mercredi 14 décembre 2011

Conseil municipal de Couëron du 12 décembre 2012, débat d'orientation budgétaire : intervention de Lionel Orcil


Les débats d'orientation budgétaire qui se déroulent actuellement dans nombre de conseils muncipaux du département sont l'occasion, pour les élu-e-s alternatifs, de dénoncer la responsabilité de Sarkozy et de son gouvernement dans la crise financière, mais aussi sociale, écologique et démocratique qui aggrave chaque jour davantage la vie des populations et fragilise les finances publiques des collectivités locales. Après l'intervention de Bertrand Vrain au conseil municipal de Nantes- à lire sur le site des élu-e-s alternatifs nantais -, nous vous invitons à lire ci-dessous l'intervention de Lionel Orcil au conseil municipal de Couëron.

Les mêmes inquiétudes que l’an passé, l’indignation en plus, l’espoir suscité par les peuples qui se soulèvent, et puis, en peu de temps, la tragédie grecque, qui se transforme en tragédie Européenne. Tel est le contexte qui prévôts à nos débats d’aujourd’hui, débats qui doivent placer, ou replacer notre commune dans des perspectives adéquates.

La dette, la crise, ces mots, ont les entend en boucle. Aujourd’hui, on ne sait plus bien ou on en est d’ailleurs, avec ces sommets, ces contre sommets à 2, ou à 27, mais en tout cas, les sommes qui s’évadent, elles, sont astronomiques. Pour réduire leurs dettes, les Etats, contrôlés par les oligarchies détentrices des capitaux, s’attaquent maintenant aux services publics pour les privatiser, à la protection sociale dont la dernière mesure phare du gouvernement à été d’imposer de nouvelles journées de carence, aux fonctionnaires pour réduire leurs salaires et leur nombre, aux indemnités de chômage, etc. Le gouvernement, contrairement à son engagement, ne prend aucune mesure forte de taxation du capital ou de lutte contre la fraude fiscale (l’évasion ou les paradis), mais s’empare d’un argument fallacieux pour encore grever le pouvoir d’achat de nos concitoyens, des salarié-es.


Face à la réalité de l’endettement public, aux pressions exercées par les agences de notation et par les marchés financiers, les gouvernants s’acharnent à culpabiliser la population : nous aurions vécu au dessus de nos moyens, dispensé trop d’aides sociales, accueilli trop d’étrangers, il y aurait trop de fonctionnaires et d’assistés ...


Je regardais samedi un reportage sur une commune si proche de nous, Grez en Bouère, commune ruinée par une usine de retraitement des déchets industriel. En 88 le référendum local montrait que la population rejetait le projet d’installation, à quelques pourcentages près certes. Aujourd’hui l’histoire donne raison à ces opposants, mais il est trop tard pour l’agriculture locale et peut être même pour les habitants. Je me disais en regardant cela qu’avec l’Europe on est servi de la même manière, une majorité était contre (quand elle a eu loisir de s’exprimer!) et au final on se retrouve dépossédé et dépouillé à cause de l’appétence des banques, devant des états inopérants. On ne voulait pas du premier traité, voilà qu’on nous en assène un deuxième afin d’imposer de nouvelles politiques d'austérité, toujours plus injustes et inefficaces. Injustes parce qu'elles font payer aux citoyens une dette provoquée par la crise financière et les cadeaux fiscaux aux privilégiés. Inefficaces parce qu'elles approfondissent la récession et donc les déficits, et empêchent toute relance des investissements écologiques et sociaux.


Et dans tout les cas de figure, ce sont les ménages, ces français qui se lèvent tôt (comme disais notre hyper président) , qui en seront les victimes collatérales, mais pas seulement, car on le voit, les collectivités se retrouvent déjà en difficulté.


Alors cette décision de pas augmenter les taux cette année est un juste retour des attentes des citoyens dans le cadre d’un prélèvement fiscal modéré et maitrisé comme je le souhaitait déjà l’an passé.

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