La mobilisation en défense des retraites, en opposition à la contre-réforme de la droite, est le mouvement social le plus puissant en France depuis Mai 68, avec celui de 1995 qui s'opposait à la contre-réforme Juppé... déjà sur les retraites !
L'enjeu de cette mobilisation renouvelée est clair :
- défendre un droit dont les capitalistes et les milieux financiers ne supportent pas l'existence : ils veulent faire des profits juteux en remplaçant les retraites par répartition par un système basé sur la capitalisation et les fonds de pension, système qui aboutirait à une bonne retraite pour une petite minorité tandis que la grande majorité des retraités vivrait dans la misère ;
- défendre la solidarité contre la marchandisation et le chacun pour soi, le partage des richesses contre les privilèges et les inégalités, la réduction massive du temps de travail : « Du temps pour vivre, du travail pour toutes et tous », de telle manière que le financement des retraites soit résolu.Voilà pourquoi dans toute l'Europe les peuples confrontés à des contre-réformes identiques observent avec attention la mobilisation en France : une victoire inverserait enfin le rapport de forces entre le monde du travail et l'oligarchie financière, une victoire redonnerait confiance et espoir aux salarié-e-s de toute l'Europe !
Depuis une semaine, la mobilisation non seulement tient bon, mais franchit un nouveau cap : le front intersyndical résiste, la grève reconductible a été construite dans de nombreux secteurs et de nombreux départements, de nouveaux secteurs ont rejoint la mobilisation, les lycées sont massivement mobilisés. La participation de plus en plus importante des jeunes -y compris issu-e-s des quartiers populaires- et des femmes -plus nombreuses qu'en 1995- dans les manifestations est logique : ce sont les jeunes et les femmes qui souffriraient le plus de cette contre-réforme si par malheur elle venait à être appliquée ! C'est le moment !
En s'appuyant sur des assemblées générales en mesure de décider de la reconduction, la grève sera plus solide encore et pourra à la fois s'ancrer et se généraliser. Pour les salarié-e-s comme pour les jeunes, les assemblées générales, c'est l'auto-organisation, c'est la démocratie active, c'est la preuve et la garantie que cette mobilisation est la leur.
La perspective est claire : c'est la grève générale, c'est le blocage du pays qui sont à l'ordre du jour pour faire céder ce pouvoir brutal et corrompu !
Le retrait de la contre-réforme, c'est la première exigence ! La crise sociale et la crise politique maintenant se rejoignent : hors de question de tout renvoyer aux élections de 2012, hors de question de supporter jusque-là les mauvais coups du pouvoir : Sarkozy et sa clique ? Qu'ils dégagent tous !
La dissolution de l'Assemblée Nationale, l'ouverture d'un processus constituant pour de nouvelles institutions démocratiques et la construction d'une alternative politique vont de pair : c'est le moment !
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