"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
jeudi 2 août 2012
Il faut agir contre la pauvreté et pour l’environnement. Maintenant ! Appel de la première rencontre internationale de la Red And Green Alternative
La rencontre de RAGA à Istanbul du 5 au 8 juillet 2012 a réuni des organisations socialistes et écologistes telle que Yeşil Ve Sol (Turquie), Les Alternatifs (France), l’Alliance for Green Socialism (GB), Los Alternativos/ARYV Espagne, Os Alternativos Autogestionarios/ AVEV-Brésil et d’autres. Cette rencontre a exploré les questions rouges et vertes dans le monde aujourd’hui et cherché à construire un projet rouge et vert d’émancipation au travers de notre réseau anticapitaliste et écologiste.
La réunion des Nations Unies “Rio + 20”, qui s’est tenue le mois dernier à Rio, était supposée évaluer les progrès accomplis depuis la conférence originale des Nations Unies sur le Développement Durable à Rio de Janeiro en 1992, durant laquelle les gouvernements s’étaient engagés à mener de nombreuses actions pour éradiquer la pauvreté et préserver l’environnement. Evidemment, les gouvernements n’ont rien fait. Depuis la première conférence de Rio, la pauvreté et les inégalités ont énormément augmentées et les dégâts sur l’environnement se sont aggravés. La famine affecte un milliard de personnes. Les guerres et les conflits continuent. Le racisme perdure. La biodiversité s’appauvrit. Les personnes qui ont un accès difficile à l’eau sont de plus en plus nombreuses. Des surfaces croissantes de terres deviennent des déserts. Les mers sont de plus en plus acides. Le réchauffement climatique est oublié et nos économies continuent de dépendre des énergies fossiles. La “déclaration finale” de la conférence Rio+20 ne dit rien. Elle était rédigée à l’avance et n’a même pas été débattue durant la conférence. Au lieu de tenir leurs engagements, les gouvernements ont utilisé la crise financière pour justifier de ne rien faire sur ces sujets. En particulier, ils ont choisi d’ignorer le réchauffement climatique et les autres sérieux problèmes environnementaux. Ils “ne peuvent pas se permettre” de préserver l’environnement qui leur permet de rester en vie !
C’est au nom de cette crise économique non résolue qu’en quelques années, continents après continents, en Asie, en Amériques latine et aujourd’hui en Europe, les gouvernements détruisent ce que nos mouvements sociaux avaient mis de décennies à gagner.
Dans le monde entier, nous supportons ceux qui disent qu’ils ne paieront pas pour la dette capitaliste alors qu’ils l’ont causée. Partout, une tendance nationaliste montre son visage hideux : la construction de grandes frontières contre les migrants pauvres, contre les immigrés, contre le pays voisin. Les guerres pour le profit, pour le pétrole, et contre d’autres religions se développent. Nous affirmons au contraire notre foi dans la dimension internationale de l’humanité. En Amérique latine, en Amérique du Nord, en Europe et en Asie, des travailleurs combattent contre un système économique et social injuste dans de grands et enthousiasmants mouvements sociaux, des actions des syndicats radicaux, et l’occupation ou la reprise de leurs entreprises. Nous soutenons ces actions.
Partout, de nouveaux type de résistances ou d’expérimentations (les Occupations, les indignados, les monnaies locales etc) ouvrent des espaces de résistance et des perspectives pour la société future, pour laquelle nous nous battons. Les discussions dans notre rencontre RAGA étaient multiples, de l’Europe au Chili, du combat pour préserver l’environnement en Turquie aux luttes des paysans au Brésil. RAGA entend mener campagne, au delà des frontières, sur un ensemble de questions écologistes et socialistes. Nous construirons un réseau international liant pays et luttes.
Nous entendons aussi discuter et explorer le concept d’ “autogestion” ou de coopérative autogérée et d’autres contributions venant des pays du sud et de luttes comme le “buen vivir” et la notion “amandla”, comme des outils de transformation et des modèles pour le futur. C’est la question des alternatives, en particulier concernant l’énergie et les moyens d’échanges.
Le système économique capitaliste globalisé n’est motivé que par l’unique désir de faire de plus gros profits encore plus vite : toujours plus de production, toujours plus de bénéfices. Ce cancer détruit notre corps commun, notre planète. Le riche vole au pauvre. L’écosystème dans lequel nous vivons est en train d’être détruit. Construisons une société écologiste et socialiste, basée non sur le consumérisme, ni sur le profit ou la croissance, mais sur la solidarité et le respect de la vie. Nous devons en finir avec le système capitaliste.
Red And Green Alternative (RAGA) Yeşil Ve Sol (Turquie), Les Alternatifs (France), l’Alliance for Green Socialism (GB), Los Alternativos/ARYV-Espagne, Os Alternativos Autogestionarios / AVEV-Brésil, l’Alliance Démocratique pour la République / RAGA-Sénégal
www.ragaint.org
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