« La rue n’abdique toujours pas », Regret ? Simple constat ? Une chose est sure, le titre de « une » du quotidien nantais Presse Océan traduit bien à sa façon l’ampleur de la nouvelle journée de manifestations du 28 octobre. Côté chiffres, si les flics ne sont parvenus à compter que jusqu’à 11000, l’intersyndicale annonce 50 000 manifestant-e-s à Nantes (la presse plutôt 30 à 35 000).A Saint Nazaire, nous étions 15 000, 2 000 à Ancenis 1 100 à Châteaubriant. Plus de 50 000 en Loire Atlantique, en période de vacances et malgré le matraquage médiatique. Côté chiffres de grève, la dégringolade est générale et les secteurs en reconductible reprennent le travail avant le long week-end de la Toussaint (long donc très lourd pour les retenues de salaire).
« Les syndicats mis en échec » titre, bien hâtivement, le Figaro. Tandis que, dans Ouest France, l’éditorialiste Paul Burel , qui n’a jamais caché son hostilité face à cette mobilisation populaire, rêve d’un mouvement syndical qui accompagnerait les nouveaux sacrifices en préparation à l’Elysée et au MEDEF plutôt que de les combattre. « C’est une nouvelle soupe amère qu’on risque de leur proposer sur les dossiers à venir. Le financement de la dépendance passe nécessairement par de nouveaux sacrifices, y compris cette fois pour les retraités. Le sauvetage de la Sécurité sociale, en aucune façon assuré par les dernières mesures gouvernementales, relève d’une chirurgie lourde que l’on ne pourra longtemps différé, obligatoirement douloureuse ».
Les millions de salariés et de jeunes qui depuis deux mois sont descendus dans la rue et participé aux grèves savent parfaitement qu’un échec sur le dossier des retraites ouvrirait la porte à de nouvelles remises en cause des acquis sociaux, et d’abord des retraites elles mêmes le gouvernement ne cachant plus l’échéance de 2013 pour une nouvelle remise an cause de la répartition, et à une nouvelle aggravation des conditions de vie. Ils et elles ont parfaitement conscience que ce GouverneMENT, comme l’exprime les autocollants des Alternatifs qui fleurissent désormais dans tous les cortèges, et que la seule question qui se pose est celle du partage des richesses. C’est aussi pourquoi le rendez-vous du samedi 6 novembre, après la fin des vacances scolaires, est si important. Car la rue n’abdique pas et nous ne lâcherons rien.
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