Presse Océan du 5 décembre nous donne à lire un article sur quatre pleines pages intitulé Vingt visages à découvrir pour les vingt ans des nouveaux décideurs nantais. Le masculin de «décideur» n’est pas ici une simple règle orthographique, parmi les vingt décideurs, une femme, Sandrine Godfroid, une seule, la nouvelle SGAR (Secrétaire Générale pour les Affaires Régionales) – merci à l’Etat de permettre le tout petit minimum de présence des femmes parmi les nouveaux décideurs nantais.
Comment peut-on, dans une démocratie qui affirme l’égalité comme un fondement du droit afficher sans honte une telle réalité ?
Il est vrai que dans la page de Presse Océan qui précède, page 7, nous trouvons un bel article intitulé «Concours. Mathilde Couly élue première dauphine de Miss France samedi soir». Comment les femmes nantaises peuvent-elles accepter sans colère la place sociale qui leur est faite ? Les femmes sont des poupées qui participent à des concours. Les hommes décident.
Développer une société du savoir intégrant dans tous les champs la dimension égalité femmes- hommes, s’engager résolument pour une représentation équitable des femmes et des hommes aux postes de pouvoir dans la vie publique et dans l’activité économique sont des conditions impératives à une démocratie forte et efficace.
Louisette GUIBERT,
conseillère municipale de Nantes, Les Alternatifs
· Du latin "vir" l'homme, cela veut dire le pouvoir des hommes, viriarcat est un mot employé depuis quelques temps par des féministes, parce que le mot patriarcat (le pouvoir des pères),n'est pas adapté à ce genre de situation.
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Suite à ce communiqué, le redacteur en chef de Presse Océan nous a adressé le courrier ci-dessous. Nous l'en remercions.
"Bonjour,
J'ai bien reçu votre réaction à notre édition du 5 décembre et j'ai décidé de la publier sous la rubrique Courrier des lecteurs aujourd'hui même, en page 35. C'est bien sûr un raccourci qui correspond à 1 publication sur… 360 par an. Mais je reconnais que cette présence de 19 hommes sur vingt décideurs cette année n'est pas conforme à, disons, la "nature". En revanche, Presse Océan n'a fait là que restituer la photo à un instant T d'une réalité de la société (encore très en retard dans le domaine entre autres de la féminisation des responsabilités) qui ne dépend pas vraiment ou uniquement de nous.
Cordiales salutations
Marc Dejean
rédacteur en chef Presse Océan"
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