques, le déménagement à Notre Dame des Landes présente des inconvénients et des incertitudes majeures qui sont à prendre en meilleure considération. 

Ce projet « d’Aéroport du Grand Ouest », affiché par ses différents promoteurs comme « moteur » de développement économique et d’emploi, en pleine crise financière et environnementale, minimise la question du tarissement des ressources énergétiques, ignore le recours à du fret ferroviaire, fluvial ou maritime moins polluant, ainsi que d’autres alternatives de transports.