mercredi 27 juillet 2011

"Ni avion ni expulsion", "Police nationale milice du capital". A Nantes Atlantique, 400 manifestant-e-s affirment leur opposition à la construction d’un nouvel aéroport.


A quelques jours de la convocation devant le tribunal de Nantes, jeudi 11 août, et celui de Saint Nazaire, de squatters ayant élu domicile sur des terrains et dans des logements laissés vacants suite à leur rachat par l’Etat ou le Conseil Général de Loire Atlantique pour la réalisation du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes, près de 400 opposant-e-s s’étaient donné-e-s rendez-vous ce mercredi 27 juillet à l’aéroport Nantes Atlantique. «Vinci ne se gêne pas, rentrant chez nous afin d'effectuer analyses, sondages, enquêtes... À notre tour de venir chez Vinci et lui montrer ce que ça fait », soulignait ce matin avec humour Dominique Fresneau, l’un des porte-parole de l’ACIPA interrogé par Ouest France.


Parmi les manifestant-e-s, beaucoup de jeunes, notamment celles et ceux qui participent actuellement au village autogéré sur le site de Notre Dame des landes, mais aussi des militant-e-s de l’ACIPA, des syndicalistes de Solidaires, des militants du DAL, du NPA, du PG et des Alternatifs, etc… Tous sont venus réaffirmer à la société Vinci, à qui le gouvernement a concédé, pour 55 ans, la gestion de l’aéroport de Nantes et la réalisation de Notre Dame des landes – et donc la responsabilité des terrains et logements rachetés par l’Etat et aujourd’hui occupés par des squatters – leur opposition à ce projet et leur soutien aux squatters menacés d’expulsion. "Nous refusons ces expulsions. Les squatters vont être les premiers touchés. Demain, viendra le tour des autres habitants, puis des paysans », explique fort justement Julien Durand, autre porte-parole de l’ACIPA (Ouest France 27 juillet).  

Dans une ambiance festive au début, beaucoup plus tendue quant les CRS se sont déployés en masse, les manifestants ont envahi le hall de l’aéroport et crié avec forces slogans leur opposition à la construction d’un nouvel aéroport, totalement inutile au regard des capacités actuelles de Nantes Atlantique, et leur soutien aux squatters que Vinci et les promoteurs de Notre Dame des landes veulent expulser.

Si quelques lacrymogènes et une présence policière démesurée nous ont contraints à quitter le hall et à nous regrouper à l’extérieur pour poursuivre la manifestation, ce rassemblement aura, au cœur de l’été, montré que la détermination à mettre en échec la construction du nouvel aéroport est toujours aussi déterminée, comme boostée par la réussite des trois jours de résistance du début juillet.

Prochain rendez-vous mercredi 17 août devant le Tribunal de Saint Nazaire.

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