"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
jeudi 3 septembre 2015
Crise agricole : pour une agriculture paysanne, par Ensemble!
En réponse à la manifestation de plus de mille tracteurs dans Paris le gouvernement va débloquer trois milliards sur trois ans.
Ce sont les politiques agricoles, libérales et productivistes, de la France et de l'UE, au service des firmes et des plus grandes exploitations qui sont responsables de la hausse des coûts de l'alimentation pour le bétail et de la chute des cours.
Les éleveurs "industriels" de porcs, souvent endettés et les producteurs de lait en phase d'investissement ont à supporter les choix et les incitations des multinationales et des politiques, alors qu'ils croyaient ainsi améliorer leur situation. De plus, ils ont à craindre que le développement des élevages de plus grande taille, des fermes-usines, constitue à terme une concurrence encore plus redoutable.
Les aides gouvernementales - allègement de charges, subventions - sont surtout favorable aux producteurs les plus productivistes tout en pénalisant la protection sociale et vont aux plus riches comme les céréaliers.
Comme l'a revendiqué la Confédération paysanne, il y a urgence à harmoniser, vers le haut, les normes fiscales et sociales dont les disparités entre pays sont lourdes de conséquences.
"Ensemble!" qui apporte son soutien aux actions de la Confédération paysanne et dénonce le comportement du gouvernement à son égard, comme par exemple, dans la nuit du 1 au 2, où les 70 militants qui occupaient pacifiquement la DRAAF à Lyon ont été délogés par la police.
Si beaucoup de changements attendus relèvent de l'UE, il est urgent d'arrêter la course à la concentration et à l'artificialisation des élevages laitiers et porcins, tout en favorisant les "systèmes autonomes et économes" beaucoup plus satisfaisants à tous points de vue : social, écologique alimentaire et territorial.
Il faut aller vers une agriculture paysanne respectueuse de l'environnement et permettant aux agriculteurs de vivre. Cela passe par la relocalisation de la production et de la distribution, la mise ne place de prix rémunérateurs, l'abandon des négociations d'accord de libre-échange. Ces revendications seront au centre de la mobilisation à Bruxelles, le 7 septembre, lors du sommet européen de l'agriculture.
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