mardi 20 décembre 2011

Trêve de noël pour les Roms ou reconnaissance de leur humanité ? par le Collectif RomEurope agglomération nantaise


Mardi 13 décembre 2011, la Préfecture renonce, dans l’immédiat, à expulser un groupe de citoyens Roumains, migrants d’origine rom, occupant un terrain de façon illégale sur la commune de Carquefou. En effet, arrivée sur place, la police constate qu’ils n’ont pas assez de véhicules pour déplacer eux mêmes les caravanes, et les déplacer par la force « reviendrait à priver ces personnes de leur logement, ce qui n’est pas le but », déclare la Préfecture à la presse.


Le Collectif Romeurope qui soutient et accompagne ces habitants (certains sont présents dans l’agglomération depuis plusieurs années) se réjouit qu’enfin les caravanes déglinguées qui leur servent d’abris, faute de mieux, soient reconnues comme le logement dont on ne peut les priver, et que, par voie de conséquence, ils ne puissent plus être expulsés sans solution alternative.



Les solutions alternatives existent, pour peu que l’on ait le courage de les imaginer. Des municipalités, entraînées par des associations d’habitants engagés, accueillent des groupes familiaux dans des conditions dignes et avec une économie de moyens, montrant ainsi leur efficacité sur le plan de l’intégration progressive de populations roumaines et du vivre ensemble dans la cité. Ste-Luce, Indre, Vigneux, Treillières, La Montagne, Couëron, Le Pellerin, Saint-Jean de Boiseau, Le Cellier, Clisson, La Chapelle-S/Erdre, . . . se sont engagées dans cette voie d’avenir. D’autres continuent de refuser le dialogue, et continuent d’expulser à tout va. Ces expulsions constituent une violence physique, morale et matérielle pour une population déjà extrêmement précarisée.


Le collectif Romeurope de l’agglomération nantaise, fort des associations qui le composent, se tiendra aux côtés des municipalités qui s’engageront à faire entrer partout dans le droit commun (santé, transports, emploi, scolarisation) ces habitants précaires. Il importe que les politiques publiques et, en premier lieu, la parole des élus, soient porteuses des valeurs humanistes fondées sur la qualité de tous les habitants et déconstruisent les préjugés racistes

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