jeudi 12 décembre 2013

Pollution : danger ! Alternative : urgence !


La région parisienne et d'autres régions souffrent depuis début décembre d'un pic de pollution aux particules. L’air contient une quantité trop importante de PM10, particules au diamètre inférieur à 10 microns. Les conséquences à long terme de cette pollution, comme d'autres, sur la santé publique sont patentes. Pourtant, au delà de signaux d'alerte donnés par divers organismes, les lobbies multiplient les obstacles à des politiques réduisant radicalement les risques environnementaux et sanitaires du productivisme, et les pouvoirs publics plient devant leurs exigences. C'est le cas pour ce qui concerne les flux de transport comme pour la politique énergétique. 

Une politique alternative passe par des priorités claires : 
-  investir massivement dans la recherche sur les énergies renouvelables en commençant par réaffecter les crédits consacrés au nucléaire et à ITER 
- renoncer aux projets de forages exploratoires et d 'exploitation des gaz et huiles de schiste et annuler tous les permis qui ont été attribués, 
- réorienter la politique de transports en favorisant les modes peu ou non polluants 
- économiser l’énergie en mettant un frein aux gaspillages. 


Grâce à une politique globale d'économies d’énergie (logement, transports, activités tertaires, agricoles et industrielles), 23 réacteurs nucléaires pourraient être arrêtés sur 10 ans. 

Une réduction importante de la consommation en énergie passe par : 
-  La décroissance d’une partie de la production matérielle et des transports routiers, individuels et aériens, 
-  la relocalisation d'activités, 
- la remise en cause des grands projets inutiles et imposés (GPII) : 

c’est ce que nous appelons l’objection de croissance et l’alterdéveloppement. 

Une contestation du « capitalisme vert », qui n’est pas en mesure de répondre aux enjeux énergétiques et écologiques. 

L’urgence écologique impose la mise en oeuvre de solutions reposant sur le choix de techniques appropriables, renouvelables et durables, de même qu’une production décentralisée et diversifiée. 

Le défi est de conjuguer l'écologie, la « démocratie réelle » et la justice sociale.

La transition écologique et énergétique nécessitera: 
- une coordination entre les niveaux national et local, en termes de production et de distribution d’énergie : 
- entre un service public national (pôle public de l’énergie) et des instances locales : régies publiques contrôlées par les citoyen-ne-s et les travailleur- se-s et des coopératives (SCIC). 
- une reconversion écologique de l’industrie garantissant les droits collectifs des salarié-e-s (automobile, agroalimentaire, sortie du nucléaire, etc.) 
- et une relocalisation des activités un développement important de transports collectifs respectueux de l’environnement (transport ferroviaire de passagers et marchandises, tramway etc.) 
- l’élaboration de contre-plans alternatifs associant les travailleurs-ses, les syndicats les associations et les citoyen-ne-s; 
- la prise en compte des besoins sociaux (accès à l’eau et à l’énergie pour toutes et tous) 
- et la mise en œuvre d’une péréquation incluant la gratuité des premières tranches et des tarifications progressives favorisant clairement la responsabilité en terme de consommations énergétiques une valorisation des expérimentations (agriculture, auto-construction, productions coopératives d’énergie renouvelables, etc.). 
- des réflexions collectives et démocratiques au niveau des territoires permettant de mutualiser les projets et les idées, et de développer des alternatives concrètes dans le cadre d'une démarche globale. 

Les Alternatifs porterons ces priorités dans les luttes, expérimentations alternatives, comme à l'occasion des élections Municipales de 2014.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire