"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
jeudi 9 août 2012
Menaces sur les libertés et l'état de droit en Tunisie
Les Alternatifs sont de plus en plus inquiets de l'évolution de la situation politique en Tunisie et des multiples atteintes aux libertés.
Libertés politiques : la loi doit garantir l'indépendance de la future commission électorale qui ne doit en aucun cas être inféodée, ni à un parti, ni à l'administration, ni au gouvernement.
Indépendance de la justice : la loi doit aussi garantir l'indépendance de la justice qui ne doit pas être instrumentalisée par le gouvernement pour quelque motif que ce soit ; or, le projet de loi récemment déposé maintient la tutelle du pouvoir sur la justice, ce qui n'est pas sans rappeler l'époque de Ben Ali.
Libertés universitaires : l'autonomie scientifique des universités doit être garantie afin que les enseignants-chercheurs et les étudiants puissent travailler sereinement, sans subir la pression de groupes politiques rétrogrades, comme ce fut le cas pendant l'année 2011-2012, en particulier à la faculté des lettres de la Manouba : les Alternatifs renouvellent leur soutien au doyen Habib Kazdaghli, injustement traîné devant une justice aux ordres du pouvoir, alors qu'il fut la victime d'une agression et non son responsable.
Les Alternatifs s'indignent des multiples attaques à la liberté d'expression qui se produisent depuis un an :
- censure du film « Laïcité, Inch Allah » et menaces contre sa réalisatrice, Nadia El-Fani, contrainte de se réfugier en France, +agression et procès contre le directeur de la chaîne de TV Nessma suite à la diffusion du film « Persépolis »,
- limogeage des directeurs des chaînes de télévision publiques,
- agression contre une exposition artistique à Tunis et destruction de tableaux à Tunis en juin dernier,
- agression contre un fondateur du MTI (Mouvement de la tendance islamique), ancêtre de Ennahda par des extrémistes religieux le 5 août,
- projet de loi contre « les atteintes au sacré » qui permettra de censurer toute expression qui ne serait pas du goût du pouvoir, exécutif ou judiciaire...
Les Alternatifs s'inquiètent des atteintes aux libertés individuelles et collectives et aux droits de l'homme qui se multiplient ces derniers jours :
- arrestation d'un blogueur, opposant hier à Ben Ali, opposant aujourd'hui au gouvernement nahdiste, et de deux de ses amis le 5 août,
- répression violente d'une manifestation à Tunis dénonçant les atteintes aux libertés ce même 5 août (alors que les manifestations salafistes ne sont que très rarement et mollement réprimées, ce qui pose, une fois de plus, la question de la complicité entre le gouvernement nahdiste et les salafistes)
- régression programmée du statut de la femme qui, selon le projet de nouvelle constitution, ne serait plus l'égale de l'homme, mais son « complément ».
Les Alternatifs apportent leur soutien aux démocrates tunisiens qui luttent pour les libertés et aux travailleurs victimes de la crise pour lesquels le gouvernement nahdiste ne fait rien.
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