Bazooka, kalachnikof, bombes à fragmentation… les représentants
de l’oligarchie sortent l’artillerie lourde pour tenter d’endiguer
la vague insoumise. Le patron des patrons, Pierre Gattaz,
met en garde contre « la catastrophe absolue qui ruinerait la
France », tandis que Laurent Berger, patron de la CFDT, dénonce une « vision
assez totalitaire ».
Le Figaro épaule Fillon face au retour du communisme.
Macron frise l’apoplexie devant le programme L’avenir en commun.
Et le courageux capitaine de pédalo de retrouver le goût de militer… contre
l’espoir d’une alternative digne de ce nom. Il y a comme un vent de panique
à bord du Titanic libéral !
Qu’ont-ils en commun, ces défenseurs des politiques néolibérales ? Leur
capitulation devant la finance, dans un monde toujours plus inégalitaire.
Leur mépris pour la démocratie, lorsque tout le monde aspire à être respecté
et à compter pour un. Leur désintérêt pour l’égalité, lorsque nous
sommes si nombreux à être spontanément solidaires des opprimés, des
discriminés et des migrants. Et aussi leur volonté de plomber définitivement
le Code du travail, alors qu’il est au coeur du modèle social de la France.
Que nous disent les trois adversaires de Mélenchon ?
Emmanuel Macron
voudrait légiférer par ordonnances pour détruire le droit du travail, poursuivant
le chemin antidémocratique emprunté par le gouvernement Valls avec
la loi El Khomri... avec le succès populaire que l’on sait.
Comme l’ancien
ministre de Hollande et Valls, François Fillon, l’homme qui profite et fait
profiter les siens, entend supprimer des centaines de milliers d’emplois
publics. Le père fouettard ose sans scrupules promettre à tous du sang et
des larmes.
Quant à Marine le Pen, entre deux casseroles judiciaires, elle
oscille : une fois à bâbord pour faire semblant de défendre les Français,
une fois à tribord pour rappeler sa culture d’extrême-droite…
Ils ont tous
en commun de répondre à tout sur un registre sécuritaire et de n’avoir pas
compris l’importance des questions écologiques et le rôle déterminant de
l’éducation pour s’émanciper.
Ce spectacle est écoeurant. Boules puantes et coups fourrés ne vont pas manquer dans les prochains
jours ?
Raison de plus pour se dire que nous semons ces jours-ci pour
l’avenir immédiat et pour demain. Et que la vague montante que nous estimions
possible dans ces colonnes il y a un an déjà pourrait bien emporter
dans huit jours les montagnes de la résignation. Contre la totalité des
grands médias. Avec le vote Mélenchon.
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