vendredi 11 juin 2010

Samedi 12 juin Marche mondiale des Femmes - Pour une société féministe et autogestionnaire

Avec plusieurs militantes et militants féministes du département, des représentant-e-s des Alternatifs 44 participent ce week-end à la manifestation de la marche mondiale des Femmes à Paris. le texte ci-dessous précise le sens de notre engagement.


En 2010, pour la 3e fois, les féministes des cinq continents seront en marche pour affirmer leur persévérance et exprimer leur force collective. L’objectif commun est de transformer l’ordre social et politique actuel qui engendre violences et pauvreté, de construire un monde basé sur la paix, la justice, l’égalité et la solidarité.

En 2010, le constat est toujours accablant. L’offensive ultralibérale contre les acquis sociaux, les services publics, les droits et les libertés démocratiques fragilise encore plus les femmes déjà touchées par les discriminations et les inégalités persistantes malgré des avancées gagnées grâce à leurs luttes.


Aujourd’hui le capitalisme cherche à résoudre sa crise sur le dos de la très grande majorité des populations, et remet en cause des garanties durement acquises. Les atteintes aux droits des travailleurs et travailleuses sont nombreuses et touchent en priorité les femmes :


- Salaires et retraites inférieurs aux hommes
- Précarité dans le travail et travail partiel imposé
- Non partage des tâches et double journée de travail
- Non parité

Violences et atteintes aux personnes dans et hors la sphère privée. Les luttes féministes ont eu des traductions concrètes dans des lois qui ont été arrachées de haute lutte.


Ces conquêtes, notamment sur la contraception et l’avortement, doivent être défendues d’ arrache-pied. Mais ces lois qui par ailleurs restent trop souvent insuffisamment voire pas du tout appliquées, comme celles sur l’égalité salariale, ne suffisent pas à remettre en cause fondamentalement l’organisation de la société capitaliste qui reste inégalitaire.


Le capitalisme ne sera jamais en mesure de réaliser l’égalité des droits car, par nature, il oppresse et se sert de la domination patriarcale pour justifier une oppression dite « naturelle » des hommes sur les femmes, mais construite socialement, économiquement et historiquement.


Les Alternatifs luttent :

- pour une société qui refuse les inégalités, les oppressions, les violences, les discriminations, le racisme et la répression comme mode de gouvernement ;

- pour une société autogestionnaire qui permet l’autodétermination de toutes et tous (quels que soient la sexualité, le genre ou la religion) et l’égalité des droits ;

- pour une société dans laquelle les personnes sont libres et décident ensemble sans domination d’un groupe sur un autre qu’elle soit sexuelle, raciste ou par l’argent. Les femmes y ont nécessairement une place égale à celle des hommes puisqu’il n’y a pas de domination ; la société autogestionnaire est donc une société féministe.


Le féminisme se réclame de l’autogestion dans l’organisation de ses luttes et dans ses projets, l’autogestion appelle le féminisme en remettant en cause toutes les oppressions.


La lutte pour avancer vers une société féministe et autogestionnaire passe par :

· une meilleure répartition du temps de travail et sa réduction : 32 heures en quatre jours, du temps pour vivre et participer ensemble à la vie citoyenne, du travail pour toutes et tous ;

· une réorganisation écologique et autogestionnaire de la production ;

· une éducation basée sur le respect et l’égalité de tous et toutes sans discrimination ni stéréotypes sexistes ;

· la parité stricte dans les institutions et la vie politique, avec non cumul et limitation dans le temps de tous les mandats.


Pour les Alternatifs, féminisme et autogestion sont incompatibles avec le capitalisme.

Mais le féminisme et l’autogestion n’attendent pas la rupture avec celui-ci et la révolution : les pratiques féministes et autogestionnaires existent déjà.
Développons-les partout, c’est ainsi que nous construisons le projet alternatif et que nous préparons les ruptures nécessaires ! Soyons féministes et autogestionnaires dans nos luttes ici et maintenant !

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