Le Sénat a adopté en deuxième lecture le projet de loi de refondation de l’école va débuter qui au final a été peu modifié lors de son examen par les assemblées parlementaires.
Certes
les régions devront se concerter avec les recteurs d'Académie pour
décider de la carte des formations professionnelles, certes la mise en
œuvre du service public d'orientation tout au long de la vie n'est pas confiée à la région seule.
Mais
l'essentiel demeure: les créations de postes sont insuffisantes pour
récupérer les postes supprimés sous le quinquennat de Sarkozy, largement
compenser les départs en retraite à venir et tenir compte de la
démographie scolaire. Plus inquiétant encore aucune garantie n'existe puisque l'annonce de cette augmentation de moyens est placée en annexe et non dans le corps du projet de loi.
Le socle commun, pilier de la réforme Fillon de 2005 et qui établit une école à plusieurs vitesses est maintenu quasiment tel quel.
C'est aussi un projet imposé par le haut, sans aucune consultation à la base des personnels et des usagers dans les établissements, les quartiers et les localités.Le socle commun, pilier de la réforme Fillon de 2005 et qui établit une école à plusieurs vitesses est maintenu quasiment tel quel.
C’est un projet qui ignore la nécessité d’un véritable travail en équipes pédagogiques avec un temps de concertation intégré au service des personnels enseignant-e-s. La transformation nécessaire des programmes, des contenus et des pédagogies à mettre en œuvre est repoussée, les lycées restent inchangés ainsi que le statut des élèves dépourvus de droits significatifs. Ces éléments sont pourtant décisifs pour aider les enseignant-e-s à faire reculer l'échec scolaire. Comment, dans de telles conditions, prétendre lutter contre l'échec scolaire qui continue de pénaliser en particulier les enfants issus des milieux populaires ?
De plus, c’est un projet qui ne touche aucunement à la hiérarchie, celle-là même qui a imposé les changements de programmes, le plus souvent réactionnaires, sous la droite.
Et enfin, ce projet satisfait aux exigences du MEDEF, d'une part en cautionnant le discours mensonger selon lequel c'est une mauvaise formation des jeunes qui expliquerait le chômage et, d'autre part, en s'inscrivant dans les pas de la droite à travers la volonté de rapprochement entre l'Ecole et le monde de l'entreprise
Ce
projet de loi Peillon tourne le dos à une nécessaire et véritable
refondation de l'école.Les Alternatifs, membres du Front de Gauche,
regrettent l'abstention des élu-e-s du Fdg en 1ère lecture à l'assemblée
nationale puis leurs votes favorables à ce projet de loi.
Les
Alternatifs ne se considèrent pas engagés par un tel vote et ils
continueront, comme ils l’ont toujours fait, à lutter pour une autre
école et une autre société, une école réellement refondée, une école
émancipatrice et autogestionnaire.
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