"Nous ne sommes pas du côté de la loi, mais de celui de la révolte !" Asli Erdogan
vendredi 17 juin 2011
Italie : une gifle pour Berlusconi et un espoir pour l'émergence, à l'échelle européenne, d'une nouvelle gauche citoyenne, écologiste et alternative
Après la défaite de la droite aux récentes élections municipales partielles, la gifle magistrale infligée à Berlusconi à travers les référendums des 12 et 13 juin est un tournant pour l'Italie et un espoir nouveau à l'échelle européenne.
Pour l'Italie, cette défaite et cette gifle ont plusieurs sens : le rejet massif de la droite ultra-libérale et maffieuse alliée aux racistes sécessionnistes de la Ligue du Nord, mais aussi l'aspiration à se débarrasser définitivement de la folie nucléaire, à défendre l'eau comme bien public commun et à renvoyer au passé l'auto-amnistie d'une classe politique largement corrompue.
Après les victoires électorales municipales d'une nouvelle gauche à Trieste, Milan et Naples, il est significatif que ce tournant pour l'Italie ne soit nullement un ralliement au centre-gauche italien, largement responsable de la résurrection politique de Berlusconi revenu au pouvoir en 2008 et complètement acquis au social-libéralisme. C'est pourquoi le tournant italien est aussi un espoir pour les peuples européens : après les révolutions arabes, il prolonge à sa manière la mobilisation citoyenne des « Indignados-as », comme le refus grandissant du peuple grec et des autres peuples européens de payer la crise du capitalisme.
C'est un espoir enfin pour l'émergence, à l'échelle européenne, d'une nouvelle gauche citoyenne, écologiste et alternative.
Capable de rassembler et de s'opposer à la droite et à l'extrême droite, de faire entendre une autre voix à gauche que celle du social-libéralisme, de la professionnalisation de la politique et des partis classiques, cette gauche alternative doit s'efforcer d'être le prolongement politique de la nouvelle culture citoyenne issue de l'altermondialisme, des mouvements sociaux et des nouvelles formes de mobilisation comme celles qui se sont exprimées hier dans la Révolution du Jasmin, aujourd'hui au travers du mouvement des Indignados-as et qui ne manqueront pas de surgir dans les prochaines mobilisations.
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