mercredi 20 juillet 2011

Pour la levée du blocus illégal de Gaza et l’arrêt de la colonisation et de l’occupation de la Cisjordanie, des pressions diplomatiques et des sanctions sont nécessaires envers l’Etat israélien - Le collectif 44 un bateau pour la Palestine s'adresse au Préfet de Loire Atlantique.


A l'issue du rassemblement qui s'est tenu mardi soir 19 juillet devant la Préfecture de Nantes, le collectif 44 "un bateau pour la Palestine" a remis la lettre suivante au Préfet de Loire Atlantique.

Vous connaissez la situation dramatique que vit le peuple palestinien, écrasé par l’occupation militaire et le blocus que l’Etat d’Israël impose aux habitants de Gaza. Les citoyens français ont été très sensibles à cette situation et se sont mobilisés. Plus de 600 000 € ont été collectés en France dont 22 000 € en Loire atlantique. C’est ainsi que nous avons pu acquérir et affréter, non pas un, mais deux bateaux, pour prendre part à la Flotille internationale de la Liberté 2 qui devait quitter la Grèce pour Gaza le 29 juin dernier.



Vous avez certainement appris qu'en raison des pressions exercées par le gouvernement israélien, cette flottille n'a pu prendre le départ comme prévu, à l'exception d'un de nos deux navires, le Dignité Al Karama, qui se trouve désormais investi d’une mission internationale.


Nous apprenons ce matin que ce bateau a été arraisonné par la marine Israélienne. Toutes les communications avec le bateau ont été coupées ce matin à 9 heures par l'armée israélienne qui l'a encerclé. Une fois de plus, le gouvernement israélien a commis un acte de piraterie en arraisonnant dans les eaux internationales un bateau sur lequel se trouvent 16 passagers de 6 nationalités différentes, non violents, dont M. Jean-Claude Lefort, député honoraire et président national de l’AFPS. Le déploiement de commandos pour arraisonner ce petit bateau montre, s’il en était encore besoin, l’acharnement de l’Etat israélien à ne faire prévaloir qu’une logique militaire dans son rapport au peuple palestinien, mais aussi à la communauté internationale.


Compte tenu des menaces proférées par les autorités Israéliennes, nous craignons pour la sécurité des passagers : le gouvernement français doit prendre ses responsabilités pour assurer leur sécurité et leur intégrité physique. Une délégation de la Campagne française sera reçue dans ce but au Ministère des affaires étrangères cet après-midi. Au nom du collectif 44 « un bateau français pour Gaza » et des nombreux citoyens qui ont participé au financement de cette flottille humanitaire et qui suivent au jour le jour l'avancée de ce bateau de l'espoir, nous vous demandons de transmettre au gouvernement français notre demande de tout faire pour que les passagers du Dignité Al Karama soient libérés immédiatement et sans condition.


La situation à Gaza et dans les territoires occupés nécessite que le gouvernement français fasse suivre ses déclarations d’actes et donc qu’il agisse pour pousser à un réel changement dans la politique d’Israël. La voix de la violence et des pressions qu’a empruntée Israël ne mènera à rien si ce n’est au maintien d’un statut quo illégal et indigne.


La France et les autres pays européens ont une responsabilité pour rechercher une solution de paix juste dans cette région. Cela passe par l’application du droit : la levée du blocus illégal de Gaza, l’arrêt de la colonisation et de l’occupation de la Cisjordanie, tout aussi illégales. Des pressions diplomatiques et des sanctions sont nécessaires envers l’Etat israélien qui refuse l’application du droit.


C’est ce que disent les nombreux citoyens qui se sont mobilisés pour la flottille de la liberté, c’est ce qu’ils répètent dans les manifestations et que nous tenons à nouveau à affirmer ce soir en rassemblant dans l’urgence une quarantaine de personnes représentatives des différentes organisations de notre collectif.

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